Question d'origine :
Bonjour, dans le cadre de mon cours sur la littérature engagée, je fais quelques recherches sur la responsabilité de l'écrivain et plus particulièrement sur les écrivains ayant collaboré pendant l'occupation avec le régime nazi et Vichy qui auraient justement fuit la responsabilité de leurs écrits.
La plus part de mes recherches ont données des résultats plus ou moins satisfaisant revenant toujours sur ceux ayant persévéré dans leurs convictions quitte à être condamnés.
En dehors de ces cas, je ne trouve que Sacha Guitry dont la culpabilité reste plus ou moins à démontrer.
Auriez-vous des exemples d'écrivains ayant fuit ou démentis leur relation avec l'occupant ?
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 05/10/2019 à 15h38
Après l’occupation allemande, qui a vu adhérer, à des degrés divers, un grand nombre d’intellectuels d’envergures inégales à la politique du gouvernement de Vichy, les autorités françaises enclenchent un processus d’épuration, visant avant tout les journalistes et les écrivains. Celui-ci, théorisé avant la Libération, et mené par le Comité national des écrivains (CNE) dirigé par Louis Aragon, énonce un double but : d’une part, créer de nouvelles règles de fonctionnement plus transparent des milieux intellectuels, et d’autre part, jeter le discrédit sur les auteurs « embochés » et interdire la publication de leurs œuvres. De nombreux intellectuels, dont les écrivains, seront alors traduits devant la justice.
La question de leur responsabilité est complexe, elle découle à fois de la vision qu’ils ont de leur création, de leurs convictions politiques et de l’expression de celles-ci. La question implique donc une réflexion autour de la création littéraire, de l’engagement politique des écrivains et de leur positionnement face à l’histoire, mais aussi de l’idée de la justice et l’efficacité de son appareil en cette période plus que mouvementée. Pierre Assouline va jusqu’à la qualifier de « guerre franco-française », tant les idées, les postures et les émotions étaient en ébullition. Le milieu littéraire a, par ailleurs, connu de nombreuses polémiques sur l’attitude à adopter face aux écrivains qui ont adhéré au régime de Vichy et ont su habilement tirer profit de l’occupation nazie. Entre François Mauriac, dont l’unique horizon est la charité et Albert Camus qui jouit de l’aura de la clandestinité, la dispute se poursuit pendant quelque temps. Le 11 Janvier 1945, dans le quotidien « Combat », né comme organe de presse du mouvement de Résistance, Camus confesse : « En tant qu’homme, j’admirerais peut-être M. Mauriac de savoir aimer les traîtres, mais en tant que citoyen, je le déplorerai parce que cet amour nous amènera justement une nation de traîtres et de médiocres et une société dont nous ne voulons pas. »
A la Libération, les fractures sont extrêmement vives au sein de la société française. Les noms des écrivains suspects de complaisance envers Vichy ou l’Allemagne nazie sont portés sur une « liste noire » préparée par le CNE. Les voix de François Mauriac et de Jean Paulhan, appelant à la modération, n’ont qu’un faible écho et la justice rend ses verdicts : pour n’en citer que quelques-uns, Charles Maurras est emprisonné, Robert Brasillach et Lucien Rebatet sont condamnés à mort. Ce dernier sera gracié. Quelques jours après le débarquement des forces alliées en Normandie, Louis Ferdinand Céline choisit de fuir la France avec son épouse. Il laisse ses manuscrits, mais emporte dans sa fuite près d’un million de francs de pièces d’or cousues dans un gilet. Les époux sont munis de faux papiers et de deux ampoules de cyanure de mercure. Alors qu’il se trouve au Danemark, Céline est condamné par contumace par la Chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration « de nature à nuire à la défense nationale », selon l’article 83 des ordonnances du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) relatives à l’épuration. En 1951, son avocat réussit cependant à obtenir l’amnistie de Céline au titre de « grand invalide de guerre » en présentant son dossier sous un faux nom, celui de Louis-Ferdinand Destouches, pour éviter tout rapprochement avec la personne de l’écrivain… L’auteur de l’Ecole des cadavres (1938) rentre à Nice, puis s’installe à Meudon avec son épouse. Son éditeur, Robert Denoël, ayant été assassiné en 1945, l’écrivain signe un nouveau contrat avec Gaston Gallimard, e.a. pour la réédition du Voyage au bout de la nuit (1932) et pour la publication de Féérie pour une autre fois (1952).
Louis Ferdinand Céline a-t-il réellement assumé la responsabilité de ses écrits ?
Jean Giono qui a publié pendant trois ans dans un journal collaborationniste, « Aujourd’hui », est également une des voix de Radio Paris. Il publie Deux cavaliers de l’orage dans « La Gerbe », un autre journal d’obédience collaborationniste. Il flirte avec les idées de l’extrême droite, son « néoprimitivisme » du retour à la terre et le « tarzanisme » de ses héros lui sont reprochés. Dans « Regain », dont l’intrigue n’est pas explicitement politique, un arrière-plan idéologique reflète une vision fixe du monde, bien proche de celle du pétainisme. « Le monde romanesque créé par Jean Giono y est gouverné par un rythme préétabli qui ne change pas en profondeur et n’admet pas de progrès. (…) Mais ce que le roman partage le plus directement avec le discours pétainiste, c’est la célébration du rapport quasi mystique entre les gens et une terre non seulement sacrée mais presque magique dans sa fécondité » selon Richard Golsan. Les défenseurs de Giono le présentent comme un pacifiste déclaré, trompé par le régime de Vichy. Pierre Citron, auteur de la biographie de l’écrivain, affirme détenir les preuves de l’aide que Jean Giono aurait apporté aux Juifs, sans pour autant les publier. Jean Giono est emprisonné en septembre 1944, mais libéré en janvier 1945, sans avoir été jugé.
Le procès de Robert Brasillach apporte des éléments d’éclairage sur la complexité de l’évaluation des actes commis par un intellectuel poursuivi pour crime de trahison sous l’égide de l’article 75 du Code pénal. Des extraits conséquents de ce procès ont été cités par Pierre Assouline et il est intéressant de les parcourir pour retracer le raisonnement de l’accusé et de la défense, représentée par le maître Isorni. De manière générale, la pierre angulaire de la défense était l’obéissance d’un citoyen au gouvernement de Vichy, argument exploité par Me Isorni. Par ailleurs, poursuit-il, il serait impensable de prétendre juger un citoyen coupable d’avoir obéi à son gouvernement, alors même que les dirigeants de ce gouvernement n’ont pas été jugés définitivement. L’avocat faisait donc appel à la logique ainsi qu’à la bonne administration de la Justice. Par ailleurs, il n’hésite pas à citer la lettre que François Mauriac, illustre académicien, membre du Front national, lui a envoyée. Mauriac défend « l’un des esprits les plus brillants de sa génération. (…) et s’adresse à la Cour dans l’espoir que son témoignage, celui « d’un écrivain que Brasillach a toujours traité en ennemi et qui pense pourtant que ce serait une perte pour les lettres françaises si ce brillant esprit s’éteignait à jamais ».
Quant à Sacha Guitry, mentionné dans la question, il poursuit pendant l’occupation ses activités d’acteur, de cinéaste et d’auteur. Pour pouvoir continuer son oeuvre, il faut s’adapter à la réalité française qui est imposée par le régime de Vichy. Si certains écrivains, comme Roger Caillois ou Georges Bernanos se sont exilés, s’est pour sauvegarder leur liberté de pensée et de parole. Il a été néanmoins souligné que Sacha Guitry a joué de son influence pour obtenir la libération de personnalités juives, notamment de l’écrivain Tristan Bernard et de son épouse. Si le juge d’instruction inculpe Guitry pour « intelligence avec l’ennemi », l’accusé rétorque, non sans humour : « Je crois en effet n’en avoir pas manqué ».
Les attitudes des intellectuels restent dans le giron des sujets de nombreux débats. A côté des écrivains plus ouvertement d’extrême droite comme Pierre Drieu La Rochelle qui, dès son premier essai politique paru en 1922, intitulé « Mesure de la France », annonçait la décadence de la nation, conviction qui le conduira à opter pour le fascisme, certains écrivains se sont plus simplement « accommodés » de l’occupation. L’ombre de l’occupation plane sur certains personnages-phares de la littérature et pensée française du XXe siècle, comme Jean-Paul Sartre. Il appartiendrait à ce second groupe d’intellectuels qui ont trouvé un terrain d’entente avec les affres du régime, selon Albrecht Betz et Stefan Martens.
Les cinq années de guerre ont cependant laissé une trace indélébile sur l’ensemble de l’intelligentsia française, le monde de la presse et de l’édition n’en sont pas exclus. A l’issue de la seconde guerre mondiale, un éventail de voix s’élèvent, des plus conciliantes, prônant la modération dans le jugement de l’adhésion au fascisme, aux plus véhémentes, comme celle d’Albert Camus.
Rappelons que l’écrivain collaborateur continue à appartenir à une certaine élite sociale, ce qui lui permet de revêtir l’aura d’un notable, mondain et acclamé par la société. L’ouvrage cité ci-dessus sur « Les intellectuels et l’occupation. 1940 – 1944 » retrace les « portraits type » des collaborationnistes en essayant de cerner ce phénomène, répandu pendant cette sombre période.
Dans leur démarche de soupeser la responsabilité des hommes de la culture qui ont adhéré, de diverses façon et à divers degrés, aux affres du régime, les historiens ne laissent pas de côté ceux qui ont eu le courage de refuser cette collaboration pour s’engager ouvertement dans la Résistance, comme Robert Desnos, Paul Seghers, Jean Prévost, ou Louis Aragon, pour ne citer que quelques noms des plus connus… Vouloir rendre justice, c’est également prendre en compte les motivations personnelles, les particularités du discours juridique, mais aussi l’aspect moral de l’homme et du citoyen, en particulier s’il s’agit d’un intellectuel.
Pour aller plus loin :
« Les écrivains et la politique en France. De l’affaire Dreyfus à la guerre d’Algérie » de Gisèle Sapiro, éd. Seuil, 2018
« La guerre des écrivains. 1940-1953 de Gisèle Sapiro, éd. Fayard, 1999
« Archives de la vie littéraire sous l’Occupation : à travers le désastre… », catalogue d’exposition à la New York Public Library, éd. Tallandier, 2009
« Les intellectuels en France. De l’affaire Dreyfus à nos jours » de Pascal Ory et Jean-François Sirinelli, éd. Armand Colin, 2002
« Les dreyfusards sous l’Occupation » de Simon Epstein, éd. Albin Michel, 2001
La question de leur responsabilité est complexe, elle découle à fois de la vision qu’ils ont de leur création, de leurs convictions politiques et de l’expression de celles-ci. La question implique donc une réflexion autour de la création littéraire, de l’engagement politique des écrivains et de leur positionnement face à l’histoire, mais aussi de l’idée de la justice et l’efficacité de son appareil en cette période plus que mouvementée. Pierre Assouline va jusqu’à la qualifier de « guerre franco-française », tant les idées, les postures et les émotions étaient en ébullition. Le milieu littéraire a, par ailleurs, connu de nombreuses polémiques sur l’attitude à adopter face aux écrivains qui ont adhéré au régime de Vichy et ont su habilement tirer profit de l’occupation nazie. Entre François Mauriac, dont l’unique horizon est la charité et Albert Camus qui jouit de l’aura de la clandestinité, la dispute se poursuit pendant quelque temps. Le 11 Janvier 1945, dans le quotidien « Combat », né comme organe de presse du mouvement de Résistance, Camus confesse : « En tant qu’homme, j’admirerais peut-être M. Mauriac de savoir aimer les traîtres, mais en tant que citoyen, je le déplorerai parce que cet amour nous amènera justement une nation de traîtres et de médiocres et une société dont nous ne voulons pas. »
A la Libération, les fractures sont extrêmement vives au sein de la société française. Les noms des écrivains suspects de complaisance envers Vichy ou l’Allemagne nazie sont portés sur une « liste noire » préparée par le CNE. Les voix de François Mauriac et de Jean Paulhan, appelant à la modération, n’ont qu’un faible écho et la justice rend ses verdicts : pour n’en citer que quelques-uns, Charles Maurras est emprisonné, Robert Brasillach et Lucien Rebatet sont condamnés à mort. Ce dernier sera gracié. Quelques jours après le débarquement des forces alliées en Normandie, Louis Ferdinand Céline choisit de fuir la France avec son épouse. Il laisse ses manuscrits, mais emporte dans sa fuite près d’un million de francs de pièces d’or cousues dans un gilet. Les époux sont munis de faux papiers et de deux ampoules de cyanure de mercure. Alors qu’il se trouve au Danemark, Céline est condamné par contumace par la Chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration « de nature à nuire à la défense nationale », selon l’article 83 des ordonnances du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) relatives à l’épuration. En 1951, son avocat réussit cependant à obtenir l’amnistie de Céline au titre de « grand invalide de guerre » en présentant son dossier sous un faux nom, celui de Louis-Ferdinand Destouches, pour éviter tout rapprochement avec la personne de l’écrivain… L’auteur de l’Ecole des cadavres (1938) rentre à Nice, puis s’installe à Meudon avec son épouse. Son éditeur, Robert Denoël, ayant été assassiné en 1945, l’écrivain signe un nouveau contrat avec Gaston Gallimard, e.a. pour la réédition du Voyage au bout de la nuit (1932) et pour la publication de Féérie pour une autre fois (1952).
Louis Ferdinand Céline a-t-il réellement assumé la responsabilité de ses écrits ?
Jean Giono qui a publié pendant trois ans dans un journal collaborationniste, « Aujourd’hui », est également une des voix de Radio Paris. Il publie Deux cavaliers de l’orage dans « La Gerbe », un autre journal d’obédience collaborationniste. Il flirte avec les idées de l’extrême droite, son « néoprimitivisme » du retour à la terre et le « tarzanisme » de ses héros lui sont reprochés. Dans « Regain », dont l’intrigue n’est pas explicitement politique, un arrière-plan idéologique reflète une vision fixe du monde, bien proche de celle du pétainisme. « Le monde romanesque créé par Jean Giono y est gouverné par un rythme préétabli qui ne change pas en profondeur et n’admet pas de progrès. (…) Mais ce que le roman partage le plus directement avec le discours pétainiste, c’est la célébration du rapport quasi mystique entre les gens et une terre non seulement sacrée mais presque magique dans sa fécondité » selon Richard Golsan. Les défenseurs de Giono le présentent comme un pacifiste déclaré, trompé par le régime de Vichy. Pierre Citron, auteur de la biographie de l’écrivain, affirme détenir les preuves de l’aide que Jean Giono aurait apporté aux Juifs, sans pour autant les publier. Jean Giono est emprisonné en septembre 1944, mais libéré en janvier 1945, sans avoir été jugé.
Le procès de Robert Brasillach apporte des éléments d’éclairage sur la complexité de l’évaluation des actes commis par un intellectuel poursuivi pour crime de trahison sous l’égide de l’article 75 du Code pénal. Des extraits conséquents de ce procès ont été cités par Pierre Assouline et il est intéressant de les parcourir pour retracer le raisonnement de l’accusé et de la défense, représentée par le maître Isorni. De manière générale, la pierre angulaire de la défense était l’obéissance d’un citoyen au gouvernement de Vichy, argument exploité par Me Isorni. Par ailleurs, poursuit-il, il serait impensable de prétendre juger un citoyen coupable d’avoir obéi à son gouvernement, alors même que les dirigeants de ce gouvernement n’ont pas été jugés définitivement. L’avocat faisait donc appel à la logique ainsi qu’à la bonne administration de la Justice. Par ailleurs, il n’hésite pas à citer la lettre que François Mauriac, illustre académicien, membre du Front national, lui a envoyée. Mauriac défend « l’un des esprits les plus brillants de sa génération. (…) et s’adresse à la Cour dans l’espoir que son témoignage, celui « d’un écrivain que Brasillach a toujours traité en ennemi et qui pense pourtant que ce serait une perte pour les lettres françaises si ce brillant esprit s’éteignait à jamais ».
Quant à Sacha Guitry, mentionné dans la question, il poursuit pendant l’occupation ses activités d’acteur, de cinéaste et d’auteur. Pour pouvoir continuer son oeuvre, il faut s’adapter à la réalité française qui est imposée par le régime de Vichy. Si certains écrivains, comme Roger Caillois ou Georges Bernanos se sont exilés, s’est pour sauvegarder leur liberté de pensée et de parole. Il a été néanmoins souligné que Sacha Guitry a joué de son influence pour obtenir la libération de personnalités juives, notamment de l’écrivain Tristan Bernard et de son épouse. Si le juge d’instruction inculpe Guitry pour « intelligence avec l’ennemi », l’accusé rétorque, non sans humour : « Je crois en effet n’en avoir pas manqué ».
Les attitudes des intellectuels restent dans le giron des sujets de nombreux débats. A côté des écrivains plus ouvertement d’extrême droite comme Pierre Drieu La Rochelle qui, dès son premier essai politique paru en 1922, intitulé « Mesure de la France », annonçait la décadence de la nation, conviction qui le conduira à opter pour le fascisme, certains écrivains se sont plus simplement « accommodés » de l’occupation. L’ombre de l’occupation plane sur certains personnages-phares de la littérature et pensée française du XXe siècle, comme Jean-Paul Sartre. Il appartiendrait à ce second groupe d’intellectuels qui ont trouvé un terrain d’entente avec les affres du régime, selon Albrecht Betz et Stefan Martens.
Les cinq années de guerre ont cependant laissé une trace indélébile sur l’ensemble de l’intelligentsia française, le monde de la presse et de l’édition n’en sont pas exclus. A l’issue de la seconde guerre mondiale, un éventail de voix s’élèvent, des plus conciliantes, prônant la modération dans le jugement de l’adhésion au fascisme, aux plus véhémentes, comme celle d’Albert Camus.
Rappelons que l’écrivain collaborateur continue à appartenir à une certaine élite sociale, ce qui lui permet de revêtir l’aura d’un notable, mondain et acclamé par la société. L’ouvrage cité ci-dessus sur « Les intellectuels et l’occupation. 1940 – 1944 » retrace les « portraits type » des collaborationnistes en essayant de cerner ce phénomène, répandu pendant cette sombre période.
Dans leur démarche de soupeser la responsabilité des hommes de la culture qui ont adhéré, de diverses façon et à divers degrés, aux affres du régime, les historiens ne laissent pas de côté ceux qui ont eu le courage de refuser cette collaboration pour s’engager ouvertement dans la Résistance, comme Robert Desnos, Paul Seghers, Jean Prévost, ou Louis Aragon, pour ne citer que quelques noms des plus connus… Vouloir rendre justice, c’est également prendre en compte les motivations personnelles, les particularités du discours juridique, mais aussi l’aspect moral de l’homme et du citoyen, en particulier s’il s’agit d’un intellectuel.
Pour aller plus loin :
« Les écrivains et la politique en France. De l’affaire Dreyfus à la guerre d’Algérie » de Gisèle Sapiro, éd. Seuil, 2018
« La guerre des écrivains. 1940-1953 de Gisèle Sapiro, éd. Fayard, 1999
« Archives de la vie littéraire sous l’Occupation : à travers le désastre… », catalogue d’exposition à la New York Public Library, éd. Tallandier, 2009
« Les intellectuels en France. De l’affaire Dreyfus à nos jours » de Pascal Ory et Jean-François Sirinelli, éd. Armand Colin, 2002
« Les dreyfusards sous l’Occupation » de Simon Epstein, éd. Albin Michel, 2001
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