Question d'origine :
Bonjour,
Que ce soit avec une toxine, un médicament, ou une drogue (un poison ou la tolérance au benzodiazépine par exemple), il existe un effet d'accoutumance qui réduit l'effet de la substance sur le corps.
Est ce que toutes les substances activent ou du moins leurs grande majorité fonctionne sur ce schéma ? Notre corps peut t'il dans l'absolut "s'habituer" a tout ou presque ? (a l’exception des cas avec tolérance inversé et autre exceptions)
Ma question concerne tout particulièrement l'accoutumance pharmacodynamique (ou accoutumance au médicaments.)
Et merci infiniment pour cette fenêtre que vous ouvrez dans la connaissance et le travail que vous effectuez.
Bonne journée a vous.
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 30/08/2016 à 10h18
Bonjour,
Nous ne sommes pas certains d’avoir cerné ce que vous vouliez réellement savoir sur l'accoutumance pharmacodynamique. Quelques pistes néanmoins…
« En pharmacologie, on parle d’accoutumance pharmacodynamique, qui amène à augmenter les doses d’un médicament (la morphine par exemple) pour obtenir les mêmes effets thérapeutiques, avec le risque d’atteindre le seuil de toxicité. L’accoutumance n’est pas la dépendance, même si, en addictologie, on a tendance à employer indifféremment l’un ou l’autre de ces deux mots. Par exemple, dans une situation douloureuse provisoire, l’accoutumance pourra amener à augmenter les doses de morphiniques, sans créer pour autant de dépendance quand la période douloureuse aura cessé. » Source : Dictionnaire médical
D’après le dictionnaire médical de l’Académie de médecine, en pharmacologie, l’accoutumance est « phénomène qui consiste en une diminution progressive de la sensibilité de l’organisme à un médicament ou à un toxique et qui se traduit par la nécessité d’augmenter la dose pour obtenir le même effet.
Si l’accoutumance est obtenue très rapidement, elle prend le nom de tachyphylaxie. L’accoutumance peut conduire, pour certaines substances,
« Les médicaments les plus susceptibles de provoquer la dépendance sont « les médicaments psychotropes, en particulier les benzodiazépines, généralement utilisées pour leurs effets anxiolytiques (tranquillisants) et hypnotiques ( somnifères), et les morphiniques, prescrits comme antalgiques ( codéine, tramadol et morphiniques puissants) ou traitements de substitution aux opiacés.
Le néfopam (antalgique non morphinique) et les médicaments psychostimulants, comme le méthylphénydate (une amphétamine) ou le modafinil, induisent une dépendance psychique. Certains médicaments antihistaminiques, antidépresseurs, antimigraineux, antiparkinsoniens, bronchodilatateurs et corticoïdes peuvent aussi faire l'objet d'abus et de dépendances.
Enfin, il ne faut pas oublier les médicaments vendus sans ordonnance : antalgiques et antitussifs codéinés, antitussifs au dextrométhorphane, décongestionnants nasaux à base de pseudoéphrédrine, ainsi que certains antihistaminiques. ». Source : La dépendance médicamenteuse en 10 questions sur Doctissimo
Vous trouverez sur le site de l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé une Liste de médicaments psychoactifs à risque d’usage détourné et de dépendance
A lire aussi :
Pharmacodépendance : l’abus de médicaments nuit à la santé sur le site Allo docteurs.
Bien cordialement,
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