Question d'origine :
Bonjour,
Je voudrais savoir en quoi le tableau de Jules Breton: "Le Pardon de Kergoat en Quéméneven" est-il réaliste?
Et ou se trouve Kergoat?
Merci d'avance pour votre réponse.
Réponse du Guichet
bml_art
- Département : Arts et Loisirs
Le 19/09/2019 à 12h26
Voici quelques informations et références pouvant vous aider dans vos recherches.
Sur Jules Breton :
- chez l’éditeur Somogy
- une vidéo à écouter sur le site la région des musées enregistrée lors d’une exposition.
- Voici un extrait de la notice du Benezit «Ce n’est pas sans raison qu’on a pu dire qu’il était un réaliste tempéré par un poète. Il n’a pas la facture énergique de Bastien Lepage, ni son sentiment de la vérité. Son réalisme s’arrête au choix des sujets. L’interprétation chez lui est toujours empreinte d’une certaine grâce idéaliste. On ne peut pas dire de lui qu’il fausse la nature, mais il en dégage uniquement le côté heureux. Sa facture est très classique, très étudiée, d’une correction impeccable et son coloris auquel on pourrait peut-être reprocher, dans certaines toiles, un manque d’éclat, est néanmoins toujours fort soigné et très juste. »
- La page de Un jour un poème dont voici un extrait :
« De formation académique, réaliste, puis naturaliste, Jules Breton fut l’un des premiers peintres paysans.
Loin des audaces sociales d’un Courbet ou du réalisme poétique teinté de pessimisme de Millet, son art prend naissance vers 1848, période de forts bouleversements sociaux et politiques. La montée de l’industrialisation provoque un exode des campagnes vers les villes et suscite chez les intellectuels, les artistes, une prise de conscience du peuple dans sa vie ordinaire.
Il est de ceux qui abandonnent l’idée de la beauté venue de l’âge classique, pour une conception où le vrai est associé au laid pour peindre les hommes et les femmes de son pays natal dans leurs travaux journaliers, recherchant au travers d’un réalisme moralisant à idéaliser ce monde paysan dans sa quotidienneté qu’il affectionnait tant. »
Le pardon de Kergoat, de 1891, est conservé au Musée de Quimper
Sur le réalisme au XIXe siècle :
- Comment identifier les grandes périodes stylistiques, p. 324
- Dans Les mouvements dans la peinture : « Le réalisme rejette l’inspiration imaginaire du romantisme et le formalisme académique. Les peintres n’imposent ni une théorie esthétique ni un style homogène, mais une vision objective et simple de la vie contemporaine accessible à tous. La peinture, porteuse d’un élan socialisant et humanitaire parfois engagé, reçoit un mauvais accueil… ». L’article développe ensuite les caractéristiques et les grands artistes du mouvement.
- Dans Comprendre pour aimer la peinture : « Le terme flou de réalisme sert souvent à qualifier, pour n’importe quelle période, toute forme d’art qui imite la réalité….
Le courant réaliste, qui surgit immédiatement après les évènements politiques des 1848, se dresse contre les traditions dominantes dans le domaine de l’art. Anti-idéaliste, il ignore les règles académiques qui font prévaloir la peinture d’histoire sur la peinture de genre, les compositions savantes sur les agencements libres. Courbet en est la figure de proue…. Le courant réaliste qui n’est pas une école apparaît donc comme un élan socialiste et humanitaire, initié par Courbet au milieu du siècle. Ce sont les critiques et les peintres officiels qui y ont vu des manifestes politiques et les artistes furent avant tout des peintres qui imposèrent des sujets contemporains empruntés à la vie moderne. » L’article développe ensuite les sujets de ce courant.
- La page du musée d’Orsay sur le réalisme
- Informations sur Quéméneven et Kergoat sur Wikipedia
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