Y a t'il des buissons dans les grottes ?
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 31/05/2018 à 14h35
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Question d'origine :
Y a t'il des buissons dans les grottes ?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 04/06/2018 à 08h08
Bonjour,
Les grottes sont un milieu aux conditions particulières : absence de lumière, température… On y trouve donc une faune et une flore spécifiques :
« L’installation des organismes vivants qui constituent la faune et la flore des cavités souterraines ne relève en rien des effets du hasard. Ce sont les contraintes écologiques propres à ces milieux particuliers qui fixent les règles.
L’une des premières contraintes est la lumière. Celle-ci décroît jusqu’à disparition complète au plus profond de la grotte.
La seconde contrainte est la température. Elle est encore soumise aux influences extérieures près de l’entrée pour s’avérer complètement stable là où règne l’obscurité (en moyenne 10°).
Le taux d’humidité est aussi un facteur important et il peut être très élevé en profondeur. D’une manière générale, l’eau, qu’elle s’y écoule ou qu’elle y stagne, joue un rôle important dans le fonctionnement du milieu souterrain.
A de rares exceptions près, les espèces liées aux grottes dépendent des apports extérieurs pour leur nourriture. Plus nombreuses seront les ouvertures qui y mènent, plus nombreuses seront les espèces et communautés d’espèces qui s’installeront dans celles-ci.
De ce fait, les espèces s’installent en suivant cette continuité qui va de l’entrée vers les profondeurs. Elles sont de moins en moins nombreuses et de plus en plus spécialisées au fur et à mesure que l’influence de l’extérieur diminue. Les espèces peuvent être classées selon trois catégories :
• les premières vivent dans les grottes de manière temporaire sur seulement une partie de leur cycle vital,
• les secondes sont liées aux grottes de façon permanente mais se rencontrent aussi dans d’autres milieux qui correspondent à leurs besoins,
• les troisièmes, les plus particulières, sont celles qui ne vivent que dans le monde souterrain.
La flore spécifique, composée d’algues, de mousses, de lichens et de fougères, disparaît progressivement au fur et à mesure que la lumière s’amenuise. Localement, une très mince couche de bactéries peut recouvrir les parois et sert de principale source d’alimentation à des invertébrés.
La biodiversité animale des grottes tient essentiellement aux populations d’invertébrés. Les crustacés sont les espèces les plus nombreuses dans les zones d’eau stagnantes ou d’écoulement. Sur les parties terrestres, ce sont surtout les coléoptères qui forment le gros des populations d’insectes. Certaines de ces espèces ont développé de véritables adaptations qui se traduisent par une perte totale de la pigmentation et du sens de la vue. Cette dernière est largement compensée par le surdéveloppement des autres sens.
Les vertébrés sont beaucoup plus rares. Il n’existe, en Europe, qu’un seul vertébré strictement lié aux grottes : le Protèle (Slovénie, Croatie...). Les espèces les plus connues sont les chauves-souris. Celles-ci ne peuvent pas être considérées comme strictement liées au grottes car elles ont besoin de territoires de chasses extérieurs pour se nourrir. Cela étant, les grottes sont leurs principaux milieux de reproduction et de repos en période hivernale. »
Source : Observatoire régional de la biodiversité Centre – Val de Loire
Pour qu’un buisson puisse survivre, il est indispensable qu’il reçoive une quantité abondante de lumière. On peut donc trouver des buissons à l’entrée d’une grotte, ou en tout cas près d’une ouverture suffisamment large comme l’illustrent les exemples suivants :
- grotte des fées
- grotte Devetashka
Dans une réponse précédente nous mentionnions également que dans les grottes touristiques l’éclairage artificiel favorise la prolifération de fougères, d’algues et de mousses.
Bonne journée.
Les grottes sont un milieu aux conditions particulières : absence de lumière, température… On y trouve donc une faune et une flore spécifiques :
« L’installation des organismes vivants qui constituent la faune et la flore des cavités souterraines ne relève en rien des effets du hasard. Ce sont les contraintes écologiques propres à ces milieux particuliers qui fixent les règles.
L’une des premières contraintes est la lumière. Celle-ci décroît jusqu’à disparition complète au plus profond de la grotte.
La seconde contrainte est la température. Elle est encore soumise aux influences extérieures près de l’entrée pour s’avérer complètement stable là où règne l’obscurité (en moyenne 10°).
Le taux d’humidité est aussi un facteur important et il peut être très élevé en profondeur. D’une manière générale, l’eau, qu’elle s’y écoule ou qu’elle y stagne, joue un rôle important dans le fonctionnement du milieu souterrain.
A de rares exceptions près, les espèces liées aux grottes dépendent des apports extérieurs pour leur nourriture. Plus nombreuses seront les ouvertures qui y mènent, plus nombreuses seront les espèces et communautés d’espèces qui s’installeront dans celles-ci.
De ce fait, les espèces s’installent en suivant cette continuité qui va de l’entrée vers les profondeurs. Elles sont de moins en moins nombreuses et de plus en plus spécialisées au fur et à mesure que l’influence de l’extérieur diminue. Les espèces peuvent être classées selon trois catégories :
• les premières vivent dans les grottes de manière temporaire sur seulement une partie de leur cycle vital,
• les secondes sont liées aux grottes de façon permanente mais se rencontrent aussi dans d’autres milieux qui correspondent à leurs besoins,
• les troisièmes, les plus particulières, sont celles qui ne vivent que dans le monde souterrain.
La biodiversité animale des grottes tient essentiellement aux populations d’invertébrés. Les crustacés sont les espèces les plus nombreuses dans les zones d’eau stagnantes ou d’écoulement. Sur les parties terrestres, ce sont surtout les coléoptères qui forment le gros des populations d’insectes. Certaines de ces espèces ont développé de véritables adaptations qui se traduisent par une perte totale de la pigmentation et du sens de la vue. Cette dernière est largement compensée par le surdéveloppement des autres sens.
Les vertébrés sont beaucoup plus rares. Il n’existe, en Europe, qu’un seul vertébré strictement lié aux grottes : le Protèle (Slovénie, Croatie...). Les espèces les plus connues sont les chauves-souris. Celles-ci ne peuvent pas être considérées comme strictement liées au grottes car elles ont besoin de territoires de chasses extérieurs pour se nourrir. Cela étant, les grottes sont leurs principaux milieux de reproduction et de repos en période hivernale. »
Source : Observatoire régional de la biodiversité Centre – Val de Loire
Pour qu’un buisson puisse survivre, il est indispensable qu’il reçoive une quantité abondante de lumière. On peut donc trouver des buissons à l’entrée d’une grotte, ou en tout cas près d’une ouverture suffisamment large comme l’illustrent les exemples suivants :
- grotte des fées
- grotte Devetashka
Dans une réponse précédente nous mentionnions également que dans les grottes touristiques l’éclairage artificiel favorise la prolifération de fougères, d’algues et de mousses.
Bonne journée.
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