Question d'origine :
Bonjour,
Je souhaite trouver une solution pour réduire le contenu de mes poubelles et recycler mes déchets alimentaires.
J'ai entendu parler de 3 types de compost
- le compost naturel (dans le fond du jardin)
-le lombri compositeur
- le bokashi
Quels sont les avantages et les inconvénients de ces composts. Peut on y compter les laitages, la viande, les coquilles d'œufs, les os, le papier et les sachets biodégradables ?
Bonne journée
Commentaire de
sandy01brun :
Publié le 26/12/2019 à 10:51
Bonjour,
Je souhaite trouver une solution pour réduire le contenu de mes poubelles et recycler mes déchets alimentaires.
J'ai entendu parler de 3 types de compost
- le compost naturel (dans le fond du jardin)
-le lombri compositeur
- le bokashi
Quels sont les avantages et les inconvénients de ces composts. Peut on y compter les laitages, la viande, les coquilles d'œufs, les os, le papier et les sachets biodégradables ?
Bonne journée
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 26/12/2019 à 16h09
Bonjour,
Nous souhaitions, pour vous répondre, nous plonger dans nos ouvrages portant sur le compost mais il semblerait que les fêtes de Noël soient propices aux réflexions sur ces techniques.
Aussi, il faudra nous fier aux informations trouvées sur internet.
Un article « J'suis verte ...Comment j'ai réduit mon empreinte carbone grâce à Julien Vidal » paru dans Le Monde le 22 octobre 2018, expliquait les caractéristiques du lombricompostage soit « une boîte à vers de terre qui accueille les épluchures(sauf oignon, ail et agrumes) , restes de repas (sauf viande et fromage) , filtres à café, sacs d'aspirateurs ou cartons. Il peut être installé en extérieur sous des climats tempérés (idéal entre 10 °C et 25 °C) ou en intérieur ».
Par ailleurs le site de l’ademe explique que «Le vermicompostage ou lombricompostage est un procédé de dégradation des biodéchets faisant appel à des vers de terre (communément appelés «lombrics»). Il fait partie, lorsqu’il est pratiqué à domicile par les particuliers, du compostage domestique et plus largement de la gestion domestique
Contrairement au compostage classique, le vermicompostage ne nécessite pas la présence d’éléments fortement carbonés et structurants. La présence d’éléments carbonés «mous» tels que cartons, papiers, fibres diverses peut néanmoins aider à absorber l’excès éventuel d’humidité et elle est appréciée des vers notamment pour s’y réfugier. Le vermicompostage est donc particulièrement adapté aux déchets de cuisine végétaux et peut être mis en œuvre dans des appartements. C’est la seule filière susceptible d’offrir une solution domestique globale (en complément de l’alimentation animale pour les déchets d’origine animale) pour les biodéchets en habitat vertical, à l’exception notable mais très marginale actuellement du compostage de balcon (…) Quelques inconvénients sont à signaler notamment lanécessité de bien gérer la production continue de jus (on peut les utiliser, dilués dix fois, comme fertilisants) et l’apparition parfois de certaines mouches qui peuvent proliférer et éliminer les vers .
Le blog les deux alchimistes compare le lombricompostage et le bokashi :
« Du coup vous l’aurez compris, ces vers sont de vrais gloutons, et mangent à peu près tout ce qui leur est proposé ; épluchures de fruits et légumes, fanes de légumes (si vous ne le cuisinez pas ou s’ils sont abîmés), marc de café, sachets de thé…Parmi les aliments à éviter ; les agrumes, poireaux et oignons (trop acides), ail et graines de courge (vermifuge), l’huile (asphyxie les vers), les produits d’origine animale (lait, œufs, fromage, yaourt, etc…), tout comme la viande (les vers ne sont pas des charognards… Ils sont détritivores) .
Pour compléter leur repas, il faut (et c’est impératif!) effectuer des apports de matière carbonée, comme les boites d’œufs (celles en carton, pas celle en plastique, évidemment! Et sans l’étiquette, c’est préférable), rouleaux de papier essuie-tout ou hygiénique (non colorés, non imprimés), papier (non blanchi et non imprimé, de préférence), ainsi que le carton brun (encore une fois, non imprimé, sans colle).
(…)
nettement moins connu et répandu que le lombricompostage (lui-même encore trop peu connu…),le Bokashi n’est pas réellement un compostage.
(…)
L’avantage et l’intérêt de cette méthode résident, pour moi, dans la « non-sélectivité » du procédé. Ainsi, vous pourrez tout mettre dans le Bokashi ; fruits et légumes (y compris les agrumes, poireaux, oignons, ail…), viandes et os, produits laitiers…
Cette méthode est, pour moi, totalement complémentaire du lombricompost ; en cas de production de déchets accrue (par exemple, si vous préparez vos compotes, si vous faites des conserves, etc… les épluchures et les chutes de fruits & légumes seront plus importantes sur une période trop courte pour tout donner aux vers), voire même pour éliminer efficacement les litières animales (rongeurs, oiseaux, chats…) ».
De même, le site recup-compostage-urbain.fr mentionne, pour cette dernière pratique que « Les conditions d'utilisation sont peu contraignantes. En effet, dans le seau il est possible de quasiment tous types de déchets organiques, contrairement à d'autres méthodes beaucoup plus strictes et pour lesquelles tout déchet organique n’est pas bienvenu.Pour le Bokashi, oignon, ail, restes de viande ou poisson, agrumes ou encore coquilles d'œufs sont acceptés ! »
Vous trouverez d’autres informations sur jardinefacile.fr tout comme dans les ouvrages Un potager bio dans la maison: Guide d'éco-jardinage en intérieur de Léon-Hugo Bonte ou Le compost de Pascal Farcy qui présente d’ailleurs les différents types de compostage. Une partie de ces deux ouvrages est consultable en ligne.
Par ailleurs, nous attirons votre attention sur la question des sacs compostables ou non. Le site sciencepresse.qc.ca rappelle les différentes caractéristiques :
« Les sacs compostables sont faits de matériaux biodégradables : vrai
Il existe deux types de sacs compostables. Certains sont faits de plastique d’origine végétale (par exemple, amidon transformé en résine), alors que d’autres sont en papier. Peu importe le matériau, pour être considéré compostable, le produit doit se décomposer au même rythme que les végétaux. Selon la norme sur la biodégradation des plastiques par compostage (ISO 17088), cela signifie qu’un sac de plastique compostable doit se dégrader à 90 % en moins de six mois.
Les sacs compostables doivent être certifiés et porter un logo : vrai
Puisqu'ils doivent répondre à une norme environnementale, la simple mention « compostable » n’est pas suffisante, ils doivent être certifiés par un organisme indépendant. Le consommateur qui veut s’assurer qu’un sac est vraiment compostable doit repérer un logo de certification sur le sac ou sur l’emballage.
Il ne faut pas confondre sac compostable et sac biodégradable : vrai
Les sacs dits « biodégradables » ou « oxobiodégradables » qu’on nous donne parfois aux caisses des supermarchés ne sont pas compostables. Ils sont faits de plastique traditionnel (polyéthylène) auquel on a ajouté des additifs chimiques dans le but d’en accélérer la fragmentation en petits morceaux… de plastique ! Il ne faut pas les mettre au compost puisque le plastique et les additifs qu’ils contiennent représentent un contaminant qui pourrait affecter la qualité du compost. De plus, plusieurs études, comme celles rapportées dans la revue Nature en 2011, indiquent que la « dégradation » de ces sacs est loin d'être établie et que leurs résidus peuvent rester dans l’environnement durant de nombreuses années. Enfin, ces sacs ne sont pas non plus recyclables, car les additifs qui favorisent leur fragmentation peuvent corrompre le plastique recyclé. Bref, les sacs de plastique dit biodégradables ou oxobiodégradables ne semblent pas présenter d’intérêt écologique par rapport aux sacs de plastique traditionnel ».
Pour finir, nous vous suggérons les lectures suivantes :
• Le précis du compost, 2018.
• Composter en ville: le recyclage des biodéchets pour tous et partout / Jean-Jacques Fasquel, 2018.
• Bokashi: le petit livre du compostage à la japonaise / Sue Quinn, 2018.
• Le compost: pourquoi ? Comment ? / Lili Michaud.
• Compost en ville: lombricompostage et petits jardins / Florence Couraud ; photographies de Cécile Couraud, 2011.
Nous souhaitions, pour vous répondre, nous plonger dans nos ouvrages portant sur le compost mais il semblerait que les fêtes de Noël soient propices aux réflexions sur ces techniques.
Aussi, il faudra nous fier aux informations trouvées sur internet.
Un article « J'suis verte ...Comment j'ai réduit mon empreinte carbone grâce à Julien Vidal » paru dans Le Monde le 22 octobre 2018, expliquait les caractéristiques du lombricompostage soit « une boîte à vers de terre qui accueille les épluchures
Par ailleurs le site de l’ademe explique que «
Contrairement au compostage classique, le vermicompostage ne nécessite pas la présence d’éléments fortement carbonés et structurants. La présence d’éléments carbonés «mous» tels que cartons, papiers, fibres diverses peut néanmoins aider à absorber l’excès éventuel d’humidité et elle est appréciée des vers notamment pour s’y réfugier. Le vermicompostage est donc particulièrement adapté aux déchets de cuisine végétaux et peut être mis en œuvre dans des appartements. C’est la seule filière susceptible d’offrir une solution domestique globale (en complément de l’alimentation animale pour les déchets d’origine animale) pour les biodéchets en habitat vertical, à l’exception notable mais très marginale actuellement du compostage de balcon (…) Quelques inconvénients sont à signaler notamment la
Le blog les deux alchimistes compare le lombricompostage et le bokashi :
« Du coup vous l’aurez compris, ces vers sont de vrais gloutons, et mangent à peu près tout ce qui leur est proposé ; épluchures de fruits et légumes, fanes de légumes (si vous ne le cuisinez pas ou s’ils sont abîmés), marc de café, sachets de thé…
Pour compléter leur repas, il faut (et c’est impératif!) effectuer des apports de matière carbonée, comme les boites d’œufs (celles en carton, pas celle en plastique, évidemment! Et sans l’étiquette, c’est préférable), rouleaux de papier essuie-tout ou hygiénique (non colorés, non imprimés), papier (non blanchi et non imprimé, de préférence), ainsi que le carton brun (encore une fois, non imprimé, sans colle).
(…)
nettement moins connu et répandu que le lombricompostage (lui-même encore trop peu connu…),
(…)
Cette méthode est, pour moi, totalement complémentaire du lombricompost ; en cas de production de déchets accrue (par exemple, si vous préparez vos compotes, si vous faites des conserves, etc… les épluchures et les chutes de fruits & légumes seront plus importantes sur une période trop courte pour tout donner aux vers), voire même pour éliminer efficacement les litières animales (rongeurs, oiseaux, chats…) ».
De même, le site recup-compostage-urbain.fr mentionne, pour cette dernière pratique que « Les conditions d'utilisation sont peu contraignantes. En effet, dans le seau il est possible de quasiment tous types de déchets organiques, contrairement à d'autres méthodes beaucoup plus strictes et pour lesquelles tout déchet organique n’est pas bienvenu.
Vous trouverez d’autres informations sur jardinefacile.fr tout comme dans les ouvrages Un potager bio dans la maison: Guide d'éco-jardinage en intérieur de Léon-Hugo Bonte ou Le compost de Pascal Farcy qui présente d’ailleurs les différents types de compostage. Une partie de ces deux ouvrages est consultable en ligne.
Par ailleurs, nous attirons votre attention sur la question des sacs compostables ou non. Le site sciencepresse.qc.ca rappelle les différentes caractéristiques :
« Les sacs compostables sont faits de matériaux biodégradables : vrai
Il existe deux types de sacs compostables. Certains sont faits de plastique d’origine végétale (par exemple, amidon transformé en résine), alors que d’autres sont en papier. Peu importe le matériau, pour être considéré compostable, le produit doit se décomposer au même rythme que les végétaux. Selon la norme sur la biodégradation des plastiques par compostage (ISO 17088), cela signifie qu’un sac de plastique compostable doit se dégrader à 90 % en moins de six mois.
Les sacs compostables doivent être certifiés et porter un logo : vrai
Puisqu'ils doivent répondre à une norme environnementale, la simple mention « compostable » n’est pas suffisante, ils doivent être certifiés par un organisme indépendant. Le consommateur qui veut s’assurer qu’un sac est vraiment compostable doit repérer un logo de certification sur le sac ou sur l’emballage.
Il ne faut pas confondre sac compostable et sac biodégradable : vrai
Les sacs dits « biodégradables » ou « oxobiodégradables » qu’on nous donne parfois aux caisses des supermarchés ne sont pas compostables. Ils sont faits de plastique traditionnel (polyéthylène) auquel on a ajouté des additifs chimiques dans le but d’en accélérer la fragmentation en petits morceaux… de plastique ! Il ne faut pas les mettre au compost puisque le plastique et les additifs qu’ils contiennent représentent un contaminant qui pourrait affecter la qualité du compost. De plus, plusieurs études, comme celles rapportées dans la revue Nature en 2011, indiquent que la « dégradation » de ces sacs est loin d'être établie et que leurs résidus peuvent rester dans l’environnement durant de nombreuses années. Enfin, ces sacs ne sont pas non plus recyclables, car les additifs qui favorisent leur fragmentation peuvent corrompre le plastique recyclé. Bref, les sacs de plastique dit biodégradables ou oxobiodégradables ne semblent pas présenter d’intérêt écologique par rapport aux sacs de plastique traditionnel ».
Pour finir, nous vous suggérons les lectures suivantes :
• Le précis du compost, 2018.
• Composter en ville: le recyclage des biodéchets pour tous et partout / Jean-Jacques Fasquel, 2018.
• Bokashi: le petit livre du compostage à la japonaise / Sue Quinn, 2018.
• Le compost: pourquoi ? Comment ? / Lili Michaud.
• Compost en ville: lombricompostage et petits jardins / Florence Couraud ; photographies de Cécile Couraud, 2011.
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