Question d'origine :
Bonjour,
Je souhaite savoir si des études ont été réalisées afin de savoir comment et dans quelles mesures les explosions de feux d'artifices impactent les autres espèces animales et végétales ?
Merci par avance
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 25/07/2019 à 11h53
Bonjour,
Comme le relate futura-sciences,
Lors de son explosion, la bombe libère des millions de particules fines dans l'atmosphère qui génèrent une importante pollution, bien plus élevée que celle due à la circulation automobile . En 2012, Airparif a analysé la concentration des particules fines dans l'air suite au spectacle dans la capitale et a observé une augmentation de plus de 3.000 % dans la zone de tir. L e niveau retombe ensuite rapidement à la normale, mais au niveau national, la concentration en particules fines demeure encore 42 % plus élevée durant les 24 heures qui suivent un feu d'artifice, d'après une étude portant sur la fête nationale du 4 juillet aux États-Unis et publiée dans Science Direct. Au Royaume-Uni, les feux d'artifice constituent aujourd'hui la plus grande source de production de certaines particules métalliques dans l'atmosphère. Ces particules fines sont à l'origine de problèmes de santé bien documentés : affections respiratoires, augmentation des risques chez les asthmatiques et les personnes cardiaques, etc.
La combustion de la poudre noire entraîne elle un important dégagement de CO2 . Un feu d'artifice comme celui du 14 juillet avec 30 tonnes de poudre projette ainsi dans l'atmosphère 14,7 tonnes de CO2, l'équivalent d'un trajet de 67.000 km en voiture essence.
Lorsqu'elles retombent sur le sol, les poussières vont aussi polluer l'environnement. Le propergol (un agent de propulsion) et les colorants non brûlés contaminent les sols et les rivières. Le cuivre, par exemple, est susceptible d'entraîner des taux élevés de dioxine et des problèmes de peaux ; le phosphore entraîne une eutrophisation des lacs et le baryum peut avoir des effets nocifs sur le cœur et l'intestin. Les plans d'eau à proximité des stations balnéaires et des parcs d'attractions, où les feux d'artifice sont fréquents, connaissent ainsi des problèmes récurrents de qualité de l'eau. Il faut enfin compter avec la pollution « visible » : les résidus de carton et de papier qui jonchent le sol après le tir et qui ne sont pas toujours ramassés.
Les alternatives écolos aux feux d’artifice
Depuis quelques années, les artificiers tentent cependant de réduire l'impact environnemental des feux d'artifice. Les feux d'artifice modernes utilisent maintenant de l'air comprimé pour propulser les engins pyrotechniques et les perchlorates peuvent être remplacés par des composés azotés comme le tétrazole ou le bistétrazole .
L’article se base sur l’étude “Effects of Independence Day fireworks on atmospheric concentrations of fine particulate matter in the United States” publiée dans Atmospheric Environment (août 2015), consultable sur sciencedirect.
Dernièrement, l’étude “Air pollution during New Year’s fireworks and daily mortality in the Netherlands.Are fireworks bad for the environment?” consultable sur nature.com confirme l’impact écologique des feux d’artifice.
Nous vous laissons aussi consulter l’article publié sur sciencefocus.com.
Dans un même temps, l’Office fédérale de l’environnement suisse a publié un rapport dont voici un résumé :
Le régal pour les yeux n’est cependant pas très bon pour les voies respiratoires. En effet, l’utilisation de feux d’artifice peut augmenter considérablement la charge de poussières fines (PM10), du moins brièvement et localement. En période froide avec des situations d’inversion (notamment sous la couche de stratus), les particules restent longtemps en suspension dans l’air. Les données des stations de mesure suisses enregistrent des concentrations de poussières fines élevées à proximité des lieux où l’on utilise fusées, fontaines et vésuves.
Selon les conditions météorologiques, il se peut que la valeur journalière moyenne limite de 50 microgrammes par mètre cube d’air fixée dans l’ordonnance sur la protection de l’air soit dépassée. Des données médicales attestent que de telles hausses de la teneur en poussières fines peuvent s’avérer problématiques pour les personnes souffrant d’affections des voies respiratoires. Il est ainsi recommandé aux personnes âgées et aux personnes souffrant d’affections respiratoires ou cardiovasculaires chroniques d’éviter la proximité immédiate des feux d’artifice.
Les sols et les eaux également atteints
Sur la base d’une étude qu’il a réalisée, l’OFEV estime que quelque 1800 tonnes de pièces d’artifice sont vendues par an en Suisse. Emballées dans du bois, du carton, du plastique ou de l’argile, ces pièces d’artifice contiennent au total 460 tonnes d’éléments pyrotechniques qui comprennent non seulement de la poudre noire, mais aussi des composés métalliques servant à donner les effets de couleur. Chaque année, elles génèrent près de 320 tonnes de poussières fines qui parviennent dans les sols et les eaux sous forme de précipité. Les feux d’artifice représentent 1 à 2 % des quelque 18 000 tonnes de poussières fines qui sont émises chaque année en Suisse.
La retenue est de mise
En plus des émissions de polluants atmosphériques, les feux d’artifice provoquent aussi des nuisances sonores, avec de fortes explosions, qui incommodent une partie de la population et effraient les animaux domestiques ou sauvages. Ces derniers réagissent souvent par la fuite, comportement qui leur coûte une énergie précieuse, surtout lors d’hivers particulièrement rigoureux. L’OFEV recommande en conséquence un usage modéré des feux d’artifice par les particuliers.
Vous trouverez de semblables conclusions sur scienceetvie.com.
Enfin, l’ Agence France-Presse l’article de 2018, « Un Nouvel An sans feux d'artifice pour protéger les animaux des Galapagos » consultabel sur tvanouvelles.ca montre l’impact des feux d’artifice sur la faune animale :
« Dans des «écosystèmes aussi sensibles que celui des îles Galapagos, sa faune unique au monde se voit affectée» par les feux d'artifice, a ajouté l'organisme.
Les animaux souffrent de tachycardie, de stress et d'anxiété, ce qui perturbe «sensiblement» leur comportement et donc leur survie, selon les autorités ».
Comme le relate futura-sciences,
Lors de son explosion,
Les alternatives écolos aux feux d’artifice
L’article se base sur l’étude “Effects of Independence Day fireworks on atmospheric concentrations of fine particulate matter in the United States” publiée dans Atmospheric Environment (août 2015), consultable sur sciencedirect.
Dernièrement, l’étude “Air pollution during New Year’s fireworks and daily mortality in the Netherlands.Are fireworks bad for the environment?” consultable sur nature.com confirme l’impact écologique des feux d’artifice.
Nous vous laissons aussi consulter l’article publié sur sciencefocus.com.
Dans un même temps, l’Office fédérale de l’environnement suisse a publié un rapport dont voici un résumé :
Le régal pour les yeux n’est cependant pas très bon pour les voies respiratoires. En effet, l’utilisation de feux d’artifice peut augmenter considérablement la charge de poussières fines (PM10), du moins brièvement et localement. En période froide avec des situations d’inversion (notamment sous la couche de stratus), les particules restent longtemps en suspension dans l’air. Les données des stations de mesure suisses enregistrent des concentrations de poussières fines élevées à proximité des lieux où l’on utilise fusées, fontaines et vésuves.
Selon les conditions météorologiques, il se peut que la valeur journalière moyenne limite de 50 microgrammes par mètre cube d’air fixée dans l’ordonnance sur la protection de l’air soit dépassée. Des données médicales attestent que de telles hausses de la teneur en poussières fines peuvent s’avérer problématiques pour les personnes souffrant d’affections des voies respiratoires. Il est ainsi recommandé aux personnes âgées et aux personnes souffrant d’affections respiratoires ou cardiovasculaires chroniques d’éviter la proximité immédiate des feux d’artifice.
Les sols et les eaux également atteints
Sur la base d’une étude qu’il a réalisée, l’OFEV estime que quelque 1800 tonnes de pièces d’artifice sont vendues par an en Suisse. Emballées dans du bois, du carton, du plastique ou de l’argile, ces pièces d’artifice contiennent au total 460 tonnes d’éléments pyrotechniques qui comprennent non seulement de la poudre noire, mais aussi des composés métalliques servant à donner les effets de couleur. Chaque année, elles génèrent près de 320 tonnes de poussières fines qui parviennent dans les sols et les eaux sous forme de précipité. Les feux d’artifice représentent 1 à 2 % des quelque 18 000 tonnes de poussières fines qui sont émises chaque année en Suisse.
La retenue est de mise
Vous trouverez de semblables conclusions sur scienceetvie.com.
Enfin, l’ Agence France-Presse l’article de 2018, « Un Nouvel An sans feux d'artifice pour protéger les animaux des Galapagos » consultabel sur tvanouvelles.ca montre l’impact des feux d’artifice sur la faune animale :
« Dans des «écosystèmes aussi sensibles que celui des îles Galapagos, sa faune unique au monde se voit affectée» par les feux d'artifice, a ajouté l'organisme.
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