Comment lutter contre l'ambroisie ?
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 17/07/2016 à 08h15
192 vues
Question d'origine :
Bonjour,
j'ai eu l'occasion d'assister à la mairie du 7ème de Lyon à la présentation sur l'ambroisie.
Si j'ai bien compris , la solution préconisée est de créer des référents et d'utiliser un applicatif qui géolocaliserait cette plante invasive très dangereuse qui provoque de nombreuses victimes parmi les personnes allergiques.
Des solutions alternatives: insectes, oiseaux ont -elles été testées dans d'autres pays. Un projet de loi est-il efficace ?
Merci de votre réponse
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 18/07/2016 à 13h20
Bonjour,
Concernant la lutte biologique contre l’ambroisie, des lâchers d’insectes ont été faits notamment en Russie (Zygogramma suturalis). Toutefois il semble que leur impact soit peu significatif :
Nombre d’agents potentiels de lutte biologique (champignons, rouilles, insectes phytophages) exercent une pression sur l’ambroisie dans son milieu d’origine, en Amérique du Nord. Certains organismes sont déjà utilisés dans le cadre d’une lutte biologique classique contre l’ambroisie, d’autres organismes sont étudiés en vue de leur utilisation. Ainsi, le lâcher d’insectes phytophages originaires d’Amérique du Nord a été effectué en vue de leur acclimatation dans différents pays : Epiblema strenuana (Walker) (Lepidoptera : Tortricidae) en Australie et en Chine ; Euaresta bella (Loew) (Diptera : Tephritidae), en Russie ; Stobaera concinna (Stål) (Homoptera: Delphacidae), en Australie sur Parthenium hysterophorus ; Tarachidia candefacta (Hübner) (Lepidoptera : Noctuidae), en Russie ; Trigonorhinus tomentosus(Say) (Coleoptera : Anthribidae), en Russie ; Zygogramma bicolorata Pallister (Coleoptera : Chrysomelidae), en Australie ; Zygogramma disrupta Rogers (Coleoptera : Chrysomelidae), en Russie ; Zygogramma suturalis (Fabricius) (Coleoptera : Chrysomelidae), en République de Géorgie, Ukraine, Russie, en ex-Yougoslavie, Chine et Australie.
Cette dernière espèce est acclimatée dans 16 régions et 4 républiques de Russie.Dans ces zones, l’élimination de la plante aux points de lâcher et aux alentours a été constatée mais la densité de Z. suturalis restant faible (0,2 insectes/m²) dans les zones de production agricoles, le succès de l’opération semble être modéré . En France, l’utilisation d’insectes phytophages dans le cadre d’une lutte biologique classique pour lutter contre l’ambroisie ne semble pas être envisagée à ce jour.
Source : Lutte biologique, biodiversité et écologie en protection des plantes, agropolis.fr
Il y a peu de pistes en lutte biologique car l’ambroisie n’a pas d’ennemis naturels en France. Elle est soumise à très peu de prédation, du moins pas à un niveau qui permette de réguler les populations. D’autres facteurs favorisent son développement et son expansion. « Les rares jours de gel comme ce fut le cas en 2013 en Côte d’Or ne suffisent pas à la contrôler. Connaître la quantité de froid nécessaire pour stopper ou limiter la production de semences de cette plante, ce sont des expérimentations que nous devrons mener », estime le scientifique. Aucune piste n’est à négliger.
Source : Ambroisie, polluant biologique en pleine expansion, inra.fr
A l’heure actuelle, aucun agent de lutte biologique efficace n’est actuellement disponible contre A. artemisiifolia en Europe. La lutte biologique classique a été tentée en Russie, en Ukraine et en ex-Yougoslavie. Plusieurs espèces d’insectes ont été introduites entre 1969 et 1990, mais l’espèce la plus prometteuse, Zygogramma suturalis (Coleoptera, Chrysomelidae) n’a pas donné les résultats espérés. Des travaux supplémentaires sont nécessaires dans ce domaine.
Source : Directives pour la lutte contre l’ambroisie à feuilles d’armoise (ambroisia), Euphresco
Vous trouverez des informations complémentaires sur la lutte biologique contre l’ambroisie dans La lutte biologique : vers de nouveaux équilibres écologiques, Lydie Suty.
Quant aux oiseaux, on les compte plutôt parmi les agents disséminateurs :
Les mélanges de graines pour oiseaux, vendus dans toute la France et distribués dans les mangeoires de nos jardins, peuvent contenir des graines d'ambroisie que les oiseaux rejettent à proximité.
L'ambroisie peut ainsi apparaître dans des secteurs réputés non envahis et ces mélanges peuvent être à l'origine de nouvelles disséminations.
Source : ambroisie.info
Pour en savoir plus sur les moyens de lutte et la réglementation en France, vous pouvez consulter les liens suivants :
Moyens de lutte préventive et curative :
- Lutte préventive, ambroisie.info
- Lutte curative, ambroisie.info
- La lutte contre l’ambroisie, région Rhône-Alpes
- Comment s’en débarrasser ? La lutte contre l’ambroisie, INRA
Réglementation :
Il n'existe au niveau national et européen aucun texte législatif ou réglementaire spécifique sur la lutte contre l'ambroisie. Le statut de cette plante sauvage non cultivée et non protégée relève de textes généraux issus des Codes de la santé publique (CSP), des collectivités territoriales (CGCT) et de l'environnement (CDE).
L'organisation de la lutte contre sa prolifération relève ainsi pour l'essentiel de procédures réglementaires et contractuelles mises en oeuvre au niveau local à l'initiative des élus locaux (Régions, Départements, Communes). Sa régulation, enjeux de santé publique, participe à l'évidence d'une politique de proximité et de prévention impliquant une large concertation. L'efficacité des actions préventives et curatives dépend en effet directement de la mobilisation et de la coopération d'une multitude d'acteurs publics et privés aussi bien au plan individuel que collectif. On pense immédiatement aux Maires, aux Préfets, aux Présidents d'EPCI, aux directeurs d'établissements ou d'entreprises publiques mais aussi aux citoyens et aux agents locaux des services publics territoriaux sans lesquels l'action des décideurs resterait sur le terrain lettre morte .
Contenir l'impact de la plante à un niveau supportable nécessite la conjugaison des efforts de tous, au quotidien et dans la continuité des saisons conformément à la lettre et à l'esprit de l'article L.110-2 du Code de l'Environnement qui impose à chacun de veiller et de contribuer à la sauvegarde et à la protection de l'environnement .
Plus d’informations sur ambroisie.info.
Bonne journée.
Concernant la lutte biologique contre l’ambroisie, des lâchers d’insectes ont été faits notamment en Russie (Zygogramma suturalis). Toutefois il semble que leur impact soit peu significatif :
Nombre d’agents potentiels de lutte biologique (champignons, rouilles, insectes phytophages) exercent une pression sur l’ambroisie dans son milieu d’origine, en Amérique du Nord. Certains organismes sont déjà utilisés dans le cadre d’une lutte biologique classique contre l’ambroisie, d’autres organismes sont étudiés en vue de leur utilisation. Ainsi, le lâcher d’insectes phytophages originaires d’Amérique du Nord a été effectué en vue de leur acclimatation dans différents pays : Epiblema strenuana (Walker) (Lepidoptera : Tortricidae) en Australie et en Chine ; Euaresta bella (Loew) (Diptera : Tephritidae), en Russie ; Stobaera concinna (Stål) (Homoptera: Delphacidae), en Australie sur Parthenium hysterophorus ; Tarachidia candefacta (Hübner) (Lepidoptera : Noctuidae), en Russie ; Trigonorhinus tomentosus(Say) (Coleoptera : Anthribidae), en Russie ; Zygogramma bicolorata Pallister (Coleoptera : Chrysomelidae), en Australie ; Zygogramma disrupta Rogers (Coleoptera : Chrysomelidae), en Russie ; Zygogramma suturalis (Fabricius) (Coleoptera : Chrysomelidae), en République de Géorgie, Ukraine, Russie, en ex-Yougoslavie, Chine et Australie.
Cette dernière espèce est acclimatée dans 16 régions et 4 républiques de Russie.
Source : Lutte biologique, biodiversité et écologie en protection des plantes, agropolis.fr
Il y a peu de pistes en lutte biologique car l’ambroisie n’a pas d’ennemis naturels en France. Elle est soumise à très peu de prédation, du moins pas à un niveau qui permette de réguler les populations. D’autres facteurs favorisent son développement et son expansion. « Les rares jours de gel comme ce fut le cas en 2013 en Côte d’Or ne suffisent pas à la contrôler. Connaître la quantité de froid nécessaire pour stopper ou limiter la production de semences de cette plante, ce sont des expérimentations que nous devrons mener », estime le scientifique. Aucune piste n’est à négliger.
Source : Ambroisie, polluant biologique en pleine expansion, inra.fr
A l’heure actuelle, aucun agent de lutte biologique efficace n’est actuellement disponible contre A. artemisiifolia en Europe. La lutte biologique classique a été tentée en Russie, en Ukraine et en ex-Yougoslavie. Plusieurs espèces d’insectes ont été introduites entre 1969 et 1990, mais l’espèce la plus prometteuse, Zygogramma suturalis (Coleoptera, Chrysomelidae) n’a pas donné les résultats espérés. Des travaux supplémentaires sont nécessaires dans ce domaine.
Source : Directives pour la lutte contre l’ambroisie à feuilles d’armoise (ambroisia), Euphresco
Vous trouverez des informations complémentaires sur la lutte biologique contre l’ambroisie dans La lutte biologique : vers de nouveaux équilibres écologiques, Lydie Suty.
Quant aux oiseaux, on les compte plutôt parmi les agents disséminateurs :
Les mélanges de graines pour oiseaux, vendus dans toute la France et distribués dans les mangeoires de nos jardins, peuvent contenir des graines d'ambroisie que les oiseaux rejettent à proximité.
L'ambroisie peut ainsi apparaître dans des secteurs réputés non envahis et ces mélanges peuvent être à l'origine de nouvelles disséminations.
Source : ambroisie.info
Pour en savoir plus sur les moyens de lutte et la réglementation en France, vous pouvez consulter les liens suivants :
Moyens de lutte préventive et curative :
- Lutte préventive, ambroisie.info
- Lutte curative, ambroisie.info
- La lutte contre l’ambroisie, région Rhône-Alpes
- Comment s’en débarrasser ? La lutte contre l’ambroisie, INRA
Réglementation :
Il n'existe au niveau national et européen aucun texte législatif ou réglementaire spécifique sur la lutte contre l'ambroisie. Le statut de cette plante sauvage non cultivée et non protégée relève de textes généraux issus des Codes de la santé publique (CSP), des collectivités territoriales (CGCT) et de l'environnement (CDE).
L'organisation de la lutte contre sa prolifération relève ainsi pour l'essentiel de procédures réglementaires et contractuelles mises en oeuvre au niveau local à l'initiative des élus locaux (Régions, Départements, Communes). Sa régulation, enjeux de santé publique, participe à l'évidence d'une politique de proximité et de prévention impliquant une large concertation. L'efficacité des actions préventives et curatives dépend en effet directement de la mobilisation et de la coopération d'une multitude d'acteurs publics et privés aussi bien au plan individuel que collectif. On pense immédiatement aux Maires, aux Préfets, aux Présidents d'EPCI, aux directeurs d'établissements ou d'entreprises publiques mais aussi aux citoyens et aux agents locaux des services publics territoriaux sans lesquels l'action des décideurs resterait sur le terrain lettre morte .
Contenir l'impact de la plante à un niveau supportable nécessite la conjugaison des efforts de tous, au quotidien et dans la continuité des saisons conformément à la lettre et à l'esprit de l'article L.110-2 du Code de l'Environnement qui impose à chacun de veiller et de contribuer à la sauvegarde et à la protection de l'environnement .
Plus d’informations sur ambroisie.info.
Bonne journée.
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