Altitude des avions en approche par temps nuageux

Bonjour,

La phase d’approche est celle qui précède l’atterrissage. Au cours de l'approche, le pilote réduit la vitesse et l'altitude de l'aéronef tout en l'alignant sur l'axe de la piste.
Procédure d’approche / Wikipédia

La réglementation internationale a été développée pour maintenir à tout instant la sécurité et les normes de séparation. C’est ainsi que les procédures opérationnelles standard imposent aux avions de rester en permanence dans certaines limites liées à la sécurité et d’être séparés des autres avions.

Dans les espaces terminaux autour des aéroports de Paris-Orly et Paris-Charles de Gaulle, les avions venant des espaces de contrôle en route suivent des routes définies, appelées STAR : routes d’arrivée standard (standard arrival)

Une STAR débute au dernier point de route du plan de vol et se termine à un repère nommé IAF (Initial Approach Fix), point où débute la procédure d’approche vers l’aéroport de destination.

Ces repères définissent les points d’entrée dans la zone terminale des aéroports de la région parisienne à une altitude variant de 2500 à 4500 mètres (8000 à 14 000 pieds) pour les avions munis de réacteurs.

C’est dans le segment final de la procédure d’approche que l’altitude de l’avion est au plus bas (avant qu’il n’atterrisse).

Face à l’est, les avions interceptent l’ILS [le système automatique d’aide à l’atterrissage, en vigueur dans l’aviation civile ndlr] préférentiellement à 900 mètres pour les avions en provenance du sud-est (MOLEK), et à 1200 mètres pour les avions en provenance du sud-ouest (ORDRAN)

Face à l’ouest , les avions interceptent l’ILS à 900 ou 1200 mètres en fonction du trafic à traiter et sans altitude préférentielle selon le point d’entrée dans la zone terminale de la région parisienne.

Dans chacune des configurations, l’interception de l’ILS peut se faire exceptionnellement à 600 mètres.
Relèvement des altitudes d’arrivée des avions en provenance du sud-est à destination de l’aéroport de Paris-Orly en configuration de vent d’est : notice explicative / Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer

Ainsi, les avions en phase d’approche à Orly doivent se trouver à 1200 mètres du sol ! Toutefois, ils peuvent descendre à 600 mètres, dans de très rares circonstances.


Il faut savoir que certains avions peuvent voler dans les nuages :
Le vol aux instruments ou IFR (Instrument Flight Rules) est un type de vol qui permet de piloter avec la seule aide des instruments de l’avion et du guidage du contrôle aérien, sans information visuelle extérieure. Cela permet notamment de pouvoir voler même quand les conditions de visibilité sont mauvaises, en cas de mauvais temps ou dans les nuages .
Vol aux instruments (IFR) / Aéroclub de Limoges

Ce qui est le cas des avions de ligne :

Le cockpit d'un Airbus A319 d'easyJet le 28 mars 2006 après son atterrissage à Tallinn / Ralf Roletschek

Toutefois, un nuage est le cauchemar de tous les aviateurs et autres aéronautes … le cumulonimbus

Photo d'un cumulonimbus au dessus de la Manche dans le Calvados en France / Cevenol 2

Le cumulonimbus est le nuage le plus craint par tous ce qui vole. De parapente au Boeing 777, on ne vole pas dans un cunimb’. […] Les forces dans un cumulonimbus sont effectivement telles que même un avion de ligne peur subir des dégâts structurels, jusqu’à se briser en morceaux.
Nuages : des paysages célestes aux méchantes menaces / Voler.info

Le cumulonimbus n’est pas un nuage banal !
Il est la manifestation d’un emballement local de la convection atmosphérique (même s’il fait beau autour), et il peut être, à lui seul, associé à la quasi-totalité des ennuis/dangers météorologiques que peut rencontrer un pilote dans toute sa carrière : givrage, turbulence, cisaillement, précipitations en tout genre et sous toute forme (liquide, solide ou surfondue : pluie forte, grêle), foudroiement, réduction de la visibilité, etc.
Aviation : les guides pratiques Météo France


Il est donc possible qu’en cas de nuages bas, les avions survolent l’aéroport à une altitude inférieure à celle qu’ils ont d’habitude.
Sa collaboratrice, Jacqueline Schoetter, avance d'autres explications. "Selon la météo, quand le temps est gris et pluvieux, les avions volent légèrement plus bas".
Tout prouve que les avions volent de plus en plus bas / Sophie Bordier


Bonne journée