Concours de luge
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 20/11/2019 à 08h49
647 vues
Question d'origine :
Bonjour !
Je me demande, qui du lourd ou du léger a l'avantage lors d'une descente en luge ? Lequel des deux ira plus vite ?
Merci
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 22/11/2019 à 09h18
Bonjour,
La réponse à votre question n’est pas aussi simple qu’il y paraît, car plusieurs forces sont en jeu pendant une descente en luge, influant sur la vitesse : en plus du poids, il faut tenir compte, par exemple, du frottement des lames sur la glace et du frottement de l’air (qui ralentissent la luge), la poussée effectuée par le lugeur au moment du départ… N’étant que d’humbles bibliothécaires et non des spécialistes des mathématiques ni de la physique (loin s’en faut !), nous nous contenterons des pistes citées ci-dessous sans nous hasarder dans des équations que nous ne maîtrisons pas.
Tout d’abord, vous trouverez une discussion qui vous éclairera peut-être si vous êtes plus matheux que nous sur le forum de Futura sciences.
Ensuite, voici quelques indications sur l’équipement et la tenue réglementaires pour les courses de luge, qui prennent justement compte des facteurs évoqués plus haut :
« Il est intéressant de noter que la température des lames fait l'objet de règles précises: les patins ne doivent pas être chauffés car ceci réduirait le frottement des lames sur la glace. La température des lames est mesurée 30 minutes avant le départ de la course, et ce contrôle est répété toutes les 15 minutes. Une lame de 50 cm sert de référence pour la température : elle est placée à l'écart du soleil et du vent.
La luge présente également deux poignées auxquelles se tiennent les athlètes pendant la descente. Sa largeur maximale est de 55 cm, la distance entre les deux lames ne devant pas dépasser 45 cm, et son poids doit être inférieur ou égal à 23 kg en simple et 27 kg en double. Les athlètes sont eux aussi pesés avant la course : le poids maximum autorisé est de 90 kg, lest et combinaison compris. Dans le double, le poids maximum est de 180 kg. Les concurrents plus légers peuvent porter du lest (disques ou ceintures de plomb) sous leur combinaison. Il est absolument interdit d'ajouter du poids à la luge.
Pour ce qui concerne la tenue, les lugeurs portent une combinaison monopièce la plus adhérente possible pour l'aérodynamisme. […]
Des gants à crampons viennent compléter la tenue : les pointes de cinq millimètres assurent au lugeur une prise suffisante sur la glace pendant la phase de départ, quand il se pousse pour prendre de la vitesse. »
Source : technogym.com
Une interview du champion Felix Loch, qui confirme que le poids est un atout, mais ne fait pas tout :
« Qu’est-ce qui rend Felix Loch si fort ? Tout d’abord, une approche scientifique de sa discipline : « Vous avez besoin de bien comprendre la physique afin de pouvoir identifier et correctement évaluer certains éléments importants durant chaque course. Par exemple, l’influence de la force gravitationnelle - la charge agissant sur mon corps en raison de la vitesse et des changements de directions. Il faut également bien sentir votre luge, celle qui vous conviendra parfaitement après des mois de préparation». Il travaille ainsi régulièrement ces aspects dans la soufflerie d’un grand constructeur automobile allemand.
Le tunnel mental
Ensuite, son physique, 1,91 m pour 95 kg « C’est définitivement un avantage. Expliqué simplement, plus lourd vous êtes, plus rapide vous serez à l’arrivée. C’est également une bonne chose d’avoir de longs bras, vous avez un meilleur levier pour vous propulser du bloc de départ. Il faut être très rapide au départ, car cela vous met en bonne position pour mener jusqu’à la fin ».
Enfin, l’approche mentale « Chaque run ne dure qu’environ une minute. Je dois garder un haut niveau de concentration. Ce n’est pas toujours facile. La pression extérieure est quelque fois très lourde, en plus de celle que je me mets personnellement. Comme tout athlète, je veux donner le meilleur de moi-même pour gagner. L’attente est grande. Il faut trouver un moyen de bloquer toutes ces influences, avant et pendant la course. Je rentre dans un « tunnel mental ». Je me concentre sur moi-même et j’évacue tout le reste ». »
Source : olympic.org
Par ailleurs, même s’il concerne le ski et non la luge, l’article suivant pourra vous intéresser puisqu’il explique justement ce qui détermine la vitesse pendant la descente : La physique du ski, lemonde.fr
Bonne journée.
La réponse à votre question n’est pas aussi simple qu’il y paraît, car plusieurs forces sont en jeu pendant une descente en luge, influant sur la vitesse : en plus du poids, il faut tenir compte, par exemple, du frottement des lames sur la glace et du frottement de l’air (qui ralentissent la luge), la poussée effectuée par le lugeur au moment du départ… N’étant que d’humbles bibliothécaires et non des spécialistes des mathématiques ni de la physique (loin s’en faut !), nous nous contenterons des pistes citées ci-dessous sans nous hasarder dans des équations que nous ne maîtrisons pas.
Tout d’abord, vous trouverez une discussion qui vous éclairera peut-être si vous êtes plus matheux que nous sur le forum de Futura sciences.
Ensuite, voici quelques indications sur l’équipement et la tenue réglementaires pour les courses de luge, qui prennent justement compte des facteurs évoqués plus haut :
« Il est intéressant de noter que la température des lames fait l'objet de règles précises: les patins ne doivent pas être chauffés car ceci réduirait le frottement des lames sur la glace. La température des lames est mesurée 30 minutes avant le départ de la course, et ce contrôle est répété toutes les 15 minutes. Une lame de 50 cm sert de référence pour la température : elle est placée à l'écart du soleil et du vent.
La luge présente également deux poignées auxquelles se tiennent les athlètes pendant la descente. Sa largeur maximale est de 55 cm, la distance entre les deux lames ne devant pas dépasser 45 cm, et son poids doit être inférieur ou égal à 23 kg en simple et 27 kg en double. Les athlètes sont eux aussi pesés avant la course : le poids maximum autorisé est de 90 kg, lest et combinaison compris. Dans le double, le poids maximum est de 180 kg. Les concurrents plus légers peuvent porter du lest (disques ou ceintures de plomb) sous leur combinaison. Il est absolument interdit d'ajouter du poids à la luge.
Pour ce qui concerne la tenue, les lugeurs portent une combinaison monopièce la plus adhérente possible pour l'aérodynamisme. […]
Des gants à crampons viennent compléter la tenue : les pointes de cinq millimètres assurent au lugeur une prise suffisante sur la glace pendant la phase de départ, quand il se pousse pour prendre de la vitesse. »
Source : technogym.com
Une interview du champion Felix Loch, qui confirme que le poids est un atout, mais ne fait pas tout :
« Qu’est-ce qui rend Felix Loch si fort ? Tout d’abord, une approche scientifique de sa discipline : « Vous avez besoin de bien comprendre la physique afin de pouvoir identifier et correctement évaluer certains éléments importants durant chaque course. Par exemple, l’influence de la force gravitationnelle - la charge agissant sur mon corps en raison de la vitesse et des changements de directions. Il faut également bien sentir votre luge, celle qui vous conviendra parfaitement après des mois de préparation». Il travaille ainsi régulièrement ces aspects dans la soufflerie d’un grand constructeur automobile allemand.
Le tunnel mental
Ensuite, son physique, 1,91 m pour 95 kg « C’est définitivement un avantage. Expliqué simplement, plus lourd vous êtes, plus rapide vous serez à l’arrivée. C’est également une bonne chose d’avoir de longs bras, vous avez un meilleur levier pour vous propulser du bloc de départ. Il faut être très rapide au départ, car cela vous met en bonne position pour mener jusqu’à la fin ».
Enfin, l’approche mentale « Chaque run ne dure qu’environ une minute. Je dois garder un haut niveau de concentration. Ce n’est pas toujours facile. La pression extérieure est quelque fois très lourde, en plus de celle que je me mets personnellement. Comme tout athlète, je veux donner le meilleur de moi-même pour gagner. L’attente est grande. Il faut trouver un moyen de bloquer toutes ces influences, avant et pendant la course. Je rentre dans un « tunnel mental ». Je me concentre sur moi-même et j’évacue tout le reste ». »
Source : olympic.org
Par ailleurs, même s’il concerne le ski et non la luge, l’article suivant pourra vous intéresser puisqu’il explique justement ce qui détermine la vitesse pendant la descente : La physique du ski, lemonde.fr
Bonne journée.
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