Traboule Rabelais et les chevaux
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 27/06/2018 à 16h41
549 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Il me semble avoir lu que Rabelais dans l'un de ses écrits s'étonnait de la coutume étrange des lyonnais de faire rentrer leurs chevaux dans leurs maisons.Il ne soupçonnait pas l'existence des traboules et des éventuelles écuries à l'intérieur.
Avez-vous traces de cela ?
Merci !
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 29/06/2018 à 13h27
Bonjour,
La bibliothèque municipale de Lyon possède de nombreux ouvrages relatant la vie et les différents séjours de Rabelais à Lyon de 1532 à 1552 :
• V. de Valous. Rabelais à Lyon [Livre] : 1532-1534 : extrait du Lyon-Revue, 1881
• Documents sur le séjour de Rabelais à Lyon : 1532-1534, 1873
• Le séjour de Rabelais à Lyon, 1893
• François Rabelais, gone de Lyon : causerie aux "Amis de Guignol", 1933
• Les années lyonnaises de Rabelais / Conférences d’histoire de médecine 1992, p.63-87
Dans ce dernier document, "Les années lyonnaises de Rabelais", p.83 sont relatées les habitudes de vie de Rabelais dans la ville et nous apprenons ainsi que « du côté Royaume de la ville, il assistait aux impressionnants tournois de la rue Juiverie où logeaient les bourgeois les plus huppés de la ville. Gravissant la colline, il admirait l’audacieux équilibre des maisons construites contre son flanc «
Nous sommes donc allés vérifier cet extrait dans Gargantua au chapitre 12 intitulé "Des chevaux factices de Gargantua". En voici le relevé p.59-60 :
Un jour le seigneur de Painensac visita son père en gros train et apparat, auquel jour l’étaient semblablement venus voir le duc de Franc-Repas et le comte de Mouille-Vent. Par ma foi, le logis fut un peu étroit pour tant de gens et singulièrement les étables [écuries] ; donc le maitre d’hôtel et fourrier dudit seigneur de Painensac, pour savoir si ailleurs en la maison étaient étables vaques [disponibles], s’adressèrent à Gargantua, jeun garçonnet, lui demandant secrètement où étaient les étables des grands chevaux [destriers de guerre], pensant que volontiers les enfants décèlent [révèlent] tout. Lors il les mena par les grands degrés [escalier d’honneur] du château, passant, par la seconde salle, en une grande galerie par laquelle entrèrent en une grosse tour et, eux montant d’autres degrés, dit le fourrier au maître d’hôtel : « cet enfant nous abuse, car les étables ne sont jamais au haut de la maison »
- C’est, dit le maître d’hôtel, mal entendu à vous, car
Nous trouvons également ce passage avec la gravure correspondante dans l’ouvrage suivant : Rabelais analysé, ou Explication de 76 figures gravées pour ses œuvres, par les meilleurs artistes du siècle dernier, augmentée de l'ancienne clef et de celle de Le Motteux / par Francisque Michel, 1830. Ce document est consultable en ligne sur Google Books.
Enfin, pour compléter notre réponse, nous vous proposons la lecture de deux productions documentaires réalisées par la Bibliothèque sur « Rabelais à Lyon » :
- Rabelais à Lyon, Numelyo (Dossier thématique) / Ellen Delvallée, mis en ligne le 2013-07-18
- Rabelais Lyon / Guichet du savoir, 2011
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Je cherche la liste d'une collection de la maison d'éditions...
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter