Réseaux sociaux par spécificités, communautés, pratiques
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 29/11/2019 à 10h12
453 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Je cherche des comparatifs de réseaux sociaux pour mieux comprendre qui les fréquente, quelles sont leurs spécificités, quels sont les usages habituels (y compris détournés), les problématiques cycliques, les avantages indéniables, les innovations (notamment apportées par de nouveaux venus).
Pourriez-vous m'aider à trouver ce type d'informations, des infographies sur le sujet (pas de besoin de diffusion, c'est pour un usage personnel).
Merci de votre investissement, ce guichet m'apparaît formidable !
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 02/12/2019 à 11h13
Bonjour,
Vous trouverez ci-dessous différentes ressources sur les réseaux sociaux et les usages qui se sont développés autour d'eux. N’hésitez pas à compléter ces références par une recherche avec vos propres mots clés, notamment dans le catalogue Sudoc ou dans la base Isidore.
Ouvrages et thèses :
• Faut-il quitter les réseaux sociaux ? : les 5 fléaux qui rongent Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat et YouTube, Jérôme Colombain
Une réflexion sur les maux et les dangers liés à l'utilisation des réseaux sociaux : discours de haine, exploitation des données personnelles, fausses nouvelles, cybercriminalité et addiction. Le journaliste questionne le bon usage de ces outils qui révolutionnent les relations humaines et sont devenus indispensables à la vie économique et démocratique.
• Internet a aussi changé la mode : quand Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat, Pinterest, YouTube, Vine, Periscope, Tumbl'r & cie s'affichent sur le devant des podiums Valérie Jeanne-Perrier
L'histoire de la révolution intrusive d'Internet dans le monde très fermé de la mode est retracée, en suivant notamment la transformation de certains blogueurs en journalistes qui analysent les marques et les produits, modifiant les codes marketing de l'industrie du luxe. L'ouvrage décrit comment chaque application a trouvé sa place dans les mécanismes de médiatisation de la mode.
• #info : commenter et partager l'actualité sur Twitter et Facebook, sous la direction de Arnaud Mercier et Nathalie Pignard-Cheynel
De plus en plus souvent, l'information journalistique arrive sur les "murs" des réseaux sociaux tels Facebook, Twitter ou Snapchat. Ce livre tente de comprendre ce qui change dans nos rapports aux médias avec l'introduction de ces plateformes et quels usages les internautes mettent en oeuvre pour utiliser les dispositifs offerts : hashtags, like, retweet, emojis, etc.
• Sociabilités en ligne, usages et réseaux, Raphaël Charbey ; sous la direction de Christophe Prieur et de Antonio A. Casilli
« Avec l’avènement du numérique, il est désormais possible aux chercheurs d’amasser des grandes quantités de données et les plateformes de réseaux sociaux en ligne ne font pas exception à cela. Les sociologues, comme d’autres, se sont emparés de ces nouvelles ressources afin de poursuivre leurs enquêtes sur les modalités de l’interaction entre individus et leur impact sur la structuration de la sociabilité. Suivant cette voie, ce travail de thèse vise à l’analyse d’un grand nombre de comptes Facebook, aussi bien au travers des outils classiques de l’analyse de données que de la théorie des graphes, à laquelle des contributions méthodologiques sont apportées. Deux facteurs principaux encouragent l’étude de l’activité et de la sociabilité en ligne. D’une part, le temps important dédié à cette plateforme par de nombreux internautes justifie l’intérêt porté par les sociologues aux échanges qui s’y construisent. Par ailleurs, et contrairement à ce que l’on peut observer sur d’autre sites de réseaux sociaux en ligne, les liens entre individus sur Facebook sont proches de ceux hors-lignes. Dans un premier temps, la thèse s’évertue à démêler les multiples facettes de ce à quoi ”être sur Facebook” correspond. Distribués autour de pratiques normatives fabulées, les usages de nos enquêtés fluctuent au gré de leur appropriation ou non des composantes de l’importante variété de moyens de communication proposés par la plateforme. Ces usages, comme on le verra, sont ainsi différemment adoptés selon les catégories socioprofessionnelles et influent par ailleurs sur les modalités d’échanges et d’interactions des enquêtés avec leurs amis en ligne. Ces modalités sont également explorées dans ce travail, tout comme le rôle du conjoint et sa place dans la structure relationnelle. La seconde partie de la thèse se propose de construire une typologie de ces structures relationnelles dites égocentrées, c’est-à-dire depuis le point de vue de l’enquêté. Cette typologie des réseaux de sociabilité en ligne se base sur l’énumération de leurs sous-graphes induits, les graphlets, initialement développée par des chercheurs en bioinformatique. Cette approche offre une vision méso (entre micro et macro) des réseaux, propice à souligner des phénomènes inédits de sociologie des réseaux. A fort potentiel pluri-disciplinaire, la méthodologie graphlets elle même est également discutée et explorée. »
• Genre et réseaux numériques : usages et mésusages des réseaux numériques en France contemporaine : les réseaux numériques ont-ils un genre ? par Cécile Cesarini ; sous la direction de Marie-Joseph Bertini,...
• Comprendre les pratiques numériques des jeunes pour accompagner leurs usages des réseaux sociaux, Fanny Dujardin ; sous la direction de Pierre Cabrol
• Les réseaux sociaux sur Internet à l'heure des transitions démocratiques sous la direction de Sihem Najar
• Les usages sociopolitiques de l'actualité en ligne. S'informer, partager et commenter sur Facebook, Coralie Le Caroff ; sous la direction de Josiane Jouët
« La thèse porte sur les usages sociopolitiques de l’actualité en ligne par les profanes sur Facebook. Initialement conçu pour l’échange privé, ce réseau social est également devenu un espace pour s’informer, partager et commenter les nouvelles. Ces pratiques sont analysées à partir de trois entrées : les spécificités du dispositif technique, le rapport au politique des participants et, enfin, le rôle du genre dans les prises de parole sur Facebook. Ce travail se fonde sur l’analyse comparée de la participation sur une sélection de pages Facebook de médias et de profils personnels sur ce réseau. La méthodologie repose sur une observation ethnographique en ligne et sur une enquête qualitative par entretiens.Les principaux résultats démontrent que les actualités politiques débouchent sur des réactions davantage fondées sur l’émotion que sur la rationalité et sur des affrontements de camps d’opinion. Ces débats se déroulent essentiellement sur les pages publiques des médias alors que les Timelines sont plutôt des espaces de diffusion et de partage d’actualités. Les femmes manifestent autant que les hommes un intérêt pour les questions publiques et Facebook est un espace commun d’indignation. En dépit d’opinions affirmées, les modes d’interaction des participantes sont plutôt modérés à l’inverse de ceux des hommes, plus investis dans des confrontations. Si Facebook contribue, en un sens, à un élargissement de l’espace public, la participation étudiée demeure limitée et ne s’apparente pas à des débats susceptibles de revivifier la démocratie. »
• Des "vraies gens" aux "followers" : conférence de J. G. Blumler / [dossier coordonné et présenté par Aurélie Olivesi et Nicolas Hubé]
• Les usages des réseaux socionumériques : la mise en visibilité de soi sur Facebook Laurent Mell ; sous la direction de Fabien Granjon
« La massification des usages des réseaux socionumériques n’est pas sans conséquences sur la visibilité dont les individus font l’objet. Les potentialités d’internet dans la diffusion de l’information et les divers services de communication mis à disposition sont autant de mécanismes de dévoilement de l’intimité de l’usager dans les espaces publics numériques.Notre projet de recherche doctoral propose d’appréhender les pratiques et l'ensemble des facteurs associés au phénomène de mise en visibilité de soi sur les réseaux socionumériques, et plus particulièrement sur Facebook.Pour ce faire, cette recherche s’appuie sur une analyse quantitative, issue de la passation d’un questionnaire en ligne auprès de 444 usagers de Facebook, ainsi que sur une analyse qualitative provenant de 27 entretiens réalisés auprès d’utilisateurs du réseau socionumérique.Il s’agit de comprendre les raisons expliquant l’élaboration de pratiques de régulation de la visibilité numérique face à un réseau socionumérique incitant à une exposition de soi accrue.Il apparaît que les usagers sont en mesure de développer des espaces de visibilité de leurs informations personnelles et sont en constante variation afin de gérer la complexité de l’identité numérique. Ensuite, les évolutions de la visibilité des individus sur Facebook ne se réalisent pas de manière linéaire mais s’opèrent davantage par phases, entendues comme des interventions dans les pratiques de gestion de la vie privée. Ces évolutions correspondent à des épisodes de vie concomitants à l’expérience d’usage. Enfin, Le dispositif sociotechnique, ou plutôt les invitations à la mise en visibilité de soi qu’il émet, tout comme les attentes normatives de la « société » sont tout autant des modalités de définition de l’identité de l’usager des réseaux socionumériques. Les facteurs d’invitation à la mise en visibilité de soi – que sont l’usager lui-même ; son réseau de relations ; le dispositif sociotechnique Facebook ; et la « société » sous le trait des attentes normatives imposées – correspondent, en grande partie, aux mécanismes de prévention contre les potentielles atteintes à la vie privée. »
• #Doctoctoc / #Docstoctoc : Twitter comme outil d'entraide entre médecins, Jihann Bouarfa ; sous la direction de Michaël Rochoy
« Introduction : La démographie médicale change et les délais de consultations s'allongent. Sur Twitter, par le biais des mots-dièse #Doctoctoc et #Docstoctoc, les médecins peuvent échanger rapidement et demander des avis, éventuellement avec un support photo. L'objectif était de décrire ces échanges pour déterminer les situations problématiques, d'évaluer la pertinence des réponses obtenues sur ce support et de comparer l'évolution par rapport à une étude préliminaire de 2013. Matériel et méthode : Une étude épidémiologique observationnelle descriptive rétrospective a été réalisée. Ont été inclus tous les tweets postés avec le mot-dièse #Doctoctoc ou #Docstoctoc entre les 17/03/2017 et 17/05/2017. Les publicités, doublons, contenus non médicaux et tweets émis par des non professionnels de santé ont été exclus. Les caractéristiques ont été recueillies (rédacteur du tweet, nombre de retweets, nombre de followers). Les réponses ont été analysées et leur pertinence évaluée en fonction de la convergence (2 réponses similaires) ou de la présence d'une référence bibliographique pertinente. Résultats : Nous avons inclus 630 tweets ; 494 ont été analysés. Ils étaient postés par 179 professionnels de santé. Parmi les 494, 438 (89 %) obtenaient au moins une réponse, et en moyenne 7,7 ± 5,5. Les 93 tweets associés à une iconographie obtenaient 10,3 ± 9,8 réponses versus 6,9 ± 7,7 pour ceux sans iconographie (p = 0,003). Les problématiques étaient essentiellement d'ordres administratif (30 %), thérapeutique (30 %) et diagnostique (22 %). Au total, 42 % ont obtenu des réponses non convergentes, 33 % des réponses convergentes, et 13 % une réponse sourcée. Par rapport à une étude préliminaire de 2013, le nombre des demandes est resté stable autour de 30 % d'avis thérapeutique et 23 % d'avis diagnostique mais les avis administratifs ont augmenté de 22 % à 30 %. Conclusion : Sur Twitter, les mots-dièse #Doctoctoc et #Docstoctoc permettent aux professionnels de santé de s'entraider, même si les réponses ne sont pas toujours convergentes, et peut même être utilisé comme outil de formation. »
• Communiquer à l'ère numérique : regards croisés sur la sociologie des usages, sous la direction de Julie Denouël et Fabien Granjon
« Au sein des sociétés capitalistes avancées, la question de l'appropriation des technologies numériques d'information et de communication (TNIC) s'impose comme une problématique centrale. Si le facteur technique n'est pas une préoccupation majeure de la raison sociologique contemporaine, les sciences sociales peuvent néanmoins se prévaloir d'un nombre très important de travaux conduits ces trente dernières années sur les usages de l'informatique connectée, tant dans la sphère domestique que dans les espaces professionnels. Réunissant les contributions de dix chercheurs réputés, cet ouvrage n'a pas pour objectif de proposer une dissertation théorique mais, dans une démarche résolument polyphonique, d'offrir un ensemble de travaux pertinents et originaux. »
Etudes statistiques :
• Les usages des réseaux sociaux en 2019, Blog du modérateur
• Usage des réseaux sociaux : les jeunes désertent Facebook, au profit d’Instagram et Snapchat, Blog du modérateur (2019)
• Réseaux sociaux : les usages des 10-13 ans aujourd'hui, zdnet.fr
• Les réseaux sociaux en France et dans le monde : les chiffres d’utilisation en 2019, Digimind
• Dossier : quels réseaux sociaux pour quels usages ? Agoralink (2017)
D'autres ressources sur les appropriations des réseaux sociaux par les utilisateurs :
• Les réseaux sociaux détournés de leurs usages, youpicom.fr
• Appropriation et stratégies d’intégration des médias sociaux par les professionnels de la communication, Francine Charest, Anne-Marie Gauthier et François Grenon
• L’appropriation des réseaux socionumériques et les arts de l’encadrer : pour une prise en compte des rapports de force entre utilisateurs et dispositifs, Thomas Stenger et Alexandre Coutant
• Emergence et appropriation des dispositifssocio-techniques, Lionel Barbe, Eric Delcroix (2008)
Bonne journée.
Vous trouverez ci-dessous différentes ressources sur les réseaux sociaux et les usages qui se sont développés autour d'eux. N’hésitez pas à compléter ces références par une recherche avec vos propres mots clés, notamment dans le catalogue Sudoc ou dans la base Isidore.
• Faut-il quitter les réseaux sociaux ? : les 5 fléaux qui rongent Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat et YouTube, Jérôme Colombain
Une réflexion sur les maux et les dangers liés à l'utilisation des réseaux sociaux : discours de haine, exploitation des données personnelles, fausses nouvelles, cybercriminalité et addiction. Le journaliste questionne le bon usage de ces outils qui révolutionnent les relations humaines et sont devenus indispensables à la vie économique et démocratique.
• Internet a aussi changé la mode : quand Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat, Pinterest, YouTube, Vine, Periscope, Tumbl'r & cie s'affichent sur le devant des podiums Valérie Jeanne-Perrier
L'histoire de la révolution intrusive d'Internet dans le monde très fermé de la mode est retracée, en suivant notamment la transformation de certains blogueurs en journalistes qui analysent les marques et les produits, modifiant les codes marketing de l'industrie du luxe. L'ouvrage décrit comment chaque application a trouvé sa place dans les mécanismes de médiatisation de la mode.
• #info : commenter et partager l'actualité sur Twitter et Facebook, sous la direction de Arnaud Mercier et Nathalie Pignard-Cheynel
De plus en plus souvent, l'information journalistique arrive sur les "murs" des réseaux sociaux tels Facebook, Twitter ou Snapchat. Ce livre tente de comprendre ce qui change dans nos rapports aux médias avec l'introduction de ces plateformes et quels usages les internautes mettent en oeuvre pour utiliser les dispositifs offerts : hashtags, like, retweet, emojis, etc.
• Sociabilités en ligne, usages et réseaux, Raphaël Charbey ; sous la direction de Christophe Prieur et de Antonio A. Casilli
« Avec l’avènement du numérique, il est désormais possible aux chercheurs d’amasser des grandes quantités de données et les plateformes de réseaux sociaux en ligne ne font pas exception à cela. Les sociologues, comme d’autres, se sont emparés de ces nouvelles ressources afin de poursuivre leurs enquêtes sur les modalités de l’interaction entre individus et leur impact sur la structuration de la sociabilité. Suivant cette voie, ce travail de thèse vise à l’analyse d’un grand nombre de comptes Facebook, aussi bien au travers des outils classiques de l’analyse de données que de la théorie des graphes, à laquelle des contributions méthodologiques sont apportées. Deux facteurs principaux encouragent l’étude de l’activité et de la sociabilité en ligne. D’une part, le temps important dédié à cette plateforme par de nombreux internautes justifie l’intérêt porté par les sociologues aux échanges qui s’y construisent. Par ailleurs, et contrairement à ce que l’on peut observer sur d’autre sites de réseaux sociaux en ligne, les liens entre individus sur Facebook sont proches de ceux hors-lignes. Dans un premier temps, la thèse s’évertue à démêler les multiples facettes de ce à quoi ”être sur Facebook” correspond. Distribués autour de pratiques normatives fabulées, les usages de nos enquêtés fluctuent au gré de leur appropriation ou non des composantes de l’importante variété de moyens de communication proposés par la plateforme. Ces usages, comme on le verra, sont ainsi différemment adoptés selon les catégories socioprofessionnelles et influent par ailleurs sur les modalités d’échanges et d’interactions des enquêtés avec leurs amis en ligne. Ces modalités sont également explorées dans ce travail, tout comme le rôle du conjoint et sa place dans la structure relationnelle. La seconde partie de la thèse se propose de construire une typologie de ces structures relationnelles dites égocentrées, c’est-à-dire depuis le point de vue de l’enquêté. Cette typologie des réseaux de sociabilité en ligne se base sur l’énumération de leurs sous-graphes induits, les graphlets, initialement développée par des chercheurs en bioinformatique. Cette approche offre une vision méso (entre micro et macro) des réseaux, propice à souligner des phénomènes inédits de sociologie des réseaux. A fort potentiel pluri-disciplinaire, la méthodologie graphlets elle même est également discutée et explorée. »
• Genre et réseaux numériques : usages et mésusages des réseaux numériques en France contemporaine : les réseaux numériques ont-ils un genre ? par Cécile Cesarini ; sous la direction de Marie-Joseph Bertini,...
• Comprendre les pratiques numériques des jeunes pour accompagner leurs usages des réseaux sociaux, Fanny Dujardin ; sous la direction de Pierre Cabrol
• Les réseaux sociaux sur Internet à l'heure des transitions démocratiques sous la direction de Sihem Najar
• Les usages sociopolitiques de l'actualité en ligne. S'informer, partager et commenter sur Facebook, Coralie Le Caroff ; sous la direction de Josiane Jouët
« La thèse porte sur les usages sociopolitiques de l’actualité en ligne par les profanes sur Facebook. Initialement conçu pour l’échange privé, ce réseau social est également devenu un espace pour s’informer, partager et commenter les nouvelles. Ces pratiques sont analysées à partir de trois entrées : les spécificités du dispositif technique, le rapport au politique des participants et, enfin, le rôle du genre dans les prises de parole sur Facebook. Ce travail se fonde sur l’analyse comparée de la participation sur une sélection de pages Facebook de médias et de profils personnels sur ce réseau. La méthodologie repose sur une observation ethnographique en ligne et sur une enquête qualitative par entretiens.Les principaux résultats démontrent que les actualités politiques débouchent sur des réactions davantage fondées sur l’émotion que sur la rationalité et sur des affrontements de camps d’opinion. Ces débats se déroulent essentiellement sur les pages publiques des médias alors que les Timelines sont plutôt des espaces de diffusion et de partage d’actualités. Les femmes manifestent autant que les hommes un intérêt pour les questions publiques et Facebook est un espace commun d’indignation. En dépit d’opinions affirmées, les modes d’interaction des participantes sont plutôt modérés à l’inverse de ceux des hommes, plus investis dans des confrontations. Si Facebook contribue, en un sens, à un élargissement de l’espace public, la participation étudiée demeure limitée et ne s’apparente pas à des débats susceptibles de revivifier la démocratie. »
• Des "vraies gens" aux "followers" : conférence de J. G. Blumler / [dossier coordonné et présenté par Aurélie Olivesi et Nicolas Hubé]
• Les usages des réseaux socionumériques : la mise en visibilité de soi sur Facebook Laurent Mell ; sous la direction de Fabien Granjon
« La massification des usages des réseaux socionumériques n’est pas sans conséquences sur la visibilité dont les individus font l’objet. Les potentialités d’internet dans la diffusion de l’information et les divers services de communication mis à disposition sont autant de mécanismes de dévoilement de l’intimité de l’usager dans les espaces publics numériques.Notre projet de recherche doctoral propose d’appréhender les pratiques et l'ensemble des facteurs associés au phénomène de mise en visibilité de soi sur les réseaux socionumériques, et plus particulièrement sur Facebook.Pour ce faire, cette recherche s’appuie sur une analyse quantitative, issue de la passation d’un questionnaire en ligne auprès de 444 usagers de Facebook, ainsi que sur une analyse qualitative provenant de 27 entretiens réalisés auprès d’utilisateurs du réseau socionumérique.Il s’agit de comprendre les raisons expliquant l’élaboration de pratiques de régulation de la visibilité numérique face à un réseau socionumérique incitant à une exposition de soi accrue.Il apparaît que les usagers sont en mesure de développer des espaces de visibilité de leurs informations personnelles et sont en constante variation afin de gérer la complexité de l’identité numérique. Ensuite, les évolutions de la visibilité des individus sur Facebook ne se réalisent pas de manière linéaire mais s’opèrent davantage par phases, entendues comme des interventions dans les pratiques de gestion de la vie privée. Ces évolutions correspondent à des épisodes de vie concomitants à l’expérience d’usage. Enfin, Le dispositif sociotechnique, ou plutôt les invitations à la mise en visibilité de soi qu’il émet, tout comme les attentes normatives de la « société » sont tout autant des modalités de définition de l’identité de l’usager des réseaux socionumériques. Les facteurs d’invitation à la mise en visibilité de soi – que sont l’usager lui-même ; son réseau de relations ; le dispositif sociotechnique Facebook ; et la « société » sous le trait des attentes normatives imposées – correspondent, en grande partie, aux mécanismes de prévention contre les potentielles atteintes à la vie privée. »
• #Doctoctoc / #Docstoctoc : Twitter comme outil d'entraide entre médecins, Jihann Bouarfa ; sous la direction de Michaël Rochoy
« Introduction : La démographie médicale change et les délais de consultations s'allongent. Sur Twitter, par le biais des mots-dièse #Doctoctoc et #Docstoctoc, les médecins peuvent échanger rapidement et demander des avis, éventuellement avec un support photo. L'objectif était de décrire ces échanges pour déterminer les situations problématiques, d'évaluer la pertinence des réponses obtenues sur ce support et de comparer l'évolution par rapport à une étude préliminaire de 2013. Matériel et méthode : Une étude épidémiologique observationnelle descriptive rétrospective a été réalisée. Ont été inclus tous les tweets postés avec le mot-dièse #Doctoctoc ou #Docstoctoc entre les 17/03/2017 et 17/05/2017. Les publicités, doublons, contenus non médicaux et tweets émis par des non professionnels de santé ont été exclus. Les caractéristiques ont été recueillies (rédacteur du tweet, nombre de retweets, nombre de followers). Les réponses ont été analysées et leur pertinence évaluée en fonction de la convergence (2 réponses similaires) ou de la présence d'une référence bibliographique pertinente. Résultats : Nous avons inclus 630 tweets ; 494 ont été analysés. Ils étaient postés par 179 professionnels de santé. Parmi les 494, 438 (89 %) obtenaient au moins une réponse, et en moyenne 7,7 ± 5,5. Les 93 tweets associés à une iconographie obtenaient 10,3 ± 9,8 réponses versus 6,9 ± 7,7 pour ceux sans iconographie (p = 0,003). Les problématiques étaient essentiellement d'ordres administratif (30 %), thérapeutique (30 %) et diagnostique (22 %). Au total, 42 % ont obtenu des réponses non convergentes, 33 % des réponses convergentes, et 13 % une réponse sourcée. Par rapport à une étude préliminaire de 2013, le nombre des demandes est resté stable autour de 30 % d'avis thérapeutique et 23 % d'avis diagnostique mais les avis administratifs ont augmenté de 22 % à 30 %. Conclusion : Sur Twitter, les mots-dièse #Doctoctoc et #Docstoctoc permettent aux professionnels de santé de s'entraider, même si les réponses ne sont pas toujours convergentes, et peut même être utilisé comme outil de formation. »
• Communiquer à l'ère numérique : regards croisés sur la sociologie des usages, sous la direction de Julie Denouël et Fabien Granjon
« Au sein des sociétés capitalistes avancées, la question de l'appropriation des technologies numériques d'information et de communication (TNIC) s'impose comme une problématique centrale. Si le facteur technique n'est pas une préoccupation majeure de la raison sociologique contemporaine, les sciences sociales peuvent néanmoins se prévaloir d'un nombre très important de travaux conduits ces trente dernières années sur les usages de l'informatique connectée, tant dans la sphère domestique que dans les espaces professionnels. Réunissant les contributions de dix chercheurs réputés, cet ouvrage n'a pas pour objectif de proposer une dissertation théorique mais, dans une démarche résolument polyphonique, d'offrir un ensemble de travaux pertinents et originaux. »
• Les usages des réseaux sociaux en 2019, Blog du modérateur
• Usage des réseaux sociaux : les jeunes désertent Facebook, au profit d’Instagram et Snapchat, Blog du modérateur (2019)
• Réseaux sociaux : les usages des 10-13 ans aujourd'hui, zdnet.fr
• Les réseaux sociaux en France et dans le monde : les chiffres d’utilisation en 2019, Digimind
• Dossier : quels réseaux sociaux pour quels usages ? Agoralink (2017)
• Les réseaux sociaux détournés de leurs usages, youpicom.fr
• Appropriation et stratégies d’intégration des médias sociaux par les professionnels de la communication, Francine Charest, Anne-Marie Gauthier et François Grenon
• L’appropriation des réseaux socionumériques et les arts de l’encadrer : pour une prise en compte des rapports de force entre utilisateurs et dispositifs, Thomas Stenger et Alexandre Coutant
• Emergence et appropriation des dispositifssocio-techniques, Lionel Barbe, Eric Delcroix (2008)
Bonne journée.
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