Prestations sociales en Italie
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 12/08/2016 à 18h14
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Question d'origine :
Bonjour,
Je cherche des informations sur les prestations sociales en Italie. Existe t-il un équivalent du RSA ? Sinon, comment vivent les personnes sans emploi qui n'ont pas droit au chômage ? Plus généralement à quoi ressemble le système de protection sociale ?
Merci d'avance pour votre réponse
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 17/08/2016 à 08h23
Bonjour,
Actuellement il n’existe pas d’équivalent italien du RSA :
Contrairement à sa voisine, l'Italie n'a pas de salaire minimum, sauf pour les professions couvertes par des conventions collectives, qui protègent un nombre toujours plus faible de travailleurs (moins de 50 % aujourd'hui). Par ailleurs, le « principe de faveur » n'y existe pas : rien n'oblige les accords d'entreprise à proposer des conditions plus avantageuses pour les salariés que les accords de branche, qui, eux-mêmes, ne sont pas nécessairement plus favorables que le code du travail. Les employés sont ainsi très vulnérables au chantage de leur patron.Le pays n'a pas non plus d'équivalent du revenu de solidarité active (RSA), même sous condition de réinsertion professionnelle . Les amortisseurs sociaux sont surtout pensés pour le salarié en CDI; la masse des nouveaux précaires s'en trouve exclue. Conjuguée à la crise économique, à la faiblesse des syndicats, à la stagnation des revenus et au renforcement du contrôle patronal - le Jobs Act autorise certaines techniques de contrôle à distance des salariés, au risque de porter atteinte à leur vie privée -, cette situation explique la faible résistance rencontrée par les récentes mesures.
« Jobs Act », le grand bluff de Matteo Renzi, Andrea Fumagalli, Le Monde Diplomatique juillet 2016 (article intégral consulté via Europresse)
Pour faire face à la précarité de l’emploi et au fort taux de chômage, la majorité des jeunes actifs continuent à vivre sous le toit de leurs parents :
Selon l’institut de sondage SWG, actuellement 26 % des 35-40 ans vivent grâce à l’aide de leurs parents et 61 % des 18-34 ans vivent sous le toit familial, contre 58 % en 2010.
Source : L’Italie aux prises avec une pauvreté croissante, La Croix 28/08/2013
Il existe toutefois une aide municipale pour les personnes et/ou familles dont on considère qu’elles ont besoin d’une aide socio-économique :
Les personnes et/ou familles dont on considère qu’elles ont besoin d’une aide socio-
économique peuvent bénéficier d’une aide municipale. Toutefois, comme l'octroi de
ces prestations relève de la compétence des autorités locales, la loi ne prévoit pas de conditions ou d’exigences générales ouvrant droit à cette aide. L’aide peut être
proposée en espèces ou en nature (notamment avec des interventions de travailleurs sociaux). Aucune condition relative à la nationalité n’est appliquée au niveau national; en règle générale, il faut résider dans la région ou la commune qui accorde la prestation.
En règle générale, les subventions sont accordées sur présentation par le ménage d’un formulaire ISEE (qui est un indicateur fournissant des informations sur la situation économique du ménage).
Couverture de l’assurance
Les règlementations diffèrent selon les régions et les communes. Chaque région ou commune, agissant conformément à sa législation régionale et en fonction des ressources budgétaires disponibles, applique ses propres politiques d’intervention sociale sur son territoire.
Modalités d’accès
Vous devez vous adresser à votre commune pour toutes informations et renseignements sur les procédures de demande.
Source : Vos droits en matière de sécurité sociale en Italie, Commission européenne, 2013
Pour plus d’informations sur les prestations sociales en Italie vous pouvez consulter le document cité ci-dessus ainsi que le dossier du Cleiss : Le régime italien de sécurité sociale.
Pour aller plus loin :
- L'Italie va mettre en place un salaire minimum, La Tribune, 12/03/2015
- La pauvreté en Italie : quelques éléments de cadrage, Massimo Baldini (consultable sur Persée)
- Précarité des revenus, pauvreté des salaires : le cas des femmes en Italie, Elisabetta Ruspini, Chiara Saraceno (consultable sur Cairn)
Bonne journée.
Actuellement il n’existe pas d’équivalent italien du RSA :
Contrairement à sa voisine, l'Italie n'a pas de salaire minimum, sauf pour les professions couvertes par des conventions collectives, qui protègent un nombre toujours plus faible de travailleurs (moins de 50 % aujourd'hui). Par ailleurs, le « principe de faveur » n'y existe pas : rien n'oblige les accords d'entreprise à proposer des conditions plus avantageuses pour les salariés que les accords de branche, qui, eux-mêmes, ne sont pas nécessairement plus favorables que le code du travail. Les employés sont ainsi très vulnérables au chantage de leur patron.
« Jobs Act », le grand bluff de Matteo Renzi, Andrea Fumagalli, Le Monde Diplomatique juillet 2016 (article intégral consulté via Europresse)
Pour faire face à la précarité de l’emploi et au fort taux de chômage, la majorité des jeunes actifs continuent à vivre sous le toit de leurs parents :
Selon l’institut de sondage SWG, actuellement 26 % des 35-40 ans vivent grâce à l’aide de leurs parents et 61 % des 18-34 ans vivent sous le toit familial, contre 58 % en 2010.
Source : L’Italie aux prises avec une pauvreté croissante, La Croix 28/08/2013
Il existe toutefois une aide municipale pour les personnes et/ou familles dont on considère qu’elles ont besoin d’une aide socio-économique :
Les personnes et/ou familles dont on considère qu’elles ont besoin d’une aide socio-
économique peuvent bénéficier d’une aide municipale. Toutefois, comme l'octroi de
ces prestations relève de la compétence des autorités locales, la loi ne prévoit pas de conditions ou d’exigences générales ouvrant droit à cette aide. L’aide peut être
proposée en espèces ou en nature (notamment avec des interventions de travailleurs sociaux). Aucune condition relative à la nationalité n’est appliquée au niveau national; en règle générale, il faut résider dans la région ou la commune qui accorde la prestation.
En règle générale, les subventions sont accordées sur présentation par le ménage d’un formulaire ISEE (qui est un indicateur fournissant des informations sur la situation économique du ménage).
Les règlementations diffèrent selon les régions et les communes. Chaque région ou commune, agissant conformément à sa législation régionale et en fonction des ressources budgétaires disponibles, applique ses propres politiques d’intervention sociale sur son territoire.
Vous devez vous adresser à votre commune pour toutes informations et renseignements sur les procédures de demande.
Source : Vos droits en matière de sécurité sociale en Italie, Commission européenne, 2013
Pour plus d’informations sur les prestations sociales en Italie vous pouvez consulter le document cité ci-dessus ainsi que le dossier du Cleiss : Le régime italien de sécurité sociale.
- L'Italie va mettre en place un salaire minimum, La Tribune, 12/03/2015
- La pauvreté en Italie : quelques éléments de cadrage, Massimo Baldini (consultable sur Persée)
- Précarité des revenus, pauvreté des salaires : le cas des femmes en Italie, Elisabetta Ruspini, Chiara Saraceno (consultable sur Cairn)
Bonne journée.
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