orthographe de l'imparfait du subjonctif du verbe venir
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 22/10/2019 à 08h08
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Question d'origine :
Lisant un ouvrage écrit au milieu du XIXème siècle, j'y ai rencontré de nombreuses phrases à l'imparfait du subjonctif dont une contenant le verbe survenir à la 3ème personne du pluriel: "qu'elles survinssent".
D'où viennent ces deux S après le N aux 3èmes personnes (singulier et pluriel) de l''imparfait du subjonctif du verbe venir et de ses dérivés, alors qu'un seul devrait suffire pour que le son phonetique [s] soit maintenu ?
Merci
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 23/10/2019 à 14h40
Bonjour,
Effectivement, à l’imparfait du subjonctif, les verbes tenir, venir, survenir, etc, conservent les deux « s » après le « n » : on écrit donc « tinsse », « vinsse », « survinsse », avec un double « s » comme pour les autres verbes conjugués à l’imparfait du subjonctif : « fusse », « eusse », « fisse », « allasse »… Il semble donc que ce soit un souci d’harmonie entre les formes conjuguées, plutôt que la prononciation, qui justifie ce doublement. Dans une grammaire de 1874, nous trouvons pour explication que le doublement du « s » est « essentiel » à l’imparfait du subjonctif, et c’est pourquoi il persiste même dans les verbes où il est précédé d’un « n ».
Autre exception, le « s » se prononce parfois « s » entre deux voyelles même s’il n’est pas doublé : « parasol », « entresol », « tournesol », comme le note Le FLE pour les curieux.
En fait, même si les consonnes doubles sont souvent situées entre deux voyelles, ce n’est pas une règle absolue, et leur présence n’a que rarement un rapport avec la prononciation. Vous trouverez plusieurs exceptions dans cette fiche sur le doublement des consonnes, comme « offrir » (qui a gardé le double « f » du latin « offerre »), « apprendre », « opprimer », « battre », « acclamation », « affronter », « aggraver », « approuver », « oppresser »…
Bonne journée.
Effectivement, à l’imparfait du subjonctif, les verbes tenir, venir, survenir, etc, conservent les deux « s » après le « n » : on écrit donc « tinsse », « vinsse », « survinsse », avec un double « s » comme pour les autres verbes conjugués à l’imparfait du subjonctif : « fusse », « eusse », « fisse », « allasse »… Il semble donc que ce soit un souci d’harmonie entre les formes conjuguées, plutôt que la prononciation, qui justifie ce doublement. Dans une grammaire de 1874, nous trouvons pour explication que le doublement du « s » est « essentiel » à l’imparfait du subjonctif, et c’est pourquoi il persiste même dans les verbes où il est précédé d’un « n ».
Autre exception, le « s » se prononce parfois « s » entre deux voyelles même s’il n’est pas doublé : « parasol », « entresol », « tournesol », comme le note Le FLE pour les curieux.
En fait, même si les consonnes doubles sont souvent situées entre deux voyelles, ce n’est pas une règle absolue, et leur présence n’a que rarement un rapport avec la prononciation. Vous trouverez plusieurs exceptions dans cette fiche sur le doublement des consonnes, comme « offrir » (qui a gardé le double « f » du latin « offerre »), « apprendre », « opprimer », « battre », « acclamation », « affronter », « aggraver », « approuver », « oppresser »…
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