Question d'origine :
Pourquoi l'homme est-il dans la transcendance?
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 14/09/2020 à 10h29
Bonjour,
Tout d'abord, voyons l'évolution du concept de "transcendance" dans l'histoire des idées :
"Cette notion est tirée du latin transcendere : « franchir », « surpasser ». Opposé à « immanence », ce terme désignece qui dépasse absolument et est d’une autre nature qu’un domaine de référence déterminé . Au Moyen Âge, ce terme qualifie Dieu et se confond avec l’absolu. Chez Pascal, il permet de séparer radicalement l’ordre du cœur, infiniment supérieur à celui de l’esprit, lui-même transcendant celui du corps. Dans la pensée de Kant est transcendant ce qui est au-delà de toute expérience possible. L’usage transcendant des concepts de l’entendement est donc dénoncé comme illégitime. Pour la phénoménologie et l’existentialisme, la transcendance désigne tout ce qui est au-delà de la conscience. Heidegger y voit « la structure essentielle du sujet » dont le propre est de se projeter au-delà de lui-même. Dans La Transcendance de l’ego (1936), Sartre montre conséquemment que la conscience, parce qu’elle est toujours jeté en avant d’elle-même, ne peut se saisir réflexivement sans se transformer en objet."
source : Philomag
Au XXe siècle, et, en particulier,chez Heidegger, l'idée de transcendance occupe une place privilégiée : la transcendance, le fait d'être "hors de soi", et non pas enfermé en soi-même, définit l'existant humain . "La transcendance [...] désigne quelque chose appartenant en propre à la réalité humaine [...] La transcendance est le dépassement par lequel sont rendus possibles tout à la fois l'existence comme telle, et un fait comme "se" mouvoir dans l'espace".
Pour Heidegger, la transcendance désigne dans Être et temps, le mouvement de dépassement de l'étant vers l'être. Le concept d'être au monde permet d'unifier une double transcendance, celle du Dasein vis-à-vis de lui-même et du monde, et celle de l'Être vis à vis des êtres.
Quelques extraits explicites du dictionnaire Martin Heidegger :
"Heidegger va lui aussi, avec et après Husserl (distinction entre fait et essence), maintenir à la transcendance son droit de cité en philosophie - ou plus précisément en phénoménologie. Il va même la mettre en un sens au cœur de son propos, mais à la faveur d'une problématique de prime abord assez déroutante. La transcendance visée n'est pas pour Heidegger «la transcendance de l'ego» (Sartre), mais la transcendance de l'être, comme nous pouvons lire à la fin du § 7 d'Être et temps :
L'être est le transcendens pur et simple. La transcendance de l'être du Dasein a ceci d'insigne qu'il y a en elle la possibilité et la nécessité de l'individuation la plus radicale [p. 38].
Pour faire enfin de la «vérité phénoménologique (ouvertude de l'être) » une veritas transcendentalis. Les expressions latines qu'emploie ici Heidegger, empruntées au vocabulaire médiéval, ne doivent pas nous égarer. Dans ces vieilles outres est versé un vin nouveau : la problématique au sein de laquelle le « transcendant » en vient à exprimer le rapport de l'être à l'étant. Un rapport tel, toutefois, que «le transcendant pur et simple » qu'est l'être ne vient pas surplomber l'étant, notamment l'étant humain, le Dasein, en l'écrasant, comme s'il s'agissait d'un étage supérieur, « suprême » ou « superéminent », mais en libérant précisément en lui son être soi-même - d'où la précision apportée par la seconde phrase citée, relative à l'« individuation la plus radicale », qui semble viser à prévenir toute idée d'écrasement ou d'aplatissement du transcendé par le transcendant. La singularité n'est jamais aussi bien servie que par la transcendance de l'être, comme appel à être - soi-même.
Ce « transcendant » n'est pas toutefois à comprendre de manière verticale, mais en un sens que Heidegger qualifie d'« extatico-horizontal ». « Extatique », qui est au fond l'adjectif grec du mot « existence » (GA 49, 53), signifie un arrachement à l'univers rassurant de l'étant auquel si souvent nous nous raccrochons. « Horizontal » - il faudrait pouvoir dire : « horizonal » - s'oppose moins à vertical qu'il ne renvoie à l'horizon projeté à partir duquel prend sens ce qui vers lui s'y projette.
« L'être est le transcendant pur et simple » : la Lettre sur l'humanisme reviendra sur cette phrase d'Être et temps en y voyant rétrospectivement un signalement de l'être comme passant certes «foncièrement outre tout étant » (« wesenhaft weiter als alles Seiende ») - mais pensant encore l'être « à partir de l'étant» («vom Seienden her») «selon une attaque de prime abord inévitable dans la métaphysique encore régnante». Pour ajouter :
C'est seulement dans une telle perspective que l'être se montre en un dépassement [Übersteigen] et en tant que ce dépassement [GA 9, 336-7 ; Questions m, p. 111].
L'être transcende l'étant : il le dépasse -ubersteigt -, terme beaucoup plus parlant en allemand que celui, technique et d'origine latine, de «transcendance», c'est-à-dire : le passe, le dépasse, le franchit, voire l'escalade, selon le sens le plus propre du terme transcendere tel qu'il est bien attesté en latin classique, par exemple chez Cicéron : escalader un mur, franchir la mer, ou encore les Alpes vers la Gaule transalpine. Einen Berg ubersteigen est en allemand une locution courante qui signifie : escalader une montagne, en faire l'ascension. Heidegger fait ressortir ici, rétrospectivement, ce qu'a d'« inévitablement » encore métaphysique la transcendance dont parle Être et temps, telle qu'elle ne s'exprime peut-être pas pour rien si volontiers en latin médiéval. Le terme même «transcendance» (en latin transcendentia) aurait été forgé au XIIIe siècle par un théologien dominicain, Roland de Crémone. Mais c'est avec Duns Scot que la métaphysique prend le nom de scientia transcendens, ou « science transcendante», relativement aux «transcendantaux» (tels que par exemple l'Un ou le Bien) qui sont par définition trans-génériques et trans-catégoriaux. Cette expression apparaît dans ses Quaestiones sur la Métaphysique d'Aristote :
et banc scientiam vocamus metaphysicam, quae dicitur a meta, quodest trans, et physis, scientia, quasi transcendens scientia [...] et cette science nous l'appelons métaphysique, de méta, qui est par-delà, et physis, science pour ainsi dire transcendante [...] [prol. n. 5].
L'élaboration kantienne de la philosophie comme philosophie transcendantale (Transzendental-Philosophie) n'est donc pas seulement l'amorce de son immédiate postérité, dont notamment le Système de l'idéalisme transcendantal de Schelling, en 1800, mais le fruit et le résultat d'une confrontation avec ce qui s'est joué, de Duns Scot à Wolff en passant par Suârez, sous le nom de scientia transcendens. C'est de toute cette tradition que Heidegger recueille à son tour l'héritage. Dans Être et temps, l'être transcende l'étant, et cet étant « insigne » qu'est le Dasein transcende l'étant, mais il ne le transcende que pour autant qu'il est lui-même transcendé par l'être : le Dasein est dès lors transcendant-transcendé, ou encore : projetant-projeté.
Car ce dont s'est alors avisé Heidegger, c'est que la transcendance elle-même demande à être surmontée ! Ce qui devient envisageable dès lors que l'être n'est plus pensé exclusivement comme être de l'étant mais à partir de lui-même ou « tel qu'en lui-même enfin » (vom Seyn her) et de la « vérité de l'estre». C'est pourquoi la transcendance extatico-horizontale élaborée par Être et temps dans la perspective de l'ontologie fondamentale va céder la place, avec les Apports à la philosophie de 1936-1938, à la perspective de l'histoire de l'être. "
Quelques documents qui pourront vous intéresser :
- Qu'est-ce que la métaphysique ? / Martin Heidegger
- La transcendance de l'ego / Jean-Paul Sartre
- Être et transcendance chez Heidegger / Marlène Zarader
- La pensée métaphysique de Heidegger. La transcendance du Dasein comme source d'une metaphysica naturalis / Jaran François, Les Études philosophiques, 2006/1 (n° 76), p. 47-61.
- La notion kantienne d'analyse transcendantale / Verneaux Roger. In: Revue Philosophique de Louvain. Troisième série, tome 50, n°27, 1952. pp. 394-428.
Dans un article de l'encyclopaedia universalis intitulé IMMANENCE ET TRANSCENDANCE, après avoir présenté les concepts d'immanence, de transcendance intériorisée et de transcendance horizontale, Robert MISRAHI conclut son propos par l'idée que l'homme peut s'accomplir en dehors de la transcendance :
" Étant donné le contexte historique où a pris naissance le couple de concepts immanence-transcendance, la dernière philosophie existentielle suggère son propre dépassement par le rejet de ces concepts.Une conception strictement humaniste de l'homme peut comprendre celui-ci comme existence et comme réflexion sans avoir recours aux idées d'immanence et de transcendance qui charrient toujours avec elles des allusions, des nostalgies et des remords. Une description rigoureuse de l'existence peut substituer à l'imagination en hauteur la réflexion en intériorité. Le sujet existant devient la source et l'origine du sens et de la liberté ; il est créateur et juge des valeurs, en même temps que terreau d'où peut émerger la conscience authentique de soi. On assiste ainsi au primat de la réflexion et à la redécouverte de la subjectivité comme intelligence et comme existence. La conscience, dès lors, n'est pas la chose, ni la nature, ni la mort, ni la divinité. Pouvoir de négation, mais aussi d'affirmation, elle substitue à l'opposition théologique immanence-transcendance une nouvelle opposition : celle de la réflexion à l'irréfléchi, celle de l'exigence à la facilité . Le sens, la joie, la communication, la liberté sont des œuvres à accomplir et non des immédiats ; ils s'opposent donc à ce qui est simplement donné là. Mais si ce qui est à construire est de l'ordre de l'humain, il est forcément de l'ordre de la réflexion.
À la banalité quotidienne et à la servitude personnelle et politique la réflexion opposera un tout autre ordre. Mais ce tout autre ne sera pas transcendant, il sera l'existence même qui d'« à-venir » deviendra présent et présence. Liberté et sens seront alors et conquête et réalité, plénitude d'existence qui sera à la fois dans le temps et hors du temps. La réflexivité existentielle n'aura pas tout égalisé et aplani mais elle ne confondra pas conversion et hauteur, exigence et aliénation, autonomie et extériorité. La nouvelle opposition entre le réfléchi et l'irréfléchi sera celle de l'intérieur et de l'extérieur, de la liberté et de la servitude, de la joie et de l'ennui. Ce qui subsiste de l'ancienne opposition, c'est que le réel est contestable par la conscience : mais ce qui est neuf, c'est que seule la réalité peut se substituer à la réalité, et l'existence accomplie dans sa plénitude à l'existence incomplète et anxieuse. Ainsi seulement les arrière-mondes mensongers sont abolis et l'homme est rendu à lui-même et à son infini pouvoir. "
Bonne journée.
Tout d'abord, voyons l'évolution du concept de "transcendance" dans l'histoire des idées :
"Cette notion est tirée du latin transcendere : « franchir », « surpasser ». Opposé à « immanence », ce terme désigne
source : Philomag
Au XXe siècle, et, en particulier,
Pour Heidegger, la transcendance désigne dans Être et temps, le mouvement de dépassement de l'étant vers l'être. Le concept d'être au monde permet d'unifier une double transcendance, celle du Dasein vis-à-vis de lui-même et du monde, et celle de l'Être vis à vis des êtres.
Quelques extraits explicites du dictionnaire Martin Heidegger :
"Heidegger va lui aussi, avec et après Husserl (distinction entre fait et essence), maintenir à la transcendance son droit de cité en philosophie - ou plus précisément en phénoménologie. Il va même la mettre en un sens au cœur de son propos, mais à la faveur d'une problématique de prime abord assez déroutante. La transcendance visée n'est pas pour Heidegger «la transcendance de l'ego» (Sartre), mais la transcendance de l'être, comme nous pouvons lire à la fin du § 7 d'Être et temps :
L'être est le transcendens pur et simple. La transcendance de l'être du Dasein a ceci d'insigne qu'il y a en elle la possibilité et la nécessité de l'individuation la plus radicale [p. 38].
Pour faire enfin de la «vérité phénoménologique (ouvertude de l'être) » une veritas transcendentalis. Les expressions latines qu'emploie ici Heidegger, empruntées au vocabulaire médiéval, ne doivent pas nous égarer. Dans ces vieilles outres est versé un vin nouveau : la problématique au sein de laquelle le « transcendant » en vient à exprimer le rapport de l'être à l'étant. Un rapport tel, toutefois, que «le transcendant pur et simple » qu'est l'être ne vient pas surplomber l'étant, notamment l'étant humain, le Dasein, en l'écrasant, comme s'il s'agissait d'un étage supérieur, « suprême » ou « superéminent », mais en libérant précisément en lui son être soi-même - d'où la précision apportée par la seconde phrase citée, relative à l'« individuation la plus radicale », qui semble viser à prévenir toute idée d'écrasement ou d'aplatissement du transcendé par le transcendant. La singularité n'est jamais aussi bien servie que par la transcendance de l'être, comme appel à être - soi-même.
Ce « transcendant » n'est pas toutefois à comprendre de manière verticale, mais en un sens que Heidegger qualifie d'« extatico-horizontal ». « Extatique », qui est au fond l'adjectif grec du mot « existence » (GA 49, 53), signifie un arrachement à l'univers rassurant de l'étant auquel si souvent nous nous raccrochons. « Horizontal » - il faudrait pouvoir dire : « horizonal » - s'oppose moins à vertical qu'il ne renvoie à l'horizon projeté à partir duquel prend sens ce qui vers lui s'y projette.
« L'être est le transcendant pur et simple » : la Lettre sur l'humanisme reviendra sur cette phrase d'Être et temps en y voyant rétrospectivement un signalement de l'être comme passant certes «foncièrement outre tout étant » (« wesenhaft weiter als alles Seiende ») - mais pensant encore l'être « à partir de l'étant» («vom Seienden her») «selon une attaque de prime abord inévitable dans la métaphysique encore régnante». Pour ajouter :
C'est seulement dans une telle perspective que l'être se montre en un dépassement [Übersteigen] et en tant que ce dépassement [GA 9, 336-7 ; Questions m, p. 111].
L'être transcende l'étant : il le dépasse -ubersteigt -, terme beaucoup plus parlant en allemand que celui, technique et d'origine latine, de «transcendance», c'est-à-dire : le passe, le dépasse, le franchit, voire l'escalade, selon le sens le plus propre du terme transcendere tel qu'il est bien attesté en latin classique, par exemple chez Cicéron : escalader un mur, franchir la mer, ou encore les Alpes vers la Gaule transalpine. Einen Berg ubersteigen est en allemand une locution courante qui signifie : escalader une montagne, en faire l'ascension. Heidegger fait ressortir ici, rétrospectivement, ce qu'a d'« inévitablement » encore métaphysique la transcendance dont parle Être et temps, telle qu'elle ne s'exprime peut-être pas pour rien si volontiers en latin médiéval. Le terme même «transcendance» (en latin transcendentia) aurait été forgé au XIIIe siècle par un théologien dominicain, Roland de Crémone. Mais c'est avec Duns Scot que la métaphysique prend le nom de scientia transcendens, ou « science transcendante», relativement aux «transcendantaux» (tels que par exemple l'Un ou le Bien) qui sont par définition trans-génériques et trans-catégoriaux. Cette expression apparaît dans ses Quaestiones sur la Métaphysique d'Aristote :
et banc scientiam vocamus metaphysicam, quae dicitur a meta, quodest trans, et physis, scientia, quasi transcendens scientia [...] et cette science nous l'appelons métaphysique, de méta, qui est par-delà, et physis, science pour ainsi dire transcendante [...] [prol. n. 5].
L'élaboration kantienne de la philosophie comme philosophie transcendantale (Transzendental-Philosophie) n'est donc pas seulement l'amorce de son immédiate postérité, dont notamment le Système de l'idéalisme transcendantal de Schelling, en 1800, mais le fruit et le résultat d'une confrontation avec ce qui s'est joué, de Duns Scot à Wolff en passant par Suârez, sous le nom de scientia transcendens. C'est de toute cette tradition que Heidegger recueille à son tour l'héritage. Dans Être et temps, l'être transcende l'étant, et cet étant « insigne » qu'est le Dasein transcende l'étant, mais il ne le transcende que pour autant qu'il est lui-même transcendé par l'être : le Dasein est dès lors transcendant-transcendé, ou encore : projetant-projeté.
Car ce dont s'est alors avisé Heidegger, c'est que la transcendance elle-même demande à être surmontée ! Ce qui devient envisageable dès lors que l'être n'est plus pensé exclusivement comme être de l'étant mais à partir de lui-même ou « tel qu'en lui-même enfin » (vom Seyn her) et de la « vérité de l'estre». C'est pourquoi la transcendance extatico-horizontale élaborée par Être et temps dans la perspective de l'ontologie fondamentale va céder la place, avec les Apports à la philosophie de 1936-1938, à la perspective de l'histoire de l'être. "
Quelques documents qui pourront vous intéresser :
- Qu'est-ce que la métaphysique ? / Martin Heidegger
- La transcendance de l'ego / Jean-Paul Sartre
- Être et transcendance chez Heidegger / Marlène Zarader
- La pensée métaphysique de Heidegger. La transcendance du Dasein comme source d'une metaphysica naturalis / Jaran François, Les Études philosophiques, 2006/1 (n° 76), p. 47-61.
- La notion kantienne d'analyse transcendantale / Verneaux Roger. In: Revue Philosophique de Louvain. Troisième série, tome 50, n°27, 1952. pp. 394-428.
Dans un article de l'encyclopaedia universalis intitulé IMMANENCE ET TRANSCENDANCE, après avoir présenté les concepts d'immanence, de transcendance intériorisée et de transcendance horizontale, Robert MISRAHI conclut son propos par l'idée que l'homme peut s'accomplir en dehors de la transcendance :
" Étant donné le contexte historique où a pris naissance le couple de concepts immanence-transcendance, la dernière philosophie existentielle suggère son propre dépassement par le rejet de ces concepts.
À la banalité quotidienne et à la servitude personnelle et politique la réflexion opposera un tout autre ordre. Mais ce tout autre ne sera pas transcendant, il sera l'existence même qui d'« à-venir » deviendra présent et présence. Liberté et sens seront alors et conquête et réalité, plénitude d'existence qui sera à la fois dans le temps et hors du temps. La réflexivité existentielle n'aura pas tout égalisé et aplani mais elle ne confondra pas conversion et hauteur, exigence et aliénation, autonomie et extériorité. La nouvelle opposition entre le réfléchi et l'irréfléchi sera celle de l'intérieur et de l'extérieur, de la liberté et de la servitude, de la joie et de l'ennui. Ce qui subsiste de l'ancienne opposition, c'est que le réel est contestable par la conscience : mais ce qui est neuf, c'est que seule la réalité peut se substituer à la réalité, et l'existence accomplie dans sa plénitude à l'existence incomplète et anxieuse. Ainsi seulement les arrière-mondes mensongers sont abolis et l'homme est rendu à lui-même et à son infini pouvoir. "
Bonne journée.
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