Question d'origine :
Bonjour,
est-ce que les charognards mangent des individus de leur propre espèce?
merci de votre réponse
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 23/04/2019 à 14h14
Bonjour,
Nous voici bien désabusées car si nous trouvons de nombreuses ressources - dont caminteresse.fr, rts.ch - attestant du cannibalisme animal, nous n’avons en revanche rien trouvé, pour les charognards, sur la nécrophagie au sein d’une même espèce.
Ainsi, le documentaire sur le cannibalisme animal (voir ci-dessous) présente un grand nombre d’exemples d’animaux dévorant ses propres congénères.
Mais, cela ne résout en rien notre problème, à savoir si les charognards dévorent les carcasses de leur propre espèce… et les études consultées n’abordent jamais cette problématique. Si l’on prend l’exemple des vautours, sciencesetavenir.fr mentionne que « charognard par excellence, le vautour se repaît de toutes les carcasses qu'il peut dénicher. Et ce quel que soit leur état de décomposition. Ce qui lui confère un rôle sanitaire prépondérant : en débarrassant un environnement des animaux morts, il limite la progression des maladies et la contamination des eaux de source….»
vautours-lozere.com indique que « le vautour est strictement nécrophage : il ne chasse pas d'animal vivant et ne mange que des charognes. Il nettoie aussi bien les carcasses des animaux sauvages que celle des animaux domestiques morts dans les troupeaux ».
De même, observatoire-rapaces.lpo.fr explique que ‘Le comportement de recherche de nourriture est typique. Un groupe s’envole, suit une direction commune, puis ses membres se dispersent. Tout en cherchant sa nourriture, chaque individu surveille ses congénères et observe aussi le comportement des autres oiseaux amateurs de charogne, comme les corvidés et les autres espèces de vautours (moine, percnoptère Neophron percnopterus et gypaète Gypaetus barbatus). Dès qu’un cadavre est découvert, le vautour qui l’a trouvé descend rapidement et signale ainsi à ses compagnons la présence d’une source de nourriture. Aussitôt les autres suivent et approchent du site. (…)
Le Vautour fauve est un rapace nécrophage spécialisé dans les mammifères de taille moyenne ou grande ».
A priori, selon ce document pdf, Le Vautour fauve, exceptionnellement grégaire, ne s’intéresse pas, sauf disette extrême, aux charognes plus petites que celles d’Ongulés : quelques dizaines d’individus qui seraient descendus sur un cadavre d’écureuil dépenseraient à se renvoler plus d’énergie que celui-ci n’en représente ! … »
Rien non plus du côté des chacals, coyotes ou hyènes. Tout au plus savons-nous que les hyènes pratique une sorte de « cannibalisme » puisque comme le rapporte libération dans l’article « hyène mère phallique », « Leur vie commence par un fratricide. A peine sortis du ventre maternel, les jumeaux de la hyène tachetée se jettent l'un sur l'autre. Le premier attrape son frère et lui plante les dents dans l'échine. Riposte immédiate du second qui se défend avec la même hargne. Le combat, qui commence parfois avant même que le deuxième ne soit sorti du sac amniotique, se termine presque toujours par la mort de l'un des deux ».
Nous n’avons pas plus trouvé d’informations dans l’ouvrage Qui mange qui : la lutte pour la vie dans le monde animal. Vous pourriez peut-être consulter :
Oiseaux prédateurs : chasseurs, pêcheurs, charognards et pirates / photographies Erwan Balança, texte Vincent Albouy, 2004 : « Brosse le portrait d'une quarantaine d'oiseaux prédateurs (aigles, chouettes, goélands, corbeaux, hiboux, mouettes, pies, vautours...) en expliquant la légitimité de leur régime carnassier. Pour chacun d'eux sont données des informations sur leur nourriture, leur reproduction, leur répartition mondiale, les lieux d'observation... Avec une partie technique pour photographier les oiseaux prédateurs ».
Pour finir, nous avons contacté le Centre d’études biologique de Chizé ainsi que La maison des vautours afin d’obtenir de plus amples informations que nous ne maquerons pas de vous transmettre.
Nous voici bien désabusées car si nous trouvons de nombreuses ressources - dont caminteresse.fr, rts.ch - attestant du cannibalisme animal, nous n’avons en revanche rien trouvé, pour les charognards, sur la nécrophagie au sein d’une même espèce.
Ainsi, le documentaire sur le cannibalisme animal (voir ci-dessous) présente un grand nombre d’exemples d’animaux dévorant ses propres congénères.
Mais, cela ne résout en rien notre problème, à savoir si les charognards dévorent les carcasses de leur propre espèce… et les études consultées n’abordent jamais cette problématique. Si l’on prend l’exemple des vautours, sciencesetavenir.fr mentionne que « charognard par excellence, le vautour se repaît de toutes les carcasses qu'il peut dénicher. Et ce quel que soit leur état de décomposition. Ce qui lui confère un rôle sanitaire prépondérant : en débarrassant un environnement des animaux morts, il limite la progression des maladies et la contamination des eaux de source….»
vautours-lozere.com indique que « le vautour est strictement nécrophage : il ne chasse pas d'animal vivant et ne mange que des charognes. Il nettoie aussi bien les carcasses des animaux sauvages que celle des animaux domestiques morts dans les troupeaux ».
De même, observatoire-rapaces.lpo.fr explique que ‘Le comportement de recherche de nourriture est typique. Un groupe s’envole, suit une direction commune, puis ses membres se dispersent. Tout en cherchant sa nourriture, chaque individu surveille ses congénères et observe aussi le comportement des autres oiseaux amateurs de charogne, comme les corvidés et les autres espèces de vautours (moine, percnoptère Neophron percnopterus et gypaète Gypaetus barbatus). Dès qu’un cadavre est découvert, le vautour qui l’a trouvé descend rapidement et signale ainsi à ses compagnons la présence d’une source de nourriture. Aussitôt les autres suivent et approchent du site. (…)
Le Vautour fauve est un rapace nécrophage spécialisé dans les mammifères de taille moyenne ou grande ».
A priori, selon ce document pdf, Le Vautour fauve, exceptionnellement grégaire, ne s’intéresse pas, sauf disette extrême, aux charognes plus petites que celles d’Ongulés : quelques dizaines d’individus qui seraient descendus sur un cadavre d’écureuil dépenseraient à se renvoler plus d’énergie que celui-ci n’en représente ! … »
Rien non plus du côté des chacals, coyotes ou hyènes. Tout au plus savons-nous que les hyènes pratique une sorte de « cannibalisme » puisque comme le rapporte libération dans l’article « hyène mère phallique », « Leur vie commence par un fratricide. A peine sortis du ventre maternel, les jumeaux de la hyène tachetée se jettent l'un sur l'autre. Le premier attrape son frère et lui plante les dents dans l'échine. Riposte immédiate du second qui se défend avec la même hargne. Le combat, qui commence parfois avant même que le deuxième ne soit sorti du sac amniotique, se termine presque toujours par la mort de l'un des deux ».
Nous n’avons pas plus trouvé d’informations dans l’ouvrage Qui mange qui : la lutte pour la vie dans le monde animal. Vous pourriez peut-être consulter :
Oiseaux prédateurs : chasseurs, pêcheurs, charognards et pirates / photographies Erwan Balança, texte Vincent Albouy, 2004 : « Brosse le portrait d'une quarantaine d'oiseaux prédateurs (aigles, chouettes, goélands, corbeaux, hiboux, mouettes, pies, vautours...) en expliquant la légitimité de leur régime carnassier. Pour chacun d'eux sont données des informations sur leur nourriture, leur reproduction, leur répartition mondiale, les lieux d'observation... Avec une partie technique pour photographier les oiseaux prédateurs ».
Pour finir, nous avons contacté le Centre d’études biologique de Chizé ainsi que La maison des vautours afin d’obtenir de plus amples informations que nous ne maquerons pas de vous transmettre.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 23/04/2019 à 14h54
Bonjour,
Sans pouvoir généraliser à tous les charognards, nous avons trouvé une étude qui répond à votre question. En effet, l’article cannibalisme in Eurasian griffon vultures gyps fulvus par Félix Martinez de Lecea, Alberto Hernando, Andrés Illana et Jorge Echegaray, relate le cas où un vautour, coincé sous un amoncellement de pierres, est mis à mort et mangé par ses congénères. Les auteur-es de l’étude cite aussi le cas de deux vautours s’attaquant à la carcasse d’un vautour. Nous vous laissons prendre connaissance de cet article.
Sans pouvoir généraliser à tous les charognards, nous avons trouvé une étude qui répond à votre question. En effet, l’article cannibalisme in Eurasian griffon vultures gyps fulvus par Félix Martinez de Lecea, Alberto Hernando, Andrés Illana et Jorge Echegaray, relate le cas où un vautour, coincé sous un amoncellement de pierres, est mis à mort et mangé par ses congénères. Les auteur-es de l’étude cite aussi le cas de deux vautours s’attaquant à la carcasse d’un vautour. Nous vous laissons prendre connaissance de cet article.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 26/04/2019 à 07h22
Bonjour,
Nous avons obtenu une réponse de La Maison des vautours qui nous indique que" les vautours ne mangent pas d’individus de leur propre espèces sauf en cas de grande famine".
cette pratique reste donc exceptionnelle.
Nous avons obtenu une réponse de La Maison des vautours qui nous indique que" les vautours ne mangent pas d’individus de leur propre espèces sauf en cas de grande famine".
cette pratique reste donc exceptionnelle.
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