Question d'origine :
Bonjour,
Je recherche des conseils pour m'aider à perdre du poids en adoptant une meilleure alimentation.
Avez-vous d'autres livres à me conseiller ? Ou ceux-ci sont correctes ?
Merci.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 06/01/2020 à 10h17
Bonjour,
Les publications sur les régimes alimentaires ne manquent pas et la Bibliothèque municipale possède très nombreux ouvrages à ce sujet. Nous vous laissons donc les découvrir en cliquant sur le lien suivant : régime alimentaire.
Ceci étant dit, les régimes sont loin de faire l’unanimité et sont régulièrement mis en cause par les scientifiques.
Ainsi, Sud-Ouest consacre ce jour, le 6 janvier 2020, un article sur « Alimentation. Après les fêtes, notre foie a besoin de repos » dans lequel il est indiqué qu’il " ne s'agit pas de se mettre au régime " car " il faut éviter que l'organisme connaisse des soubresauts trop violents ", selon le docteur Cocaul. De même, il est " réticent envers le jeûne " : " Rien n'en prouve les bienfaits, et cela peut plutôt développer des troubles du comportement alimentaire. "
(...)
" Ce qu'on appelle "détox", dans les magazines grand public, donne l'impression aux gens qu'ils peuvent se purifier, ce qui est complètement illusoire ", souligne Robert Barouki, directeur d'une unité Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) de toxicologie.
Les promoteurs des régimes détox, parmi lesquels des stars comme l'actrice américaine Gwyneth Paltrow, assurent que la consommation de certains aliments permettrait d'éliminer des toxines qui s'accumuleraient dans notre corps. Une vision que réfutent les scientifiques, puisqu'elle implique, à tort, que notre organisme ne serait pas capable de gérer et d'éliminer tout seul les déchets issus de l'alimentation.
Le Quotidien du Médecin dans l’édition du jeudi 6 juin 2019 revient lui sur les régimes alimentaires « sans » comme le régime sans gluten et mentionne qu’il n'est pas conseillé d'adopter de tels régimes sans diagnostic médical ;
Toujours dans Le Quotidien du Médecin en date du 3 octobre 2019, il s’agit cette fois-ci d'une mise en garde contre le Régime cétogène :
« Une récente prise de position (1) a fait le point sur les avantages et risques du régime cétogène selon l' evidence based medecine … Très actifs dans les médias, les promoteurs de ce régime ont évidemment fait pleuvoir leurs critiques, appuyés par une large audience auprès du grand public, alors qu'ils se présentent comme disruptifs, porteurs de la nouvelle diététique — contre les « dinosaures » avec leurs anciens concepts, qui seraient opposés à toute innovation ! Où sont les fakes news ? À vous de le découvrir.
Il fait beaucoup parler de lui – et de ses promoteurs – depuis quelques années : le régime cétogène serait la clé pour bien mieux traiter l'obésité et le diabète de type 2. Cependant, l'engouement suscité par ses potentiels bénéfices est largement supérieur au niveau de preuve qui le soutient. Certes, découvrir une approche révolutionnaire pour traiter des maladies complexes, et souvent en échec thérapeutique, peut soulever l'enthousiasme, mais il faut raison garder : s'appuyer sur ses véritables effets, sa faisabilité et, plus encore, sur l'évaluation des risques – des carences engendrées. Ce, d'autant plus que ces régimes s'accompagnent de coûts élevés pour les patients et d'un bouleversement de leur mode de vie.
(…)
Le régime cétogène diffère d'autres régimes pauvres en glucides, car il incite à renoncer à presque tous les glucides, à éviter les excès de protéines et à consommer des quantités très élevées de graisses (> 70 % des calories en général), d'où la production de cétones.
L'enthousiasme suscité pour ce régime est en partie lié aux supposés échecs des régimes « pauvres en graisses » proposés, qui auraient été incapables d'enrayer l'épidémie d'obésité et de diabète de type 2… Or de pauvreté en graisse, il n'en a pas été réellement question, puisque la part des graisses est restée supérieure à 30 % des apports caloriques aux États-Unis?! Parler de l'inefficacité de ces régimes pauvres en graisses n'a donc guère de sens.
Perte de poids : la restriction calorique avant tout
Une méta-analyse de 13 essais d'une durée supérieure à un an ne trouve que moins de 1 kg de perte de poids supplémentaire avec le régime cétogène, versus régime riche en glucides et en matières grasses. Cette différence, bien que statistiquement significative, ne l'est cliniquement pas, bien entendu. Une autre méta-analyse de 32 études montre que la dépense énergétique et la perte de graisse sont plus importantes avec des régimes faibles en graisses qu'avec les régimes cétogènes. En fait la perte de poids de tout régime repose sur la réduction calorique, un point c'est tout?!
exergue : « En fait la perte de poids de tout régime repose sur la réduction calorique, un point c’est tout?! » «
Pour finir, Agnès Vernet dans La Recherche - Hors-série, no. 28, samedi 1 décembre 2018 - indique finalement que « pour vivre mieux, mangeons mieux »:
« Il ne suffit pas d'éliminer les mauvais aliments. L'enjeu du « bien manger » est beaucoup plus vaste. Selon Sophie Layé, neurobiologiste spécialiste de la nutrition au sein de l'Institut national de la recherche agronomique, à Bordeaux, il faut rechercher « une alimentation optimale », qui réponde au mieux aux trois grandes missions de l'alimentation : la fonction énergétique, la fonction signalétique (*) et la fonction structurelle. Cette dernière, qui consiste à assurer les propriétés mécaniques du vivant, s'appuie sur certains nutriments essentiels, comme les omégas 3 et 6, lipides indispensables à la composition des membranes des cellules nerveuses et qui ne sont pas synthétisables par l'organisme (lire l'encadré p. 28).
RÉGIME DE LA MODÉRATION
Mais comment adopter cette alimentation optimale ? On est tenté de s'inspirer des populations détenant les records de longévité. Bonne nouvelle pour les Européens, le régime méditerranéen est sans doute celui qui a été le plus étudié et qui réunit le plus de preuves scientifiques favorables. Il se caractérise par une abondante consommation de fruits, de légumes, de légumineuses, de céréales et d'huile d'olive, associée à peu de produits laitiers, d'oeufs, de poissons et de vin, et encore moins de viande. C'est avant tout un régime de la modération et cette recette légère a des propriétés protectrices. En effet, il diminue le risque de survenue de pathologies cardio-vasculaires et réduit la mortalité globale (4) . Il semble aussi améliorer la santé cérébrale et retarder l'apparition des maladies liées à l'âge. Autrement dit, les populations qui suivent ce régime vivent plus longtemps et en meilleure santé. Son potentiel a été découvert dans les années 1980 par Ancel Keys, physiologiste américain de l'université du Minnesota. Il a comparé les modes de vie de sept pays et a montré que les habitants de Grèce et d'Italie étaient mieux protégés contre les maladies cardio-vasculaires que ceux des autres pays étudiés (Finlande, Pays-Bas, États-Unis, Yougoslavie, Japon). Ces résultats ont par la suite été confirmés par de nombreux travaux et l'alimentation traditionnelle méditerranéenne constitue sa principale explication. « Le régime méditerranéen est sans doute le seul qu'on peut recommander aujourd'hui », estime Oliver Henry.
Dans le Pacifique, au sud-ouest de l'archipel nippon, l'île japonaise d'Okinawa a aussi attiré l'attention des scientifiques par le nombre élevé de ses centenaires. Les habitants de l'île ont peu de maladies cardio-vasculaires, de cancers et de diabètes. Dans l'assiette, ou le bol de ces insulaires, on retrouve beaucoup de légumes, de fruits, de céréales et de légumineuses, du poisson ou des fruits de mer plusieurs fois par semaine, très rarement de la viande et peu d'alcool. Le tout en quantités plus réduites que dans le régime méditerranéen. Mais à l'heure actuelle, il est délicat de distinguer la part de la génétique, de l'alimentation et de la faible exposition aux polluants dans la bonne santé des habitants. Difficile alors de recommander un tel régime à une personne hors du contexte de cette île.
Le régime végétarien a également le vent en poupe, mais les travaux d'évaluation débutent seulement. « Les végétariens qui consomment des oeufs et du lait semblent en bonne santé, observe Olivier Henry. Pour l'instant, aucun risque lié à ce régime n'est démontré. » L'augmentation des apports en fruits et légumes associés à ce régime présente là aussi, en théorie, des bénéfices pour la santé cardio-vasculaire et osseuse.
Fait remarquable, tous ces régimes ont un point commun : ils réduiraient le niveau inflammatoire global. Une étude récente, observant les habitudes de plus de 68 000 Suédois, suggère que de consommer régulièrement des fruits, des légumes, des noix, du thé ou du café - des aliments contenant des molécules réduisant les processus inflammatoires des cellules - en buvant modérément du vin ou des alcools légers, réduit la mortalité globale de 18 % en général et de 31 % dans le sous-groupe de fumeurs (5) .
En cherchant à comprendre le détail des effets bénéfiques ou protecteurs de ces régimes, les scientifiques ont isolé de nombreux nutriments intéressants. La vitamine D, hormone présente dans les poissons gras et produite par la peau sous l'effet du soleil, participe à la santé osseuse et à l'immunité. Les folates (vitamines B9 et B12) présentent une activité protectrice contre les défauts cognitifs liés à l'âge. La vitamine A pourrait détenir une action anti-oxydante et réduire le risque de cancer. Les polyphénols s'avèrent aussi favorables à la bonne santé. Mais quand il faut passer de la théorie à la pratique, les données sont moins claires. L'utilité de la supplémentation avec ces nutriments n'est pas établie. « Je suis convaincue que ce n'est pas la bonne stratégie, explique Sophie Layé. Il faut travailler sur l'effet synergique. » Une bonne alimentation suppose une approche globale tout au long de la vie. Et doit tenir compte des besoins spécifiques de chaque âge ».
Plus des livres de régime – que vous trouverez en cliquant sur notre premier lien dans la réponse - , nous avons donc très envie de vous inviter à … bien manger:
* Les savoureuses recettes du régime méditerranéen: cuisine facile pour protéger sa santé / Marie Chioca, Dr Michel de Lorgeril et Patricia Salen, 2018.
* Les 250 aliments santé et minceur: selon votre objectif : minceur, anticholestérol, antidiabète, antirhumatisme ou antioxydant ! / Jean-Michel Cohen, 2016 : « Découvrez dans cet ouvrage les 250 aliments conseillés par Jean-Michel Cohen pour apprendre à manger sainement tout en se faisant plaisir ! 250 fiches descriptives : indications thérapeutiques, propriétés nutritionnelles de chaque aliment. 250 recettes : 1 recette plaisir associée à chaque aliment ! 5 paniers santé spécifiques : quels sont les aliments à privilégier pour un objectif minceur, anticholestérol, antidiabète, antirhumatismes ou antioxydant. Des menus pour toute la semaine correspondant à chacun des 5 paniers. Un carnet pratique : tableau de saisonnalité des fruits et légumes, table calorique et équivalences, conseils pratiques sur les modes de conservation et de cuisson des aliments ».
Nous finirons par :
Les régimes: 100 questions-réponses / Diana Cardenas, 2016 : « Aujourd'hui certains régimes s'imposent, d'autres sont à la mode... Régime détox, brûle-graisses, macrobiotique, riche en protéines, sans gluten, végétarien, méditerranéen, nordique, flexitarian, fruitarian, paléo, pescetarian... Facile de se perdre dans ces choix. Que sont tous ces régimes ? A quoi servent-ils ? Y a-t-il un régime "idéal" ? L'enjeu est de taille : comment s'alimenter, tout en se nourrissant, en prenant du plaisir et en étant respectueux de la planète ? En répondant à 100 questions sur les régimes alimentaires, ce livre vous aidera dans vos choix afin de trouver votre propre équilibre alimentaire sans tomber dans les exigences rigides et, quelquefois, sans fondements, dans les excès, les limitations et interdictions nombreuses que l'on s'impose. Il s'adresse tout d'abord à tous ceux pour qui bien manger est une préoccupation et qui se perdent dans la cacophonie alimentaire entretenue par les médias et l'industrie agroalimentaire. Il s'adresse aussi à ceux qui se trouvent face au besoin de modifier leur régime alimentaire à cause de certaines pathologies fréquentes comme le diabète, le cancer, l'hypertension, les troubles fonctionnels intestinaux, l'acné ou l'ostéoporose. Nous allons également répondre à des questions souvent controversées concernant des situations courantes comme l'arrêt du tabac ou un coup de fatigue. Enfin, il s'adresse à tous ceux qui cherchent à perdre du poids pour les orienter sur la meilleure manière de réussir ».
Les publications sur les régimes alimentaires ne manquent pas et la Bibliothèque municipale possède très nombreux ouvrages à ce sujet. Nous vous laissons donc les découvrir en cliquant sur le lien suivant : régime alimentaire.
Ceci étant dit, les régimes sont loin de faire l’unanimité et sont régulièrement mis en cause par les scientifiques.
Ainsi, Sud-Ouest consacre ce jour, le 6 janvier 2020, un article sur « Alimentation. Après les fêtes, notre foie a besoin de repos » dans lequel il est indiqué qu’il " ne s'agit pas de se mettre au régime " car " il faut éviter que l'organisme connaisse des soubresauts trop violents ", selon le docteur Cocaul. De même, il est " réticent envers le jeûne " : " Rien n'en prouve les bienfaits, et cela peut plutôt développer des troubles du comportement alimentaire. "
(...)
" Ce qu'on appelle "détox", dans les magazines grand public, donne l'impression aux gens qu'ils peuvent se purifier, ce qui est complètement illusoire ", souligne Robert Barouki, directeur d'une unité Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) de toxicologie.
Les promoteurs des régimes détox, parmi lesquels des stars comme l'actrice américaine Gwyneth Paltrow, assurent que la consommation de certains aliments permettrait d'éliminer des toxines qui s'accumuleraient dans notre corps. Une vision que réfutent les scientifiques, puisqu'elle implique, à tort, que notre organisme ne serait pas capable de gérer et d'éliminer tout seul les déchets issus de l'alimentation.
Le Quotidien du Médecin dans l’édition du jeudi 6 juin 2019 revient lui sur les régimes alimentaires « sans » comme le régime sans gluten et mentionne qu’il n'est pas conseillé d'adopter de tels régimes sans diagnostic médical ;
Toujours dans Le Quotidien du Médecin en date du 3 octobre 2019, il s’agit cette fois-ci d'une mise en garde contre le Régime cétogène :
« Une récente prise de position (1) a fait le point sur les avantages et risques du régime cétogène selon l' evidence based medecine … Très actifs dans les médias, les promoteurs de ce régime ont évidemment fait pleuvoir leurs critiques, appuyés par une large audience auprès du grand public, alors qu'ils se présentent comme disruptifs, porteurs de la nouvelle diététique — contre les « dinosaures » avec leurs anciens concepts, qui seraient opposés à toute innovation ! Où sont les fakes news ? À vous de le découvrir.
Il fait beaucoup parler de lui – et de ses promoteurs – depuis quelques années : le régime cétogène serait la clé pour bien mieux traiter l'obésité et le diabète de type 2. Cependant, l'engouement suscité par ses potentiels bénéfices est largement supérieur au niveau de preuve qui le soutient. Certes, découvrir une approche révolutionnaire pour traiter des maladies complexes, et souvent en échec thérapeutique, peut soulever l'enthousiasme, mais il faut raison garder : s'appuyer sur ses véritables effets, sa faisabilité et, plus encore, sur l'évaluation des risques – des carences engendrées. Ce, d'autant plus que ces régimes s'accompagnent de coûts élevés pour les patients et d'un bouleversement de leur mode de vie.
(…)
Le régime cétogène diffère d'autres régimes pauvres en glucides, car il incite à renoncer à presque tous les glucides, à éviter les excès de protéines et à consommer des quantités très élevées de graisses (> 70 % des calories en général), d'où la production de cétones.
L'enthousiasme suscité pour ce régime est en partie lié aux supposés échecs des régimes « pauvres en graisses » proposés, qui auraient été incapables d'enrayer l'épidémie d'obésité et de diabète de type 2… Or de pauvreté en graisse, il n'en a pas été réellement question, puisque la part des graisses est restée supérieure à 30 % des apports caloriques aux États-Unis?! Parler de l'inefficacité de ces régimes pauvres en graisses n'a donc guère de sens.
Perte de poids : la restriction calorique avant tout
Une méta-analyse de 13 essais d'une durée supérieure à un an ne trouve que moins de 1 kg de perte de poids supplémentaire avec le régime cétogène, versus régime riche en glucides et en matières grasses. Cette différence, bien que statistiquement significative, ne l'est cliniquement pas, bien entendu. Une autre méta-analyse de 32 études montre que la dépense énergétique et la perte de graisse sont plus importantes avec des régimes faibles en graisses qu'avec les régimes cétogènes. En fait la perte de poids de tout régime repose sur la réduction calorique, un point c'est tout?!
exergue : « En fait la perte de poids de tout régime repose sur la réduction calorique, un point c’est tout?! » «
Pour finir, Agnès Vernet dans La Recherche - Hors-série, no. 28, samedi 1 décembre 2018 - indique finalement que « pour vivre mieux, mangeons mieux »:
« Il ne suffit pas d'éliminer les mauvais aliments. L'enjeu du « bien manger » est beaucoup plus vaste. Selon Sophie Layé, neurobiologiste spécialiste de la nutrition au sein de l'Institut national de la recherche agronomique, à Bordeaux, il faut rechercher « une alimentation optimale », qui réponde au mieux aux trois grandes missions de l'alimentation : la fonction énergétique, la fonction signalétique (*) et la fonction structurelle. Cette dernière, qui consiste à assurer les propriétés mécaniques du vivant, s'appuie sur certains nutriments essentiels, comme les omégas 3 et 6, lipides indispensables à la composition des membranes des cellules nerveuses et qui ne sont pas synthétisables par l'organisme (lire l'encadré p. 28).
RÉGIME DE LA MODÉRATION
Mais comment adopter cette alimentation optimale ? On est tenté de s'inspirer des populations détenant les records de longévité. Bonne nouvelle pour les Européens, le régime méditerranéen est sans doute celui qui a été le plus étudié et qui réunit le plus de preuves scientifiques favorables. Il se caractérise par une abondante consommation de fruits, de légumes, de légumineuses, de céréales et d'huile d'olive, associée à peu de produits laitiers, d'oeufs, de poissons et de vin, et encore moins de viande. C'est avant tout un régime de la modération et cette recette légère a des propriétés protectrices. En effet, il diminue le risque de survenue de pathologies cardio-vasculaires et réduit la mortalité globale (4) . Il semble aussi améliorer la santé cérébrale et retarder l'apparition des maladies liées à l'âge. Autrement dit, les populations qui suivent ce régime vivent plus longtemps et en meilleure santé. Son potentiel a été découvert dans les années 1980 par Ancel Keys, physiologiste américain de l'université du Minnesota. Il a comparé les modes de vie de sept pays et a montré que les habitants de Grèce et d'Italie étaient mieux protégés contre les maladies cardio-vasculaires que ceux des autres pays étudiés (Finlande, Pays-Bas, États-Unis, Yougoslavie, Japon). Ces résultats ont par la suite été confirmés par de nombreux travaux et l'alimentation traditionnelle méditerranéenne constitue sa principale explication. « Le régime méditerranéen est sans doute le seul qu'on peut recommander aujourd'hui », estime Oliver Henry.
Dans le Pacifique, au sud-ouest de l'archipel nippon, l'île japonaise d'Okinawa a aussi attiré l'attention des scientifiques par le nombre élevé de ses centenaires. Les habitants de l'île ont peu de maladies cardio-vasculaires, de cancers et de diabètes. Dans l'assiette, ou le bol de ces insulaires, on retrouve beaucoup de légumes, de fruits, de céréales et de légumineuses, du poisson ou des fruits de mer plusieurs fois par semaine, très rarement de la viande et peu d'alcool. Le tout en quantités plus réduites que dans le régime méditerranéen. Mais à l'heure actuelle, il est délicat de distinguer la part de la génétique, de l'alimentation et de la faible exposition aux polluants dans la bonne santé des habitants. Difficile alors de recommander un tel régime à une personne hors du contexte de cette île.
Le régime végétarien a également le vent en poupe, mais les travaux d'évaluation débutent seulement. « Les végétariens qui consomment des oeufs et du lait semblent en bonne santé, observe Olivier Henry. Pour l'instant, aucun risque lié à ce régime n'est démontré. » L'augmentation des apports en fruits et légumes associés à ce régime présente là aussi, en théorie, des bénéfices pour la santé cardio-vasculaire et osseuse.
Fait remarquable, tous ces régimes ont un point commun : ils réduiraient le niveau inflammatoire global. Une étude récente, observant les habitudes de plus de 68 000 Suédois, suggère que de consommer régulièrement des fruits, des légumes, des noix, du thé ou du café - des aliments contenant des molécules réduisant les processus inflammatoires des cellules - en buvant modérément du vin ou des alcools légers, réduit la mortalité globale de 18 % en général et de 31 % dans le sous-groupe de fumeurs (5) .
En cherchant à comprendre le détail des effets bénéfiques ou protecteurs de ces régimes, les scientifiques ont isolé de nombreux nutriments intéressants. La vitamine D, hormone présente dans les poissons gras et produite par la peau sous l'effet du soleil, participe à la santé osseuse et à l'immunité. Les folates (vitamines B9 et B12) présentent une activité protectrice contre les défauts cognitifs liés à l'âge. La vitamine A pourrait détenir une action anti-oxydante et réduire le risque de cancer. Les polyphénols s'avèrent aussi favorables à la bonne santé. Mais quand il faut passer de la théorie à la pratique, les données sont moins claires. L'utilité de la supplémentation avec ces nutriments n'est pas établie. « Je suis convaincue que ce n'est pas la bonne stratégie, explique Sophie Layé. Il faut travailler sur l'effet synergique. » Une bonne alimentation suppose une approche globale tout au long de la vie. Et doit tenir compte des besoins spécifiques de chaque âge ».
Plus des livres de régime – que vous trouverez en cliquant sur notre premier lien dans la réponse - , nous avons donc très envie de vous inviter à … bien manger:
* Les savoureuses recettes du régime méditerranéen: cuisine facile pour protéger sa santé / Marie Chioca, Dr Michel de Lorgeril et Patricia Salen, 2018.
* Les 250 aliments santé et minceur: selon votre objectif : minceur, anticholestérol, antidiabète, antirhumatisme ou antioxydant ! / Jean-Michel Cohen, 2016 : « Découvrez dans cet ouvrage les 250 aliments conseillés par Jean-Michel Cohen pour apprendre à manger sainement tout en se faisant plaisir ! 250 fiches descriptives : indications thérapeutiques, propriétés nutritionnelles de chaque aliment. 250 recettes : 1 recette plaisir associée à chaque aliment ! 5 paniers santé spécifiques : quels sont les aliments à privilégier pour un objectif minceur, anticholestérol, antidiabète, antirhumatismes ou antioxydant. Des menus pour toute la semaine correspondant à chacun des 5 paniers. Un carnet pratique : tableau de saisonnalité des fruits et légumes, table calorique et équivalences, conseils pratiques sur les modes de conservation et de cuisson des aliments ».
Nous finirons par :
Les régimes: 100 questions-réponses / Diana Cardenas, 2016 : « Aujourd'hui certains régimes s'imposent, d'autres sont à la mode... Régime détox, brûle-graisses, macrobiotique, riche en protéines, sans gluten, végétarien, méditerranéen, nordique, flexitarian, fruitarian, paléo, pescetarian... Facile de se perdre dans ces choix. Que sont tous ces régimes ? A quoi servent-ils ? Y a-t-il un régime "idéal" ? L'enjeu est de taille : comment s'alimenter, tout en se nourrissant, en prenant du plaisir et en étant respectueux de la planète ? En répondant à 100 questions sur les régimes alimentaires, ce livre vous aidera dans vos choix afin de trouver votre propre équilibre alimentaire sans tomber dans les exigences rigides et, quelquefois, sans fondements, dans les excès, les limitations et interdictions nombreuses que l'on s'impose. Il s'adresse tout d'abord à tous ceux pour qui bien manger est une préoccupation et qui se perdent dans la cacophonie alimentaire entretenue par les médias et l'industrie agroalimentaire. Il s'adresse aussi à ceux qui se trouvent face au besoin de modifier leur régime alimentaire à cause de certaines pathologies fréquentes comme le diabète, le cancer, l'hypertension, les troubles fonctionnels intestinaux, l'acné ou l'ostéoporose. Nous allons également répondre à des questions souvent controversées concernant des situations courantes comme l'arrêt du tabac ou un coup de fatigue. Enfin, il s'adresse à tous ceux qui cherchent à perdre du poids pour les orienter sur la meilleure manière de réussir ».
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