Etre attiré par quelqu'un sentimentalement ou amicalement
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 20/12/2019 à 23h14
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Question d'origine :
Bonjour,
Je me demande pourquoi une même personne va attirer certains amicalement, et d'autres sentimentalement ? Qu'est-ce qui déclenche l'attirance charnelle/sentimentale entre deux personnes ? Pourquoi certains se retrouvent souvent dans la "friendzone" alors que d'autres vont faire naître le désir la plupart des gens qu'ils rencontrent sans forcément chercher ?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 23/12/2019 à 11h55
Bonjour,
Si nous comprenons bien, vous vous interrogez sur l’origine du sex appeal : pourquoi certains en sont-ils pourvus, et d’autres non ?
Le pouvoir de séduction dépendrait en fait d’un ensemble de facteurs :
«Phéromones : et si le désir était chimique ?
Impliquées dans la séduction et l'attirance, les phéromones sont soupçonnées d'attiser le désir, à l'instar des odeurs, et de jouer un rôle clé dans l'attirance. Les expériences se multiplient pour prouver leur existence chez les humains et leur rôle dans les interactions entre les partenaires mais les conclusions sont très controversées puisque l'organe véronasal, censé percevoir les phéromones, ne serait pas fonctionnel chez les êtres humains.
Ainsi de vieilles et désormais classiques études, menées par le chercheur Kirk Smith montrèrent-elles que les phéromones mâles, contenues dans la sueur, étaient de puissants aimants pour les femmes ! Une étude montre que les femmes jugeraient différemment l'attirance de ces hommes selon leur émission de phéromone, l'androstadienone. Leur sensibilité aux odeurs est supérieure à celle des hommes, notamment lors de l’ovulation. En retour, les hommes seraient capables de détecter ce moment particulier du cycle, vraisemblablement en sentant et augmenteraient leur sécrétion de testostérone en réaction. Autre effet : les phéromones ressenties chez d’autres hommes stimuleraient l’entraide. La phéromone produite par les hommes influencerait même le fonctionnement du corps féminin en modifiant aussi le niveau du cortisol dans la salive.
Martha Mac Clintock a étudié dès 1971 la synchronisation du cycle menstruel des femmes vivant sous un même toit et a montré que la sueur des aisselles et l'androstenol sont impliquées dans ce mystérieux phénomène.
Des facteurs psycho-sociaux
Bien heureusement, le désir ne se limite pas aux hormones et aux phéromones ! La personnalité influence vraisemblablement l'expression du désir : les personnes extraverties, bonnes vivantes, ayant confiance en elles, aboutissent plus facilement à leurs fins que celles qui sont introverties, timides, inhibées. La confiance sexuelle et l'estime de soi sexuelle jouent également un rôle dans la satisfaction.
Le contexte joue également un grand rôle : les ambiances festives et les vacances se prêtent plus facilement au désir. Mais chez certains, c'est au contraire le cadre professionnel et le sentiment de transgression qui peuvent exacerber le désir...
Le coup de foudre : une drogue douce ?
La recette du coup de foudre est bien connue : une louche de dopamine, une pincée d'endorphines et de sérotonine, un zeste d'ocytocine, un doigt de vasopressine et une petite touche d'adrénaline. Mixez tout cela, et vous obtenez un cocktail explosif, qui motive la recherche de l'être aimé. De nombreux auteurs mettent au premier plan du coup de foudre la dopamine. Ce messager chimique impliqué dans l'addiction aux drogues ou à la nicotine est la clé du système de la récompense : elle entraîne une sensation de plaisir telle que l'on a envie de consommer à nouveau la substance ou la personne aimée !
Un phénomène éclair
Des chercheurs de l'université de Syracuse ont étudié le phénomène cérébral en IRM fonctionnelle : tomber amoureux ne prendrait qu'1/5ème de seconde ! Cela active 12 zones du cerveau et entraîne un relargage des neurotransmetteurs responsables du sentiment d'euphorie caractéristique de l'amour : la dopamine responsable de la motivation, les endorphines du plaisir, l'ocytocine de l'attachement ou encore la sérotonine pour le bien-être, sans compter l'adrénaline et la vasopressine. Alors, est-ce le cœur ou le cerveau qui tombe amoureux ? "C'est une question-piège !", répond l'auteur de l'étude, Stéphanie Ortigue. Peut-être les deux puisque le cerveau peut faire battre la chamade au cœur et donner des papillons dans l'estomac… »
Source : Un délice nommé désir, francetvinfo.fr
Par ailleurs, chez les femmes la perception de la beauté serait (peut-être) liée à la santé, ou du moins à la longévité potentielle du partenaire et sa capacité à atteindre la réussite sociale :
« La nature, dans sa grande sagesse, semble avoir créé l’homme et la femme afin de servir une cause : celle de la vie. Mais, pour créer de la vie, il faut… le désir ! […]
La beauté est en lien avec les capacités de reproduction mais les choses ne s'arrêtent pas là. La recherche semble montrer, en effet, que les hommes beaux sont des hommes résistants. Encore une chose que posséderont leurs enfants.
Le désir de la femme n'est-il pas de maximiser les chances de survie de sa progéniture ? Henderson et Anglin (2003) ont retrouvé des photographies individuelles de promotion d'étudiants datant de 80 ans. Ils ont demandé à des étudiantes d'évaluer la beauté physique de ces hommes. Dans le même temps, à partir des registres de décès, on a pu évaluer l'âge auquel ces personnes étaient décédées.
Quel lien entre beauté et durée de vie ?
Les résultats montrent un lien positif entre jugement de la beauté et durée de vie : les hommes jugés les plus beaux ont effectivement vécu plus longtemps que ceux qui étaient jugés les moins beaux.
Il est possible que l'attrait physique soit une caractéristique traduisant la santé et les femmes sélectionneraient les hommes sur ce critère afin de s'assurer la transmission de caractéristiques génétiques positives et un meilleur confort puisque l'on sait également que l'attrait est en lien avec la réussite sociale et professionnelle.
Certes ici le lien entre longévité et santé est de nature purement corrélationnel et n'est pas un lien de cause à effet. Les hommes beaux ne sont peut-être pas plus résistants mais comme la beauté permet d'accéder à la réussite sociale, professionnelle et à de plus hauts revenus, ces éléments, en retour, affecteraient l'état de santé des personnes.
Cela est plausible mais il reste à le démontrer d'autant que la même recherche de Henderson et Anglin a été faite chez des femmes et ce lien entre longévité et beauté n'a pas été mis en évidence. Pourtant la beauté féminine permet d'épouser des hommes à plus hauts revenus et donc de s'assurer aussi ce confort matériel. Les facteurs d'influence sont donc bien difficiles à trouver. »
Source : Beauté et santé sont-elles liées ? futura-sciences.com
En outre, une étude a déterminé qu’au pic de leur fertilité, les femmes seraient plus attirées par les hommes produisant de hauts niveaux de testostérone : l'hormone mâle « serait un indice guidant les femmes vers un mâle fort qui pourrait leur donner une descendance solide ».
En-dehors des facteurs hormonaux, dont nous n’avons généralement pas conscience, il y a le charme, voire le charisme, qui, spontanés ou travaillés, sont susceptibles de nous éblouir :
«Les deux faces du charme
Ne serions-nous que des mammifères attirés par les seuls enjeux sexuels ? Non, bien sûr. Nous sommes également sensibles à ce qui rend le monde plus beau. Nous pouvons alors attribuer du « charme » à certaines personnes parce qu’elles ont cette capacité à embellir la vie, à lui donner une dimension plus légère, plus festive. Ainsi, un homme sera « charmant » parce que de sa bouche s’échappent des mots comme des fleurs, parce que son enthousiasme est communicatif, ses idées inspirantes. Une femme qui a « du charme » ouvre elle aussi des portes sur d’autres univers. Une silhouette, un rire cristallin, un port de tête singulier, et c’est une nouvelle histoire qui semble commencer à son contact. Lorsqu’il est densifié par des années d’expérience ou certaines situations, le charme peut devenir « sortilège » et retrouver son sens étymologique de « formule magique ». Il est alors l’ingrédient qui nous égare.
Les dangers du charisme
Associé à une véritable aisance dans la communication, et comme porté par des valeurs, notre charme peut devenir charisme. C’est le pouvoir des grands leaders politiques et spirituels, des êtres portés par une conviction, mais aussi celui du professeur de lycée qui vous a donné envie de lire l’intégrale de Proust ou de faire carrière en fac. Le charisme, dans ses meilleurs aspects, donne de l’ampleur à la parole, fait rayonner, permet d’éclairer le chemin des autres. Mais il a aussi sa face sombre. « Dites à quelqu’un qu’il a du charisme, et vous risquez de le voir se transformer en gourou ! » affirme Isabelle Nazare-Aga, thérapeute comportementaliste.
La vraie beauté de la séduction
Il en va ainsi de la séduction. Cette force d’attraction tire sans doute tout son mystère de son ambivalence. Séduisante, belle, attirante, une personne peut aller jusqu’à devenir séductrice. Le spontané devient alors tactique, et l’inné, talent gratuit et réjouissant de plaire, un acquis, une stratégie mécanique et « enfermante ». Isabelle Nazare-Aga distingue d’un côté « l’acte de séduire naturellement avec ce que l’on est au meilleur de soi, avec un réel intérêt pour l’autre », et de l’autre la manipulation, « lorsque l’on se montre autrement que ce que l’on est pour emporter sa proie ».
Séduire, c’est alors enlever, comme dans les récits mythologiques où les dieux grecs ne s’embarrassaient pas d’efforts pour charmer leurs conquêtes, mais les enlevaient purement et simplement. Cette force de séduction est-elle gratifiante pour celui qui l’exerce ? Peut-être pas, ainsi que nous l’a rappelé Don Juan.
Il est heureusement d’autres formes de séduction, moins maîtrisées, qui apportent autant à celui qui en est le porteur qu’à celui sur laquelle elle s’exerce. L’écrivaine et psychanalyste Julia Kristeva en a fait une description superbe, évoquant une séduction qui se nourrit de connaissance de soi et d’acceptation profonde de qui l’on est. Pour chacun de nous, cette capacité à séduire peut grandir et s’épanouir. Dans nos activités les plus quotidiennes, nous saurons alors être vraiment touchants, et pourquoi pas bouleversants. Même quand nous sommes surpris à hésiter devant notre garde-robe, ou à nous asperger de parfum dans notre salle de bains. »
Source : Nos différentes manières de plaire, psychologies.com
Pour devenir attirant.e, certains conseillent ainsi de booster sa confiance en soi…
Bonne journée.
Si nous comprenons bien, vous vous interrogez sur l’origine du sex appeal : pourquoi certains en sont-ils pourvus, et d’autres non ?
Le pouvoir de séduction dépendrait en fait d’un ensemble de facteurs :
«
Impliquées dans la séduction et l'attirance, les phéromones sont soupçonnées d'attiser le désir, à l'instar des odeurs, et de jouer un rôle clé dans l'attirance. Les expériences se multiplient pour prouver leur existence chez les humains et leur rôle dans les interactions entre les partenaires mais les conclusions sont très controversées puisque l'organe véronasal, censé percevoir les phéromones, ne serait pas fonctionnel chez les êtres humains.
Ainsi de vieilles et désormais classiques études, menées par le chercheur Kirk Smith montrèrent-elles que les phéromones mâles, contenues dans la sueur, étaient de puissants aimants pour les femmes ! Une étude montre que les femmes jugeraient différemment l'attirance de ces hommes selon leur émission de phéromone, l'androstadienone. Leur sensibilité aux odeurs est supérieure à celle des hommes, notamment lors de l’ovulation. En retour, les hommes seraient capables de détecter ce moment particulier du cycle, vraisemblablement en sentant et augmenteraient leur sécrétion de testostérone en réaction. Autre effet : les phéromones ressenties chez d’autres hommes stimuleraient l’entraide. La phéromone produite par les hommes influencerait même le fonctionnement du corps féminin en modifiant aussi le niveau du cortisol dans la salive.
Martha Mac Clintock a étudié dès 1971 la synchronisation du cycle menstruel des femmes vivant sous un même toit et a montré que la sueur des aisselles et l'androstenol sont impliquées dans ce mystérieux phénomène.
Bien heureusement, le désir ne se limite pas aux hormones et aux phéromones ! La personnalité influence vraisemblablement l'expression du désir : les personnes extraverties, bonnes vivantes, ayant confiance en elles, aboutissent plus facilement à leurs fins que celles qui sont introverties, timides, inhibées. La confiance sexuelle et l'estime de soi sexuelle jouent également un rôle dans la satisfaction.
Le contexte joue également un grand rôle : les ambiances festives et les vacances se prêtent plus facilement au désir. Mais chez certains, c'est au contraire le cadre professionnel et le sentiment de transgression qui peuvent exacerber le désir...
La recette du coup de foudre est bien connue : une louche de dopamine, une pincée d'endorphines et de sérotonine, un zeste d'ocytocine, un doigt de vasopressine et une petite touche d'adrénaline. Mixez tout cela, et vous obtenez un cocktail explosif, qui motive la recherche de l'être aimé. De nombreux auteurs mettent au premier plan du coup de foudre la dopamine. Ce messager chimique impliqué dans l'addiction aux drogues ou à la nicotine est la clé du système de la récompense : elle entraîne une sensation de plaisir telle que l'on a envie de consommer à nouveau la substance ou la personne aimée !
Des chercheurs de l'université de Syracuse ont étudié le phénomène cérébral en IRM fonctionnelle : tomber amoureux ne prendrait qu'1/5ème de seconde ! Cela active 12 zones du cerveau et entraîne un relargage des neurotransmetteurs responsables du sentiment d'euphorie caractéristique de l'amour : la dopamine responsable de la motivation, les endorphines du plaisir, l'ocytocine de l'attachement ou encore la sérotonine pour le bien-être, sans compter l'adrénaline et la vasopressine. Alors, est-ce le cœur ou le cerveau qui tombe amoureux ? "C'est une question-piège !", répond l'auteur de l'étude, Stéphanie Ortigue. Peut-être les deux puisque le cerveau peut faire battre la chamade au cœur et donner des papillons dans l'estomac… »
Source : Un délice nommé désir, francetvinfo.fr
Par ailleurs, chez les femmes la perception de la beauté serait (peut-être) liée à la santé, ou du moins à la longévité potentielle du partenaire et sa capacité à atteindre la réussite sociale :
« La nature, dans sa grande sagesse, semble avoir créé l’homme et la femme afin de servir une cause : celle de la vie. Mais, pour créer de la vie, il faut… le désir ! […]
La beauté est en lien avec les capacités de reproduction mais les choses ne s'arrêtent pas là. La recherche semble montrer, en effet, que les hommes beaux sont des hommes résistants. Encore une chose que posséderont leurs enfants.
Le désir de la femme n'est-il pas de maximiser les chances de survie de sa progéniture ? Henderson et Anglin (2003) ont retrouvé des photographies individuelles de promotion d'étudiants datant de 80 ans. Ils ont demandé à des étudiantes d'évaluer la beauté physique de ces hommes. Dans le même temps, à partir des registres de décès, on a pu évaluer l'âge auquel ces personnes étaient décédées.
Quel lien entre beauté et durée de vie ?
Les résultats montrent un lien positif entre jugement de la beauté et durée de vie : les hommes jugés les plus beaux ont effectivement vécu plus longtemps que ceux qui étaient jugés les moins beaux.
Il est possible que l'attrait physique soit une caractéristique traduisant la santé et les femmes sélectionneraient les hommes sur ce critère afin de s'assurer la transmission de caractéristiques génétiques positives et un meilleur confort puisque l'on sait également que l'attrait est en lien avec la réussite sociale et professionnelle.
Certes ici le lien entre longévité et santé est de nature purement corrélationnel et n'est pas un lien de cause à effet. Les hommes beaux ne sont peut-être pas plus résistants mais comme la beauté permet d'accéder à la réussite sociale, professionnelle et à de plus hauts revenus, ces éléments, en retour, affecteraient l'état de santé des personnes.
Cela est plausible mais il reste à le démontrer d'autant que la même recherche de Henderson et Anglin a été faite chez des femmes et ce lien entre longévité et beauté n'a pas été mis en évidence. Pourtant la beauté féminine permet d'épouser des hommes à plus hauts revenus et donc de s'assurer aussi ce confort matériel. Les facteurs d'influence sont donc bien difficiles à trouver. »
Source : Beauté et santé sont-elles liées ? futura-sciences.com
En outre, une étude a déterminé qu’au pic de leur fertilité, les femmes seraient plus attirées par les hommes produisant de hauts niveaux de testostérone : l'hormone mâle « serait un indice guidant les femmes vers un mâle fort qui pourrait leur donner une descendance solide ».
En-dehors des facteurs hormonaux, dont nous n’avons généralement pas conscience, il y a le charme, voire le charisme, qui, spontanés ou travaillés, sont susceptibles de nous éblouir :
«
Ne serions-nous que des mammifères attirés par les seuls enjeux sexuels ? Non, bien sûr. Nous sommes également sensibles à ce qui rend le monde plus beau. Nous pouvons alors attribuer du « charme » à certaines personnes parce qu’elles ont cette capacité à embellir la vie, à lui donner une dimension plus légère, plus festive. Ainsi, un homme sera « charmant » parce que de sa bouche s’échappent des mots comme des fleurs, parce que son enthousiasme est communicatif, ses idées inspirantes. Une femme qui a « du charme » ouvre elle aussi des portes sur d’autres univers. Une silhouette, un rire cristallin, un port de tête singulier, et c’est une nouvelle histoire qui semble commencer à son contact. Lorsqu’il est densifié par des années d’expérience ou certaines situations, le charme peut devenir « sortilège » et retrouver son sens étymologique de « formule magique ». Il est alors l’ingrédient qui nous égare.
Associé à une véritable aisance dans la communication, et comme porté par des valeurs, notre charme peut devenir charisme. C’est le pouvoir des grands leaders politiques et spirituels, des êtres portés par une conviction, mais aussi celui du professeur de lycée qui vous a donné envie de lire l’intégrale de Proust ou de faire carrière en fac. Le charisme, dans ses meilleurs aspects, donne de l’ampleur à la parole, fait rayonner, permet d’éclairer le chemin des autres. Mais il a aussi sa face sombre. « Dites à quelqu’un qu’il a du charisme, et vous risquez de le voir se transformer en gourou ! » affirme Isabelle Nazare-Aga, thérapeute comportementaliste.
Il en va ainsi de la séduction. Cette force d’attraction tire sans doute tout son mystère de son ambivalence. Séduisante, belle, attirante, une personne peut aller jusqu’à devenir séductrice. Le spontané devient alors tactique, et l’inné, talent gratuit et réjouissant de plaire, un acquis, une stratégie mécanique et « enfermante ». Isabelle Nazare-Aga distingue d’un côté « l’acte de séduire naturellement avec ce que l’on est au meilleur de soi, avec un réel intérêt pour l’autre », et de l’autre la manipulation, « lorsque l’on se montre autrement que ce que l’on est pour emporter sa proie ».
Séduire, c’est alors enlever, comme dans les récits mythologiques où les dieux grecs ne s’embarrassaient pas d’efforts pour charmer leurs conquêtes, mais les enlevaient purement et simplement. Cette force de séduction est-elle gratifiante pour celui qui l’exerce ? Peut-être pas, ainsi que nous l’a rappelé Don Juan.
Il est heureusement d’autres formes de séduction, moins maîtrisées, qui apportent autant à celui qui en est le porteur qu’à celui sur laquelle elle s’exerce. L’écrivaine et psychanalyste Julia Kristeva en a fait une description superbe, évoquant une séduction qui se nourrit de connaissance de soi et d’acceptation profonde de qui l’on est. Pour chacun de nous, cette capacité à séduire peut grandir et s’épanouir. Dans nos activités les plus quotidiennes, nous saurons alors être vraiment touchants, et pourquoi pas bouleversants. Même quand nous sommes surpris à hésiter devant notre garde-robe, ou à nous asperger de parfum dans notre salle de bains. »
Source : Nos différentes manières de plaire, psychologies.com
Pour devenir attirant.e, certains conseillent ainsi de booster sa confiance en soi…
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