Question d'origine :
Bonjour je cherche des infos sur l'atelier d'apprentissage crée par l.abbé ou père Neyret rue des Docks dans l'entre deux guerres, je trouve des réf. sur l'abbé Boisard bien sur mais rien sur lui.
Merci d'avance
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 15/06/2020 à 10h56
Bonjour,
Nous avons également eu des difficultés à trouver des informations sur l’abbé-père (ses deux appellations selon les sources) Neyret, à commencer par son prénom. C’est seulement dans l’index de L'abbé Boisard et l'oeuvre des ateliers d'apprentissage de la Guillotière [Livre] / J. F. Saffange que nous avons trouvé celui-ci : Laurent.
Dans ces années [vers 1929] où l’automobile s’est développée, Boisard a attiré à lui plusieurs fils de familles aisées, tout à la fois passionnés de mécanique et animés du désir de faire une œuvre sociale. Le premier est l’abbé Neyret, héritier de la famille Dupont-Neyret, fabricant de vêtements. Il est alors vicaire du Père Bacheré, qui a rejoint la paroisse Sainte Camille. Celle-ci doit son nom au cousin du Père Boisard, l’abbé Camille Rambaud. L’abbé Neyret anime déjà le patronage. Les enfants bénéficient même d’une piscine où le fils d’un procureur, Monsieur Cottin Dégout, vient leur apprendre à nager.
Mais si le jeune vicaire souhaite offrir, à l’image de ce que fait Boisard, une formation morale et professionnelle complète. Il entre alors en 1925 comme novice à la petite Société de la Sainte Famille, avant d’ouvrir fin 1926, pour les externes, dans le quartier de l’industrie à Vaise, « rue des vaques, un nouvel atelier, autonome mais spirituellement rattaché aux ateliers d’apprentissage. Louis Boisard précise : « Les terrains étaient achetés par notre Société et les bâtiments élevés à nos frais, sur nos plans. Nous sommes chez nous. » La précision est d’importance car il semble bien, d’une part que l’opération ne s’est pas faite sans encourir les reproches de l’Archevêché et que, d’autre part, le Père Neyret ait largement contribué sur sa fortune personnelle. Ce qui est sûr, c’est que les bâtiments sont édifiés sur avec l’aide de ceux qui seront les premiers apprentis, parmi lesquels André Charmillon. Un atelier de mécanique est créé, nomméAtelier d’Apprentissage de l’Industrie Il n’accueillera jamais qu’un maximum de quinze apprentis, la plupart externes. Le Père Neyret est très vite secondé par un contremaître, J. Duperray, ancien de la Guillotière, […] De Neyret, ses anciens apprentis gardent le souvenir d’ « un petit bonhomme bob vivant, avec un bon embonpoint mais d’un esprit religieux très ancien et à qui il ne fallait pas parler de choses trop modernes. »
Nous vous conseillons la lecture de cet ouvrage qui consacre nombre de pages à l’abbé Neyret, et à la façon dont Boisard et lui ont peu à peu construit un réseau de lieux de formation à l’image d’« une petite communauté » spirituelle, dont Boisard semble avoir été l’inspirateur et Neyret, en quelque sorte, le continuateur, administrateur… et mécène.
Nous vous conseillons également, si vous le pouvez, et lorsque le silo de la BmL aura rouvert, la consultation de Le père Boisard, prêtre ouvrier [Livre] / Antoine Lestra, une des sources principales du livre précédent.
Notons que si Neyret reste dans l’ombre de Boisard, l’atelier fondé par lui à Vaise existe toujours, sous le nom de Gorge de loup formation , désormais rue Sidoine Apollinaire. Voici un extrait de son historique :
« 1950 : Création de l'école à l'initiative du père Neyret et du père André. GDL dépend alors de BOISARD Vaulx-en-velin pour tout ce qui est administratif. L'école possède 200m² d'atelier.
Le père André a été le premier directeur de l'école, de sa création jusqu'en 1992. C'est à lui que l'on doit la philosophie de l'école.
Une philosophie basée sur des valeurs telles que le respect, l'entraide et la transmission du savoir. »
La site Usine nouvelle a consacré une page à l’école avec le témoignage d’un apprenti aujourd’hui.
Vous pouvez également consulter les Archives diocésaines de Lyon, dont le livre de J. F. Saffange cité plus haut cite une « dossier thématique » consacré aux ateliers d’apprentissage Boisard.
Difficile de trouver d’autres sources, à part quelques lignes dans Un prêtre [Livre] : Antoine Chevrier fondateur du Prado : 1826-1879, qui nous apprennent que le père Neyret était encore vivant en 1965. Le portail patrimoine.auvergnerhonealpes.fr ne s’intéresse qu’aux ateliers Boisard de la Guillotière.
Bonne journée.
Nous avons également eu des difficultés à trouver des informations sur l’abbé-père (ses deux appellations selon les sources) Neyret, à commencer par son prénom. C’est seulement dans l’index de L'abbé Boisard et l'oeuvre des ateliers d'apprentissage de la Guillotière [Livre] / J. F. Saffange que nous avons trouvé celui-ci : Laurent.
Dans ces années [vers 1929] où l’automobile s’est développée, Boisard a attiré à lui plusieurs fils de familles aisées, tout à la fois passionnés de mécanique et animés du désir de faire une œuvre sociale. Le premier est l’abbé Neyret, héritier de la famille Dupont-Neyret, fabricant de vêtements. Il est alors vicaire du Père Bacheré, qui a rejoint la paroisse Sainte Camille. Celle-ci doit son nom au cousin du Père Boisard, l’abbé Camille Rambaud. L’abbé Neyret anime déjà le patronage. Les enfants bénéficient même d’une piscine où le fils d’un procureur, Monsieur Cottin Dégout, vient leur apprendre à nager.
Mais si le jeune vicaire souhaite offrir, à l’image de ce que fait Boisard, une formation morale et professionnelle complète. Il entre alors en 1925 comme novice à la petite Société de la Sainte Famille, avant d’ouvrir fin 1926, pour les externes, dans le quartier de l’industrie à Vaise, « rue des vaques, un nouvel atelier, autonome mais spirituellement rattaché aux ateliers d’apprentissage. Louis Boisard précise : « Les terrains étaient achetés par notre Société et les bâtiments élevés à nos frais, sur nos plans. Nous sommes chez nous. » La précision est d’importance car il semble bien, d’une part que l’opération ne s’est pas faite sans encourir les reproches de l’Archevêché et que, d’autre part, le Père Neyret ait largement contribué sur sa fortune personnelle. Ce qui est sûr, c’est que les bâtiments sont édifiés sur avec l’aide de ceux qui seront les premiers apprentis, parmi lesquels André Charmillon. Un atelier de mécanique est créé, nommé
Nous vous conseillons la lecture de cet ouvrage qui consacre nombre de pages à l’abbé Neyret, et à la façon dont Boisard et lui ont peu à peu construit un réseau de lieux de formation à l’image d’« une petite communauté » spirituelle, dont Boisard semble avoir été l’inspirateur et Neyret, en quelque sorte, le continuateur, administrateur… et mécène.
Nous vous conseillons également, si vous le pouvez, et lorsque le silo de la BmL aura rouvert, la consultation de Le père Boisard, prêtre ouvrier [Livre] / Antoine Lestra, une des sources principales du livre précédent.
Notons que si Neyret reste dans l’ombre de Boisard, l’atelier fondé par lui à Vaise existe toujours, sous le nom de
« 1950 : Création de l'école à l'initiative du père Neyret et du père André. GDL dépend alors de BOISARD Vaulx-en-velin pour tout ce qui est administratif. L'école possède 200m² d'atelier.
Le père André a été le premier directeur de l'école, de sa création jusqu'en 1992. C'est à lui que l'on doit la philosophie de l'école.
Une philosophie basée sur des valeurs telles que le respect, l'entraide et la transmission du savoir. »
La site Usine nouvelle a consacré une page à l’école avec le témoignage d’un apprenti aujourd’hui.
Vous pouvez également consulter les Archives diocésaines de Lyon, dont le livre de J. F. Saffange cité plus haut cite une « dossier thématique » consacré aux ateliers d’apprentissage Boisard.
Difficile de trouver d’autres sources, à part quelques lignes dans Un prêtre [Livre] : Antoine Chevrier fondateur du Prado : 1826-1879, qui nous apprennent que le père Neyret était encore vivant en 1965. Le portail patrimoine.auvergnerhonealpes.fr ne s’intéresse qu’aux ateliers Boisard de la Guillotière.
Bonne journée.
Question d'origine :
Le 22/11/2023 à 12h30
En réponse aux questions posé sur la rue des docks et les ateliers de l'Abbé Boisard et St-Camille j'ai un petit livret qui pourrai vous intéresser.
Je tiens à bien préciser que l'église est dédié à Saint Camille
Bien cordialement
Reformulation :
Je propose un livret sur les Paroisses de l'Annonciation Saint Charles et Saint Camille
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 23/11/2023 à 09h13
Merci pour ce complément d'information.
Bonjour,
Nous vous remercions de nous transmettre ce livret.
Nous l'avons fait suivre aux internautes Tartine et Jean de Kerno.
Cordialement
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