Question d'origine :
Bonjour,
Je souhaiterai connaitre les raisons qui ont présidé à la création du Centre Pompidou à Metz. N'ayant rien trouvé à ce sujet, je me tourne vers vous.
Je cherche également des informations sur les collections de ce musée.
Je vous remercie d'avance pour votre réponse.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 02/01/2020 à 15h14
Bonjour,
" Le Centre Pompidou-Metz n’est ni une antenne, ni une annexe du Centre Pompidou mais une institution sœur, autonome dans ses choix scientifiques et culturels, qui développe sa propre programmation en s’inspirant de l’esprit du Centre Pompidou et en s’appuyant sur son savoir-faire, sur son réseau et sur sa notoriété. Pour porter ces valeurs, cette institution bénéficie d’un atout unique, celui de pouvoir puiser dans les collections du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, qui, avec plus de 100 000 œuvres, détient l’une des deux meilleures collections au monde dans le domaine de l’art moderne et contemporain, et la plus importante en Europe."
source : Centre Pompidou-Metz / site officiel
Plusieurs articles de presse nous expliquent pourquoi le Centre Georges Pompidou s'est installé en province et pour quelles raisons la ville de Metz a été choisie. Ils précisent également l'origine des œuvres exposées. Quelques extraits :
" Le centre Pompidou va ouvrir une antenne à Metz. C'est ce qu'a annoncé, le 9 janvier, un communiqué du ministère de la culture. La création d'une antenne régionale pour l'institution parisienne est unvieux projet du ministre de la culture, Jean-Jacques Aillagon . Ce dernier, alors qu'il était président de Beaubourg, avait constaté le succès de l'opération hors les murs lancée par son prédécesseur. Il s'agissait de faire tourner les collections du Musée national d'art moderne (MNAM) pendant la durée des travaux de rénovation de Beaubourg . Le président du Centre avait donc approché la ville de Lille pour une éventuelle implantation de son institution dans le Nord. L'affaire ne s'est finalement pas concrétisée avec cette municipalité. Peut-être parce qu'il existait déjà, à Villeneuve-d'Ascq, à proximité de Lille, un musée vouée à l'art contemporain.
Installé rue de Valois, Jean-Jacques Aillagon a poursuivi son tour de France, explorant notamment la région Midi-Pyrénées, le Languedoc et la Lorraine. C'est finalement avec la ville de Metz (200 000 habitants avec l'agglomération) que le projet s'est conclu.
Les raisons de la création de cette antenne, explique Bruno Racine, l'actuel président du Centre, sont d'abord "arithmétiques :il y a environ 50 000 oeuvres dans les collections du MNAM et nous n'en exposons guère plus de 1 300 en même temps . Même si, aujourd'hui, la présentation change tous les ans et même si nous consentons d'importants dépôts à des musées régionaux comme ceux de Strasbourg ou de Roubaix, par exemple." Il s'agit aussi d'irriguer des régions défavorisées sur le plan de l'art contemporain : la Lorraine est dans cette situation puisqu'elle ne possède pas d'institution publique où les arts du XXe siècle (peinture, sculpture, dessin, architecture, design, photographie, vidéo, cinéma) sont présentés. C'est enfin une étape de la décentralisation culturelle voulue par le ministre. La situation géographique de la région, mise à mal par la désindustrialisation de la fin du XXe siècle, mais à proximité de l'Allemagne, de la Belgique et du Luxembourg, a plaidé pour elle . "
source : Le Centre Pompidou ouvre une antenne à Metz et vise l'Europe / Emmanuel de Roux - Le Monde - Culture, vendredi 10 janvier 2003
" Première décentralisation en France d'un établissement culturel public national, avant le Louvre à Lens, il va offrir un second espace, en province cette fois, permettant d'exposer les immenses collections du centre Pompidou Paris et qui, faute de place, restent la plupart du temps dans les réserves. Se fixant un objectif de 250 000 visiteurs par an, il ambitionne de faire mentir cette réputation tenace que l'art le plus noble n'a pas sa place hors de la capitale. Ici seront bien visibles des oeuvres majeures de l'art moderne et contemporain, de même qu'un cycle de spectacles, conférences, rencontres et ateliers jeune public.
Le choix en 2003 de Metz, plus connue comme ville de garnison, pour ses hivers rigoureux, et ses anciens champs de bataille que pour son charme - pourtant bien réel - ou son goût pour l'art, peut sembler incongru.La forte détermination de Jean-Marie Rausch, l'ancien maire, aidé du ministre de la culture de l'époque, le Messin Jean-Jacques Aillagon, le positionnement géographique à la croisée de l'Europe, accessible en TGV, la disponibilité d'un terrain idéal et rare, juste derrière la gare (une passerelle mène directement des quais au parvis du musée), à deux pas du centre-ville (sur l'emplacement de l'ancienne gare de fret) auraient contribué à ce que la capitale lorraine l'emporte face à des concurrentes telles Montpellier, Lille ou Caen. Pour se donner toutes les chances de succès, c'est volontairement que les collectivités qui le financent ont choisi une architecture méritant à elle seule le déplacement. « On voulait que, malgré notre budget limité, ce bâtiment constitue un événement architectural, qu'il ait de l'ampleur, et qu'il soit visible de loin, d'où ces astuces pour jouer sur le volume et la verticalité », explique Philippe Hubert, directeur technique du centre et ancien responsable à la ville de Metz. "
source : Pompidou-Metz suscite tous les espoirs en Lorraine / DESCAMPS Elise - La Croix, no. 38661 - Evénement, mardi 11 mai 2010
" Comment bâtissez-vous vos expositions ?
« Nous ne possédons pas de collections puisque notre fonds provient du Centre Pompidou de Paris. Toutefois, toutes nos expositions sont produites à Metz, en bonne intelligence avec le Centre Pompidou qui soutient nos spécialités : les thématiques et les monographies d’artistes. Par exemple, l’exposition « Opéra Monde » sur les liens entre l’opéra et les arts visuels, créé un dialogue entre la musique et les œuvres. L’opéra, cette grande fabrique de rêves, fonctionne à merveille avec les œuvres contemporaines. C’est stimulant de monter des expositions originales, de proposer des associations inédites. Dans un registre différent, cet été et jusqu’au 13 janvier, nous mettons à l’honneur Rebecca Horn, une artiste allemande méconnue en France. » "
source : « À Metz, un moteur du tourisme » / Frédérique BREHAUT - Le Maine Libre - Sarthe-Loir - Au bonheur des musées, lundi 26 août 2019 718 mots, p. Sarthe Loir_
" Vingt mois pour voir et revoir une version datée d’avant 1928 de la célèbre « Colonne » de Brancusi ou pour se perdre dans un kaléidoscope de miroirs créé en 1964 par Robert Smithson. Ou pour se demander ce que contient le sarcophage doré de l’artiste contemporain Guillaume Leblon ! Après « Phares », « Musicircus » et « L’Aventure de la couleur », place aux « Mondes construits. » Reprenant son principe d’exposition semi-temporaire (une durée d’accrochage plus longue, une ambition éducative),le centre Pompidou-Metz rassemble jusqu’au 23 août 2021 une cinquantaine de sculptures abstraites, toutes issues des collections de sa maison-mère . Des œuvres phares qui ne voyagent que très rarement. "
source : Sculpter c’est cuisiner de l’art/ Par Gaël CALVEZ - L'Est Républicain - Culture, dimanche 29 décembre 2019 405 mots, p. Culture15
Lire aussi :
- Le Centre Pompidou s'installe à Metz / MARTINE ROBERT; PASCAL AMBROSI - Les Echos, no. 20675 - Collectivités locales, mardi 11 mai 2010
- Pompidou-Metz rappelé à la raison / Le Figaro, no. 21957 - Le Figaro et vous, vendredi 13 mars 2015
Bonne journée.
" Le Centre Pompidou-Metz n’est ni une antenne, ni une annexe du Centre Pompidou mais une institution sœur, autonome dans ses choix scientifiques et culturels, qui développe sa propre programmation en s’inspirant de l’esprit du Centre Pompidou et en s’appuyant sur son savoir-faire, sur son réseau et sur sa notoriété. Pour porter ces valeurs, cette institution bénéficie d’un atout unique, celui de pouvoir puiser dans les collections du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, qui, avec plus de 100 000 œuvres, détient l’une des deux meilleures collections au monde dans le domaine de l’art moderne et contemporain, et la plus importante en Europe."
source : Centre Pompidou-Metz / site officiel
Plusieurs articles de presse nous expliquent pourquoi le Centre Georges Pompidou s'est installé en province et pour quelles raisons la ville de Metz a été choisie. Ils précisent également l'origine des œuvres exposées. Quelques extraits :
" Le centre Pompidou va ouvrir une antenne à Metz. C'est ce qu'a annoncé, le 9 janvier, un communiqué du ministère de la culture. La création d'une antenne régionale pour l'institution parisienne est un
Installé rue de Valois, Jean-Jacques Aillagon a poursuivi son tour de France, explorant notamment la région Midi-Pyrénées, le Languedoc et la Lorraine. C'est finalement avec la ville de Metz (200 000 habitants avec l'agglomération) que le projet s'est conclu.
Les raisons de la création de cette antenne, explique Bruno Racine, l'actuel président du Centre, sont d'abord "arithmétiques :
source : Le Centre Pompidou ouvre une antenne à Metz et vise l'Europe / Emmanuel de Roux - Le Monde - Culture, vendredi 10 janvier 2003
" Première décentralisation en France d'un établissement culturel public national, avant le Louvre à Lens, il va offrir un second espace, en province cette fois, permettant d'
Le choix en 2003 de Metz, plus connue comme ville de garnison, pour ses hivers rigoureux, et ses anciens champs de bataille que pour son charme - pourtant bien réel - ou son goût pour l'art, peut sembler incongru.
source : Pompidou-Metz suscite tous les espoirs en Lorraine / DESCAMPS Elise - La Croix, no. 38661 - Evénement, mardi 11 mai 2010
"
« Nous ne possédons pas de collections puisque notre fonds provient du Centre Pompidou de Paris. Toutefois, toutes nos expositions sont produites à Metz, en bonne intelligence avec le Centre Pompidou qui soutient nos spécialités : les thématiques et les monographies d’artistes. Par exemple, l’exposition « Opéra Monde » sur les liens entre l’opéra et les arts visuels, créé un dialogue entre la musique et les œuvres. L’opéra, cette grande fabrique de rêves, fonctionne à merveille avec les œuvres contemporaines. C’est stimulant de monter des expositions originales, de proposer des associations inédites. Dans un registre différent, cet été et jusqu’au 13 janvier, nous mettons à l’honneur Rebecca Horn, une artiste allemande méconnue en France. » "
source : « À Metz, un moteur du tourisme » / Frédérique BREHAUT - Le Maine Libre - Sarthe-Loir - Au bonheur des musées, lundi 26 août 2019 718 mots, p. Sarthe Loir_
" Vingt mois pour voir et revoir une version datée d’avant 1928 de la célèbre « Colonne » de Brancusi ou pour se perdre dans un kaléidoscope de miroirs créé en 1964 par Robert Smithson. Ou pour se demander ce que contient le sarcophage doré de l’artiste contemporain Guillaume Leblon ! Après « Phares », « Musicircus » et « L’Aventure de la couleur », place aux « Mondes construits. » Reprenant son principe d’exposition semi-temporaire (une durée d’accrochage plus longue, une ambition éducative),
source : Sculpter c’est cuisiner de l’art/ Par Gaël CALVEZ - L'Est Républicain - Culture, dimanche 29 décembre 2019 405 mots, p. Culture15
Lire aussi :
- Le Centre Pompidou s'installe à Metz / MARTINE ROBERT; PASCAL AMBROSI - Les Echos, no. 20675 - Collectivités locales, mardi 11 mai 2010
- Pompidou-Metz rappelé à la raison / Le Figaro, no. 21957 - Le Figaro et vous, vendredi 13 mars 2015
Bonne journée.
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