Pièces courtes
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 06/06/2019 à 20h41
359 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Nous sommes une petite troupe de théâtre amateur et nous recherchons des pièces courtes pour 1 à 3 personnages ( 2 hommes et 1 femmes si les personnages sont genrés) entre l'absurde et l'humour noir.
Merci d'avance pour votre contribution.
Cordialement.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 11/06/2019 à 09h32
Bonjour,
L’article publié dans l’Influx : Recherche de pièces de théâtre en fonction du nombre de personnages vous permettra de retrouver des sélections de pièces pour 1 à 3 personnages. On y trouve par exemple des pièces grinçantes pour 2 hommes et 1 femme.
Pour compléter ces résultats nous avons effectué une nouvelle recherche dans Mascarille pour 2 hommes et 1 femme :
• Les jours se traînent, les nuits aussi, BAKER Léandre-Alain
Tragi-comédie
Résumé
Madame entre dans son appartement et trouve un homme qui sort de la salle de bain en peignoir. Il déclare être entré là par hasard et il ignore son nom.
Il a la même valise que madame. Ils sont en train de sympathiser quand arrive Monsieur. Il veut savoir d'où vient cet homme qu'il trouve en peignoir et qui prétend être pygmée. L'inconnu lui répond qu'il sort de l'enfer, du monde où l'on étouffe.
Le couple engage une discussion, et madame part. L'inconnu revient habillé avec les habits de son hôte. Les deux hommes se racontent l'un à l'autre. Madame revient, elle s'est trompée de valise. En fin de compte l'inconnu regagne son gît.
Le couple verra un jour nouveau se lever... Un enfant pourrait symboliser l'avenir.
Commentaire
1991.
Théâtre congolais d'expression française.
Humour et émotion explorant les arcanes de l'incongru et de l'absurde.
+ 1 saxophoniste.
• Le Client, BRULOTTE Gaëtan
Comédie dramatique
Résumé
Dans une ville en fin de journée, un passant voit par hasard une pancarte “violons à vendre” dans la vitrine d’une obscure petite boutique de luthier. Il entre et sa vie en sera complètement bouleversée...
Dans cet assemblage minutieux de 70 pièces que constitue un violon, il y a un monde; mais dans la boutique de Mac, le luthier, se trouve tout un univers dans lequel un client, qui passait par là, sera invité à entrer pour s'y voir par la suite absorbé. Entre réalisme et fantasmagorie, nous ferons avec lui un voyage vers la perfection : celle des violons de Mac, de l'un d'entre eux en particulier. Le client deviendra finalement, en bout de course, celui à qui tout reviendra au décès du luthier : des violons rarissimes au son transcendant, des outils, une maison-atelier, mais aussi Mélanie, compagne de fortune de Mac, estropiée de la vie au comportement mystérieux.
Extrait
« MAC : Aimer! Ce n'est pas le mot, Monsieur! C'est de la folie! J'y ai consacré ma vie! Les violons, ce n'est pas un métier comme les autres, Monsieur! Non, non, non, non, ce n'est pas un métier comme les autres! C'est une manière de respirer! C'est une façon d'être au monde!… Si j'aime les violons? Mais je les adore, Monsieur! Toute ma vie, j'ai fait d'énormes sacrifices pour cet instrument. Une passion exclusive, qui a presque tout remplacé pour moi, vous comprenez. Je n'ai jamais eu une vie normale, je veux dire une vie comme tout le monde. »
Revue de presse
« Chaurette, Tremblay, Garneau, Fréchette. La littérature dramatique québécoise est, depuis quelques années, bien présente sur nos scènes. Il faut désormais compter avec Gaëtan Brulotte. (…) Pièce étrange et envoûtante, au climat assez voisin de l'univers de Pinter ou de Beckett (…) On ne sort pas indemne de ce fin spectacle, tissé au fil de soie, et on se réjouit de découvrir en Gaëtan Brulotte un écrivain de théâtre à l'univers insolite, à l'écriture précise, riche d'un implicite qui ouvre sur des arrière-plans profonds. » Jean-Pierre Siméon, L'Humanité, 20 juillet 2001, p.19 « Première surprise : c'est une vraie pièce, qui retient l'attention. Un huis-clos de l'insolite et de l'absurde qui se déroule entre un vieux luthier, une jeune femme autiste qui lui tient compagnie et un client de passage, violoniste à ses heures, au passé étrange et chargé. Une oeuvre bien écrite et ficelée qui s'inscrit dans la tradition de Beckett et Ionesco -et pour le Québec, qui s'apparente à Chaurette plus qu'à Tremblay. Mise en scène dépouillée et efficace, d'excellents comédiens, à commencer par le metteur en scène Charles Tordjman dans le rôle du luthier.» Louis-Bernard Robitaille, La Presse, Montréal, le 21 juillet 2001, p. D-14. «Cette œuvre est une des plus belles qui soient dans ce festival (...) L'écriture est au plus près de l'action, au plus près de l'homme, au plus près de l'âme. Le Client révèle une connaissance aiguë des contorsions du coeur, des circonvolutions du cerveau, des bégaiements de la raison, des bafouillages de la vie. » Vincent Cambier, http://www.ruedutheatre.info, 29 juillet 2003.
Commentaire
1996.
Théâtre canadien d'expression française.
Répertoire CEAD : Centre des auteurs québécois et franco-canadiens
Théâtre de l’insolite.
• Les guêpes de l’été nous piquent encore en novembre, VIRIPAEV ou VYRYPAEV Ivan
Comédie grinçante
Résumé
"Tu n’es pas seul, mon vieil ami. Parce que nous sommes avec toi, mon pote. Nous sommes tes fidèles amis, Sarra, moi, Marta et Markus, nous t’aimons tous. Crois-nous. Nous t’aimons, notre très cher, Donald. Et nous t’aiderons, nous te soignerons, nous ferons appel aux meilleurs docteurs, aux meilleurs psychothérapeutes, aux meilleurs psychiatres."
« Ce n’est pas si simple à expliquer, Robert. »
Intérieur jour. Mark, Joseph et Elena se taisent. Puis s’interrogent. Ils se parlent, se disputent, doutent de la présence d’un certain Markus chez l’un d’eux. Ils s’interpellent, conversation ordinaire, pleine de doutes, d’allusions, ponctuée de provocations et de rires francs entre bons amis. Ils s’appellent entre eux Robert, Donald ou Sarra. Et là tout se complique. Où est la vérité ? Ils évoquent leur psychothérapeute, ils téléphonent aux proches, ils enquêtent, contre-enquêtent. Ils veulent faire la lumière sur les présences des uns chez les autres. Le comique de situation vire au cauchemar existentiel, théâtre d’aujourd’hui aux rapports dynamités. […] Dialogue brillant, piège théâtral qui rend fou, Les guêpes de l’été débute en comédie de salon pour s’acheminer vers la tragédie métaphysique. Elle interroge la place de l’individu dans l’univers face à l’absence de Dieu. Ils sont pendus au téléphone, morts de rire, émoustillés par l’alcool et autres substances, ou dévorés par une inquiétude qui les dépasse : les membres du trio cherchent la vérité. Hilarante mais désespérée aventure humaine. Pierre Notte
Regard du traducteur
La pièce est fondée sur la forme repérable de la comédie sentimentale façon série TV américaine (tous les ingrédients y figurent : prénoms anglo-saxons, classe sociale des personnages, conversations insipides, usage abusif du téléphone, suspicion de mensonge au sein d'un couple...). L'auteur s'en empare pour la détourner, en jouer au delà des limites de l'absurde, la poussant vers un improbable ailleurs où des disputes plus essentielles et plus globales se formuleront d'abord insidieusement (notions de réalité, de vérité, de croyance, de responsabilités individuelle et collective, de normalité, de rationalité...). Le travail rythmique de la langue agencé par l'auteur est basé sur la synonymie, la répétition, la variation, l'aporie. Il entretient ainsi une tension jusqu'au paroxysme qui prendra la forme d'une partie de chatouilles et de fous rires.
Commentaire
2015.
Théâtre russe.
Traduction de Tania Moguilevskaia et Gilles Morel.(2014)
Créée au Théâtre du Rond-Point le 17 mars 2015, dans la mise en scène, jeu et scénographie de Sophie Cattani, Antoine Oppenheim et Michaël Pas.
• Retours [Tillbakekomstene], BRATTBERG Frederik
Résumé
Gustav a disparu depuis plusieurs mois. Tout porte à croire qu’il est mort, et ses parents sont effondrés. Ils organisent un enterrement symbolique où les amis de Gustav sont invités à déposer dans le cercueil des objets évoquant le défunt. Mais Gustav ressurgit miraculeusement, et la vie reprend son cours normal.
Au bout de quelque temps, Gustav disparaît de nouveau. Ses parents organisent un nouvel enterrement symbolique, mais moins fastueux que le premier. Encore une fois Gustav réapparaît, mais cette fois-ci la joie des retrouvailles est moins exubérante.
Puis les disparitions et les réapparitions se succèdent. Les parents de Gustav commencent à trouver certains avantages à être seuls et se montrent de moins en moins enthousiastes quand ils retrouvent leur fils. À la fin, ils sont tellement excédés qu’ils essayent de le tuer. Mais Gustav refuse de mourir...
REGARD DU TRADUCTEUR
La névrose familale est un thème central dans le thêâtre et le cinéma nordiques, d’Ibsen et Strindberg à Jon Fosse, en passsant par Ingmar Bergman. Mais ici, ce thème est traité sous forme de comédie noire, ce qui ne diminue en rien la violence des rapports entre les personnages et la cruauté générale du texte. Par ailleurs, Brattberg se livre à un travail formel très intéressant, puisque sa pièce adopte la structure musicale de la variation. Structure qui se double d’un mouvement d’entropie où l’accélération de l’action conduit à son extinction.
Commentaire
2011.
théâtre norvégien
traduction de Terje Sinding (2013)
• La baignoire et les deux chaises, collectif
pièces courtes avec thème imposé
Résumé
L’idée est simple : faire vivre au public la singularité, l’imaginaire, l’invention d’une vingtaine d’auteurs en confrontant leurs textes à un même décor, aux mêmes comédiens, au même metteur en scène… Exercice de style, joute, cadavre exquis ? Plutôt le désir, pour trois comités de lecture associés (Bureau des Écritures et de la Recherche, Beaumarchais, Rond-Point) de pousser les écritures qu’ils ont aimé jusqu’au plateau.
Règles du jeu : une pièce de vingt et une minutes est commandée à cent vingt écrivains selon les paramètres suivants : trois comédiens (une femme et deux hommes), un décor unique (une baignoire et deux chaises), une bande-son composée exclusivement de deux mugissements de vache et une réplique imposée :
«Il me semble que ce yaourt est périmé».
Les hommes préhistoriques sont des cons de Pierre Bénézit.
C'est tellement bon d'être une femme de May Bouhada.
L'Art de la fuite de Joseph Danan.
Saint-Pierre sous terre de Timothée de Fombelle.
Les Chevaliers de Agnès Desarthe.
Trois personnages en quête d'auteur(s) de Jean-Paul Farré.
Les Névrosés de Léa Fazer.
Bain de Lumière de Christophe Ferré.
Taka de Nathalie Fillion.
Vu dans un yaourt de Jean-Daniel Magnin.
Azincourt de Pierre-Yves Millot.
Panse-bête de Christophe Pagnon.
Dommage de Jacques Séréna.
La Fache de Sébastien Thiéry.
L'Amour d'une mère de Raphaëlle Valbrune.
• Dancefloor memories, DEPAUW Lucie
comedie dramatique
Résumé
En cinq mouvements où s’entrecroisent dialogues et récits, trois personnages, deux hommes et une femme au soir de leur existence, racontent, pour braver la vieillesse et la mémoire qui s’en va, la beauté de l’amour du désir.
Trio singulier, qui fait fi des conventions, Gary, Pierre et Marguerite s’aiment et ont décidé d’affronter le temps et de jouir de la vie jusqu’au dernier moment.
Chacun porte un regard poétique et lucide sur son existence et son rapport à l’autre.
Dancefloor memories est un pièce qui aborde avec une langue belle et ciselée un sujet rare et émouvant, la perte de mémoire liée à la maladie d'Alzheimer.
Commentaire
2010.
Bourse d'écriture de la fondation Beaumarchais / 2009.
Lauréat des journées d'auteurs de Lyon / 2011.
Sélectionné par le comité de lecture de la tête noire à Saran et par le bureau des lecteurs de la Comédie Française / 2012 .
Mis en espace par le Comité de lecture lycéen de l'agglomération lyonnaise lors de la 11e édition des "Écritures En-jeux" - Théâtre des Célestins Lyon, février 2014.
Koinè - 978-2-9533541-2-6 / 2013.
• Le salon des occasions, LAMETHE Didier
Comédie burlesque
Résumé
En Belgique, à Bruxelles, dans un immeuble cossu, pendant la deuxième partie des évènements de mai 68 à Paris, Extrao, meneur, déluré, jouant au gigolo moqueur, et Rangette, un peu naïf, manquant d’expérience de la vie et facilement ridicule, tous deux apprenti-coiffeur travaillant dans un salon dénommé Le salon des occasions, effectuent un service à domicile particulier inventé par Extrao pour Plantine, dans la baignoire de sa salle de bain vieillotte, un jour de coupure d’eau. Cette veuve à répétition, très aisée et aimant les hommes ne se laisse pas faire et se défend comme elle peut, hésitant entre les deux hommes et ne sachant comment se venger d’eux.
Ce cadre sert à mettre en avant la déraison de Plantine et une suite de maladresses d’Extrao et de Rangette et permet le triomphe de la veuve, qui se plait à se jouer des hommes sans talent.
Commentaire
in recueil Des petits mondes en leur début
L'Harmattan - Terra Cotta -978-2-9541022-3-8 / 2016
Une des pièces du recueil
Des petits mondes en leur début.
Une palette de paysages intérieurs, un humour tenace, une démarche historique, un agencement d'échos et l'envoûtement par la musique ont inspiré ce recueil. Les huit pièces invitent ainsi à des plongées en Europe ou dans des contrées plus lointaines, s'interrogent sur la condition humaines et militent pour un besoin de se confier. La plupart des personnages conquièrent une sérénité raisonnée. De telles approches facilitent la mise en valeur des rôles de femmes tenaces, prenant leur destin en main et se défendant avec obstination.
• Dialogues avec un calendrier bulgare, BOUTINOVA Veronika
Comédie grinçante
Résumé
Face à face à trois entre deux phallocrates français, irréductibles célibataires et une jeune femme moldave emprisonnée dans un calendrier pornographique, qui sortant de sa photo vient réclamer son dû, sa dignité et ses droits…
Un langage cru et sans concession pour une fable pertinente et puissante sur la misère sexuelle et le commerce des âmes dans nos démocraties occidentales.
• Pour réussir un poulet, CLOUTIER Fabien
Comédie grinçante
Résumé
Carl et Steven en arrachent ; pères à temps partiel, fils ou amoureux décevants, ils peinent à garder la tête hors de l'eau et à préserver un semblant de dignité. Pour survivre, ils feront des petits boulots pour Mario Vaillancourt, le propriétaire des Galeries du Boulevard. Mais Vaillancourt ratisse large et il ne donne pas seulement dans le commerce licite. Il exploite aussi des « sides lines » pour lesquels le recrutement se fait à la pièce. Idéalement auprès des plus vulnérables.
On retrouve dans Pour réussir un poulet les personnages qui jalonnent l'univers de Fabien Cloutier. Des êtres dépassés qui, en tentant d'améliorer leur sort, ne peuvent faire autrement que de glisser dans le vortex de la déchéance. Si Fabien Cloutier réussit à nous faire rire, c'est pour mieux nous rappeler que les choses vont mal. De plus en plus mal.
Extrait
Commentaire
2011.
Théâtre canadien d'expression française
Répertoire du CEAD : Centre des auteurs dramatiques québecois et franco-canadiens
Lauréat du Prix littéraire du Gouverneur général en 2015 - Catégorie Théâtre
Finaliste au Prix Michel-Tremblay en 2015
Finaliste au Prix de la critique de l'AQCT 2014-2015 - Catégorie Meilleur texte original, Montréal
Commentaire du jury :
« Dans une langue râpeuse et rythmée, Fabien Cloutier présente avec audace et sans caricature, des personnages populaires à qui on ne donne pas souvent la parole au théâtre. Pour réussir un poulet est un portrait cru et cruel de l’exploitation de la misère humaine. Une pièce dont on ne ressort pas indemne. »
• L'épreuve, PALUSTRAN Christian
Comédie grinçante
Résumé
Dur, dur, dur... d'être dictateur : Il faut maintenant passer un examen de compétence !
Bonne journée.
L’article publié dans l’Influx : Recherche de pièces de théâtre en fonction du nombre de personnages vous permettra de retrouver des sélections de pièces pour 1 à 3 personnages. On y trouve par exemple des pièces grinçantes pour 2 hommes et 1 femme.
Pour compléter ces résultats nous avons effectué une nouvelle recherche dans Mascarille pour 2 hommes et 1 femme :
• Les jours se traînent, les nuits aussi, BAKER Léandre-Alain
Tragi-comédie
Madame entre dans son appartement et trouve un homme qui sort de la salle de bain en peignoir. Il déclare être entré là par hasard et il ignore son nom.
Il a la même valise que madame. Ils sont en train de sympathiser quand arrive Monsieur. Il veut savoir d'où vient cet homme qu'il trouve en peignoir et qui prétend être pygmée. L'inconnu lui répond qu'il sort de l'enfer, du monde où l'on étouffe.
Le couple engage une discussion, et madame part. L'inconnu revient habillé avec les habits de son hôte. Les deux hommes se racontent l'un à l'autre. Madame revient, elle s'est trompée de valise. En fin de compte l'inconnu regagne son gît.
Le couple verra un jour nouveau se lever... Un enfant pourrait symboliser l'avenir.
1991.
Théâtre congolais d'expression française.
Humour et émotion explorant les arcanes de l'incongru et de l'absurde.
+ 1 saxophoniste.
• Le Client, BRULOTTE Gaëtan
Comédie dramatique
Dans une ville en fin de journée, un passant voit par hasard une pancarte “violons à vendre” dans la vitrine d’une obscure petite boutique de luthier. Il entre et sa vie en sera complètement bouleversée...
Dans cet assemblage minutieux de 70 pièces que constitue un violon, il y a un monde; mais dans la boutique de Mac, le luthier, se trouve tout un univers dans lequel un client, qui passait par là, sera invité à entrer pour s'y voir par la suite absorbé. Entre réalisme et fantasmagorie, nous ferons avec lui un voyage vers la perfection : celle des violons de Mac, de l'un d'entre eux en particulier. Le client deviendra finalement, en bout de course, celui à qui tout reviendra au décès du luthier : des violons rarissimes au son transcendant, des outils, une maison-atelier, mais aussi Mélanie, compagne de fortune de Mac, estropiée de la vie au comportement mystérieux.
Extrait
« MAC : Aimer! Ce n'est pas le mot, Monsieur! C'est de la folie! J'y ai consacré ma vie! Les violons, ce n'est pas un métier comme les autres, Monsieur! Non, non, non, non, ce n'est pas un métier comme les autres! C'est une manière de respirer! C'est une façon d'être au monde!… Si j'aime les violons? Mais je les adore, Monsieur! Toute ma vie, j'ai fait d'énormes sacrifices pour cet instrument. Une passion exclusive, qui a presque tout remplacé pour moi, vous comprenez. Je n'ai jamais eu une vie normale, je veux dire une vie comme tout le monde. »
Revue de presse
« Chaurette, Tremblay, Garneau, Fréchette. La littérature dramatique québécoise est, depuis quelques années, bien présente sur nos scènes. Il faut désormais compter avec Gaëtan Brulotte. (…) Pièce étrange et envoûtante, au climat assez voisin de l'univers de Pinter ou de Beckett (…) On ne sort pas indemne de ce fin spectacle, tissé au fil de soie, et on se réjouit de découvrir en Gaëtan Brulotte un écrivain de théâtre à l'univers insolite, à l'écriture précise, riche d'un implicite qui ouvre sur des arrière-plans profonds. » Jean-Pierre Siméon, L'Humanité, 20 juillet 2001, p.19 « Première surprise : c'est une vraie pièce, qui retient l'attention. Un huis-clos de l'insolite et de l'absurde qui se déroule entre un vieux luthier, une jeune femme autiste qui lui tient compagnie et un client de passage, violoniste à ses heures, au passé étrange et chargé. Une oeuvre bien écrite et ficelée qui s'inscrit dans la tradition de Beckett et Ionesco -et pour le Québec, qui s'apparente à Chaurette plus qu'à Tremblay. Mise en scène dépouillée et efficace, d'excellents comédiens, à commencer par le metteur en scène Charles Tordjman dans le rôle du luthier.» Louis-Bernard Robitaille, La Presse, Montréal, le 21 juillet 2001, p. D-14. «Cette œuvre est une des plus belles qui soient dans ce festival (...) L'écriture est au plus près de l'action, au plus près de l'homme, au plus près de l'âme. Le Client révèle une connaissance aiguë des contorsions du coeur, des circonvolutions du cerveau, des bégaiements de la raison, des bafouillages de la vie. » Vincent Cambier, http://www.ruedutheatre.info, 29 juillet 2003.
1996.
Théâtre canadien d'expression française.
Répertoire CEAD : Centre des auteurs québécois et franco-canadiens
Théâtre de l’insolite.
• Les guêpes de l’été nous piquent encore en novembre, VIRIPAEV ou VYRYPAEV Ivan
Comédie grinçante
"Tu n’es pas seul, mon vieil ami. Parce que nous sommes avec toi, mon pote. Nous sommes tes fidèles amis, Sarra, moi, Marta et Markus, nous t’aimons tous. Crois-nous. Nous t’aimons, notre très cher, Donald. Et nous t’aiderons, nous te soignerons, nous ferons appel aux meilleurs docteurs, aux meilleurs psychothérapeutes, aux meilleurs psychiatres."
« Ce n’est pas si simple à expliquer, Robert. »
Intérieur jour. Mark, Joseph et Elena se taisent. Puis s’interrogent. Ils se parlent, se disputent, doutent de la présence d’un certain Markus chez l’un d’eux. Ils s’interpellent, conversation ordinaire, pleine de doutes, d’allusions, ponctuée de provocations et de rires francs entre bons amis. Ils s’appellent entre eux Robert, Donald ou Sarra. Et là tout se complique. Où est la vérité ? Ils évoquent leur psychothérapeute, ils téléphonent aux proches, ils enquêtent, contre-enquêtent. Ils veulent faire la lumière sur les présences des uns chez les autres. Le comique de situation vire au cauchemar existentiel, théâtre d’aujourd’hui aux rapports dynamités. […] Dialogue brillant, piège théâtral qui rend fou, Les guêpes de l’été débute en comédie de salon pour s’acheminer vers la tragédie métaphysique. Elle interroge la place de l’individu dans l’univers face à l’absence de Dieu. Ils sont pendus au téléphone, morts de rire, émoustillés par l’alcool et autres substances, ou dévorés par une inquiétude qui les dépasse : les membres du trio cherchent la vérité. Hilarante mais désespérée aventure humaine. Pierre Notte
Regard du traducteur
La pièce est fondée sur la forme repérable de la comédie sentimentale façon série TV américaine (tous les ingrédients y figurent : prénoms anglo-saxons, classe sociale des personnages, conversations insipides, usage abusif du téléphone, suspicion de mensonge au sein d'un couple...). L'auteur s'en empare pour la détourner, en jouer au delà des limites de l'absurde, la poussant vers un improbable ailleurs où des disputes plus essentielles et plus globales se formuleront d'abord insidieusement (notions de réalité, de vérité, de croyance, de responsabilités individuelle et collective, de normalité, de rationalité...). Le travail rythmique de la langue agencé par l'auteur est basé sur la synonymie, la répétition, la variation, l'aporie. Il entretient ainsi une tension jusqu'au paroxysme qui prendra la forme d'une partie de chatouilles et de fous rires.
2015.
Théâtre russe.
Traduction de Tania Moguilevskaia et Gilles Morel.(2014)
Créée au Théâtre du Rond-Point le 17 mars 2015, dans la mise en scène, jeu et scénographie de Sophie Cattani, Antoine Oppenheim et Michaël Pas.
• Retours [Tillbakekomstene], BRATTBERG Frederik
Gustav a disparu depuis plusieurs mois. Tout porte à croire qu’il est mort, et ses parents sont effondrés. Ils organisent un enterrement symbolique où les amis de Gustav sont invités à déposer dans le cercueil des objets évoquant le défunt. Mais Gustav ressurgit miraculeusement, et la vie reprend son cours normal.
Au bout de quelque temps, Gustav disparaît de nouveau. Ses parents organisent un nouvel enterrement symbolique, mais moins fastueux que le premier. Encore une fois Gustav réapparaît, mais cette fois-ci la joie des retrouvailles est moins exubérante.
Puis les disparitions et les réapparitions se succèdent. Les parents de Gustav commencent à trouver certains avantages à être seuls et se montrent de moins en moins enthousiastes quand ils retrouvent leur fils. À la fin, ils sont tellement excédés qu’ils essayent de le tuer. Mais Gustav refuse de mourir...
REGARD DU TRADUCTEUR
La névrose familale est un thème central dans le thêâtre et le cinéma nordiques, d’Ibsen et Strindberg à Jon Fosse, en passsant par Ingmar Bergman. Mais ici, ce thème est traité sous forme de comédie noire, ce qui ne diminue en rien la violence des rapports entre les personnages et la cruauté générale du texte. Par ailleurs, Brattberg se livre à un travail formel très intéressant, puisque sa pièce adopte la structure musicale de la variation. Structure qui se double d’un mouvement d’entropie où l’accélération de l’action conduit à son extinction.
2011.
théâtre norvégien
traduction de Terje Sinding (2013)
• La baignoire et les deux chaises, collectif
pièces courtes avec thème imposé
L’idée est simple : faire vivre au public la singularité, l’imaginaire, l’invention d’une vingtaine d’auteurs en confrontant leurs textes à un même décor, aux mêmes comédiens, au même metteur en scène… Exercice de style, joute, cadavre exquis ? Plutôt le désir, pour trois comités de lecture associés (Bureau des Écritures et de la Recherche, Beaumarchais, Rond-Point) de pousser les écritures qu’ils ont aimé jusqu’au plateau.
Règles du jeu : une pièce de vingt et une minutes est commandée à cent vingt écrivains selon les paramètres suivants : trois comédiens (une femme et deux hommes), un décor unique (une baignoire et deux chaises), une bande-son composée exclusivement de deux mugissements de vache et une réplique imposée :
«Il me semble que ce yaourt est périmé».
Les hommes préhistoriques sont des cons de Pierre Bénézit.
C'est tellement bon d'être une femme de May Bouhada.
L'Art de la fuite de Joseph Danan.
Saint-Pierre sous terre de Timothée de Fombelle.
Les Chevaliers de Agnès Desarthe.
Trois personnages en quête d'auteur(s) de Jean-Paul Farré.
Les Névrosés de Léa Fazer.
Bain de Lumière de Christophe Ferré.
Taka de Nathalie Fillion.
Vu dans un yaourt de Jean-Daniel Magnin.
Azincourt de Pierre-Yves Millot.
Panse-bête de Christophe Pagnon.
Dommage de Jacques Séréna.
La Fache de Sébastien Thiéry.
L'Amour d'une mère de Raphaëlle Valbrune.
• Dancefloor memories, DEPAUW Lucie
comedie dramatique
En cinq mouvements où s’entrecroisent dialogues et récits, trois personnages, deux hommes et une femme au soir de leur existence, racontent, pour braver la vieillesse et la mémoire qui s’en va, la beauté de l’amour du désir.
Trio singulier, qui fait fi des conventions, Gary, Pierre et Marguerite s’aiment et ont décidé d’affronter le temps et de jouir de la vie jusqu’au dernier moment.
Chacun porte un regard poétique et lucide sur son existence et son rapport à l’autre.
Dancefloor memories est un pièce qui aborde avec une langue belle et ciselée un sujet rare et émouvant, la perte de mémoire liée à la maladie d'Alzheimer.
2010.
Bourse d'écriture de la fondation Beaumarchais / 2009.
Lauréat des journées d'auteurs de Lyon / 2011.
Sélectionné par le comité de lecture de la tête noire à Saran et par le bureau des lecteurs de la Comédie Française / 2012 .
Mis en espace par le Comité de lecture lycéen de l'agglomération lyonnaise lors de la 11e édition des "Écritures En-jeux" - Théâtre des Célestins Lyon, février 2014.
Koinè - 978-2-9533541-2-6 / 2013.
• Le salon des occasions, LAMETHE Didier
Comédie burlesque
En Belgique, à Bruxelles, dans un immeuble cossu, pendant la deuxième partie des évènements de mai 68 à Paris, Extrao, meneur, déluré, jouant au gigolo moqueur, et Rangette, un peu naïf, manquant d’expérience de la vie et facilement ridicule, tous deux apprenti-coiffeur travaillant dans un salon dénommé Le salon des occasions, effectuent un service à domicile particulier inventé par Extrao pour Plantine, dans la baignoire de sa salle de bain vieillotte, un jour de coupure d’eau. Cette veuve à répétition, très aisée et aimant les hommes ne se laisse pas faire et se défend comme elle peut, hésitant entre les deux hommes et ne sachant comment se venger d’eux.
Ce cadre sert à mettre en avant la déraison de Plantine et une suite de maladresses d’Extrao et de Rangette et permet le triomphe de la veuve, qui se plait à se jouer des hommes sans talent.
in recueil Des petits mondes en leur début
L'Harmattan - Terra Cotta -978-2-9541022-3-8 / 2016
Une des pièces du recueil
Des petits mondes en leur début.
Une palette de paysages intérieurs, un humour tenace, une démarche historique, un agencement d'échos et l'envoûtement par la musique ont inspiré ce recueil. Les huit pièces invitent ainsi à des plongées en Europe ou dans des contrées plus lointaines, s'interrogent sur la condition humaines et militent pour un besoin de se confier. La plupart des personnages conquièrent une sérénité raisonnée. De telles approches facilitent la mise en valeur des rôles de femmes tenaces, prenant leur destin en main et se défendant avec obstination.
• Dialogues avec un calendrier bulgare, BOUTINOVA Veronika
Comédie grinçante
Face à face à trois entre deux phallocrates français, irréductibles célibataires et une jeune femme moldave emprisonnée dans un calendrier pornographique, qui sortant de sa photo vient réclamer son dû, sa dignité et ses droits…
Un langage cru et sans concession pour une fable pertinente et puissante sur la misère sexuelle et le commerce des âmes dans nos démocraties occidentales.
• Pour réussir un poulet, CLOUTIER Fabien
Comédie grinçante
Carl et Steven en arrachent ; pères à temps partiel, fils ou amoureux décevants, ils peinent à garder la tête hors de l'eau et à préserver un semblant de dignité. Pour survivre, ils feront des petits boulots pour Mario Vaillancourt, le propriétaire des Galeries du Boulevard. Mais Vaillancourt ratisse large et il ne donne pas seulement dans le commerce licite. Il exploite aussi des « sides lines » pour lesquels le recrutement se fait à la pièce. Idéalement auprès des plus vulnérables.
On retrouve dans Pour réussir un poulet les personnages qui jalonnent l'univers de Fabien Cloutier. Des êtres dépassés qui, en tentant d'améliorer leur sort, ne peuvent faire autrement que de glisser dans le vortex de la déchéance. Si Fabien Cloutier réussit à nous faire rire, c'est pour mieux nous rappeler que les choses vont mal. De plus en plus mal.
Extrait
2011.
Théâtre canadien d'expression française
Répertoire du CEAD : Centre des auteurs dramatiques québecois et franco-canadiens
Lauréat du Prix littéraire du Gouverneur général en 2015 - Catégorie Théâtre
Finaliste au Prix Michel-Tremblay en 2015
Finaliste au Prix de la critique de l'AQCT 2014-2015 - Catégorie Meilleur texte original, Montréal
Commentaire du jury :
« Dans une langue râpeuse et rythmée, Fabien Cloutier présente avec audace et sans caricature, des personnages populaires à qui on ne donne pas souvent la parole au théâtre. Pour réussir un poulet est un portrait cru et cruel de l’exploitation de la misère humaine. Une pièce dont on ne ressort pas indemne. »
• L'épreuve, PALUSTRAN Christian
Comédie grinçante
Dur, dur, dur... d'être dictateur : Il faut maintenant passer un examen de compétence !
Bonne journée.
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