Question d'origine :
Bonjour,
Je souhaiterai connaître en détail la méthode qu'a mise au point Akira Miyawaki pour créer des micros-forêts adaptées au lieu de leur plantation.
Pourriez-vous m'aider à la trouver ?
Bien sincèrement,
Delphine
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 17/01/2020 à 08h59
Bonjour,
La méthode du botaniste japonais Akira Miyawaki permet de créer un écosystème forestier dix fois plus rapidement et trente fois plus dense qu'en régénération spontanée.
Le principe de culture repose sur la plantation d'unegrande diversité d'arbres, à la fois en collaboration et en compétition, ce qui stimule la croissance. Ils sont nombreux (trois à cinq par mètre carré), pour favoriser les échanges entre espèces complémentaires ; et il s'agit uniquement d'essences autochtones de la région, ce qui leur permet de prospérer à grande vitesse car le sol est adapté à leurs besoins. La méthode s'appuie aussi sur une bonne préparation et fertilisation du sol et un entretien soigné pendant deux à trois ans.
Un petit extrait d'un article de Caroline Dunski Balade en forêt urbaine (Le Vif - jeudi 2 janvier 2020) :
"Des essences indigènes
« Le choix des espèces est basé sur le "Potentiel naturel de végétation" élaboré par Reinold Tuxen en Allemagne, explique Nicolas de Brabandère, soit la communauté d'espèces la plus représentative de la forêt mature, propre au site où l'on se trouve, en fonction de différents critères environnementaux, tels que le sol et le climat. S'ajoute à cela une sélection d'espèces observées spontanément autour du site de plantation. Nous recourons uniquement à des essences indigènes parfaitement adaptées aux conditions locales et présentes dans la région depuis très longtemps, pour former une forêt dense à étages. De nombreuses autres espèces végétales vont venir s'y installer spontanément. » Les petits écosystèmes ainsi créés ont la particularité de pousser très rapidement, d'accueillir une large biodiversité, d'améliorer le bien-être des riverains et la qualité environnementale d'un site qui va attirer de nombreux oiseaux, papillons et champignons. Ce sont des forêts « à vivre » à proximité de chez soi, que l'on voit grandir et évoluer en allant s'y promener ou en passant à proximité." [...]
« Nous avons planté des centaines d'arbres et arbustes indigènes de façon très serrée. Très vite, des strates vont apparaître, certains arbres seront plus forts, d'autres vont mourir et nourrir la terre pour aboutir à un équilibre naturel en l'espace de trente ans, alors que pour obtenir le même biotope naturellement, avec une faune et une flore propres, il faudrait trois cents ans. Une fois la forêt plantée, les étudiants vont la pailler et, lors des deux premières années, un travail de désherbage devra être effectué. » "
d'après Christophe Marginet, professeur de travaux pratiques d'horticulture à l'Institut provincial d' enseignement secondaire (Ipes) de Tournai.
Cette méthode est présentée plus en détail sur le site Semeursdeforêts.org.
" Ce dispositif se décline en plusieurs étapes. Une sélection est faite au sein d’une variété de plantes indigènes d’une région. Les graines sont ensuite plantées et mises à germer dans des pépinières. Lorsque les plants ont un ou deux ans, ils sont replantées sur des terrains préparés. Les sols sont fertilisés en amont avec des matières naturelles (écorces, plantes en décomposition, ajout de lombrics…).
Il s’agit ensuite de planter de nombreuses essences d’arbres différentes sur chaque parcelle (entre 30 et 40 essences différentes natives dans la même zone), afin de maximiser la biodiversité qui pourra s’y installer. Les essences vont de l’arbuste des bocages aux arbres de canopée pour une occupation optimale de l’espace vertical et un plus grand stockage de carbone. "
Si vous cliquez sur "Vous pouvez télécharger de la documentation sur la méthode Miyawaki en cliquant ici " au bas de la page, de ladocumentation technique vous sera proposée.
Pour plus d'information, vous pouvez prendre contact avec les associations Urban forests et Bloom forest.
Bonne journée.
La méthode du botaniste japonais Akira Miyawaki permet de créer un écosystème forestier dix fois plus rapidement et trente fois plus dense qu'en régénération spontanée.
Le principe de culture repose sur la plantation d'une
Un petit extrait d'un article de Caroline Dunski Balade en forêt urbaine (Le Vif - jeudi 2 janvier 2020) :
"
« Le choix des espèces est basé sur le "Potentiel naturel de végétation" élaboré par Reinold Tuxen en Allemagne, explique Nicolas de Brabandère, soit la communauté d'espèces la plus représentative de la forêt mature, propre au site où l'on se trouve, en fonction de différents critères environnementaux, tels que le sol et le climat. S'ajoute à cela une sélection d'espèces observées spontanément autour du site de plantation. Nous recourons uniquement à des essences indigènes parfaitement adaptées aux conditions locales et présentes dans la région depuis très longtemps, pour former une forêt dense à étages. De nombreuses autres espèces végétales vont venir s'y installer spontanément. » Les petits écosystèmes ainsi créés ont la particularité de pousser très rapidement, d'accueillir une large biodiversité, d'améliorer le bien-être des riverains et la qualité environnementale d'un site qui va attirer de nombreux oiseaux, papillons et champignons. Ce sont des forêts « à vivre » à proximité de chez soi, que l'on voit grandir et évoluer en allant s'y promener ou en passant à proximité." [...]
« Nous avons planté des centaines d'arbres et arbustes indigènes de façon très serrée. Très vite, des strates vont apparaître, certains arbres seront plus forts, d'autres vont mourir et nourrir la terre pour aboutir à un équilibre naturel en l'espace de trente ans, alors que pour obtenir le même biotope naturellement, avec une faune et une flore propres, il faudrait trois cents ans. Une fois la forêt plantée, les étudiants vont la pailler et, lors des deux premières années, un travail de désherbage devra être effectué. » "
d'après Christophe Marginet, professeur de travaux pratiques d'horticulture à l'Institut provincial d' enseignement secondaire (Ipes) de Tournai.
" Ce dispositif se décline en plusieurs étapes. Une sélection est faite au sein d’une variété de plantes indigènes d’une région. Les graines sont ensuite plantées et mises à germer dans des pépinières. Lorsque les plants ont un ou deux ans, ils sont replantées sur des terrains préparés. Les sols sont fertilisés en amont avec des matières naturelles (écorces, plantes en décomposition, ajout de lombrics…).
Il s’agit ensuite de planter de nombreuses essences d’arbres différentes sur chaque parcelle (entre 30 et 40 essences différentes natives dans la même zone), afin de maximiser la biodiversité qui pourra s’y installer. Les essences vont de l’arbuste des bocages aux arbres de canopée pour une occupation optimale de l’espace vertical et un plus grand stockage de carbone. "
Si vous cliquez sur "Vous pouvez télécharger de la documentation sur la méthode Miyawaki en cliquant ici " au bas de la page, de la
Pour plus d'information, vous pouvez prendre contact avec les associations Urban forests et Bloom forest.
Bonne journée.
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