Expliquer l'explication
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 23/10/2019 à 07h44
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Question d'origine :
Bonjour, je cherche des premières références sur la question de l'explication. Qu'est-ce qu'expliquer ? En quoi consiste l'explicabilité d'une notion ? Existe-t-il des taxonomies permettant de comprendre les différentes formes d'explications qu'on peut donner d'une notion, d'un concept, d'un processus ? Par exemple, on peut donner des explications de plusieurs ordres : des explications générales, fondamentales, décrivant les enjeux d'un processus ou d'une notion, ou des explications procédurales qui visent à décrire très concrètement un processus ou une notion. Qui a réfléchi à cette question ?
Merci de vos retours vers sources, livres, auteurs...
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 24/10/2019 à 12h07
Bonjour,
Voici pour commencer ce qu’indique le Grand Dictionnaire de la philosophie :
«Explication
Du latin explicatio, « action de déplier », « développement clair ».
Réponse à la question « Pourquoi ? ». Depuis Aristote, on distingue au moins deux types d’explications, celles qui donnent la cause efficiente et celles qui donnent la cause finale. Mais toutes les explications ne sont pas causales. Certaines donnent la raison d’un phénomène et non seulement sa cause, et la tradition herméneutique soutient que, dans le domaine des actions humaines, seule l’explication par les raisons ou la compréhension est appropriée.
La conception moderne de l’explication en fait la subsomption d’un événement sous des lois. L’empirisme rejette les explications par les causes comme qualités ou natures, et le positivisme contemporain, avec Hempel, défend l’unicité du « modèle déductif-nomologique » de l’explication (déduction d’un phénomène tombant sous une « loi de couverture »). Mais les héritiers de la tradition herméneutique rejettent ce modèle pour les actions et l’histoire, et insistent sur le caractère téléologique des raisons.
Outre la question de savoir s’il y a un type unique d’explication, il y a celle de savoir si les lois sont nécessaires à l’explication scientifique.
Pascal Engel
Expliquer et comprendre
Cette opposition récupère celle des deux termes allemands erklären et verstehen, dont le premier désigne le mode d’explication par des causes naturelles dans les sciences physiques, et le second, le mode d’explication par des raisons dans les sciences humaines.
A la fin du XIXe s., des philosophes allemands, et principalement W. Dilthey, réagirent à ce qu’ils considéraient comme un excès positiviste – la prétention à exiger de toute science qu’elle endosse le modèle de la causalité propre aux sciences physiques. Si les « sciences naturelles ou physiques », Naturwissenschaften, expliquent leurs objets, les « sciences de l’esprit », Geisteswissenschaften, visent leur compréhension. L’histoire est dès lors le paradigme de la science de l’esprit. Pour G. Simmel, la compréhension suppose la recréation dans l’esprit du savant de l’atmosphère mentale de son objet, sous forme d’empathie, Einfühlung. Vertstehen pourrait ainsi être traduit non seulement par comprendre, mais aussi par interpréter. La compréhension des choses de l’esprit, c’est-à-dire de tout ce qui n’est pas réductible à la matière et manifeste la culture, relèverait d’une herméneutique. Quant aux philosophes qui refusent l’alternative entre expliquer et comprendre, et parmi eux les positivistes logiques du cercle de Vienne, ils défendent au contraire l’idée d’une unité de la science, supposant à la fois un langage unifié et, à terme, la réduction de toutes les sciences aux sciences physiques, même les sciences de l’esprit.
Si la réflexion sur la distinction entre expliquer et comprendre caractérise certains débats dans l’histoire de la philosophie de langue allemande – environ entre 1880 et 1930 – elle doit aussi être examinée comme un topos philosophique. Dans le Phédon, s’interrogeant sur l’explication du fait qu’il reste là à dialoguer avec ses amis alors même qu’il va mourir, le Socrate de Platon distingue clairement une explication dans laquelle n’interviennent que des causes physiques – manifestement, une explication indigente, pour Platon – et une autre : « à savoir que (dit Socrate), les Athéniens ayant jugé qu’il valait mieux me condamner, moi, à mon tour, et précisément pour cette raison, j’ai jugé qu’il valait mieux, pour moi aussi, d’être assis en ce lieu ; autrement dit, qu’il était plus juste, en restant sur place, de me soumettre à la peine qu’ils auraient décidé ». Pour comprendre pourquoi Socrate reste assis, alors qu’il pourrait fuir, il faut entrer dans ses raisons, saisir quelles valeurs il respecte, quelles sont les normes de son comportement – ce dont une explication par les causes physiques ne dit rien. Aristote dit la même chose en une seule phrase « La décision ne va pas sans intellect et sans pensée, ni sans état habituel du caractère ». Donc la décision de faire ou de ne pas faire n’est semble-t-il pas réductible à une explication causale ; elle comporte des raisons sous la forme de normes rationnelles de l’action. En un sens, la même idée se retrouve chez Kant quand il distingue entendement et raison, le domaine de la nature et celui de la liberté.
Pour N. Malcolm, « les explications intentionnelles expliquent l’action. Les explications neurophysiologiques expliquent les mouvements. Mais c’est seulement parce qu’on use du terme comportement de façon ambiguë qu’on peut dire que les deux expliquent le comportement. » Dès que nous tenons compte du caractère intentionnel de l’esprit, il est exclu que notre explication – que notre compréhension, convient-il de dire alors – puisse être enclose dans la seule causalité physique.
On pourrait situer toutes les thèses portant sur la distinction entre expliquer et comprendre entre les deux extrêmes représentés par l’herméneutique radicale et par le physicalisme radical. La première affirmerait que finalement la distinction n’a pas lieu d’être, car nos explications en terme de causalité physique ne sont que l’expression d’une idéologie scientiste naïve. Le physicalisme n’est-il pas lui-même une attitude mentale ? Bien loin d’être la description correcte de phénomènes objectifs, l’explication physicaliste ne serait qu’une forme de projection de l’esprit sur le monde. A l’inverse, pour un physicaliste radical, parler d’intentionnalité revient à faire appel à la psychologie populaire ou commune. Or, pense-t-il, une telle psychologie est appelée à disparaître le jour où les lois des sciences physiques auront aussi trouvé à s’appliquer dans les domaines que, pour le moment, nous pensons encore en termes d’intentionnalité.
Entre l’idéalisme absolu et le matérialisme complet, il existe différentes thèses : elles acceptent la distinction entre expliquer et comprendre, mais sans jamais la réduire.
Pour Wittgenstein ou E. Anscombe, il existe un lien conceptuel entre les raisons et ce dont elles sont les raisons, alors que les causes sont totalement extérieures à ce dont elles sont la cause. L’énoncé « l’athlète court afin de gagner la course » est une explication téléologique. Celle-ci peut être paraphrasée par une explication causale : « Le désir de gagner la course fait que l’athlète court. » Le désir est une raison de courir et non une cause, il ne joue nullement le même rôle que la pierre dans « La chute de la pierre fait que la vitre est brisée ». Ce qui est refusé est la réduction des explications téléologiques à des explications causales, du moins dans la conception de la causalité apparue au XVIIe s., et développée par Hume, alors qu’Aristote parlait pour sa part de causalité finale, c’est-à-dire acceptait l’idée d’une téléologie non intentionnelle. « Les racines de la plante croissent afin qu’elle se nourrisse » n’est pas réductible à « Le désir de se nourrir de la plante fait que ses racines poussent », car les plantes, à proprement parler, n’ont pas de désir.
Davidson propose pourtant de traiter les raisons comme des causes. Toute raison est en même temps une cause dans la mesure où il y a survenance du mental sur le physique. Mais ce monisme ontologique (un événement physique et un événement mental peuvent être le même événement) n’empêche pas de soutenir un dualisme conceptuel ou descriptif. La description d’un événement en termes de propriétés mentales est même irréductible à sa description en termes de propriétés physiques, dans la mesure où il n’existe pas de lois psycho-physiques strictes qui lient un événement décrit comme mental à un événement décrit comme physique.
L’opposition entre expliquer et comprendre n’est plus aujourd’hui celle des sciences physiques, causales, et des sciences de l’homme, herméneutiques et donc non causales. Dans la mesure où nous demandons, par exemple, pourquoi Charles est allé dans la cuisine, nous cherchons une explication en termes de causalité. Le clivage est plutôt entre ceux qui considèrent que la causalité mentale implique l’existence de causes mentales (nos intentions, désirs, volontés sont des causes), comme Davidson, et ceux qui rejettent cette idée et dès lors tendent (semble-t-il) à se rapprocher d’une position aristotélicienne : la causalité intentionnelle et finale est non seulement irréductible à la causalité mécanique, mais elle signifie que les êtres humains possèdent une seconde nature, mixte de nature et de convention. Refuser le matérialisme complet revient ainsi à défendre un matérialisme non réducteur ou bien à recourir à l’idée de l’irréductibilité de la nature humaine. Dans le premier cas, on entend conserver une dose d’explication physicaliste dans la compréhension des actions humaines, dans le second on n’est pas sans se rapprocher d’une certaine forme d’herméneutique. Ces deux positions philosophiques sont instables entre les deux extrêmes du matérialisme réducteur et de l’herméneutique radicale. Cela ne les rend pas moins beaucoup plus crédibles.
Roger Pouivet »
Pour approfondir, vous pourriez consulter les ressources suivantes :
- Feline, L. (2016), « Explication scientifique », version académique, dans M. Kristanek (dir.), l’Encyclopédie philosophique
- Imbert, Cyrille. «Explication et pertinence: du sel ensorcelé à la loi des aires». Dialogue: Canadian Philosophical Review/Revue canadienne de philosophie 50, no 04 (2011): 689-723.
- Eléments d'épistémologie, Carl G. Hempel ; traduction de Bertrand Saint-Sernin
- La controverse expliquer-comprendre : une approche pragmatico- transcendantale, Karl-Otto Appel
Bonne journée.
Voici pour commencer ce qu’indique le Grand Dictionnaire de la philosophie :
«
Du latin explicatio, « action de déplier », « développement clair ».
Réponse à la question « Pourquoi ? ». Depuis Aristote, on distingue au moins deux types d’explications, celles qui donnent la cause efficiente et celles qui donnent la cause finale. Mais toutes les explications ne sont pas causales. Certaines donnent la raison d’un phénomène et non seulement sa cause, et la tradition herméneutique soutient que, dans le domaine des actions humaines, seule l’explication par les raisons ou la compréhension est appropriée.
La conception moderne de l’explication en fait la subsomption d’un événement sous des lois. L’empirisme rejette les explications par les causes comme qualités ou natures, et le positivisme contemporain, avec Hempel, défend l’unicité du « modèle déductif-nomologique » de l’explication (déduction d’un phénomène tombant sous une « loi de couverture »). Mais les héritiers de la tradition herméneutique rejettent ce modèle pour les actions et l’histoire, et insistent sur le caractère téléologique des raisons.
Outre la question de savoir s’il y a un type unique d’explication, il y a celle de savoir si les lois sont nécessaires à l’explication scientifique.
Pascal Engel
Cette opposition récupère celle des deux termes allemands erklären et verstehen, dont le premier désigne le mode d’explication par des causes naturelles dans les sciences physiques, et le second, le mode d’explication par des raisons dans les sciences humaines.
A la fin du XIXe s., des philosophes allemands, et principalement W. Dilthey, réagirent à ce qu’ils considéraient comme un excès positiviste – la prétention à exiger de toute science qu’elle endosse le modèle de la causalité propre aux sciences physiques. Si les « sciences naturelles ou physiques », Naturwissenschaften, expliquent leurs objets, les « sciences de l’esprit », Geisteswissenschaften, visent leur compréhension. L’histoire est dès lors le paradigme de la science de l’esprit. Pour G. Simmel, la compréhension suppose la recréation dans l’esprit du savant de l’atmosphère mentale de son objet, sous forme d’empathie, Einfühlung. Vertstehen pourrait ainsi être traduit non seulement par comprendre, mais aussi par interpréter. La compréhension des choses de l’esprit, c’est-à-dire de tout ce qui n’est pas réductible à la matière et manifeste la culture, relèverait d’une herméneutique. Quant aux philosophes qui refusent l’alternative entre expliquer et comprendre, et parmi eux les positivistes logiques du cercle de Vienne, ils défendent au contraire l’idée d’une unité de la science, supposant à la fois un langage unifié et, à terme, la réduction de toutes les sciences aux sciences physiques, même les sciences de l’esprit.
Si la réflexion sur la distinction entre expliquer et comprendre caractérise certains débats dans l’histoire de la philosophie de langue allemande – environ entre 1880 et 1930 – elle doit aussi être examinée comme un topos philosophique. Dans le Phédon, s’interrogeant sur l’explication du fait qu’il reste là à dialoguer avec ses amis alors même qu’il va mourir, le Socrate de Platon distingue clairement une explication dans laquelle n’interviennent que des causes physiques – manifestement, une explication indigente, pour Platon – et une autre : « à savoir que (dit Socrate), les Athéniens ayant jugé qu’il valait mieux me condamner, moi, à mon tour, et précisément pour cette raison, j’ai jugé qu’il valait mieux, pour moi aussi, d’être assis en ce lieu ; autrement dit, qu’il était plus juste, en restant sur place, de me soumettre à la peine qu’ils auraient décidé ». Pour comprendre pourquoi Socrate reste assis, alors qu’il pourrait fuir, il faut entrer dans ses raisons, saisir quelles valeurs il respecte, quelles sont les normes de son comportement – ce dont une explication par les causes physiques ne dit rien. Aristote dit la même chose en une seule phrase « La décision ne va pas sans intellect et sans pensée, ni sans état habituel du caractère ». Donc la décision de faire ou de ne pas faire n’est semble-t-il pas réductible à une explication causale ; elle comporte des raisons sous la forme de normes rationnelles de l’action. En un sens, la même idée se retrouve chez Kant quand il distingue entendement et raison, le domaine de la nature et celui de la liberté.
Pour N. Malcolm, « les explications intentionnelles expliquent l’action. Les explications neurophysiologiques expliquent les mouvements. Mais c’est seulement parce qu’on use du terme comportement de façon ambiguë qu’on peut dire que les deux expliquent le comportement. » Dès que nous tenons compte du caractère intentionnel de l’esprit, il est exclu que notre explication – que notre compréhension, convient-il de dire alors – puisse être enclose dans la seule causalité physique.
On pourrait situer toutes les thèses portant sur la distinction entre expliquer et comprendre entre les deux extrêmes représentés par l’herméneutique radicale et par le physicalisme radical. La première affirmerait que finalement la distinction n’a pas lieu d’être, car nos explications en terme de causalité physique ne sont que l’expression d’une idéologie scientiste naïve. Le physicalisme n’est-il pas lui-même une attitude mentale ? Bien loin d’être la description correcte de phénomènes objectifs, l’explication physicaliste ne serait qu’une forme de projection de l’esprit sur le monde. A l’inverse, pour un physicaliste radical, parler d’intentionnalité revient à faire appel à la psychologie populaire ou commune. Or, pense-t-il, une telle psychologie est appelée à disparaître le jour où les lois des sciences physiques auront aussi trouvé à s’appliquer dans les domaines que, pour le moment, nous pensons encore en termes d’intentionnalité.
Entre l’idéalisme absolu et le matérialisme complet, il existe différentes thèses : elles acceptent la distinction entre expliquer et comprendre, mais sans jamais la réduire.
Pour Wittgenstein ou E. Anscombe, il existe un lien conceptuel entre les raisons et ce dont elles sont les raisons, alors que les causes sont totalement extérieures à ce dont elles sont la cause. L’énoncé « l’athlète court afin de gagner la course » est une explication téléologique. Celle-ci peut être paraphrasée par une explication causale : « Le désir de gagner la course fait que l’athlète court. » Le désir est une raison de courir et non une cause, il ne joue nullement le même rôle que la pierre dans « La chute de la pierre fait que la vitre est brisée ». Ce qui est refusé est la réduction des explications téléologiques à des explications causales, du moins dans la conception de la causalité apparue au XVIIe s., et développée par Hume, alors qu’Aristote parlait pour sa part de causalité finale, c’est-à-dire acceptait l’idée d’une téléologie non intentionnelle. « Les racines de la plante croissent afin qu’elle se nourrisse » n’est pas réductible à « Le désir de se nourrir de la plante fait que ses racines poussent », car les plantes, à proprement parler, n’ont pas de désir.
Davidson propose pourtant de traiter les raisons comme des causes. Toute raison est en même temps une cause dans la mesure où il y a survenance du mental sur le physique. Mais ce monisme ontologique (un événement physique et un événement mental peuvent être le même événement) n’empêche pas de soutenir un dualisme conceptuel ou descriptif. La description d’un événement en termes de propriétés mentales est même irréductible à sa description en termes de propriétés physiques, dans la mesure où il n’existe pas de lois psycho-physiques strictes qui lient un événement décrit comme mental à un événement décrit comme physique.
L’opposition entre expliquer et comprendre n’est plus aujourd’hui celle des sciences physiques, causales, et des sciences de l’homme, herméneutiques et donc non causales. Dans la mesure où nous demandons, par exemple, pourquoi Charles est allé dans la cuisine, nous cherchons une explication en termes de causalité. Le clivage est plutôt entre ceux qui considèrent que la causalité mentale implique l’existence de causes mentales (nos intentions, désirs, volontés sont des causes), comme Davidson, et ceux qui rejettent cette idée et dès lors tendent (semble-t-il) à se rapprocher d’une position aristotélicienne : la causalité intentionnelle et finale est non seulement irréductible à la causalité mécanique, mais elle signifie que les êtres humains possèdent une seconde nature, mixte de nature et de convention. Refuser le matérialisme complet revient ainsi à défendre un matérialisme non réducteur ou bien à recourir à l’idée de l’irréductibilité de la nature humaine. Dans le premier cas, on entend conserver une dose d’explication physicaliste dans la compréhension des actions humaines, dans le second on n’est pas sans se rapprocher d’une certaine forme d’herméneutique. Ces deux positions philosophiques sont instables entre les deux extrêmes du matérialisme réducteur et de l’herméneutique radicale. Cela ne les rend pas moins beaucoup plus crédibles.
Roger Pouivet »
Pour approfondir, vous pourriez consulter les ressources suivantes :
- Feline, L. (2016), « Explication scientifique », version académique, dans M. Kristanek (dir.), l’Encyclopédie philosophique
- Imbert, Cyrille. «Explication et pertinence: du sel ensorcelé à la loi des aires». Dialogue: Canadian Philosophical Review/Revue canadienne de philosophie 50, no 04 (2011): 689-723.
- Eléments d'épistémologie, Carl G. Hempel ; traduction de Bertrand Saint-Sernin
- La controverse expliquer-comprendre : une approche pragmatico- transcendantale, Karl-Otto Appel
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