rue Pauline Marie Jaricot à Fourvière
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 08/04/2021 à 15h32
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Question d'origine :
Bonjour, je souhaiterai avoir des archives appronfondies de la rue Pauline Marie Jaricot à Fourvière (anciennement Rue des 4 vents à Lyon 5 ème), sur son histoire, sur la construction et plans du réseau de galeries qui circulent en dessous dont le puits de recherche de 50 mètres qui transperce ce réseau souterrain avec les archives et images de la contruction des résidences du clos de Fourvière, je vous remerci d'avance.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 12/04/2021 à 10h57
Bonjour,
Le groupe d’immeubles qui vous intéresse se situe à l’intersection de la rue Pauline-Marie Jaricot et de la rue Roger Radisson à la hauteur du 42.
Le site des Archives Municipales de Lyon propose des plans parcellaires. La rue Pauline Marie Jaricot se trouve sur deux secteurs (164 et 180) du plan de secteur au 1/500. Ainsi vous pouvez voir l’évolution du secteur qui vous intéresse à différentes époques. A l’emplacement du Clos de Fourvière, on peut voir jusqu’en 1977 inscrit "Monastère du Verbe Incarné, jardin basse-cour". En 1982, il est écrit "SCI Ecully Rhône". Puis sur le plan suivant datant de 1988, on voit bien les immeubles dessinés (au moins 7).
Si vous souhaitez en savoir plus sur l’histoire d’un bâtiment, ses plans, ses modifications, vous trouverez sur le site des Archives municipales de Lyon dans la partie autorisations d’urbanisme, les informations nécessaires pour les obtenir.
L’association Historical Cities propose une synthèse des nombreuses recherches archéologiques qui eurent lieu en haut de la colline de Fourvière, et plus particulièrement lors de projets de constructions d’immeubles au siècle dernier.
Le livre Quand Lyon s'appelait Lugdunum consacre, à la page 63, un paragraphe intitulé "Le quartier du Verbe-Incarné" dont voici quelques extraits : Les découvertes qui se sont produites de 1979 à 1986 ont, tant au plan topographique qu’au plan chronologique, complètement renouvelé notre connaissance du quartier. Dès maintenant, il est possible de distinguer plusieurs phases d’occupation… Le quartier du Verbe-Incarné continue à être occupé de façon globale, semble-t-il, et non pas sporadique, au moins jusqu’à la fin du IIIe siècle. …Cependant à cette époque, les puits et les citernes sont remis en état, preuve peut-être de l’abandon de l’aqueduc du Gier. ….Or l’exploitation de découvertes anciennes réalisées entre 1949 et 1987 permet, selon D. Fellague, à titre d’hypothèse, de déterminer l’emprise au sol du cirque, peut-être construit au début du IIe siècle parallèlement à la rue Pauline Jaricot, à la fois sous le nouveau cimetière de Loyasse et sous le château d’eau voisin ….
Concernant le réseau de galeries souterraines, nous trouvons peu de renseignements dans les documents que conserve la bibliothèque. Dans le livre Les souterrains de Lyon, nous pouvons voir, à la page 86, une photo avec cette légende : en 1990, un camion s’est enfoncé dans la chaussée dans les jardins de la Visitation rue Radisson. Un puits inconnu de 65 mètres de profondeur avait été en partie comblé et oublié.
L’article Lyon underground publié sur l'Influx, traite de façon détaillée dans sa seconde partie les galeries souterraines ainsi que les nombreux puits privés dont il n’existe malheureusement pas de plan. En voici quelques passages :
La composition géologique de la colline de Fourvière, en effet, la rend particulièrement fragile à l’infiltration des eaux. Composé en surface de sables et de graviers glaciaires, son sol laisse s’infiltrer les eaux de pluie, retenues en profondeur par une couche imperméable d’argile verte. Une partie de cette eau s’écoule naturellement sur les flancs de la colline, sous la forme de sources claires…
" Sur les collines, quand on ne rencontre pas immédiatement la nappe, on entame le forage d’une galerie horizontale au fond du puits. Souvent le terrain ne permet pas de creuser des galeries rectilignes, et il n’est pas rare qu’on débouche par hasard – quand ce n’est pas délibéré – sur un puits creusé par son voisin. On peut aussi creuser directement un tunnel sur le flanc des collines, et capter une source. Bref, les puits privés constellent le sous-sol lyonnais d’un enchevêtrement anarchique de petits réseaux de galeries fermées, dont il n’existe aucune trace consignée, sinon, rarement, sous la forme des minutes rédigées à l’occasion d’un procès pour détournement de source. "
Autres documents consultés
- Voyage au ventre de Lyon de Jean-Christian Barbier
- L'énigme des arêtes de poisson de Walid Nazim,
- Les cavités souterraines dans le Grand Lyon.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 20/04/2021 à 07h31
Bonjour,
Afin de compléter notre réponse, nous souhaitons porter à votre connaissance ces deux références :
- Un service municipal s'occupe de référencer, surveiller et prévenir de futurs problèmes causés par les balmes lyonnaises, notamment au niveau des collines de Fourvière et de la Croix-Rousse,
- un document produit par le Service archéologique de la Ville de Lyon : Verbe Incarné/Secteur de la Sarra
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