Grossesse gémellaires
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 12/05/2019 à 13h14
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Question d'origine :
Quels sont les différents types de grossesse gémellaires ou grossesse multiples? Qu'est-ce qui les influence?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 14/05/2019 à 10h17
Bonjour,
Voici les informations que nous trouvons sur les différents types de grossesses gémellaires (et multiples) :
« Deux futurs enfants… ou plus !
C’est généralement au cours de la première échographie que le médecin révèle à la future maman qu’elle n’attend pas qu’un seul enfant, mais deux voire trois. Ces grossesses sont le résultat de la fécondation d’un ou de plusieurs ovules.
Une surprise plus ou moins attendue
Pour certaines futures mamans, l’annonce d’une grossesse gémellaire est une vraie surprise que rien jusqu’alors ne leur avait laissé supposer. Pour d’autres, la nouvelle était presque attendue puisque ayant eu recours à une procréation médicalement assistée pour concevoir, avec stimulation ovarienne ou transfert de plusieurs embryons, elles avaient été informées de cette éventualité. D’ailleurs, elles ont la nouvelle très précocement puisqu’elles passent une échographie un mois après l’acte médical d’assistance à la procréation.
Parfois encore, le diagnostic peut être posé avant la première échographie « officielle » à 12 semaines d’aménhorrée. A l’occasion d’une consultation, le médecin, constatant un volume utérin plus important que la normale ou des vomissements difficiles à enrayer, suppose que la future maman attend plusieurs enfants. Des antécédents familiaux de grossesses gémellaires renforceront ses doutes qu’une échographie confirmera ou infirmera.
Grâce à l’échographie, on peut diagnostiquer très tôt une grossesse gémellaire, dès la 5e semaine d’aménhorrée, en visualisant des sacs gestationnels. A la 7e semaine, on peut voir les cœurs battre et à la 8e semaine, on distingue même leurs premiers mouvements.
Vrais ou faux jumeaux
Il est important alors pour le suivi de la grossesse de savoir si les fœtus sont devrais jumeaux (homozygotes ou monozygotes ) ou de faux jumeaux (hétérozygotes ou dizygotes ). Ce diagnostic n’est possible que par une échographie avant la fin du premier trimestre de grossesse. Plus tard, la distinction ne pourrait se faire que par un caryotype, réalisé à partir d’un prélèvement de trophoblaste ou de liquide amniotique. Mais les risques de fausse couche amènent à fortement limiter l’usage de ces techniques. L’échographie donne une information essentielle sur la manière dont se sont organisées les annexes des fœtus, placenta, chorion et amnios […].
Letype placentaire est qualifié de bichorial ou de monochorial : lorsqu’il y a deux placentas pour deux embryons ou un placenta pour chacun ; de biamniotique ou de monoamniotique selon que les jumeaux sont dans des sacs amniotiques séparés ou dans un sac unique. La situation la plus répandue est celle d’une grossesse bichoriale-biamniotique : les jumeaux sont chacun dans une poche séparée par une cloison relativement épaisse faite de quatre feuillets, un amnios et un chorion pour chacun. Parfois, la séparation entre les fœtus est plus fine, constituée uniquement de deux amnios reliés à une seule masse placentaire. Enfin, très rarement, il n’existe aucune séparation entre les jumeaux.
Lesgrossesses monochoriales , 20% des cas, ne se rencontrent que lorsqu’il s’agit de « vrais jumeaux ». »
Source : Attendre un enfant, Pr René Frydman, Christine Schilte
«Jumeaux monozygotes (MZ)
Les jumeaux MZ proviennent d’un seul embryon divisé en deux. Ils ont le même patrimoine génétique et sont donc du même sexe. […]
Jumeaux dizygotes (DZ)
Mécanismes de l’ovulation multiple
Les jumeaux DZ proviennent de deux follicules différents. […]
Autres formes de gémellité
Quelques autres types très rares de gémellité ont été décrits.
•Gémellité intermédiaire
C’est la segmentation immédiate d’un ovocyte et d’un anormalement grand globule polaire. Après fécondation de chacun par un spermatozoïde, les deux cellules se séparent et donnent des jumeaux.
•Superfécondation
La superfécondation est la fécondation par deux pères différents de 2 ovocytes ovulés le même jour.
•Superfétation
Il s’agit de l’ovulation de 2 follicules de même cycles ou de deux cycles successifs. Ce qui aboutit à 2 grossesses à plusieurs jours ou semaines d’intervalle, suspectées par échographie.
•Fetus in fetu
C’est l’apparition d’éléments embryonnaires provenant d’un jumeau MZ incomplet dans son jumeau survivant. […]
Placentation des grossesses multiples
Quel que soit le nombre de fœtus, la placentation des grossesses multiples n’aboutit qu’à deux sortes de placentas : dichorial ou monochorial.
Les « faux jumeaux » ont toujours des placentas dichoriaux. Les « vrais jumeaux » ont dans 30 p. 100 des cas des placentas dichoriaux mais dans 70 p. 100 des cas un placenta monochorial, qui affirme la monozygotie. […]
Placentas monochoriaux
Ils sont observés exclusivement chez les jumeaux monozygotes, issus de la division d’un œuf fécondé unique. Ils peuvent être di- ou monoamniotiques.
Placenta monochorial diamnotique
C’est le mode de placentation le plus fréquent des vrais jumeaux, observé dans 70 p. 100 des cas […]. Il correspond à la division du bouton embryonnaire entre 3 et 7 jours PC, avant la formation de l’amnios, mais après l’individualisation du trophoblaste […]. Cette division peut être asymétrique, entraînant une répartition inégale des blastomères entre les deux embryons, susceptible d’expliquer certaines pathologies comme les fœtus papyracés ou acardiaques. La masse placentaire est unique et il existe deux cavités amniotiques.
La membrane interamniotique qui les sépare est caractéristique : elle est fine, constituée exclusivement des deux amnios accolés, qui peuvent facilement être décollés l’un de l’autre jusqu’à l’insertion de chaque cordon. […]
Placenta dichorial diamniotique
C’est le mode de placentation unique des jumeaux dizygotes. C’est également celui de 30 p. 100 des jumeaux monozygotes, séparés à un stade très précoce du développement, alors que l’embryon ne comporte que quelques blastomères […].
Les placentas peuvent être distincts (50 p. 100 des cas) ou fusionnés. […]
Placentation des grossesses multiples (triples ou plus)
Lorsque le nombre de fœtus est égal ou supérieur à trois, toutes les associations de placentas dichoriaux et monochoriaux sont possibles. Il peut en effet s’agir de plurizygoties, ou de divisions successives d’un œuf unique, à différents temps de son développement […]. »
Source : Les grossesses multiples, Jean-Claude Pons, Christiane Charlemaine, Emile Papiernik
Concernant les facteurs influençant les grossesses multiples, vous trouverez des informations assez complètes dans les ressources suivantes :
- Comment peut-on avoir des jumeaux ? parents.fr
- J'attends des jumeaux ! : les causes des grossesses gémellaires, onmeda.fr
Bonne journée.
Voici les informations que nous trouvons sur les différents types de grossesses gémellaires (et multiples) :
« Deux futurs enfants… ou plus !
C’est généralement au cours de la première échographie que le médecin révèle à la future maman qu’elle n’attend pas qu’un seul enfant, mais deux voire trois. Ces grossesses sont le résultat de la fécondation d’un ou de plusieurs ovules.
Une surprise plus ou moins attendue
Pour certaines futures mamans, l’annonce d’une grossesse gémellaire est une vraie surprise que rien jusqu’alors ne leur avait laissé supposer. Pour d’autres, la nouvelle était presque attendue puisque ayant eu recours à une procréation médicalement assistée pour concevoir, avec stimulation ovarienne ou transfert de plusieurs embryons, elles avaient été informées de cette éventualité. D’ailleurs, elles ont la nouvelle très précocement puisqu’elles passent une échographie un mois après l’acte médical d’assistance à la procréation.
Parfois encore, le diagnostic peut être posé avant la première échographie « officielle » à 12 semaines d’aménhorrée. A l’occasion d’une consultation, le médecin, constatant un volume utérin plus important que la normale ou des vomissements difficiles à enrayer, suppose que la future maman attend plusieurs enfants. Des antécédents familiaux de grossesses gémellaires renforceront ses doutes qu’une échographie confirmera ou infirmera.
Grâce à l’échographie, on peut diagnostiquer très tôt une grossesse gémellaire, dès la 5e semaine d’aménhorrée, en visualisant des sacs gestationnels. A la 7e semaine, on peut voir les cœurs battre et à la 8e semaine, on distingue même leurs premiers mouvements.
Vrais ou faux jumeaux
Il est important alors pour le suivi de la grossesse de savoir si les fœtus sont de
Le
Les
Source : Attendre un enfant, Pr René Frydman, Christine Schilte
«
Les jumeaux MZ proviennent d’un seul embryon divisé en deux. Ils ont le même patrimoine génétique et sont donc du même sexe. […]
Mécanismes de l’ovulation multiple
Les jumeaux DZ proviennent de deux follicules différents. […]
Autres formes de gémellité
Quelques autres types très rares de gémellité ont été décrits.
•
C’est la segmentation immédiate d’un ovocyte et d’un anormalement grand globule polaire. Après fécondation de chacun par un spermatozoïde, les deux cellules se séparent et donnent des jumeaux.
•
La superfécondation est la fécondation par deux pères différents de 2 ovocytes ovulés le même jour.
•
Il s’agit de l’ovulation de 2 follicules de même cycles ou de deux cycles successifs. Ce qui aboutit à 2 grossesses à plusieurs jours ou semaines d’intervalle, suspectées par échographie.
•
C’est l’apparition d’éléments embryonnaires provenant d’un jumeau MZ incomplet dans son jumeau survivant. […]
Quel que soit le nombre de fœtus, la placentation des grossesses multiples n’aboutit qu’à deux sortes de placentas : dichorial ou monochorial.
Les « faux jumeaux » ont toujours des placentas dichoriaux. Les « vrais jumeaux » ont dans 30 p. 100 des cas des placentas dichoriaux mais dans 70 p. 100 des cas un placenta monochorial, qui affirme la monozygotie. […]
Ils sont observés exclusivement chez les jumeaux monozygotes, issus de la division d’un œuf fécondé unique. Ils peuvent être di- ou monoamniotiques.
C’est le mode de placentation le plus fréquent des vrais jumeaux, observé dans 70 p. 100 des cas […]. Il correspond à la division du bouton embryonnaire entre 3 et 7 jours PC, avant la formation de l’amnios, mais après l’individualisation du trophoblaste […]. Cette division peut être asymétrique, entraînant une répartition inégale des blastomères entre les deux embryons, susceptible d’expliquer certaines pathologies comme les fœtus papyracés ou acardiaques. La masse placentaire est unique et il existe deux cavités amniotiques.
La membrane interamniotique qui les sépare est caractéristique : elle est fine, constituée exclusivement des deux amnios accolés, qui peuvent facilement être décollés l’un de l’autre jusqu’à l’insertion de chaque cordon. […]
C’est le mode de placentation unique des jumeaux dizygotes. C’est également celui de 30 p. 100 des jumeaux monozygotes, séparés à un stade très précoce du développement, alors que l’embryon ne comporte que quelques blastomères […].
Les placentas peuvent être distincts (50 p. 100 des cas) ou fusionnés. […]
Lorsque le nombre de fœtus est égal ou supérieur à trois, toutes les associations de placentas dichoriaux et monochoriaux sont possibles. Il peut en effet s’agir de plurizygoties, ou de divisions successives d’un œuf unique, à différents temps de son développement […]. »
Source : Les grossesses multiples, Jean-Claude Pons, Christiane Charlemaine, Emile Papiernik
Concernant les facteurs influençant les grossesses multiples, vous trouverez des informations assez complètes dans les ressources suivantes :
- Comment peut-on avoir des jumeaux ? parents.fr
- J'attends des jumeaux ! : les causes des grossesses gémellaires, onmeda.fr
Bonne journée.
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