Question d'origine :
Bonjour,
Dans le cadre d'un sujet d'étude, je suis à la recherche de documents (livres, revues, catalogues, applications, sites internet, DVD...) abordant le croisement des arts* et la bande dessinée en excluant les adaptations. Plus précisément des "artistes" ayant repris dans leurs créations des codes de la BD (codes graphiques,
onomatopées, ellipse, cases...).
*(le théâtre, la musique, l'architecture, la poésie, la danse, l'art numérique, le cinéma, le street art, les jeux vidéo...)
Je vous remercie par avance pour votre aide.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 03/02/2020 à 16h01
Bonjour,
Voici un sujet bien pointu pour des bibliothécaires généralistes ! Vous auriez peut-être une réponse plus précise en contactant la Cité de la Bande dessinée d'Angoulême... Voici du moins une petite liste d’artistes s’étant inspirés de BD, ou de bédéistes ayant inspiré d’autres arts.
Si on cherche des artistes se réappropriant les codes de la BD dans d’autres disciplines, il est impossible de ne pas penser àRoy Lichtenstein :
Roy Lichtenstein est un artiste américain qui définit l’esthétique du Pop Art. Aux côtés des artistes Andy Warhol, James Rosenquist et Jasper Johns, Lichtenstein utilise la culture populaire comme base artistique dans les années 1950 et s’éloigne de l’expressionnisme abstrait. Ses peintures récupèrent l’imagerie commerciale et il est surtout connu pour son utilisation des points Benday — la méthode utilisée dans les journaux et les bandes dessinées pour designer les dégradés et les textures — sur grande échelle. Dans sa série Brushstrokes commencée en 1960, ses traits audacieux et les couleurs primaires s’inspirent de reproductions de Cézanne, Mondrian et Picasso. Né Roy Fox Lichtenstein le 27 octobre 1923 à New York, il commence sa carrière à l’Art Students League of New York après le lycée. Il obtient sa maîtrise en beaux-arts à l’université d’État de l’Ohio en 1949 et commence à enseigner. Alors qu’il travaille en tant que professeur à l’université Rutgers, il rencontre Allan Kaprow qui l’incite à revisiter l’imagerie pop. Lichtenstein retourne à New York où il continue de vivre et de travailler jusqu’à sa mort le 29 septembre 1997 à l’âge de 73 ans. »
(Source : artnet.fr)
On pourrait en dire autant du très lyonnais Robert Combas , attaché à s’inspirer de tout ce qui « avait été méprisé par l’élite qui dominait l’art durant la période des années 70 : les dessins d’enfants, des fous, les bandes dessinées, la musique rock » - voir le bel autoportrait en Troubadour de l’espace ornant son site personnel.
On peut encore évoquer Erró, Francky Boy, ou se souvenir, comme le fait un intéressant article de
artsper.com consacré à votre sujet, se souvenir qu’Andy Warhol n’a pas dédaigner d’appliquer à Mickey Mouse le même traitement qu’à Marilyn Monroe…
Plus près de nous, Gilles Barbier a beaucoup œuvré autour des mythes et/ou des procédés de la BD, en 2 ou en 3D : outre ses bien connus superhéros en EHPAD, est l’auteur de dessins où traits et mots se mêlent allègrement, de sculptures représentant des personnages vomissant ce qui s’apparente bien à des phylactères…
Dans un tout autre domaine, on sait que le cinéma de science-fiction des années 70 doit énormément à l’esthétique développée par un seul dessinateur de BD : le Français Jean Giraud, dit Moebius :
« Depuis le projet mort-né Dune, les collaborations de Moebius avec le cinéma sont nombreuses et variées. Ridley Scott fait ainsi appel à une bonne partie de l'équipe de design du film de Jodorowsky pour Alien, dont le peintre suisse Giger, l'anglais Chris Foss, et Moebius qui conceptualise les costumes des astronautes. Ensuite Moebius part s'installer à Los Angeles, où il travaille pour de nombreuses productions hollywoodiennes, notamment Tron de Steven Lisberger, Willow de Ron Howard, Les Maîtres de l'univers de Gary Goddard et Abyss de James Cameron. Dans les années 80 il fait un court passage à Tokyo, où il réalise des story-boards et des illustrations pour le long métrage d'animation Little Nemo d'après l’œuvre éponyme de Winsor Mc Quay. Au Japon il rencontre le créateur d'Akira Katsuhiro Otomo, avec lequel plus tard il essayera de monter une version animée du Garage hermétique. Ce film restera à l'état d'ébauche, dommage quand on sait que la production avait engagé le groupe U2 pour concevoir la musique. Moebius est d’ailleurs un spécialiste de ces long métrages ambitieux jamais finalisés; il y eut ainsi les projets Internal Transfert, Starwatcher (premier film français en images de synthèse avec la compagnie Médialab filiale de Canal +), et récemment La Tempête d'après la pièce de William Shakespeare dans une coproduction franco-italienne. Dans les années 90 Moebius participe en tant que designer au Cinquième élément de Luc Besson, fait l'acteur dans Madeleine 1999 de Laurent Bouhnik, travaille sur l'adaptation du roman d'Athur C. Clarke, Rendez-vous avec Rama, avec David Fincher et sur celle de l'oeuvre de Maurice G. Dantec, Les Racines du mal, avec Jan Kounen, et c'est à ce dernier qu'il donne les droits de Blueberry. Enfin en 2005 sortira sur grand écran Thru the Moebius Trip, long métrage en animation 3d de Frank Foster auquel Moebius a activement participé. Bref l'influence de Moebius sur le septième art n'est pas prête de s'arrêter. »
(Source : filmdeculte.com)
Toujours dans le domaine de la SF, un article d’Ecran fantastique rappelle que la saga Star wars est née d’un projet avorté d’adaptation de Flash Gordon...
Quatre mots seulement en conclusion : SHEBAM! POW! BLOP! WIZZ!
Bonne journée.
Voici un sujet bien pointu pour des bibliothécaires généralistes ! Vous auriez peut-être une réponse plus précise en contactant la Cité de la Bande dessinée d'Angoulême... Voici du moins une petite liste d’artistes s’étant inspirés de BD, ou de bédéistes ayant inspiré d’autres arts.
Si on cherche des artistes se réappropriant les codes de la BD dans d’autres disciplines, il est impossible de ne pas penser à
Roy Lichtenstein est un artiste américain qui définit l’esthétique du Pop Art. Aux côtés des artistes Andy Warhol, James Rosenquist et Jasper Johns, Lichtenstein utilise la culture populaire comme base artistique dans les années 1950 et s’éloigne de l’expressionnisme abstrait. Ses peintures récupèrent l’imagerie commerciale et il est surtout connu pour son utilisation des points Benday — la méthode utilisée dans les journaux et les bandes dessinées pour designer les dégradés et les textures — sur grande échelle. Dans sa série Brushstrokes commencée en 1960, ses traits audacieux et les couleurs primaires s’inspirent de reproductions de Cézanne, Mondrian et Picasso. Né Roy Fox Lichtenstein le 27 octobre 1923 à New York, il commence sa carrière à l’Art Students League of New York après le lycée. Il obtient sa maîtrise en beaux-arts à l’université d’État de l’Ohio en 1949 et commence à enseigner. Alors qu’il travaille en tant que professeur à l’université Rutgers, il rencontre Allan Kaprow qui l’incite à revisiter l’imagerie pop. Lichtenstein retourne à New York où il continue de vivre et de travailler jusqu’à sa mort le 29 septembre 1997 à l’âge de 73 ans. »
(Source : artnet.fr)
On pourrait en dire autant du très lyonnais
On peut encore évoquer Erró, Francky Boy, ou se souvenir, comme le fait un intéressant article de
artsper.com consacré à votre sujet, se souvenir qu’Andy Warhol n’a pas dédaigner d’appliquer à Mickey Mouse le même traitement qu’à Marilyn Monroe…
Plus près de nous,
Dans un tout autre domaine, on sait que le cinéma de science-fiction des années 70 doit énormément à l’esthétique développée par un seul dessinateur de BD : le Français Jean Giraud, dit Moebius :
« Depuis le projet mort-né Dune, les collaborations de Moebius avec le cinéma sont nombreuses et variées. Ridley Scott fait ainsi appel à une bonne partie de l'équipe de design du film de Jodorowsky pour Alien, dont le peintre suisse Giger, l'anglais Chris Foss, et Moebius qui conceptualise les costumes des astronautes. Ensuite Moebius part s'installer à Los Angeles, où il travaille pour de nombreuses productions hollywoodiennes, notamment Tron de Steven Lisberger, Willow de Ron Howard, Les Maîtres de l'univers de Gary Goddard et Abyss de James Cameron. Dans les années 80 il fait un court passage à Tokyo, où il réalise des story-boards et des illustrations pour le long métrage d'animation Little Nemo d'après l’œuvre éponyme de Winsor Mc Quay. Au Japon il rencontre le créateur d'Akira Katsuhiro Otomo, avec lequel plus tard il essayera de monter une version animée du Garage hermétique. Ce film restera à l'état d'ébauche, dommage quand on sait que la production avait engagé le groupe U2 pour concevoir la musique. Moebius est d’ailleurs un spécialiste de ces long métrages ambitieux jamais finalisés; il y eut ainsi les projets Internal Transfert, Starwatcher (premier film français en images de synthèse avec la compagnie Médialab filiale de Canal +), et récemment La Tempête d'après la pièce de William Shakespeare dans une coproduction franco-italienne. Dans les années 90 Moebius participe en tant que designer au Cinquième élément de Luc Besson, fait l'acteur dans Madeleine 1999 de Laurent Bouhnik, travaille sur l'adaptation du roman d'Athur C. Clarke, Rendez-vous avec Rama, avec David Fincher et sur celle de l'oeuvre de Maurice G. Dantec, Les Racines du mal, avec Jan Kounen, et c'est à ce dernier qu'il donne les droits de Blueberry. Enfin en 2005 sortira sur grand écran Thru the Moebius Trip, long métrage en animation 3d de Frank Foster auquel Moebius a activement participé. Bref l'influence de Moebius sur le septième art n'est pas prête de s'arrêter. »
(Source : filmdeculte.com)
Toujours dans le domaine de la SF, un article d’Ecran fantastique rappelle que la saga Star wars est née d’un projet avorté d’adaptation de Flash Gordon...
Quatre mots seulement en conclusion : SHEBAM! POW! BLOP! WIZZ!
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter