Question d'origine :
J’ai appris de deux sources différentes que dans les premières années du XXe siècle les protestants n’avaient pas le droit d’occuper des fonctions officielles. Il s’agissait d’une part du professeur de la Faculté de Médecine FRUHINSHOLZ Albert (1876-1963), grand patron de Nancy qui avait le droit de soigner mais pas d’enseigner et d’autre part, d’un notaire dans la banlieue parisienne qui ne pouvait pas faire des actes mais avait le droit de donner des conseils ! Quelqu’un peut-il me dire jusqu’à quand cela a duré ? Avec mes remerciements anticipés - Helene3
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 03/04/2021 à 08h39
Bonjour,
Malgré nos recherches, nous n’avons pu trouver d’information qui viendrait confirmer une exclusion des Protestants de certaines charges ou actes publics. Ni l’Histoire générale du protestantisme d’Emile Léonard, ni celle de Jean Baubérot n’évoque un quelconque ostracisme officiel des membres de cette confession.
Quant au professeur Albert Fruhinsholz, sa biographie en ligne sur le site du Comité des Travaux historiques et scientifiques, rattaché à l’Ecole des Chartes ne mentionne pas un tel épisode. On ne trouve rien non plus sur le site www.professeurs-medecine-nancy.fr.
En outre, L’histoire des Protestants, une minorité en France (XVIe-XXIe) indique au contraire que dès le XIXe, « la présence protestante se marque […] dans l’enseignement supérieur. Au Collège de France, à la Sorbonne, dans les nouvelles chaires de pédagogies créées dans les universités, les protestants sont surreprésentés ».
En revanche, ce même ouvrage rappelle aussi que l’anti-protestantisme sévit à la fin du XIXe siècle. « La phobie du protestantisme est liée à la croyance que l’identité française est menacée par l’influence que cette religion exercerait sur la République […]. Outre des catholiques souvent nationalistes, les milieux antiprotestants comprennent […] des libres-penseurs, attachés à une identité catholique et latine de la France […]. Selon eux, c’est le protestantisme qui pousse à la laïcité, moderne guerre de religions […]. Dans le Midi […], les thèmes du “fanatisme” huguenot et de “l’accaparement” des places sont mis en avant. Certains proposent un numerus clausus dans l’attribution des postes ».
Vous évoquez « deux sources différentes » qui vous auraient amenée à poser votre question. S’il s’agit de documents, il serait utile que vous nous en donniez les références pour que nous puissions développer notre réponse.
Enfin, vous pourriez également vous adresser au Musée protestant, spécialiste de l’histoire du protestantisme, notamment français.
Bonnes recherches !
Malgré nos recherches, nous n’avons pu trouver d’information qui viendrait confirmer une exclusion des Protestants de certaines charges ou actes publics. Ni l’Histoire générale du protestantisme d’Emile Léonard, ni celle de Jean Baubérot n’évoque un quelconque ostracisme officiel des membres de cette confession.
Quant au professeur Albert Fruhinsholz, sa biographie en ligne sur le site du Comité des Travaux historiques et scientifiques, rattaché à l’Ecole des Chartes ne mentionne pas un tel épisode. On ne trouve rien non plus sur le site www.professeurs-medecine-nancy.fr.
En outre, L’histoire des Protestants, une minorité en France (XVIe-XXIe) indique au contraire que dès le XIXe, « la présence protestante se marque […] dans l’enseignement supérieur. Au Collège de France, à la Sorbonne, dans les nouvelles chaires de pédagogies créées dans les universités, les protestants sont surreprésentés ».
En revanche, ce même ouvrage rappelle aussi que l’anti-protestantisme sévit à la fin du XIXe siècle. « La phobie du protestantisme est liée à la croyance que l’identité française est menacée par l’influence que cette religion exercerait sur la République […]. Outre des catholiques souvent nationalistes, les milieux antiprotestants comprennent […] des libres-penseurs, attachés à une identité catholique et latine de la France […]. Selon eux, c’est le protestantisme qui pousse à la laïcité, moderne guerre de religions […]. Dans le Midi […], les thèmes du “fanatisme” huguenot et de “l’accaparement” des places sont mis en avant. Certains proposent un numerus clausus dans l’attribution des postes ».
Vous évoquez « deux sources différentes » qui vous auraient amenée à poser votre question. S’il s’agit de documents, il serait utile que vous nous en donniez les références pour que nous puissions développer notre réponse.
Enfin, vous pourriez également vous adresser au Musée protestant, spécialiste de l’histoire du protestantisme, notamment français.
Bonnes recherches !
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