Question d'origine :
Qui se cache derrière le pseudonyme Twitter « https://twitter.com/GjpvernantGroupe J.-P. Vernant » ? Bruno Andreotti ?
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 01/07/2020 à 13h26
Bonjour,
Nous n’avons pas pu identifier avec certitude qui se cache derrière leGroupe Jean-Pierre Vernant , mais il nous semble peu probable que ce soit M. Andreotti à lui tout seul, le groupe étant, selon son propre blog (inactif depuis le passage du groupe sur Twitter en 2014), « un intellectuel collectif qui coalise des universitaires de différentes spécialités par l'usage d'un nom propre en commun destiné à casser la mécanique de réputation nombriliste qui domine le débat public. S'il rend un hommage sincère au grand anthropologue de la Grèce antique et au grand résistant que fut Jean-Pierre Vernant, ce "groupe" a été créé en 2014, comme une parodie du "groupe Marc Bloch", lobby rassemblant des hauts fonctionnaires, des présidents d'université et des recteurs ayant co-produit les réformes de l'enseignement supérieur et de la recherche sous les quinquennats de M. Sarkozy, de M. Hollande et, dans une moindre mesure, de M. Macron. Le groupe Jean-Pierre Vernant n'a, pour sa part, d'autre existence que les textes qu'il élabore collectivement et anonymement, avec des contributeurs et des relecteurs chaque fois renouvelés. »
Voici ce qu’on peut glander dans un article de Maryline Baumard dans Le Monde datant de 2014 :
« Les « Vernant » , eux, sont « 59 universitaires des établissementsfranciliens farouchement opposés aux projets de regroupements prévus en Ile-de-France » . Ils se sont rassemblés en janvier 2014, dans un groupe baptisé « Collectif pour une université confédérale, réseau Abélard » . A l'origine, c'est « un petit groupe d'une trentaine de personnes travaillant à Paris-Diderot, issu d'amitiés datant du mouvement de 2009 » , dit l'un d'eux.
Ils sont préoccupés par la politique de rapprochement des universités menée par la ministre, notamment en Ile-de-France où ils sont en poste. Tous sont « en faveur d'une confédération universitaire » et non de fusions. Dans un premier temps, ils lancent une pétition que de nombreux universitaires franciliens signent. Le 9 février, ils tweetent leur premier message : « Etre le grain de sable que les plus lourds engins, écrasant tout sur leur passage, ne réussissent pas à briser. » La phrase est de Jean-Pierre Vernant. Le message est clair : la base contre l'élite. Les enseignants-chercheurs contre les manageurs. « Vernant » , c'est l'anti- « Bloch » . »
La blogueuse Rachel Gliese – apparemment assez hostile au groupe – écrit avoir contacté le groupe via un réseau social et s’être vu répondre : « Nous sommes, les uns, proches de l’aile progressiste du PS et les autres du mouvement écologiste » et cite un commentaire de celui-ci très favorable à Benoît Hamon.
Bruno Andreotti, professeur de physique à l’Institut universitaire de France mais travaillant auparavant à l’université Paris-Diderot, correspond effectivement au profil, d’autant qu’il fait partie des tous premiers parmi les signataires d’un appel à « une organisation confédérale de l’enseignement supérieur et de la recherche en Ile de France » lancé par le réseau Abélard, ancêtre du groupe Vernant… mais il est vrai que les noms des signataires sont classés par ordre alphabétique.
Nous manquons malheureusement de temps pour faire des recherches sur chaque signataire, en recoupant les noms au bas de telle ou telle pétition... d'autant qu'ils sont plus d'une centaine ! Et pas forcément tous du même bord politique, comme le remarque un article du Monde décrivant les nombreux "petits groupes" formant la "fronde" anti-Geneviève Fioraso en 2014 :
"L'actuelle mobilisation passe par de petits collectifs organisés en réseau et très mobiles. Chacun travaille sur des sujets précis. Le Groupe Jean-Pierre Vernant a mis en lumière l'existence d'un autre groupe baptisé " Marc Bloch " : une cinquantaine de personnalités qui occupent ou ont occupé la plupart des postes-clés dans l'enseignement supérieur. Les " Vernant " ont travaillé uniquement sur la thématique des regroupements d'universités.
" Resau ", lui, est un ensemble de collectifs et d'intersyndicales nés dans les universités. Ce qui surprend, c'est que dans chaque collectif cohabitent des personnes qui ne partagent pas forcément la même vision de l'enseignement supérieur. Ce sont des groupes multiformes qui dépassent les clivages. Parmi les huit membres de Resau, il y a à la fois les Jean-Pierre Vernant, plutôt à gauche de la gauche, et les membres de Qualité de la science française (QSF), classés plutôt à droite. Et dans les Jean-Pierre Vernant, il y a des juristes d'Assas, eux aussi réputés plutôt à droite."
Bonne journée.
Nous n’avons pas pu identifier avec certitude qui se cache derrière le
Voici ce qu’on peut glander dans un article de Maryline Baumard dans Le Monde datant de 2014 :
« Les « Vernant » , eux, sont « 59 universitaires des établissementsfranciliens farouchement opposés aux projets de regroupements prévus en Ile-de-France » . Ils se sont rassemblés en janvier 2014, dans un groupe baptisé « Collectif pour une université confédérale, réseau Abélard » . A l'origine, c'est « un petit groupe d'une trentaine de personnes travaillant à Paris-Diderot, issu d'amitiés datant du mouvement de 2009 » , dit l'un d'eux.
Ils sont préoccupés par la politique de rapprochement des universités menée par la ministre, notamment en Ile-de-France où ils sont en poste. Tous sont « en faveur d'une confédération universitaire » et non de fusions. Dans un premier temps, ils lancent une pétition que de nombreux universitaires franciliens signent. Le 9 février, ils tweetent leur premier message : « Etre le grain de sable que les plus lourds engins, écrasant tout sur leur passage, ne réussissent pas à briser. » La phrase est de Jean-Pierre Vernant. Le message est clair : la base contre l'élite. Les enseignants-chercheurs contre les manageurs. « Vernant » , c'est l'anti- « Bloch » . »
La blogueuse Rachel Gliese – apparemment assez hostile au groupe – écrit avoir contacté le groupe via un réseau social et s’être vu répondre : « Nous sommes, les uns, proches de l’aile progressiste du PS et les autres du mouvement écologiste » et cite un commentaire de celui-ci très favorable à Benoît Hamon.
Bruno Andreotti, professeur de physique à l’Institut universitaire de France mais travaillant auparavant à l’université Paris-Diderot, correspond effectivement au profil, d’autant qu’il fait partie des tous premiers parmi les signataires d’un appel à « une organisation confédérale de l’enseignement supérieur et de la recherche en Ile de France » lancé par le réseau Abélard, ancêtre du groupe Vernant… mais il est vrai que les noms des signataires sont classés par ordre alphabétique.
Nous manquons malheureusement de temps pour faire des recherches sur chaque signataire, en recoupant les noms au bas de telle ou telle pétition... d'autant qu'ils sont plus d'une centaine ! Et pas forcément tous du même bord politique, comme le remarque un article du Monde décrivant les nombreux "petits groupes" formant la "fronde" anti-Geneviève Fioraso en 2014 :
"L'actuelle mobilisation passe par de petits collectifs organisés en réseau et très mobiles. Chacun travaille sur des sujets précis. Le Groupe Jean-Pierre Vernant a mis en lumière l'existence d'un autre groupe baptisé " Marc Bloch " : une cinquantaine de personnalités qui occupent ou ont occupé la plupart des postes-clés dans l'enseignement supérieur. Les " Vernant " ont travaillé uniquement sur la thématique des regroupements d'universités.
" Resau ", lui, est un ensemble de collectifs et d'intersyndicales nés dans les universités. Ce qui surprend, c'est que dans chaque collectif cohabitent des personnes qui ne partagent pas forcément la même vision de l'enseignement supérieur. Ce sont des groupes multiformes qui dépassent les clivages. Parmi les huit membres de Resau, il y a à la fois les Jean-Pierre Vernant, plutôt à gauche de la gauche, et les membres de Qualité de la science française (QSF), classés plutôt à droite. Et dans les Jean-Pierre Vernant, il y a des juristes d'Assas, eux aussi réputés plutôt à droite."
Bonne journée.
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