Identification plaque cheminée
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 23/12/2019 à 11h26
712 vues
Question d'origine :
Bonjour,
nous aimerions connaître la signification des symboles sur une plaque de cheminée trouvée dans un ancien moulin a eau ayant appartenu à des moines, dans la région des deux-sèvres (échiré plus exactement).
https://zupimages.net/up/19/52/y0pi.jpg
Pouvez-vous nous éclairer ?
Bien cordialement
Réponse attendue le 27/12/2019 - 12:12.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 27/12/2019 à 08h55
Bonjour,
Ces symboles sont en effet bien mystérieux !
L’étoile à cinq branche pourrait être un signe de compagnonnage. Si tel est le cas, alors le symbole qui lui est opposé est probablement de même nature, mais nous n’avons pas pu vérifier cette hypothèse.
Voici par ailleurs ce que nous apprend l’Encyclopédie des symboles à propos du pentacle ou pentagramme :
« Le pentacle est une étoile à cinq branches. On le désigne aussi sous le nom de « pentagramme », en latin pentangulum ou pentaculum (ce terme désigne également d’autres signes magiques de conjuration), signum Pythagoricum (« signe des pythagoriciens »), signum Hygeae (« signe d’Hygée », déesse de la santé) ou signum salutatis (« signe de la santé »), selon la signification symbolique que l’on veut lui prêter. Pour Pythagore et ses élèves, le pentacle était un signe sacré qui symbolisait l’harmonie du corps et de l’âme ; il devint par la suite le signe de la santé. Pour les gnostiques de tendance manichéenne, dont le nombre sacré était le cinq (ils connaissaient en effet cinq éléments : la lumière, l’air, le vent, le feu et l’eau), le pentacle représentait un symbole central qui fut repris par d’autres sectes de création plus récente. Le pentacle est assez souvent représenté sur leurs pierres tombales, parfois sous une forme déguisée, comme une main à cinq doigts. Sur les amulettes « Abraxas » de l’Antiquité tardive, cette étoile à cinq branches apparaît aussi souvent que, plus tard, dans la littérature magique occidentale. Il est possible que se manifeste ainsi, dans la représentation du pentacle, une tendance de nature gnostique qui, de la même façon que l’idéologie alchimique, se cachait de la croyance officielle de l’Eglise. En tant qu’unité dérobée des quatre éléments, […] le pentacle posait le cinq dans un rôle équivalent au zéro au moment où l’occident ne connaissait pas encore ce nombre. Il renvoyait donc au « Dieu inconnu », au « Néant suressentiel » dont Basilide d’Alexandrie, par exemple, l’un des plus grands gnostiques avec Valentin, disait qu’il « n’était rien… absolument rien… »
C’est ce Dieu inconnu que l’on qualifiait aussi du nom d’Abraxas (d’où les amulettes du même nom) – et c’est la même pensée et la même intuition que retrouvera, des siècles et des siècles plus tard, Carl Gustav Jung dans son texte visionnaire des Sept sermons aux morts qu’il présente d’ailleurs comme « écrits par Basilide à Alexandrie, la ville où l’Orient vient rencontrer l’Occident ». […]
Par oubli ou par perte de sens, on pense que c’est de l’invocation à l’Abra-xas qu’ont peu à peu dérivé certaines formules magiques, comme, par exemple, abracadabra. Dans le même ordre d’idées, le pentacle est encore considéré en tant que moyen incantatoire des rituels magiques […].
L’iconographie chrétienne emploie elle aussi l’étoile à cinq branches, mais comme référence aux cinq plaies du Crucifié et, en raison de sa forme close, comme un signe correspondant au cercle (qui symbolise l’union du commencement et de la fin de toute chose dans le Christ). Ce symbole existait pourtant déjà en occident bien avant l’ère chrétienne : il apparaît déjà par exemple sur certaines céramiques étrusques. Le ciel étoilé peint à l’intérieur des tombes égyptiennes est également pourvu de ces étoiles à cinq branches (mais sans tracé intérieur). Le modèle naturel du pentacle est probablement à rechercher dans la symétrie quintuple qui se révèle dans le corps de nombreux échinodermes (par exemple les étoiles de mer). La représentation du pentacle peut aussi se concevoir aisément comme une aspiration purement ludique à l’habileté graphique. […]
En tant qu’Etoile Flamboyante, le pentacle joue également un rôle très important dans la symbolique maçonnique : ses angles sont garnis de faisceaux de rayons ou de flammes, et son centre s’orne d’un G. […] On peut vérifier l’existence de cette Etoile Flamboyante comme symbole maçonnique à partir de 1735 ; on interprète indifféremment le G central comme l’initiale de Gnose, de Géométrie, de Dieu (God), de Gloire, ou encore d’autres concepts. Les alchimistes, comme les gnostiques, expliquaient les cinq branches du pentacle par le nombre des éléments, en référence à la quintessence spirituelle […] des quatre éléments usuels.En tant que signe capable de faire fuir les démons, le pentacle apparaît souvent taillé dans le bois des anciennes traverses ou des seuils de portes . […] »
Le symbole au centre est une croix latine, dont le socle est triangulaire. Quant au carré divisé en neuf parties, nous n’avons trouvé aucune correspondance dans les ressources consultées…
Bonne journée.
Ces symboles sont en effet bien mystérieux !
L’étoile à cinq branche pourrait être un signe de compagnonnage. Si tel est le cas, alors le symbole qui lui est opposé est probablement de même nature, mais nous n’avons pas pu vérifier cette hypothèse.
Voici par ailleurs ce que nous apprend l’Encyclopédie des symboles à propos du pentacle ou pentagramme :
« Le pentacle est une étoile à cinq branches. On le désigne aussi sous le nom de « pentagramme », en latin pentangulum ou pentaculum (ce terme désigne également d’autres signes magiques de conjuration), signum Pythagoricum (« signe des pythagoriciens »), signum Hygeae (« signe d’Hygée », déesse de la santé) ou signum salutatis (« signe de la santé »), selon la signification symbolique que l’on veut lui prêter. Pour Pythagore et ses élèves, le pentacle était un signe sacré qui symbolisait l’harmonie du corps et de l’âme ; il devint par la suite le signe de la santé. Pour les gnostiques de tendance manichéenne, dont le nombre sacré était le cinq (ils connaissaient en effet cinq éléments : la lumière, l’air, le vent, le feu et l’eau), le pentacle représentait un symbole central qui fut repris par d’autres sectes de création plus récente. Le pentacle est assez souvent représenté sur leurs pierres tombales, parfois sous une forme déguisée, comme une main à cinq doigts. Sur les amulettes « Abraxas » de l’Antiquité tardive, cette étoile à cinq branches apparaît aussi souvent que, plus tard, dans la littérature magique occidentale. Il est possible que se manifeste ainsi, dans la représentation du pentacle, une tendance de nature gnostique qui, de la même façon que l’idéologie alchimique, se cachait de la croyance officielle de l’Eglise. En tant qu’unité dérobée des quatre éléments, […] le pentacle posait le cinq dans un rôle équivalent au zéro au moment où l’occident ne connaissait pas encore ce nombre. Il renvoyait donc au « Dieu inconnu », au « Néant suressentiel » dont Basilide d’Alexandrie, par exemple, l’un des plus grands gnostiques avec Valentin, disait qu’il « n’était rien… absolument rien… »
C’est ce Dieu inconnu que l’on qualifiait aussi du nom d’Abraxas (d’où les amulettes du même nom) – et c’est la même pensée et la même intuition que retrouvera, des siècles et des siècles plus tard, Carl Gustav Jung dans son texte visionnaire des Sept sermons aux morts qu’il présente d’ailleurs comme « écrits par Basilide à Alexandrie, la ville où l’Orient vient rencontrer l’Occident ». […]
Par oubli ou par perte de sens, on pense que c’est de l’invocation à l’Abra-xas qu’ont peu à peu dérivé certaines formules magiques, comme, par exemple, abracadabra. Dans le même ordre d’idées, le pentacle est encore considéré en tant que moyen incantatoire des rituels magiques […].
L’iconographie chrétienne emploie elle aussi l’étoile à cinq branches, mais comme référence aux cinq plaies du Crucifié et, en raison de sa forme close, comme un signe correspondant au cercle (qui symbolise l’union du commencement et de la fin de toute chose dans le Christ). Ce symbole existait pourtant déjà en occident bien avant l’ère chrétienne : il apparaît déjà par exemple sur certaines céramiques étrusques. Le ciel étoilé peint à l’intérieur des tombes égyptiennes est également pourvu de ces étoiles à cinq branches (mais sans tracé intérieur). Le modèle naturel du pentacle est probablement à rechercher dans la symétrie quintuple qui se révèle dans le corps de nombreux échinodermes (par exemple les étoiles de mer). La représentation du pentacle peut aussi se concevoir aisément comme une aspiration purement ludique à l’habileté graphique. […]
En tant qu’Etoile Flamboyante, le pentacle joue également un rôle très important dans la symbolique maçonnique : ses angles sont garnis de faisceaux de rayons ou de flammes, et son centre s’orne d’un G. […] On peut vérifier l’existence de cette Etoile Flamboyante comme symbole maçonnique à partir de 1735 ; on interprète indifféremment le G central comme l’initiale de Gnose, de Géométrie, de Dieu (God), de Gloire, ou encore d’autres concepts. Les alchimistes, comme les gnostiques, expliquaient les cinq branches du pentacle par le nombre des éléments, en référence à la quintessence spirituelle […] des quatre éléments usuels.
Le symbole au centre est une croix latine, dont le socle est triangulaire. Quant au carré divisé en neuf parties, nous n’avons trouvé aucune correspondance dans les ressources consultées…
Bonne journée.
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