Institut de Formation Ménager Rue Dussaussoy Lyon 69006
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 09/06/2020 à 09h41
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Question d'origine :
Bonjour,
Je cherche des renseignements sur l’institut de Formation Ménager qui se situait rue Dussaussoy à Lyon. Appelé Centre d'Enseignement Ménager avant 1941, il se situait apparemment au 15 de la rue Dussaussoy. Les immeubles d’époque ont été rasés dans les années 70. A partir de 1941, la structure s’appelle Institut Familial et Ménager. (Structure reprise ultérieurement par le Groupe Carrel). La période qui m’intéresse court des années 30 jusqu’au début des années 1950. Quelle a été son activité, particulièrement pendant la 2ème guerre, quel lien avec la politique familiale de Vichy ? Des liens avec la résistance ? Des liens privilégiés avec l’Alsace ? Je cherche des pistes de recherche, des sources, des archives ou des renseignements sur cet institut. Merci
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 10/06/2020 à 08h51
Bonjour,
Votre question concernant plus largement l’histoire et l’évolution de la formation professionnelle à Lyon, nous avons lancé nos recherches en nous appuyant sur 2 documents publiés par le
- Apprentissages et formations techniques et professionnelles de filles et de garçons, XIXe - XXe siècles : actes de la journée d'études du 7 mai 2004 / organisée par LARHRA ; textes édités par Marianne Thivend
- Etat des lieux des formations techniques et professionnelles dans l’agglomération lyonnaise. XIXe siècle - années 1960 / Marianne THIVEND et Sylvie SCHWEITZER, LARHRA
D’autre part, la Société d’enseignement professionnel du Rhône (SEPER), qui est de loin le centre de formation professionnel le plus important sur Lyon, a fait l’objet d’une publication en 2014 pour son cent cinquantenaire dont nous disposons d’un exemplaire à la bibliothèque : SEPR 1864-2014 : 150 ans au service de la formation professionnelle en Rhône-Alpes.
En revanche, nous ne possédons pas de documentation précise sur l’Institut de Formation Ménager faisant l’objet de votre question. Peut-être que les archives de cette école se trouvent avoir été versées soit aux
Vos questions sont très pointues ; aussi nous ne sommes pas en mesure d’y répondre car les seules données que nous ayons trouvées dans la documentation précédemment citée ne sont que très partielles et générales. Toutefois voici ci-dessous les quelques éléments que nous avons pu relever en lien avec votre sujet de recherche :
C’est dans un contexte foisonnant de créations tant publiques que privées d’établissements techniques et professionnels visant à former des filles aux métiers de bureau, du commerce, de la confection et de la couture, des soins aux personnes, qu’est créé en 1941 l’Institut Familial et Ménager qui sera rebaptisé plus tard Institut Alexis Carrel. « A la fin des années 1960, ce sera le plus important des établissements de formations “ ménagères sur Lyon formant les monitrices d’enseignement ménager familial. En 1948, il accueille déjà 81 jeunes filles préparées aux CAP d’arts ménagers et de coupe – couture flou. Cette année-là, sur les 17 élèves qui quittent l’école, dix trouvent à se placer en atelier de couture, deux deviennent puéricultrices, deux font de la vente, deux sont employées de bureau et une devient aide familiale. L’Ecole va développer sa section “ vente ”, en réponse aux demandes faites par les commerçants de l’agglomération, qui se déclarent prêts à accueillir des “ stagiaires ” de l’école dans leurs boutiques. En 1968, 29 élèves suivent la formation de monitrice d’enseignement ménager, 76 se préparent au CAP de vente-étalage et 16 au BEP sanitaire. En dix ans, l’établissement a vu ses effectifs quadrupler, les filles se répartissant entre les carrières de la vente et de l’économie sociale et familiale, nouvelle dénomination de l’enseignement ménager. »
Concernant l’activité de cet Institut de Formation Ménagère durant la Seconde guerre mondiale et notamment sous le gouvernement de Vichy, nous n’avons pas trouvé de données précises ; les documents précédemment cités nous indiquent : « qu’un secrétariat général à la jeunesse est mis sur pied par le gouvernement de Vichy, chargé entre autres du développement des Centres de formation professionnelle déjà fondés. Le nouveau pouvoir choisit de les développer tout en leur donnant des finalités différentes. Il s’agit dès lors d’embrigader les jeunes “ oisifs ” de 14 à 17 ans pour un année de formation morale et physique suivie d’une seconde consacrée à l’apprentissage d’un métier. Pour les filles, l’accent est bien évidemment mis sur l’enseignement ménager classique. Jusqu’en 1944, près de 850 centres sont organisés sous des appellations diverses : centres de formation professionnelle, centres d’apprentissage, centres de jeunesse, centres de jeunes travailleurs. En théorie, chacun répond à un objectif précis, codifié par des textes réglementaires mais dans la réalité, il reste difficile de les distinguer clairement tant leur organisation, leur contenu et les débouchés offerts varient d’un endroit à l’autre. Tout comme il est peu aisé de les recenser. A Lyon, il n’existe pas de recensement systématique de ces nouveaux centres de formation et on les connaît fort mal tant les données les concernant sont éparses. Pour la plupart des écoles, il semble bien que le gouvernement de Vichy se soit contenté de s’appuyer sur l’existant pour consolider des formations déjà nombreuses. A Lyon, onze nouvelles écoles privées sont d’ailleurs fondées, attestant ici la permanence de la dynamique locale. Les effectifs scolarisés sont en progression. »
Aussi nous vous conseillons de poursuivre vos recherches également au Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD) qui est l’institution ressource sur tout la période de la Seconde Guerre Mondiale à Lyon.
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