Question d'origine :
Pourquoi l’être humain et peut être l’animal aussi pleure en état de tristesse, joie, émotion etc… ?
Merci beaucoup.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 18/03/2019 à 14h25
Bonjour,
Voici un extrait d’article de Sciences et avenir , le résumé le plus complet que nous ayons trouvé :
« En dehors de quelques rapports anecdotiques et non vérifiés, les scientifiques s'accordent à dire que l'être humain est le seul animal capable de pleu rer. Ces larmes d'émotions exprimant la tristesse, la colère ou encore la joie seraient ainsi une réponse à un défi spécifique à notre espèce. Scientifiquement, le débat n'est pas tranché , mais plusieurs experts avancent le rôle social des larmes, capables de susciter l'attention et l'envie d'aider.
[…]
Les larmes d'émotions ne doivent cependant pas être confondues avec les 2 autres types de larmes : les larmes basales et les larmes réflexes. Les larmes basales sont celles que nous produisons en continu pour protéger nos yeux, à chaque clignement de paupière. Les larmes réflexes sont produites en réaction à l'endommagement de la surface de l'œil par une substance étrangère telle que du sable, une inflammation, une allergie, du jus d'oignons… Ces larmes existent chez les autres animaux. Ainsi, les vertébrés ont des larmes basales depuis des centaines de millions d'années, et certains amphibiens et reptiles ont également des larmes réflexes, d'après une publication dans The Ocular Surface. "Ces larmes irritatives évoquent la réponse à la douleur, à la fois dans l'esprit du patient et de l'observateur", expliquent les auteurs, "elles constituent un signe de souffrance, ce qui a peut-être été à l'origine du développement et de l'apparition de larmes émotionnelles chez l'homme". Car nos larmes émotionnelles, si elles n'ont pas d'objectif physiologique, auraient un but social. Par association avec les larmes réflexes, les larmes émotionnelles évoquent en effet la vulnérabilité et envient un message d'appel à l'aide. Un message dont le sens semble d'autre part évoluer avec l'âge.
[…]
Chez le nourrisson, les cris et par extension les pleurs peuvent avoir plusieurs fonctions. Quatre hypothèses se détachent particulièrement, d'après une publication de Human Nature en 2018. Premièrement, les pleurs agiraient comme un appel de séparation ayant pour fonction de réduire le risque d'abandon et de perte de contact physique avec la mère. Deuxième hypothèse, ils sont un indicateur fiable de la vigueur et de la forme physique de l'enfant et pourraient par conséquent réduire le risque d'infanticide dans un environnement défavorable. Troisième possibilité, les pleurs de nourrisson pourraient évoquer aux parents un risque accru de prédation, pour les amener à dépasser leur niveau d'investissement optimal pour le nourrisson. Enfin, selon l'hypothèse du "super-enfant", un bébé pourrait aussi pleurer pour montrer sa vigueur et ainsi retarder l'arrivée d'un frère ou d'une sœur qui le concurrencerait au niveau des soins parentaux.
[…]
Comme pour les plus jeunes, les pleurs d'adultes servent également d'appel à l'aide. A cela s'ajoute également l'hypothèse de la soumission et de l'apaisement. Car quand on pleure, notre vue est brouillée, ce qui nous rend moins capables de nous défendre. Un tel signal serait donc bénéfique à la fois pour celui qui pleure, qui se rend tout en "appelant" l'aide de ses alliés, et pour l'attaquant, qui n'a plus d'intérêt à insister puisque la relation de domination est déjà établie.
Enfin, les larmes pourraient également servir tout simplement à se défouler face à une émotion trop intense pour être gérée. Les larmes pourraient donc signaler à l'autre que l'on est prêt à "céder le contrôle de la situation et à passer à une gestion plus passive, tout en traduisant l'absence d'hostilité et en encourageant à adopter un comportement prosocial et coopératif", expliquent les auteurs de la publication de Human Nature.
En résumé, d'après les scientifiques nous pleurons pour dans un besoin de coopération :appel à l'aide, empathie, soumissio n. "L'évolution aurait ainsi pu favoriser le développement de pleurs larmoyants, mais aussi l'émergence d'un mécanisme facilitant les réponses fonctionnelles aux pleurs larmoyants", d'après la publication de Human Nature. »
(Source : sciencesetavenir.fr)
En raison de la composition chimique des larmes émotionnelles, certaines hypothèses suggèrent que ces dernières pourraient avoir pour fonction d’évacuer une hormone de stress, la prolactine – sans que cette hypothèse ait pu être prouvée :
« Enfin, il y a aussi des raisons purement physiologiques qui peuvent expliquer le fait de se sentir mieux après avoir pleuré. Ainsi, les larmes qu'on verse quand on est triste sont chimiquement différentes de celles qui protègent nos yeux en continuité ou de celles qui sont secrétées quand les yeux sont irrités par des facteurs externes (mouches, vent, etc.). Les larmes émotionnelles contiennent plus d'hormones de str ess, que les autres larmes, et permettent ainsi de réduire la concentration de certaines substances dans le corps. Une de ces hormones de stress est la prolactine, qui se trouve en plus forte concentration chez les femmes que les hommes. Comme on a trouvé que les taux de prolactine sont corrélés à la fréquence des pleurs émotionnels , il a été supposé que les femmes tendent ainsi à pleurer plus souvent que les hommes. Mais les facteurs culturels (le fait que ce soit socialement accepté de voir une femme pleurer, mais moins pour un homme) sont certainement également tout aussi importants. »
(Source : rts.ch)
Bonne journée.
Voici un extrait d’article de Sciences et avenir , le résumé le plus complet que nous ayons trouvé :
« En dehors de quelques rapports anecdotiques et non vérifiés, les scientifiques s'accordent à dire que l'
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Les larmes d'émotions ne doivent cependant pas être confondues avec les 2 autres types de larmes : les larmes basales et les larmes réflexes. Les larmes basales sont celles que nous produisons en continu pour protéger nos yeux, à chaque clignement de paupière. Les larmes réflexes sont produites en réaction à l'endommagement de la surface de l'œil par une substance étrangère telle que du sable, une inflammation, une allergie, du jus d'oignons… Ces larmes existent chez les autres animaux. Ainsi, les vertébrés ont des larmes basales depuis des centaines de millions d'années, et certains amphibiens et reptiles ont également des larmes réflexes, d'après une publication dans The Ocular Surface. "Ces larmes irritatives évoquent la réponse à la douleur, à la fois dans l'esprit du patient et de l'observateur", expliquent les auteurs, "elles constituent un signe de souffrance, ce qui a peut-être été à l'origine du développement et de l'apparition de larmes émotionnelles chez l'homme". Car nos larmes émotionnelles, si elles n'ont pas d'objectif physiologique, auraient un but social. Par association avec les larmes réflexes, les larmes émotionnelles évoquent en effet la vulnérabilité et envient un message d'appel à l'aide. Un message dont le sens semble d'autre part évoluer avec l'âge.
[…]
Chez le nourrisson, les cris et par extension les pleurs peuvent avoir plusieurs fonctions. Quatre hypothèses se détachent particulièrement, d'après une publication de Human Nature en 2018. Premièrement, les pleurs agiraient comme un appel de séparation ayant pour fonction de réduire le risque d'abandon et de perte de contact physique avec la mère. Deuxième hypothèse, ils sont un indicateur fiable de la vigueur et de la forme physique de l'enfant et pourraient par conséquent réduire le risque d'infanticide dans un environnement défavorable. Troisième possibilité, les pleurs de nourrisson pourraient évoquer aux parents un risque accru de prédation, pour les amener à dépasser leur niveau d'investissement optimal pour le nourrisson. Enfin, selon l'hypothèse du "super-enfant", un bébé pourrait aussi pleurer pour montrer sa vigueur et ainsi retarder l'arrivée d'un frère ou d'une sœur qui le concurrencerait au niveau des soins parentaux.
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Comme pour les plus jeunes, les pleurs d'adultes servent également d'appel à l'aide. A cela s'ajoute également l'hypothèse de la soumission et de l'apaisement. Car quand on pleure, notre vue est brouillée, ce qui nous rend moins capables de nous défendre. Un tel signal serait donc bénéfique à la fois pour celui qui pleure, qui se rend tout en "appelant" l'aide de ses alliés, et pour l'attaquant, qui n'a plus d'intérêt à insister puisque la relation de domination est déjà établie.
Enfin, les larmes pourraient également servir tout simplement à se défouler face à une émotion trop intense pour être gérée. Les larmes pourraient donc signaler à l'autre que l'on est prêt à "céder le contrôle de la situation et à passer à une gestion plus passive, tout en traduisant l'absence d'hostilité et en encourageant à adopter un comportement prosocial et coopératif", expliquent les auteurs de la publication de Human Nature.
En résumé, d'après les scientifiques nous pleurons pour dans un besoin de coopération :
(Source : sciencesetavenir.fr)
En raison de la composition chimique des larmes émotionnelles, certaines hypothèses suggèrent que ces dernières pourraient avoir pour fonction d’évacuer une hormone de stress, la prolactine – sans que cette hypothèse ait pu être prouvée :
« Enfin, il y a aussi des raisons purement physiologiques qui peuvent expliquer le fait de se sentir mieux après avoir pleuré. Ainsi,
(Source : rts.ch)
Bonne journée.
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