Question d'origine :
Bonjour, je voudrais savoir pourquoi les supporters les plus violents (les hooligans) du club de foot du Paris Saint-Germain sont ils si violents et pourquoi se battent ils , pour quelles raison et dans quel but ?
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 19/10/2016 à 09h18
Bonjour
Par définition un hooligan est un individu violent, qui se manifeste particulièrement pendant les manifestations sportives :
Hooligan
« (1912 kouligane , G. Leroux, 1926 hooligan, hooligan dans les années 1950 ; empr. à l’angl. hooligan (1898), d’origine incertaine (d’un nom propre irlandais, ou de Hooley’s gang « la bande à Hooley »). Le mot est passé de l’anglais au russe sous le régime stalinien, où il a pris le sens de « criminel asocial », utilisé pour réprimer toute manifestation de résistance à l’ordre établi)
Jeune asocial qui exerce la violence, le vandalisme dans les lieux publics ou lors de rencontres sportives. »
Dictionnaire culturel en langue française / sous la direction d’Alain Rey
[Nous traduisons] « Un jeune fauteur de troubles, violent, faisant généralement parti d’un gang »
Hooligan / English Oxford Living Dictionaries
L’article Euro 2016 : portrait du hooligan de Nicolas Hourcade (paru dans Contrepoints) nous explique bien le phénomène du hooliganisme et les raisons de cette violence :
« Histoire du terme hooligans
Le terme hooligans apparaît au début du XXe siècle, en Angleterre puis en Europe de l’Est. Il désigne alors des voyous au comportement asocial, indépendamment d’un quelconque contexte sportif. Son utilisation dans le monde du football date des années 60, quand des groupes de jeunes supporters britanniques se mettent à causer des incidents de manière récurrente.
Ces fans violents sont qualifiés par les médias de thugs (voyous) ou de football hooligans, nom qu’ils finissent par s’approprier. Dans les années 70 et 80, du fait notamment de l’essor des compétitions internationales, les hooligans britanniques font des émules sur le continent, la violence se répand autour des stades de football européens et des groupes de jeunes hommes revendiquent le nom de hooligans dans de nombreux pays.
Ce terme entre dans le langage courant le 29 mai 1985 à l’occasion du drame du stade bruxellois du Heysel. Peu avant la finale de la coupe d’Europe des clubs champions opposant Liverpool à la Juventus de Turin, des hooligans anglais attaquent les occupants de la tribune jouxtant la leur, pour l’essentiel des amateurs de la Juventus. Cet assaut crée un mouvement de panique. Prises au piège par les grilles les séparant du terrain et par un mur d’enceinte qui finit par partiellement s’effondrer, 39 personnes trouvent la mort devant les caméras de télévision.
À partir de cette date, la violence des supporters devient un problème social à l’échelle européenne. Le terme hooligans est alors accolé aux supporters de football violents et celui de hooliganisme est utilisé pour désigner les incidents causés par des supporters. […]
Différents rapports à la violence
Même quand le regard est centré sur les violences physiques des supporters, le terme de hooligans s’avère confus. En effet, certains individus se considèrent eux-mêmes comme tels : ils forment des bandes informelles, centrées sur la recherche régulière de la violence.
D’autres supporters sont parfois violents, mais refusent absolument la dénomination de hooligans. C’est en particulier le cas de ceux qui se revendiquent ultras : structurés sous forme associative avec comme objectif premier de soutenir leur équipe et d’animer les tribunes, ils s’engagent de manière extrême dans leurs activités de supporters et acceptent la violence verbale pour déstabiliser l’équipe adverse ou l’arbitre ainsi que la violence physique s’ils estiment que leur club ou leur groupe est menacé.
Ceux qui se définissent comme ultras ont un rapport beaucoup plus ambigu à la violence que les hooligans autoproclamés : d’un côté, celle-ci fait partie de leur conception radicale du « supportérisme » ; de l’autre, elle n’est pas une priorité et doit rester rare afin que les ultras puissent demeurer légitimes en tant que supporters.
Or, dans les médias, les termes ultras et hooligans sont tantôt utilisés comme synonymes, tantôt comme distincts et renvoyant à des logiques d’action différentes. Dès lors, le terme hooligans désigne tantôt tous les supporters violents, tantôt certains supporters violents parmi d’autres. De même, il est considéré tantôt comme un qualificatif revendiqué par certains individus et groupes violents, tantôt comme une étiquette apposée de l’extérieur sur certains individus et groupes. Pour éviter ces confusions, il est préférable de considérer qu’il existe différentes formes de supportérisme extrême et de réserver le nom de hooligans à ceux qui se conçoivent comme tels et recherchent systématiquement la violence, et celui d’ultras à ceux qui veulent avant tout soutenir leur équipe tout en étant parfois violents.
Un autre exemple illustre ces rapports variés à la violence : celui des incidents de Marseille lors d’Angleterre-Russie. Les principaux affrontements ont opposé des Russes se considérant comme hooligans, ayant l’habitude de se battre et ayant prémédité leurs attaques à des fans anglais, venus pour soutenir leur sélection, boire exagérément, occuper l’espace de manière parfois provocante et, pour certains, se battre un peu si l’opportunité se présentait.
S’il existe des hooligans anglais, peu d’entre eux étaient présents à Marseille. Les logiques de passage à l’acte violent sont ainsi bien différentes entre ceux qui recherchent la violence, en l’occurrence les hooligans russes, et ceux qui peuvent devenir violents dans certaines circonstances, en l’occurrence les fans anglais. Distinguer les acteurs violents n’est pas seulement un enjeu théorique : il a des conséquences pratiques dans les politiques mises en œuvre pour gérer ces problèmes, en particulier dans les éventuelles mesures préventives.
Une évolution des violences
Une dernière confusion consiste à considérer que les pratiques de ceux qui se considèrent comme hooligans sont uniformes, alors qu’elles varient historiquement et géographiquement. Les violences des premiers hooligans anglais dans les années 60 avaient lieu dans le stade : il s’agissait notamment de prendre par la force la tribune des supporters adverses.
Au fur et à mesure du renforcement de la sécurité des enceintes et des dispositifs policiers, les supporters les plus violents ont adapté leurs comportements. Ils ont d’abord abandonné la tenue voyante des fans et opté pour des vêtements élégants afin d’échapper à la vigilance de la police. Puis leurs bagarres se sont éloignées des matches, tant dans l’espace que dans le temps, également pour contourner la surveillance policière. Certains organisent même désormais des combats entre bandes rivales dans des lieux reculés. Appelées fights, ces bagarres sont particulièrement développées dans le nord-est de l’Europe, notamment en Pologne et en Russie, et mettent aux prises des spécialistes de la violence pour lesquels le hooliganisme ressemble à un sport professionnel de combat.
Si dans toute l’Europe, et même au-delà, des supporters revendiquent le qualificatif de hooligans (ou celui d’ultras) et possèdent des points communs, les spécificités nationales et locales sont importantes : il ne peut donc pas y avoir une théorie unique expliquant le hooliganisme de manière générale, mais plusieurs modèles explicatifs qui peuvent être diversement combinés pour analyser les formes variées de supportérisme extrême et de comportements déviants en fonction des contextes particuliers. »
Les hooligans sont donc des « supporters » qui se revendiquent comme hooligans et qui sont dans une recherche constante de la violence. Toutefois, ce phénomène pourrait être lié à des causes sociales :
« À travers le succès grandissant des rencontres de football et le redoublement du regard sur le spectacle, opéré par la télévision, on assiste à la transformation du statut des jeunes supporters dans les stades bondés. Devenant spectacle dans le spectacle, ceux-ci peuvent y manifester, sur les gradins, une « rage de paraître ». Exploitant ces mouvements d'autant plus nets qu'ils affectent souvent les villes les plus touchées par la crise économique (Liverpool, Manchester, Naples...), les bandes de skinheads, ostensiblement orientées à l'extrême droite, provoquent la violence contre leurs « ennemis » (ou le service d'ordre), appelant – et en un sens espérant – la répression. Encore faut-il rappeler que la violence des spectateurs n'est pas un phénomène récent. L'histoire du football est émaillée d'incidents, voire de tragédies, ses spectateurs, emportés par leurs passions, étant toujours prêts à franchir le pas de la violence collective. Avec le hooliganisme, cependant, l'origine de la violence n'est plus directement liée aux incidents de jeu mais à des causes extérieures, à la fois sociales et politiques. Le phénomène peut être interprété comme un effet conjugué de la montée de l'individualisme et de la crise des processus d'intégration sociale tandis que s'affirme une dualisation croissante de la société. Il représente alors, pour les jeunes marginalisés ou les « exclus », un moyen de transformer l'inégalité sociale en différence. Ce qui se joue au stade n'est plus seulement la construction d'une identité collective, mais la quête individuelle de moyens d'exister aux yeux du monde en se « donnant » soi-même en spectacle. La télévision prête à cette volonté son involontaire ou complaisante tribune. »
Des spectacles et des représentations in Sport (Histoire et société) / Christian Pociello (in Encyclopaedia Universalis)
Des ressources supplémentaires pour mieux comprendre le hooliganisme :
• Sports et violences en Europe / Dominique Bodin, Luc Robène et Stéphane Héas
• Violence et football : l’eurohooliganisme / Jean Nicolaï et Madjid Allali
• Le football à l’épreuve de la violence et de l’extrémisme / sous la direction de Thomas Busset, Christophe Jaccoud, Jean-Philippe Dubey et Dominique Malatesta
• Le hooliganisme / Dominique Bodin
• Sociologie du sport / Jacques Defrance
• Hooliganisme : la délinquance des stades de football / M. Comeron (in Déviance et société)
• La déculturation du public du football comme facteur de hooliganisme : mythe ou réalité ? / Dominique Bodin (in Staps)
• Supporters ultras et hooligans dans les stades de football / Patrick Mignon (in Communications)
• Le hooliganisme entre genèse et modernité / Dominique Bodin, Luc Robène et Stéphane Héas (in Vingtième siècle)
• Hooliganisme : de la question de l’anomie sociale et du déterminisme / Dominique Bodin, Stéphane Héas et Luc Robène (in Champ Pénal)
• Dans la tête d’un hooligan / Vivien Couzelas
En ce qui concerne le PSG, quelques articles sur les hooligans :
• Moi, Fred, hooligan du PSG / Boris Thiolay (in L’express)
• Au Parc des Princes, les tribunes de la haine du PSG / Mustapha Kessous, Abel Mestre et Caroline Monnot
• PSG : la réintroduction des Ultras au Parc des Princes tourne au casse-tête / Romain Scotto (in L’Express)
Bonne journée
Par définition un hooligan est un individu violent, qui se manifeste particulièrement pendant les manifestations sportives :
« (1912 kouligane , G. Leroux, 1926 hooligan, hooligan dans les années 1950 ; empr. à l’angl. hooligan (1898), d’origine incertaine (d’un nom propre irlandais, ou de Hooley’s gang « la bande à Hooley »). Le mot est passé de l’anglais au russe sous le régime stalinien, où il a pris le sens de « criminel asocial », utilisé pour réprimer toute manifestation de résistance à l’ordre établi)
Jeune asocial qui exerce la violence, le vandalisme dans les lieux publics ou lors de rencontres sportives. »
Dictionnaire culturel en langue française / sous la direction d’Alain Rey
[Nous traduisons] « Un jeune fauteur de troubles, violent, faisant généralement parti d’un gang »
Hooligan / English Oxford Living Dictionaries
L’article Euro 2016 : portrait du hooligan de Nicolas Hourcade (paru dans Contrepoints) nous explique bien le phénomène du hooliganisme et les raisons de cette violence :
« Histoire du terme hooligans
Le terme hooligans apparaît au début du XXe siècle, en Angleterre puis en Europe de l’Est. Il désigne alors des voyous au comportement asocial, indépendamment d’un quelconque contexte sportif. Son utilisation dans le monde du football date des années 60, quand des groupes de jeunes supporters britanniques se mettent à causer des incidents de manière récurrente.
Ces fans violents sont qualifiés par les médias de thugs (voyous) ou de football hooligans, nom qu’ils finissent par s’approprier. Dans les années 70 et 80, du fait notamment de l’essor des compétitions internationales, les hooligans britanniques font des émules sur le continent, la violence se répand autour des stades de football européens et des groupes de jeunes hommes revendiquent le nom de hooligans dans de nombreux pays.
Ce terme entre dans le langage courant le 29 mai 1985 à l’occasion du drame du stade bruxellois du Heysel. Peu avant la finale de la coupe d’Europe des clubs champions opposant Liverpool à la Juventus de Turin, des hooligans anglais attaquent les occupants de la tribune jouxtant la leur, pour l’essentiel des amateurs de la Juventus. Cet assaut crée un mouvement de panique. Prises au piège par les grilles les séparant du terrain et par un mur d’enceinte qui finit par partiellement s’effondrer, 39 personnes trouvent la mort devant les caméras de télévision.
À partir de cette date, la violence des supporters devient un problème social à l’échelle européenne. Le terme hooligans est alors accolé aux supporters de football violents et celui de hooliganisme est utilisé pour désigner les incidents causés par des supporters. […]
Différents rapports à la violence
Même quand le regard est centré sur les violences physiques des supporters, le terme de hooligans s’avère confus. En effet, certains individus se considèrent eux-mêmes comme tels : ils forment des bandes informelles, centrées sur la recherche régulière de la violence.
D’autres supporters sont parfois violents, mais refusent absolument la dénomination de hooligans. C’est en particulier le cas de ceux qui se revendiquent ultras : structurés sous forme associative avec comme objectif premier de soutenir leur équipe et d’animer les tribunes, ils s’engagent de manière extrême dans leurs activités de supporters et acceptent la violence verbale pour déstabiliser l’équipe adverse ou l’arbitre ainsi que la violence physique s’ils estiment que leur club ou leur groupe est menacé.
Ceux qui se définissent comme ultras ont un rapport beaucoup plus ambigu à la violence que les hooligans autoproclamés : d’un côté, celle-ci fait partie de leur conception radicale du « supportérisme » ; de l’autre, elle n’est pas une priorité et doit rester rare afin que les ultras puissent demeurer légitimes en tant que supporters.
Or, dans les médias, les termes ultras et hooligans sont tantôt utilisés comme synonymes, tantôt comme distincts et renvoyant à des logiques d’action différentes. Dès lors, le terme hooligans désigne tantôt tous les supporters violents, tantôt certains supporters violents parmi d’autres. De même, il est considéré tantôt comme un qualificatif revendiqué par certains individus et groupes violents, tantôt comme une étiquette apposée de l’extérieur sur certains individus et groupes. Pour éviter ces confusions, il est préférable de considérer qu’il existe différentes formes de supportérisme extrême et de réserver le nom de hooligans à ceux qui se conçoivent comme tels et recherchent systématiquement la violence, et celui d’ultras à ceux qui veulent avant tout soutenir leur équipe tout en étant parfois violents.
Un autre exemple illustre ces rapports variés à la violence : celui des incidents de Marseille lors d’Angleterre-Russie. Les principaux affrontements ont opposé des Russes se considérant comme hooligans, ayant l’habitude de se battre et ayant prémédité leurs attaques à des fans anglais, venus pour soutenir leur sélection, boire exagérément, occuper l’espace de manière parfois provocante et, pour certains, se battre un peu si l’opportunité se présentait.
S’il existe des hooligans anglais, peu d’entre eux étaient présents à Marseille. Les logiques de passage à l’acte violent sont ainsi bien différentes entre ceux qui recherchent la violence, en l’occurrence les hooligans russes, et ceux qui peuvent devenir violents dans certaines circonstances, en l’occurrence les fans anglais. Distinguer les acteurs violents n’est pas seulement un enjeu théorique : il a des conséquences pratiques dans les politiques mises en œuvre pour gérer ces problèmes, en particulier dans les éventuelles mesures préventives.
Une évolution des violences
Une dernière confusion consiste à considérer que les pratiques de ceux qui se considèrent comme hooligans sont uniformes, alors qu’elles varient historiquement et géographiquement. Les violences des premiers hooligans anglais dans les années 60 avaient lieu dans le stade : il s’agissait notamment de prendre par la force la tribune des supporters adverses.
Au fur et à mesure du renforcement de la sécurité des enceintes et des dispositifs policiers, les supporters les plus violents ont adapté leurs comportements. Ils ont d’abord abandonné la tenue voyante des fans et opté pour des vêtements élégants afin d’échapper à la vigilance de la police. Puis leurs bagarres se sont éloignées des matches, tant dans l’espace que dans le temps, également pour contourner la surveillance policière. Certains organisent même désormais des combats entre bandes rivales dans des lieux reculés. Appelées fights, ces bagarres sont particulièrement développées dans le nord-est de l’Europe, notamment en Pologne et en Russie, et mettent aux prises des spécialistes de la violence pour lesquels le hooliganisme ressemble à un sport professionnel de combat.
Si dans toute l’Europe, et même au-delà, des supporters revendiquent le qualificatif de hooligans (ou celui d’ultras) et possèdent des points communs, les spécificités nationales et locales sont importantes : il ne peut donc pas y avoir une théorie unique expliquant le hooliganisme de manière générale, mais plusieurs modèles explicatifs qui peuvent être diversement combinés pour analyser les formes variées de supportérisme extrême et de comportements déviants en fonction des contextes particuliers. »
Les hooligans sont donc des « supporters » qui se revendiquent comme hooligans et qui sont dans une recherche constante de la violence. Toutefois, ce phénomène pourrait être lié à des causes sociales :
« À travers le succès grandissant des rencontres de football et le redoublement du regard sur le spectacle, opéré par la télévision, on assiste à la transformation du statut des jeunes supporters dans les stades bondés. Devenant spectacle dans le spectacle, ceux-ci peuvent y manifester, sur les gradins, une « rage de paraître ». Exploitant ces mouvements d'autant plus nets qu'ils affectent souvent les villes les plus touchées par la crise économique (Liverpool, Manchester, Naples...), les bandes de skinheads, ostensiblement orientées à l'extrême droite, provoquent la violence contre leurs « ennemis » (ou le service d'ordre), appelant – et en un sens espérant – la répression. Encore faut-il rappeler que la violence des spectateurs n'est pas un phénomène récent. L'histoire du football est émaillée d'incidents, voire de tragédies, ses spectateurs, emportés par leurs passions, étant toujours prêts à franchir le pas de la violence collective. Avec le hooliganisme, cependant, l'origine de la violence n'est plus directement liée aux incidents de jeu mais à des causes extérieures, à la fois sociales et politiques. Le phénomène peut être interprété comme un effet conjugué de la montée de l'individualisme et de la crise des processus d'intégration sociale tandis que s'affirme une dualisation croissante de la société. Il représente alors, pour les jeunes marginalisés ou les « exclus », un moyen de transformer l'inégalité sociale en différence. Ce qui se joue au stade n'est plus seulement la construction d'une identité collective, mais la quête individuelle de moyens d'exister aux yeux du monde en se « donnant » soi-même en spectacle. La télévision prête à cette volonté son involontaire ou complaisante tribune. »
Des spectacles et des représentations in Sport (Histoire et société) / Christian Pociello (in Encyclopaedia Universalis)
Des ressources supplémentaires pour mieux comprendre le hooliganisme :
• Sports et violences en Europe / Dominique Bodin, Luc Robène et Stéphane Héas
• Violence et football : l’eurohooliganisme / Jean Nicolaï et Madjid Allali
• Le football à l’épreuve de la violence et de l’extrémisme / sous la direction de Thomas Busset, Christophe Jaccoud, Jean-Philippe Dubey et Dominique Malatesta
• Le hooliganisme / Dominique Bodin
• Sociologie du sport / Jacques Defrance
• Hooliganisme : la délinquance des stades de football / M. Comeron (in Déviance et société)
• La déculturation du public du football comme facteur de hooliganisme : mythe ou réalité ? / Dominique Bodin (in Staps)
• Supporters ultras et hooligans dans les stades de football / Patrick Mignon (in Communications)
• Le hooliganisme entre genèse et modernité / Dominique Bodin, Luc Robène et Stéphane Héas (in Vingtième siècle)
• Hooliganisme : de la question de l’anomie sociale et du déterminisme / Dominique Bodin, Stéphane Héas et Luc Robène (in Champ Pénal)
• Dans la tête d’un hooligan / Vivien Couzelas
En ce qui concerne le PSG, quelques articles sur les hooligans :
• Moi, Fred, hooligan du PSG / Boris Thiolay (in L’express)
• Au Parc des Princes, les tribunes de la haine du PSG / Mustapha Kessous, Abel Mestre et Caroline Monnot
• PSG : la réintroduction des Ultras au Parc des Princes tourne au casse-tête / Romain Scotto (in L’Express)
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