Peertube, alternative à Youtube ?
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 06/08/2020 à 22h35
275 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Dans une précédente réponse, vous m'avez indiqué les difficultés des administrateurs d'instances Invidious (blocages d'IP, risque juridique, utilisation élevée de la bande passante en mode proxy).
Ayant une utilisation avancée d'uMatrix (sur PC) et ayant installé NewPipe (sur smartphone), il me semble qu'il n'y a aucun avantage à utiliser Invidious sans le mode proxy...
Cependant, vous mentionnez une alternative viable que je connais (et à laquelle j'ai participé financièrement) : Peertube !
Merci d'en parler, mais n'étant pas créateur de contenu, seulement spectateur, je ne pense pas que ce soit à considérer comme une alternative. En effet, je n'ai pas le choix d'aller sur une autre plateforme : Pôle Emploi, la CAF, les impôts et d'autres incontournables hébergent les vidéos sur Youtube (il y a pire, d'autres hébergent chez Dailymotion, un site qui ne fonctionne pas sans faire appel aux outils de Google) !
Bref, comment faire entendre raison à ces structures ou les obliger à héberger sur une instance Peertube, en France ou même en UE ?
Par avance, merci !
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 07/08/2020 à 14h48
Bonjour,
Contraindre les institutions à favoriser des outils alternatifs suggère l’intervention d’une instance supérieure, et une volonté politique, à l’échelle gouvernementale ou européenne, allant dans ce sens.
Actuellement, « dégoogliser » le web en préférant les alternatives libres demande un effort délibéré, une démarche consciente et motivée de la part des acteurs, qu’il s’agisse d’une institution ou d’un utilisateur lambda. Cela requiert aussi, en amont, de s’être éduqué sur les enjeux, et ensuite de s'informer sur les alternatives disponibles, quand elles existent et sont adaptées à l’usage projeté.
D’un autre côté, préférer Peertube à Youtube ou Diaspora à Facebook n’est pas une évidence quand l’objectif est de toucher le plus grand nombre : le choix se tournera toujours en priorité vers les plateformes les plus populaires et les plus facilement accessibles.
Un travail de communication et de sensibilisation paraît donc nécessaire pour amener les utilisateurs à modifier leurs pratiques sur le web, ou tout au moins à généraliser la prise de conscience sur les dangers, et susciter la curiosité à l’égard des logiciels libres.
C’est ce à quoi s’attelle notamment l’association Framasoft, dont l’objectif est de proposer un ensemble d’outils à destination du grand public :
« Issue du monde éducatif et désormais tournée vers l’éducation populaire, l’association Framasoft est avant tout un réseau de projets, dont le premier, l’annuaire Framalibre, remonte à 2001.
Ces projets sont animés par des personnes collaborant autour d’une même volonté : promouvoir les libertés numériques.
Le respect des libertés fondamentales des utilisatrices et utilisateurs, garanties par des contrats légaux (les licences libres), est au cœur du mouvement libriste et permet de s’assurer que l’humain reste en maîtrise de l’outil numérique.
Le but de Framasoft est de proposer, principalement en ligne, un ensemble d’outils concrets et pratiques visant à faciliter l’adoption :
• de logiciels libres (annuaire, clés USB, installateur…) ;
• de créations culturelles libres (blog, traduction, maison d’édition…) ;
• de services libres (plus de 30 dans le projet Dégooglisons Internet).
Présenté comme une « porte d’entrée dans le monde du Libre », le réseau Framasoft souhaite se positionner comme un trait d’union entre la communauté des libristes et le grand public. »
Source : framasoft.org
« En octobre 2014, l'association Framasoft lançait un pari un peu fou : « Et si on dégooglisait Internet ? ». Ce (modeste) plan de libération du monde visait, en 3 ans à :
• sensibiliser le public sur la question de la centralisation des données, des atteintes à la vie privée, et des dominations des « GAFAM » (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) ;
• démontrer que le logiciel libre est une réponse concrète à ces dangers ;
• essaimer la démarche, afin de créer une résilience, et de faire en sorte que Framasoft ne soit pas le « Google du libre ».
Trois ans plus tard, l'objectif est atteint :
• plusieurs centaines de conférences, ateliers, stands, etc auront été tenus par des membres de l'association ;
• 32 services libres, éthiques, alternatifs et solidaires sont disponibles pour tou⋅te⋅s ;
• la récente naissance du collectif CHATONS ouvre une potentielle dynamique pour les années à venir.
En octobre 2017, Framasoft souhaite se lancer dans une nouvelle campagne : « Contributopia ». Ses objectifs :
• outiller les personnes souhaitant œuvrer à une société plus libre et plus juste ;
• favoriser les contributions de tous types aux logiciels libres et aux communs, notamment par les moldu⋅e⋅s du code ;
• faciliter l'accompagnement des publics dans le choix, la prise en main, et l'usage des outils libres.
Pour cela, une douzaine de projets sont annoncés sur les années à venir visant, chacun à leur manière, à rapprocher les enjeux du libre et des communs de ceux de l'éducation populaire et de l'économie sociale et solidaire. »
Source : « Contributopia », Dégoogliser ne suffit pas, april.org
Si vous vous sentez vous-même l’âme d’un missionnaire du libre, voici un guide qui vous intéressera peut-être : 8 choses à faire et ne pas faire si vous souhaitez sensibiliser au Logiciel Libre, framablog.org.
Bonne journée.
Contraindre les institutions à favoriser des outils alternatifs suggère l’intervention d’une instance supérieure, et une volonté politique, à l’échelle gouvernementale ou européenne, allant dans ce sens.
Actuellement, « dégoogliser » le web en préférant les alternatives libres demande un effort délibéré, une démarche consciente et motivée de la part des acteurs, qu’il s’agisse d’une institution ou d’un utilisateur lambda. Cela requiert aussi, en amont, de s’être éduqué sur les enjeux, et ensuite de s'informer sur les alternatives disponibles, quand elles existent et sont adaptées à l’usage projeté.
D’un autre côté, préférer Peertube à Youtube ou Diaspora à Facebook n’est pas une évidence quand l’objectif est de toucher le plus grand nombre : le choix se tournera toujours en priorité vers les plateformes les plus populaires et les plus facilement accessibles.
Un travail de communication et de sensibilisation paraît donc nécessaire pour amener les utilisateurs à modifier leurs pratiques sur le web, ou tout au moins à généraliser la prise de conscience sur les dangers, et susciter la curiosité à l’égard des logiciels libres.
C’est ce à quoi s’attelle notamment l’association Framasoft, dont l’objectif est de proposer un ensemble d’outils à destination du grand public :
« Issue du monde éducatif et désormais tournée vers l’éducation populaire, l’association Framasoft est avant tout un réseau de projets, dont le premier, l’annuaire Framalibre, remonte à 2001.
Ces projets sont animés par des personnes collaborant autour d’une même volonté : promouvoir les libertés numériques.
Le respect des libertés fondamentales des utilisatrices et utilisateurs, garanties par des contrats légaux (les licences libres), est au cœur du mouvement libriste et permet de s’assurer que l’humain reste en maîtrise de l’outil numérique.
Le but de Framasoft est de proposer, principalement en ligne, un ensemble d’outils concrets et pratiques visant à faciliter l’adoption :
• de logiciels libres (annuaire, clés USB, installateur…) ;
• de créations culturelles libres (blog, traduction, maison d’édition…) ;
• de services libres (plus de 30 dans le projet Dégooglisons Internet).
Présenté comme une « porte d’entrée dans le monde du Libre », le réseau Framasoft souhaite se positionner comme un trait d’union entre la communauté des libristes et le grand public. »
Source : framasoft.org
« En octobre 2014, l'association Framasoft lançait un pari un peu fou : « Et si on dégooglisait Internet ? ». Ce (modeste) plan de libération du monde visait, en 3 ans à :
• sensibiliser le public sur la question de la centralisation des données, des atteintes à la vie privée, et des dominations des « GAFAM » (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) ;
• démontrer que le logiciel libre est une réponse concrète à ces dangers ;
• essaimer la démarche, afin de créer une résilience, et de faire en sorte que Framasoft ne soit pas le « Google du libre ».
Trois ans plus tard, l'objectif est atteint :
• plusieurs centaines de conférences, ateliers, stands, etc auront été tenus par des membres de l'association ;
• 32 services libres, éthiques, alternatifs et solidaires sont disponibles pour tou⋅te⋅s ;
• la récente naissance du collectif CHATONS ouvre une potentielle dynamique pour les années à venir.
En octobre 2017, Framasoft souhaite se lancer dans une nouvelle campagne : « Contributopia ». Ses objectifs :
• outiller les personnes souhaitant œuvrer à une société plus libre et plus juste ;
• favoriser les contributions de tous types aux logiciels libres et aux communs, notamment par les moldu⋅e⋅s du code ;
• faciliter l'accompagnement des publics dans le choix, la prise en main, et l'usage des outils libres.
Pour cela, une douzaine de projets sont annoncés sur les années à venir visant, chacun à leur manière, à rapprocher les enjeux du libre et des communs de ceux de l'éducation populaire et de l'économie sociale et solidaire. »
Source : « Contributopia », Dégoogliser ne suffit pas, april.org
Si vous vous sentez vous-même l’âme d’un missionnaire du libre, voici un guide qui vous intéressera peut-être : 8 choses à faire et ne pas faire si vous souhaitez sensibiliser au Logiciel Libre, framablog.org.
Bonne journée.
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