Question d'origine :
Bonjour, je voudrais aider un ami qui a écrit un livre mais je pense que son livre c'est plutôt la base d'un scénario pour un film ma question est la suivante à qui je dois remettre le projet de son livre si je veux qu'il soit adapté au cinéma à une maison de production de films ? Un réalisateur ? Un scénariste ? Dans l'attente de votre réponse et de votre aide cordialement Christelle FLEURY.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 06/07/2020 à 15h14
Bonjour,
Selon Les métiers de l'audiovisuel [Livre] / Onisep, « Deux cas de figure pour le scénariste : proposer une histoire à un producteur ou écrire un scénario d’après l’idée d’un producteur et/ou d’un réalisateur[…]. Plusieurs versions sont proposées, puis corrigées, en collaboration avec le réalisateur (et/ou le producteur). […] »
Il semble donc, pour débuter dans le scénario, que ce soit avant tout le producteur, qui « suit le projet de A à Z et apporte l’appui financier et moral à la conduite du projet » selon le même ouvrage, qu’il faille avant tout intéresser à votre projet !
D’une manière générale, le cinéma étant une œuvre collective, il faudra savoir faire des compomis :
«Il faut abandonner l’image du créateur qui écrit, seul, à la plume d’oie dans sa chambre de bonne. L’écriture du scénario est un métier qui nécessite d’être organisé et encadré comme toute activité professionnelle», affirme Romain Protat, de la Guilde des scénaristes. Et les séries quotidiennes jouent un rôle important dans la formation des scénaristes comme l’explique Marc Roux, scénariste pour la série de France 3 Plus belle la vie. «C’est un métier qui s’apprend sur le terrain, “en faisant“. Les séries quotidiennes recrutent beaucoup de jeunes auteurs venant d’horizons très différents et c’est un vivier qui nourrit ensuite toutes les autres fictions. On y apprend à travailler autrement et à affirmer ses choix narratifs, car paradoxalement les scénaristes jouissent d’une grande liberté de ton et ont un vrai poids face à la production».
(Source : etudiant.lefigaro.fr)
Les sources que nous avons pu consulter témoignent du fait qu’il n’y a pas un profil-type du scénariste, et que beaucoup d’entre eux se sont reconvertis. Cependant, pour attirer l’attention sur son projet, il convient de se plier à quelques passages obligés que résume le blog objectif-scenario.fr
« •Un pitch de 2 à 5 lignes.
Le pitch est une courte présentation du sujet, des protagonistes et des enjeux de votre projet. Sa rédaction doit donner envie de lire le reste du dossier.
Pour vous aider à le rédiger, demandez-vous ce que vous diriez à vos amis pour les convaincre d’aller voir votre film.
•Un synopsis de 1 à 5 pages environ.
Le synopsis présente le sujet, les enjeux, les protagonistes, la dramaturgie et développe la trame narrative du film.
Le récit doit être facile à lire, facile à comprendre et à situer. Essayer de captiver le lecteur dès le début. Soignez le style tout en restant simple et efficace. Utilisez des phrases assez courtes. Choisissez un style et un ton qui correspondent au genre du film. Prenez le temps de choisir les mots justes pour exprimer vos idées.
•Une note d’intention de 1 à 2 pages.
La note d’intention exprime vos choix et votre point de vue. Vous y expliquez pourquoi vous avez choisi ce sujet et comment vous allez le traiter. Vous y expliquez et justifiez vos choix ainsi que l’originalité de votre point de vue. Bref, la note d’intention sert à exprimer, expliquer et justifier vos intentions.
Dans la note d’intention, vous pouvez également préciser pourquoi le sujet choisi, traité à travers votre point de vue spécifique va concerner un maximum de spectateur. Vous pouvez justifier, entre autres, certains choix concernant votre héros, certains protagonistes, le déroulement de la dramaturgie. Soyez aussi clair et précis que possible, tout en restant simple. Sauf si c’est vraiment indispensable, évitez les références à des films ou des réalisateurs existants. Vous vous placeriez immédiatement en concurrence avec eux… à votre désavantage. »
La profession est curieusement peu structurée en France, mais des organisations de professionnels commencent à se constituer, telles que la Guilde des scénaristes (syndicat de scénaristes professionnels), ou encore l’association Maison des scénaristes qui entend faciliter la rencontre entre scénaristes et producteurs, notamment à travers la plateforme We film good.
En scrollant vers le bas de la page d’accueil du site de l’organisation, vous trouverez une liste de producteurs partenaires qui pourraient convenir au projet que vous souhaitez aider.
Attention, inutile d’envoyer des copies de script à tous les producteurs de France ! Il est important de connaitre le travail des professionnels à qui vous vous adressez, comme le dit, entre autres conseils de bon sens, le blog Comment faire un film:
« Avant toute chose, pour trouver un producteur il faut correctement le chercher. Dans un premier temps il faut arrêter de penser que producteur = Porte monnaie. Un producteur c’est un partenaire, il est là pour réfléchir et donner vie à votre scénario. S’il vous produit c’est qu’il aime l’histoire et la manière dont vous la racontez.
[...] Pour être plus clair il faut que vous compreniez que le producteur vous choisit…c’est vrai…mais vous devez aussi lui faire comprendre que vous aussi vous l’avez choisi ! Cela ne doit pas être un hasard :
• On aime sa ligne éditoriale
• Le genre ou les genres qu’il produit
• Mais aussi la qualité des films de son catalogue.
ATTENTION : regardez toujours ce qu’ils ont produit.
Sur internet on trouve, parfois, souvent, des gens qui se disent « producteurs », mais monter une société de production ce n’est pas très compliqué. Ce qui est compliqué c’est de produire, d’avoir un réseau, de savoir financer un projet : court ou long et de fédérer une équipe. Si vous voyez sur le site du « producteur » que les films qu’il a produits ne sont pas terribles, que cela fait amateur…passez votre chemin ! Si vous devez payer pour voir les films qu’il a produit (souvent des courts-métrages) (hélas ça existe)…passez votre chemin ! »
Comme l’écriture scénaristique a ses contraintes propres qui ne sont pas celles du roman, peut-être votre ami tirera-t-il un grand profit de manuels écrits par des scénaristes reconnus :
- Ecrire un scénario pour le cinéma [Livre] / Franck Haro
- Le petit manuel du scénariste [Livre] : l'essentiel pour écrire un scénario / Marc-Olivier Louveau
- Lire et écrire un scénario [Livre] : fiction, documentaire et nouveaux médias / Isabelle Raynauld ; préface de Michel Marie
- Story [Livre] : écrire un scénario pour le cinéma et la télévision / Robert McKee ; traduction Brigitte Gauthier
Voici quelques liens utiles pour finir :
- « Vendre un premier scénario » sur cinecours.com
- « Devenir scénariste » sur etudiant.aujourdhui.fr
- Portail de la Société des auteurs et compositeurs dramatique (SACD), qui aide également les auteurs.
- « L’écriture des films et séries en France » (sacd.fr)
- Festival De l'écrit à l'écran - concours de scénario de court-métrage (sacd.fr)
- Rubrique d’aides du Centre national de cinématographie (CNC)
- Annuaire professionnel du cinéma sur Unifrance
- Répertoire de sociétés de production de l’Union des producteurs de cinéma (UPC)
Bonne journée.
Selon Les métiers de l'audiovisuel [Livre] / Onisep, « Deux cas de figure pour le scénariste : proposer une histoire à un producteur ou écrire un scénario d’après l’idée d’un producteur et/ou d’un réalisateur[…]. Plusieurs versions sont proposées, puis corrigées, en collaboration avec le réalisateur (et/ou le producteur). […] »
Il semble donc, pour débuter dans le scénario, que ce soit avant tout le producteur, qui « suit le projet de A à Z et apporte l’appui financier et moral à la conduite du projet » selon le même ouvrage, qu’il faille avant tout intéresser à votre projet !
D’une manière générale, le cinéma étant une œuvre collective, il faudra savoir faire des compomis :
«Il faut abandonner l’image du créateur qui écrit, seul, à la plume d’oie dans sa chambre de bonne. L’écriture du scénario est un métier qui nécessite d’être organisé et encadré comme toute activité professionnelle», affirme Romain Protat, de la Guilde des scénaristes. Et les séries quotidiennes jouent un rôle important dans la formation des scénaristes comme l’explique Marc Roux, scénariste pour la série de France 3 Plus belle la vie. «C’est un métier qui s’apprend sur le terrain, “en faisant“. Les séries quotidiennes recrutent beaucoup de jeunes auteurs venant d’horizons très différents et c’est un vivier qui nourrit ensuite toutes les autres fictions. On y apprend à travailler autrement et à affirmer ses choix narratifs, car paradoxalement les scénaristes jouissent d’une grande liberté de ton et ont un vrai poids face à la production».
(Source : etudiant.lefigaro.fr)
Les sources que nous avons pu consulter témoignent du fait qu’il n’y a pas un profil-type du scénariste, et que beaucoup d’entre eux se sont reconvertis. Cependant, pour attirer l’attention sur son projet, il convient de se plier à quelques passages obligés que résume le blog objectif-scenario.fr
« •
Le pitch est une courte présentation du sujet, des protagonistes et des enjeux de votre projet. Sa rédaction doit donner envie de lire le reste du dossier.
Pour vous aider à le rédiger, demandez-vous ce que vous diriez à vos amis pour les convaincre d’aller voir votre film.
•
Le synopsis présente le sujet, les enjeux, les protagonistes, la dramaturgie et développe la trame narrative du film.
Le récit doit être facile à lire, facile à comprendre et à situer. Essayer de captiver le lecteur dès le début. Soignez le style tout en restant simple et efficace. Utilisez des phrases assez courtes. Choisissez un style et un ton qui correspondent au genre du film. Prenez le temps de choisir les mots justes pour exprimer vos idées.
•
La note d’intention exprime vos choix et votre point de vue. Vous y expliquez pourquoi vous avez choisi ce sujet et comment vous allez le traiter. Vous y expliquez et justifiez vos choix ainsi que l’originalité de votre point de vue. Bref, la note d’intention sert à exprimer, expliquer et justifier vos intentions.
Dans la note d’intention, vous pouvez également préciser pourquoi le sujet choisi, traité à travers votre point de vue spécifique va concerner un maximum de spectateur. Vous pouvez justifier, entre autres, certains choix concernant votre héros, certains protagonistes, le déroulement de la dramaturgie. Soyez aussi clair et précis que possible, tout en restant simple. Sauf si c’est vraiment indispensable, évitez les références à des films ou des réalisateurs existants. Vous vous placeriez immédiatement en concurrence avec eux… à votre désavantage. »
La profession est curieusement peu structurée en France, mais des organisations de professionnels commencent à se constituer, telles que la Guilde des scénaristes (syndicat de scénaristes professionnels), ou encore l’association Maison des scénaristes qui entend faciliter la rencontre entre scénaristes et producteurs, notamment à travers la plateforme We film good.
En scrollant vers le bas de la page d’accueil du site de l’organisation, vous trouverez une liste de producteurs partenaires qui pourraient convenir au projet que vous souhaitez aider.
Attention, inutile d’envoyer des copies de script à tous les producteurs de France ! Il est important de connaitre le travail des professionnels à qui vous vous adressez, comme le dit, entre autres conseils de bon sens, le blog Comment faire un film:
« Avant toute chose, pour trouver un producteur il faut correctement le chercher. Dans un premier temps il faut arrêter de penser que producteur = Porte monnaie. Un producteur c’est un partenaire, il est là pour réfléchir et donner vie à votre scénario. S’il vous produit c’est qu’il aime l’histoire et la manière dont vous la racontez.
[...] Pour être plus clair il faut que vous compreniez que le producteur vous choisit…c’est vrai…mais vous devez aussi lui faire comprendre que vous aussi vous l’avez choisi ! Cela ne doit pas être un hasard :
• On aime sa ligne éditoriale
• Le genre ou les genres qu’il produit
• Mais aussi la qualité des films de son catalogue.
ATTENTION : regardez toujours ce qu’ils ont produit.
Sur internet on trouve, parfois, souvent, des gens qui se disent « producteurs », mais monter une société de production ce n’est pas très compliqué. Ce qui est compliqué c’est de produire, d’avoir un réseau, de savoir financer un projet : court ou long et de fédérer une équipe. Si vous voyez sur le site du « producteur » que les films qu’il a produits ne sont pas terribles, que cela fait amateur…passez votre chemin ! Si vous devez payer pour voir les films qu’il a produit (souvent des courts-métrages) (hélas ça existe)…passez votre chemin ! »
Comme l’écriture scénaristique a ses contraintes propres qui ne sont pas celles du roman, peut-être votre ami tirera-t-il un grand profit de manuels écrits par des scénaristes reconnus :
- Ecrire un scénario pour le cinéma [Livre] / Franck Haro
- Le petit manuel du scénariste [Livre] : l'essentiel pour écrire un scénario / Marc-Olivier Louveau
- Lire et écrire un scénario [Livre] : fiction, documentaire et nouveaux médias / Isabelle Raynauld ; préface de Michel Marie
- Story [Livre] : écrire un scénario pour le cinéma et la télévision / Robert McKee ; traduction Brigitte Gauthier
Voici quelques liens utiles pour finir :
- « Vendre un premier scénario » sur cinecours.com
- « Devenir scénariste » sur etudiant.aujourdhui.fr
- Portail de la Société des auteurs et compositeurs dramatique (SACD), qui aide également les auteurs.
- « L’écriture des films et séries en France » (sacd.fr)
- Festival De l'écrit à l'écran - concours de scénario de court-métrage (sacd.fr)
- Rubrique d’aides du Centre national de cinématographie (CNC)
- Annuaire professionnel du cinéma sur Unifrance
- Répertoire de sociétés de production de l’Union des producteurs de cinéma (UPC)
Bonne journée.
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