Les Délices de Beauregard et la Villa Sanita
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 02/12/2019 à 11h49
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Question d'origine :
Bonjour,
Vers 1840-1845, Horace Fournier de Virginie échange, dit-on ; ses terres de Virginie (d'où son nom) avec celles d’Antoine Mathieu Pitrat (et pas d’Horace Pitrat comme il est dit un peu partout dans l’histoire de la Tour Pitrat, il n’était pas non plus Marseillais mais Givordin et pas maçon non plus mais épicier droguiste…) au Mont Sauvage à la Croix Rousse et y fait construire aux abords de la Tour Pitrat deux établissements : la Villa Sanita, un espèce d’ensemble de logements de luxe/maison de repos d’après les descriptions de l’époque et les Délices de Beauregard, restaurant, salle de bal etc…
Description des Délices de Beauregard dans Le Salut Public du 8 avril 1850
https://www.lectura.plus/Presse/show/?i ... SALUTPUBLI
J’ai trouvé mention à plusieurs reprises que les Délices de Beauregard étaient en fait une maison close mais sans jamais savoir sur quelle source on s’appuyait pour le dire. En savez-vous plus ?
Allusions à la maison close
https://lespentesaroulettes.lecole-proj ... ur-pitrat/
http://www.exploralyon.fr/?p=629
https://www.lyoncapitale.fr/culture/tou ... puis-lyon/
https://www.pss-archi.eu/immeubles/FR-69123-65711.html
probablement tirée du n° de la Ficelle auquel il est fait référence
http://laficelle.com/wp-content/uploads/2014/04/29.pdf
Vendus aux religieuses de Saint Francois d’Assise en 1856, les établissements en question sont devenus un pensionnat puis une clinique et enfin aujourd’hui un EPHAD.
Horace Fournier avait du vendre le domaine au couple Girard Masson puisque ce sont eux qui vendent en 1856 aux religieuses, ce natif de Rouen est mort ruiné à Paris en 1859. Quant à Antoine Mathieu Pitrat il est resté aux Etats Unis avec ses trois enfants (le 4e fils est resté à Paris) et y a aujourd’hui de nombreux descendants.
Merci.
Praline
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 05/12/2019 à 10h23
Bonjour,
Nos recherches dans les ressources de la bibliothèque (presse ancienne, revues, monographies), et dans de nombreux documents en ligne n‘ont produit aucun résultat permettant de confirmer la présence d’une maison close dans l’ancien établissement dit "Délices de Beauregard" (ancienne tour Pitrat), comme le laissent entendre plusieurs articles récents à propos de ce lieu.
Pas la moindre ambigüité par ailleurs dans les informations que nous avons recueillies, principalement des articles publicitaires dans la presse de l’époque, et des éléments historiques généralement admis.
Nous avons par conséquent orienté nos recherches sur l’histoire des maisons closes à Lyon. Un dossier est consacré à ce sujet dans le magazine Lyon People (n°193, février 2019). Il est dit que la ville a compté « jusqu’à 75 maisons closes, puis 16 maisons reconnues comme telles et 26 maisons de rendez-vous en 1930 ». Un inventaire en est proposé mais limité à 16 adresses, celles des lieux les plus réputés et les plus huppés de l’époque. Notre établissement « Délices de Beauregard » n’y figure pas.
Dans la notice consacrée à la prostitution dans le Dictionnaire Historique de Lyon, il est fait mention de nombreuses adresses, de noms de rues, mais absolument rien concernant les « Délices de Beauregard ». L’établissement fait bien l’objet de quelques lignes dans ce même dictionnaire, mais dans la notice « Tours » sans plus d'apport d'information par rapport à ce que nous savons déjà.
Parvenu à ce stade de nos recherches, nous nous sommes rapprochés de la revue la Ficelle, la première, apparemment, à avoir rapporté, mais avec prudence - « on raconte que », « on dit que » - « la maison (les Délices) était close bien avant sa fermeture » dans l’article, La tour Pitrat. Voir la mer du haut de la colline (n°29, avril 2011). Nous avons obtenu la réponse suivante : la source utilisée pour la rédaction de l’article est l'ouvrage de Gilbert Gardes Lyon, l’Art et la ville. Source mentionnée en effet au bas de l’article, mais…pour la seule description de la villa Sanita. La consultation de l’ouvrage n’apporte en effet aucune information sur le sujet qui nous concerne. Nous avons relevé toutefois dans l’ouvrage, à propos de la villa Sanita, cette référence bibliographique sybilline :
Peut-être auriez plus de probabilités de succès en poursuivant vos recherches du côté des Archives Municipales de Lyon.
Bonne journée
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