Question d'origine :
Bonjour chères (et chers) bibliothécaires du guichet de savoir,
Par courriel séparé je vous ai fait parvenir une photos d'une tige de lavande portant, un épi de fleurs bleues et un épi de fleurs blanches, sur la même tige.
Ce qui me pose question, est que cet épi soit porté par la même tige.
Bonne journées à vous tous
Amitiés
JP
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 08/08/2017 à 10h19
Bonjour,
D’après votre image il nous semble que la partie « bleue », qui pour nous paraît plutôt noire, est en fait une partie desséchée et noircie d’une tige originellement blanche.
Pour en avoir le cœur net nous avons contacté le jardin botanique de Lyon et sommes en attente de sa réponse. Nous vous la transmettrons dès qu’elle nous parviendra.
Bonne journée.
D’après votre image il nous semble que la partie « bleue », qui pour nous paraît plutôt noire, est en fait une partie desséchée et noircie d’une tige originellement blanche.
Pour en avoir le cœur net nous avons contacté le jardin botanique de Lyon et sommes en attente de sa réponse. Nous vous la transmettrons dès qu’elle nous parviendra.
Bonne journée.
Commentaire de
pinous57000 :
Publié le 09/08/2017 à 21:53
Amitiés à toutes et a tous,
fleurs de lavande
par pinous57000, le 07/08/2017 à 14:57 - 208 visites
Au sujet de la demande ci-dessus, je vous confirme que les fleurs fraiches sont bleues ...lavande, elles sont devenues "bleu foncé" en séchant.
Bien amicalement
JP
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 11/08/2017 à 11h28
Bonjour,
N’ayant pas encore reçu de réponse du jardin botanique de Lyon, nous vous proposons quelques pistes en attendant.
Il arrive en effet qu’on observe, pour un même plant, des fleurs de couleurs différentes.
Un tel phénomène peut être le résultat d’une mutation :
«Mutations au jardin
Les jardinier observateur risque de découvrir occasionnellement des mutations visibles dans les plantes qu’il cultive: une fleur double sur une plante jusqu’ici à fleurs simples, un feuillage panaché, etc.
Parmi les mutations observées sur les plantes, il y a:
•Fleurs doubles ou semi-doubles: une augmentation du nombre de pétales. Parfois les anthères aussi se mutent en pétaloïdes, donnant une fleur extrêmement double.
•Fleurs d’une autre couleur: subitement une tige produit des fleurs d’une couleur différente des autres. Parfois c’est une réversion à une forme ancestrale, mais souvent c’est une couleur nouvelle.
•Panachure: feuillage bicolore, une partie étant normale et chlorophyllienne (verte), l’autre sans chlorophylle ou albinos, ce qui laisse apparaître les couleurs sous jacentes du feuillage, habituellement blanc, crème ou jaune, mais parfois rose ou autres couleurs. Parfois des fleurs montrent aussi un effet bicolore similaire. Ces plantes sont généralement des «chimères» : elles possèdent deux types de cellules dans la même plante, poussant côte à côte.
•Albinisme: absence totale de chlorophylle. Noté surtout chez de jeunes semis et normalement rapidement fatal. Le semis vit sur les réserves contenues dans la graine, mais aussitôt qu’elles sont consommées, il meurt faute de pouvoir faire de la photosynthèse.
•Feuillage coloré: vert est la couleur de base des végétaux, mais parfois des semis naissent avec un feuillage anormalement foncé, pourpré ou rougeâtre (on dit « bronze » en horticulture) ou vert lime à jaune chartreuse (on dit alors « doré).
•Fasciation: tige ou fleur anormalement aplatie, poussant en «crête de coq», donc en largeur plutôt que de façon normale. Parfois la fasciation est une mutation génétique et même transmissible par semences (la célosie crête de coq, par exemple), mais il peut aussi résulter d’une maladie transmise par un insecte et n’est donc pas une mutation.
•Polyploïdie: surtout visible à ceux qui connaissent bien la plante, car la différence est souvent subtile: tiges plus solides, feuilles ou pétales plus épais, durée de vie prolongée, etc. La plante peut passer de diploïde, avec 2 paires de chromosomes, soit l’état normale chez la plupart des végétaux, à triploïde (3 paires), tétraploïde (4 paires), etc. De telles mutations, qui donnent souvent des plantes extra robustes, sont très utilisées en hybridation. »
Vous trouverez d’autres informations sur les mutations, hybrides et clones sur le site du Conservatoire National des Plantes à Parfum, Médicinales et Aromatiques.
Notons également que certaines anomalies génétiques peuvent provoquer une coloration pâle, blanche ou verte des fleurs :
«ANOMALIES DE COULEURS
Lorsque les radiations solaires atteignent les pigments contenus dans les tissus des végétaux, certaines d’entre elles sont absorbées et les autres réfléchies. Ce sont ces radiations réfléchies qui confèrent leurs couleurs aux différentes parties de la plante.
Les pigments des végétaux appartiennent essentiellement à 3 grandes familles :
- les chlorophylles, responsables de la coloration verte, jouent un rôle fondamental dans la photosynthèse,
- les caroténoïdes, procurant des teintes allant du jaune au rouge orangé, sont des pigments accessoires de la photosynthèse,
- les flavonoïdes, déterminant une large gamme de couleurs allant du rouge à l’ultaviolet (ce dernier ne faisant pas partie de notre spectre visible contrairement aux abeilles) et dont les principaux sont les anthocyanes, présents entre autres dans les fleurs où ils produisent des colorations allant du rouge au bleu et attractives pour les insectes.
Chaque espèce possède ainsi dans ses différents organes une combinaison définie de pigments qui induisent leur coloration caractéristique.
Quand la quantité de pigments est anormalement élevée, comme cela peut se produire pour les anthocyanes, la plante est atteinte partiellement ou totalement d’hyperchromie.
Quand la quantité de pigments est anormalement faible , la plante est atteinte partiellement ou totalement d’hypochromie .
Ainsi, la chlorophylle peut faire totalement défaut et des caroténoïdes et/ou des anthocyanes, plus ou moins masqués dans les conditions normales, seront alors responsables de la coloration. C’est à tort que ces plantes sont dites atteintes de chlorose.
Dans d’autres cas, ce sont les anthocyanes qui sont très peu représentés ou font totalement défaut. Les couleurs qu’ils induisent normalement sont alors très pâles ou même absentes en cas de carence totale . Dans ce dernier cas, les feuilles ne présentent pas de macules et les fleurs sont blanches, jaunâtres ou verdâtres selon les autres pigments présents. C’est à tort que que ces fleurs blanches sont qualifiées d’albinos. »
Source : Société française d’orchidophilie Lorraine-Alsace
Enfin, dans un dernier cas (qui, à notre connaissance, ne concerne pas la lavande, du moins nous ne trouvons pas d’information le suggérant), certaines fleurs changent de couleur avec le temps :
«Une fleur, plusieurs couleurs
Une fleur rose qui devient bleue ou une fleur blanche qui devient rose, vous avez déjà vu ça? Comment cela est-il possible?
Il existe effectivement plusieurs espèces de fleurs qui changent de couleur pendant leur floraison. Du coup, il n’est pas rare d’apercevoir des fleurs de couleurs différentes sur un même plant.On peut observer, entre autres, que chez les myosotis une partie des fleurs peut être rose tandis que d’autres sont bleu azur. C’est aussi le cas pour les colonies de trilles blancs où certains individus sont d’un blanc unis, alors que d’autres sont franchement roses .
Comment expliquer cette disparité?
En fait,c’est un ingénieux système de signaux mis en place par la plante pour permettre aux insectes de déterminer lesquelles des fleurs sont prêtes à être butinées et fécondées. Des pigments présents dans les pétales changent de couleur selon le pH du nectar . Selon les espèces, une fleur prête à être fécondée produit un nectar au pH basique donnant une couleur bleutée aux pigments. De leur côté, les jeunes fleurs ou les fleurs vieillissantes, produisent un nectar au pH acide provoquant une réaction chimique chez les pigments qui se teintent alors de rose, une couleur moins bien perçue par les insectes. »
Source : Fleurs sauvages du Québec
Pour finir, si vous souhaitez en savoir plus sur l’aspect génétique de la couleur des fleurs, vous pouvez consulter le dossier publié dans le hors-série Pour la science de janvier 2005 (dont on peut lire un extrait en ligne).
Bonne journée.
N’ayant pas encore reçu de réponse du jardin botanique de Lyon, nous vous proposons quelques pistes en attendant.
Il arrive en effet qu’on observe, pour un même plant, des fleurs de couleurs différentes.
Un tel phénomène peut être le résultat d’une mutation :
«
Les jardinier observateur risque de découvrir occasionnellement des mutations visibles dans les plantes qu’il cultive: une fleur double sur une plante jusqu’ici à fleurs simples, un feuillage panaché, etc.
Parmi les mutations observées sur les plantes, il y a:
•
•
•
•
•
•
•
Vous trouverez d’autres informations sur les mutations, hybrides et clones sur le site du Conservatoire National des Plantes à Parfum, Médicinales et Aromatiques.
Notons également que certaines anomalies génétiques peuvent provoquer une coloration pâle, blanche ou verte des fleurs :
«
Lorsque les radiations solaires atteignent les pigments contenus dans les tissus des végétaux, certaines d’entre elles sont absorbées et les autres réfléchies. Ce sont ces radiations réfléchies qui confèrent leurs couleurs aux différentes parties de la plante.
Les pigments des végétaux appartiennent essentiellement à 3 grandes familles :
- les chlorophylles, responsables de la coloration verte, jouent un rôle fondamental dans la photosynthèse,
- les caroténoïdes, procurant des teintes allant du jaune au rouge orangé, sont des pigments accessoires de la photosynthèse,
- les flavonoïdes, déterminant une large gamme de couleurs allant du rouge à l’ultaviolet (ce dernier ne faisant pas partie de notre spectre visible contrairement aux abeilles) et dont les principaux sont les anthocyanes, présents entre autres dans les fleurs où ils produisent des colorations allant du rouge au bleu et attractives pour les insectes.
Chaque espèce possède ainsi dans ses différents organes une combinaison définie de pigments qui induisent leur coloration caractéristique.
Quand la quantité de pigments est anormalement élevée, comme cela peut se produire pour les anthocyanes, la plante est atteinte partiellement ou totalement d’hyperchromie.
Ainsi, la chlorophylle peut faire totalement défaut et des caroténoïdes et/ou des anthocyanes, plus ou moins masqués dans les conditions normales, seront alors responsables de la coloration. C’est à tort que ces plantes sont dites atteintes de chlorose.
Source : Société française d’orchidophilie Lorraine-Alsace
Enfin, dans un dernier cas (qui, à notre connaissance, ne concerne pas la lavande, du moins nous ne trouvons pas d’information le suggérant), certaines fleurs changent de couleur avec le temps :
«
Une fleur rose qui devient bleue ou une fleur blanche qui devient rose, vous avez déjà vu ça? Comment cela est-il possible?
Il existe effectivement plusieurs espèces de fleurs qui changent de couleur pendant leur floraison. Du coup, il n’est pas rare d’apercevoir des fleurs de couleurs différentes sur un même plant.
Comment expliquer cette disparité?
En fait,
Source : Fleurs sauvages du Québec
Pour finir, si vous souhaitez en savoir plus sur l’aspect génétique de la couleur des fleurs, vous pouvez consulter le dossier publié dans le hors-série Pour la science de janvier 2005 (dont on peut lire un extrait en ligne).
Bonne journée.
Commentaire de
pinous57000 :
Publié le 11/08/2017 à 19:59
Merci cher guichet du savoir, et surtout aux bibliothécaires qui l'anime et merci aussi pour votre pugnacité
Amitiés
JP
Commentaire de
pinous57000 :
Publié le 28/08/2017 à 09:12
Cher guichet du savoir ,
Suite à votre réponse du 7/8/17 ( page 12 de votre site)
Le jardin botanique de Lyon ne semble pas avoir répondu à votre demande.
Puis-je lui poser la question moi même ?
Bien amicalement à tous
JP
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 28/08/2017 à 09h22
Bonjour,
Vous pouvez effectivement contacter directement le jardin botanique en leur écrivant : conseil.botanique@mairie-lyon.fr
Dans un deuxième temps, vous pourriez aussi les contacter via leur compte facebook
Vous pouvez effectivement contacter directement le jardin botanique en leur écrivant : conseil.botanique@mairie-lyon.fr
Dans un deuxième temps, vous pourriez aussi les contacter via leur compte facebook
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