Question d'origine :
Bonjour, J'ai entendu parler de "la claque" à l'opéra et me suis un peu renseigné sur cette pratique qui n'a plus l'air d'être tant d'actualité que cela. "Familles" ou groupe payés lors des premières pour assurer la bonne réception des spectacles, on m'a dit que, dans un opéra européen oú c'est au nouveau soliste masculin de s'en acquitter pour assurer sa carrière, un grand chanteur aurait refusé de payer la claque mais aurait donné une si belle prestation qu'on l'aurait malgré tout applaudi chaleureusement. Je n'ai pas réussi à trouver son nom ni d'endroits en Europe oú cela a l'air de se faire encore (si ce n'est d'après Wikipedia au Bolchoï), pourriez-vous m'aider ? Merci d'avance
Réponse du Guichet
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- Département : Arts Vivants
Le 10/10/2019 à 16h00
Bonjour,
Comme vous l’avancez vous-mêmes, cette pratique ne semble plus être tellement d’actualité. En tout cas, nos recherches n’ont également rien donné de probant. Très présents dans les grandes salles de spectacle d’Europe et de France en particulier, ces personnes, payées pour applaudir un spectacle et indiquer au public à quel moment il fallait applaudir, ont peu à peu disparu au XXème siècle. Tout d’abord à la demande des compositeurs, en premier lieu de Wagner, qui préféraient désormais se passer de leurs services. Et ensuite avec le développement d’un public de mélomanes et de critiques avertis.
En 1913, l’Opéra de Paris, après avoir transformé le claqueur en salarié permanent de son institution, met fin aux services de claque. Le XXe siècle est l’ère des mélomanes, et les mélomanes n’ont pas besoin qu’on leur dicte quand applaudir. Ils savent très bien quand applaudir, quand siffler ou quand quitter la salle… (source : Petite histoire des applaudissements dans la musique classique / Aliette de Laleu / Francemusique.fr)
A l’Opéra de Marseille par exemple, on note tout de même que le système perdura officiellement jusqu’en 1975 !! (source : 100 maux de l'opéra / Christophe Rizoud)
Depuis cette date, nous n’avons pas trouvé de trace officielle de la présence de claques et de claqueurs dans ces institutions. Mais difficile de savoir si les claqueurs n’existent pas encore de façon officieuse. Ou bien alors c’est qu’ils ont tous trouvé du travail à la télévision en tant que chauffeur de salle ou ambianceur !?… ;-)
A lire aussi :
- Comment faire ses premiers pas à l’opéra
- La claque et la représentation politique au XIXe siècle / Yann Robert in Romantisme 2007/2 (n° 136)
Nous espérons vous avoir aidé dans vos recherches et nous vous remercions pour votre confiance.
L’équipe du département Arts vivants
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