Question d'origine :
Un résistant jugé le 22 mai 1944 par la section spéciale de Lyon est emprisonné après son procès, non pas à Saint Paul où il était depuis mars, mais au "Petit dépôt de Lyon Saint Jean".
Qu'est-ce que ce lieu d'incarcération? Les registres d'écrou et les archives sont-elles conservées?
Merci
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 01/07/2019 à 11h13
Bonjour,
Il s’agit duPetit-Dépôt du Palais de Justice de Lyon où de nombreux et nombreuses résistant-es ont été enfermé-es dont France Péjot qui comme le rapporte une note établie par le Centre historique de la Résistance et de la Déportation est « le 24 octobre 1942, France est arrêtée par la police française et incarcérée pendant trois mois à la prison Saint-Joseph ainsi qu'au petit-dépôt du palais de justice ».
Au fil de nos lectures, nous trouvons ainsi de nombreux témoignages d’incarcération dans ce lieu.
Lucie Aubrac rapporte dans Ils partiront dans l'ivresse. Lyon : mai 1943, Londres : février 1944, « Quand raymond était au petit dépôt, où il est resté presque une semaine avec ses camarades, la police et la justice se moquant pas mal de respecter le délai de garde à vue … «
De même, dans Raymond Aubrac. Résister, reconstruire, transmettre: Résister, reconstruire ... Pascal Convert rapporte les propos suivants : « Nous avons été amenés au petit dépôt du palais de Justice. C’était une assez grande salle … »
Le lieu est aussi mentionné dans Les "boulangers" de la chimie: chronique de l'usine et des travailleurs de Saint-Gobain à Saint-Fons, 1937-1944 :
« Ces hommes sont enfermés au fort du Paillet à Dardilly ou au Petit-Dépôt à Saint-Jean, derrière le palais de justice de Lyon » ou par Roland Dumas dans Le Fil et la Pelote: Mémoires, « A 2 heures du matin, nous avons été conduits en camion au Petit dépôt de la rue Saint-Jean à l’arrière du palais de Justice… »
L’ouvrage La restauration du palais de justice historique de Lyon mentionne que « peu de temps après la construction du palais, en 1865, la réalisation de la maison d’arrêt Saint-Paul, à côté du centre de détention Saint-Joseph déjà existant dans le quartier de Perrache,permit de ne conserver ici qu’un lieu d’attente gardée (dit « petit-dépôt »), situé au rez-de-chaussée Sud-Ouest … »
Enfin, si vous souhaitez en savoir plus sur la justice lyonnaise sous l’occupation, nous vous invitons à consulter l’ouvrage La justice des années sombres : 1940-1944 qui reproduit la contribution de Catherine Fillon sur « La section lyonnaise du tribunal d’État et la section spéciale près de la cour d’appel de Lyon : l’exemplarité à l’épreuve des faits »
Nous vous conseillons également de lire Le barreau de Lyon dans la tourmente: de l'Occupation à la Libération / Catherine Fillon ; préface de Pierre Truche ; publ. du Barreau de Lyon, 2003.
Il s’agit du
Au fil de nos lectures, nous trouvons ainsi de nombreux témoignages d’incarcération dans ce lieu.
Lucie Aubrac rapporte dans Ils partiront dans l'ivresse. Lyon : mai 1943, Londres : février 1944, « Quand raymond était au petit dépôt, où il est resté presque une semaine avec ses camarades, la police et la justice se moquant pas mal de respecter le délai de garde à vue … «
De même, dans Raymond Aubrac. Résister, reconstruire, transmettre: Résister, reconstruire ... Pascal Convert rapporte les propos suivants : « Nous avons été amenés au petit dépôt du palais de Justice. C’était une assez grande salle … »
Le lieu est aussi mentionné dans Les "boulangers" de la chimie: chronique de l'usine et des travailleurs de Saint-Gobain à Saint-Fons, 1937-1944 :
« Ces hommes sont enfermés au fort du Paillet à Dardilly ou au Petit-Dépôt à Saint-Jean, derrière le palais de justice de Lyon » ou par Roland Dumas dans Le Fil et la Pelote: Mémoires, « A 2 heures du matin, nous avons été conduits en camion au Petit dépôt de la rue Saint-Jean à l’arrière du palais de Justice… »
L’ouvrage La restauration du palais de justice historique de Lyon mentionne que « peu de temps après la construction du palais, en 1865, la réalisation de la maison d’arrêt Saint-Paul, à côté du centre de détention Saint-Joseph déjà existant dans le quartier de Perrache,
Enfin, si vous souhaitez en savoir plus sur la justice lyonnaise sous l’occupation, nous vous invitons à consulter l’ouvrage La justice des années sombres : 1940-1944 qui reproduit la contribution de Catherine Fillon sur « La section lyonnaise du tribunal d’État et la section spéciale près de la cour d’appel de Lyon : l’exemplarité à l’épreuve des faits »
Nous vous conseillons également de lire Le barreau de Lyon dans la tourmente: de l'Occupation à la Libération / Catherine Fillon ; préface de Pierre Truche ; publ. du Barreau de Lyon, 2003.
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