Question d'origine :
Bonjour,
J'aimerai savoir comment extraire le venin d'un cône du Pacifique. En cas d'intervention humaine concernant l'extraction du venin, est-ce que le coquillage reste vivant ?
Merci d'avance !
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 06/09/2016 à 08h35
Bonjour,
Cette sorte d'escargot est un prédateur carnivore doté d'une fine trompe armée d'un harpon lui-même muni de dents creuses et ouvertes - les dents radulaires - par lesquelles le venin peut s'écouler. Ce venin bien particulier contient des substances actives capables de tuer un homme en deux heures.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire ces articles de Sciences et avenir : Le terrible venin des cônes marins utilisé comme antidouleur et Un coquillage attrape ses proies en les droguant.
Ainsi que : Envenimations par les cônes : toujours redoutable, parfois mortelle. Le point par un médecin conchyliologue
Si nous comprenons bien votre question, vous souhaitez savoir comment collecter du venin de cône du pacifique.
Sur ces vidéos, vous verrez qu'il est nécessaire de présenter un appât (petit poisson rouge) puis un petit cône en plastique est avancé pour récupérer le venin. Le coquillage reste vivant après son "don" :
Voir aussi la vidéo proposée sur le site University press.
Si vous souhaitez par contre savoir s'il est possible d'étudier l'organe producteur de venin sans tuer le cône, cela semble plus difficile. Dans cette vidéo, on voit que la coquille est brisée pour qu'il puisse être analysé (vers 2'35) :
Bonne journée.
Cette sorte d'escargot est un prédateur carnivore doté d'une fine trompe armée d'un harpon lui-même muni de dents creuses et ouvertes - les dents radulaires - par lesquelles le venin peut s'écouler. Ce venin bien particulier contient des substances actives capables de tuer un homme en deux heures.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire ces articles de Sciences et avenir : Le terrible venin des cônes marins utilisé comme antidouleur et Un coquillage attrape ses proies en les droguant.
Ainsi que : Envenimations par les cônes : toujours redoutable, parfois mortelle. Le point par un médecin conchyliologue
Si nous comprenons bien votre question, vous souhaitez savoir comment collecter du venin de cône du pacifique.
Sur ces vidéos, vous verrez qu'il est nécessaire de présenter un appât (petit poisson rouge) puis un petit cône en plastique est avancé pour récupérer le venin. Le coquillage reste vivant après son "don" :
Voir aussi la vidéo proposée sur le site University press.
Si vous souhaitez par contre savoir s'il est possible d'étudier l'organe producteur de venin sans tuer le cône, cela semble plus difficile. Dans cette vidéo, on voit que la coquille est brisée pour qu'il puisse être analysé (vers 2'35) :
Bonne journée.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 15/11/2016 à 14h26
Bonjour,
En complément de notre précédente réponse :
" Il existe deux techniques pour la récolte du venin des cônes. La première et la plus utilisée consiste à disséquer l’animal afin d’en extraire le conduit à venin. Ce dernier sera sectionné en plusieurs morceaux puis pressé avec des pinces plates pour en extraire la sécrétion. L’inconvénient majeur de cette méthode est qu’elle provoque la morte du cône étudié. Par ailleurs le venin récolté est en cours d’élaboration et ne correspond pas exactement au produit final injecté.
En 1995 fût développée par C. Hopkins et ses collaborateurs une nouvelle technique consistant à récupérer le venin au moment même de l’injection à une proie. Il faut pour cela présenter au cône un petit poisson jusqu’à ce que ce premier distende son proboscis. Au moment où le cône s’apprête à piquer sa proie, on substitue le poisson par un tube collecteur. Il est important d’utiliser une nageoire de poisson frais comme membrane au niveau de l’ouverture du tube. Ceci donne de meilleurs résultats. On coupe ensuite la dent radulaire du cône fixée dans la membrane. L’opération peut-être renouvelée deux fois par semaine. L’inconvénient de cette technique est qu’elle fournit de très faibles quantités de venin. "
source : Les mollusques du genre conus et les applications thérapeutiques de leurs venins / Yves-Marie Letourneux
Bonne journée.
En complément de notre précédente réponse :
" Il existe deux techniques pour la récolte du venin des cônes. La première et la plus utilisée consiste à disséquer l’animal afin d’en extraire le conduit à venin. Ce dernier sera sectionné en plusieurs morceaux puis pressé avec des pinces plates pour en extraire la sécrétion. L’inconvénient majeur de cette méthode est qu’elle provoque la morte du cône étudié. Par ailleurs le venin récolté est en cours d’élaboration et ne correspond pas exactement au produit final injecté.
En 1995 fût développée par C. Hopkins et ses collaborateurs une nouvelle technique consistant à récupérer le venin au moment même de l’injection à une proie. Il faut pour cela présenter au cône un petit poisson jusqu’à ce que ce premier distende son proboscis. Au moment où le cône s’apprête à piquer sa proie, on substitue le poisson par un tube collecteur. Il est important d’utiliser une nageoire de poisson frais comme membrane au niveau de l’ouverture du tube. Ceci donne de meilleurs résultats. On coupe ensuite la dent radulaire du cône fixée dans la membrane. L’opération peut-être renouvelée deux fois par semaine. L’inconvénient de cette technique est qu’elle fournit de très faibles quantités de venin. "
source : Les mollusques du genre conus et les applications thérapeutiques de leurs venins / Yves-Marie Letourneux
Bonne journée.
Pièces jointes
×
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter