Réponse de la Documentation régionaleLe Guide pittoresque de l'étranger à Lyon de 1836, consultable sur Google books, nous donne un aperçu de ce qu’étaient ces deux établissements :
«
L’ELYSEE LYONNAISL’Élysée était un jardin vaste, dont une partie offrait des bois pittoresques, et l’autre des promenades charmantes. Des statues, des bosquets, des arbustes odoriférants le décoraient dans l’intérieur ; on y avait construit des montagnes fort élevées et d’une grande étendue : et pendant la belle saison, nos belles venaient s’y faire ramasser. Il y avait encore dans ce jardin, un café, un cirque, un tir au pistolet et à l’arquebuse, un théâtre, et des amusements de tout genre; malheureusement ce jardin délicieux n’existe plus.MONTAGNES FRANÇAISESLe jardin de cet établissement, situé également aux Brotteaux, était moins vaste que l’Elysée, mais tracé avec plus de goût ; les montagnes moins étendues, mais la course plus rapide. Le café, le bassin à jet d’eau et les autres ornements, étaient dus au talent de M. Piraud, architecte. Comme à l’Elysée, des plaisirs nombreux attiraient le public ; on y donnait quelquefois des fêtes militaires et des feux d’artifice. Mais tout cela est passé de mode, et cet établissement ne faisant plus de recette suffisante vient de se vendre pour changer de destination.»
Entendez par «
montagnes » des montagnes russes (en version soft). Ces lieux de divertissements sont donc proches de parcs d’attractions, avec leur panel d’activités ludiques. Ces établissements de plein air ouvraient à la belle saison, comme le laissent entendre les
Tablettes historiques et littéraires d’avril 1823 :
«
L’Elysée lyonnais a été rouvert au public dimanche dernier ; il y avait beaucoup de monde. Quelques danseurs de cordes et un méloglomane étaient les seuls aliments offerts à la curiosité du public. Le directeur promet d’autres artistes, et des embellissements qui ne sont encore qu’ébauchés. Le Montagnes françaises font demain leur ouverture. »
Pour en savoir plus sur les activités de ces établissements et leur physionomie, nous vous conseillons la lecture des
Oisivetés du Sieur du Puitspelu, Lyonnais, (1896). Dans son chapitre consacré aux «
montagnes » (p. 322-335), l’auteur décrit longuement l’
Elysée lyonnais et son concurrent
les Montagnes françaises, ainsi que les attractions qu’ils proposent. Les deux établissements, un temps alliés, périclitèrent dans les années 1830.
A lire en complément :
Une
Question du Guichet sur Simon Arban, propriétaire des
Montagnes françaises. Vous y trouverez une bibliographie sur les loisirs et distractions des lyonnais au XIXe siècle.
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