Question d'origine :
Le personnage de Kerry a faît naître une interrogation: En prenant la tête du mouvement anti-guerre des vétérans du Vietnam,, Kerry tente de détruire le débat déplacé entre faucons et colombes (qui n'inclut nullement l'idée d'un retrait) alors qu'en tant que membre de Skulls & Bones, Kerry est censé partager les valeurs unissant la classe dirigeante états-unienne...
Pourriez-vous me donner des source sur le mouvement de ces vétérans du Vietnem, et de ce débat entre faucons et colombes?
Existe-t-il des sources indiquant les projets de Kerry sur une éventuelle rationalisation (par exemple son opinion sur le complexe militaro-idustriel)?
Réponse du Guichet
bml_soc
- Département : Société
Le 21/07/2005 à 09h15
Biographies de John Forbes Kerry :
Bush-Kerry, les deux Amérique
John Kerry : l'homme qui veut arrêter Bush
John F. Kerry, l'anti-Bush
Un portrait extrait du quotidien Le Monde :
Partisan enthousiaste de John Kennedy, il devient président de la Yale Political Union, association d'étudiants qui organise des débats politiques. Il est initié, aussi, à la mystérieuse Skull and Bones Society ("Société des crânes et des os"), cette confrérie de Yale à laquelle ont appartenu les deux George Bush et qui, comme toutes les sociétés secrètes, excite les imaginations. En fait, on y est coopté pour ses mérites, qu'ils soient scolaires, sportifs ou de camaraderie. Y être admis est, à la fois, un rite de passage - le nouvel arrivant doit, notamment, raconter en détail sa vie sexuelle depuis l'enfance - et une voie de socialisation. Sur les quinze membres de Skull and Bones qui ont obtenu leur diplôme de sortie en 1966, quatre se sont engagés dans les forces armées. Bien qu'il ait passé une grande partie de son temps, pendant sa dernière année à Yale, à s'initier à l'aviation, avec son camarade Frederick Smith, futur fondateur de Federal Express, John Kerry a choisi la marine plutôt que l'armée de l'air.
L'influence de son père, qui s'était engagé lui-même à la fin de ses études, semble avoir été grande, mais ambiguë. Richard Kerry a quitté le Foreign Service en 1962, las de ses lourdeurs bureaucratiques et amer de ne pas avoir vu ses qualités reconnues. Dans un entretien au Boston Globe, en 1996, il a expliqué qu'il considérait la guerre du Vietnam comme "une grave faute politique", mais que son fils voulait "brandir le drapeau"et qu'il était "très immature à cet égard".
L'hésitation de John Kerry face à la guerre du Vietnam semble annoncer celle dont il a fait preuve, près de quarante ans plus tard, au sujet de l'Irak. Lui qui s'était prononcé, au Sénat, en 1991, contre la première guerre du Golfe, a longtemps tergiversé avant de voter, en octobre 2002, la résolution autorisant George Bush à employer la force contre Saddam Hussein. (…)
(…)A la fin des années 1960 et au début des années 1970, John Kerry dirigeait les Vietnam Veterans Against War, les anciens combattants opposés à la guerre. "C'est un fumiste, non ?", demandait Richard Nixon, élu président, en 1968, en promettant de mettre fin à la guerre et qui l'a prolongée pendant sept ans. Témoignant au Sénat, avec l'aide d'Edward Kennedy, et à la télévision, le lieutenant Kerry a dénoncé, en 1971, les "atrocités" que cette guerre faisait commettre aux soldats américains.
John Kerry ne partage pas le radicalisme de son père, mort en 2000, mais il ne cesse de reprocher à George Bush d'avoir mené "la politique étrangère la plus arrogante, la plus inepte, la plus brutale et la plus idéologique de l'histoire moderne". Il croit à la nécessité des interventions humanitaires, mais, dans le grand débat américain sur ce que doit être la politique des Etats-Unis vis-à-vis du reste du monde, il se situe du côté des "réalistes", qui donnent la priorité aux alliances et à l'équilibre des puissances, contre les "idéalistes", qui prêchent la diffusion de la démocratie (…).
John Kerry et le Vietnam :
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Résumé : Historian Douglas Brinkley's insightful Tour of Duty covers John Kerry's heroic Vietnam service (where he won the Silver and Bronze Stars and three Purple Hearts) and the fervent antiwar campaign it eventually spawned. Born to Boston Brahmin heritage, the son of an American diplomat, John Forbes Kerry was a child of good fortune--an eventual Yalie whose personal hero (John Fitzgerald Kennedy) shared his initials. However, Kerry's privileged upbringing instilled in him not a sense of entitlement, but a burning sense of public service. Though equally obsessed and revulsed by the burgeoning Vietnam conflict, Kerry's sense of duty led him to enlist in the Navy (after graduating Yale), and then volunteer for training as captain of a Swift boat (small aluminum vessels that patrolled the coastal waters and narrow, dangerous tributaries of Vietnam's massive Mekong delta). Brinkley's meticulous research relies on Kerry's detailed wartime diaries, logs, and interviews, (published here for the first time) as well as a wealth of accounts of the Navy's first extensive "brown water" riverine campaign since the Civil War. Those harrowing months only deepened Kerry's antipathy to the war, and he returned to become one of the most articulate leaders of the Vietnam Veterans Against the War. Brinkley's account gives crucial human dimensions to a man whose seeming aloofness has long plagued him. With Americans again dying in a controversial war halfway around the world, one cannot help but wonder if Kerry will yet again be able to pose the haunting question first put to a Congressional panel thirty years ago: "How do you ask a man to be the last man to die for a mistake?"
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(…) In his senior year at Yale in 1966 John Kerry enlisted in the US Navy, with his actual induction scheduled for the summer, after his graduation. Already notorious among his contemporaries for his political ambition, he'd maneuvered himself into the top slot at the Yale political union, while also winning admission to Skull and Bones.
While Bush, two years behind Kerry, was seeking commercial opportunity at Yale by selling ounce bags of cocaine, (so one contemporary has recalled) Kerry was keeping a vigilant eye on the political temperature and duly noted a contradiction between his personal commitment to go to war and the growing antiwar sentiment among the masses, some of whom he hoped would vote for him at a not too distant time (…)
La suite de cette article en cliquant ici
Sur le mouvement "Vietnam Veterans Against War " ou Anciens du Vietnam contre la guerre" (JF Kerry en fut le porte parole en 1971) :
Quelques références extraites du SUDOC
*The turning : a history of Vietnam Veterans Against the War . Andrew Hunt; New-York: university Press, 1999
*Une thèse de Doctorat : L’incidence de l’accueil sur la réinsertion sociale des vétérans du Vietnam / Christine Duprat ; sous la direction de Claude Julien ; 1996
*The United States and the Vietnam war : significant scholarly articles : 5 volumes
1-The roots of the Vietnam War
2- Military aspects of the Vietnam
3- Military aspects of the Vietnam conflict
4- The Vietnam antiwar movement
5-The lessons and legacies of the Vietnam
Le site officiel du mouvement
Le complexe militaro industriel américain
A la BML :
où vont les américains ?
Résumé : Propose un bilan des années Clinton et des défis qu'elles laissent à son successeur. Ancienne journaliste au "Monde", N. Bernheim raconte l'extravagant Monicagate, relate l'expédition au Kosovo, explique avec clarté le renouveau préoccupant du complexe militaro-industriel, ainsi que les limites et les illusions de la nouvelle économie.
Sur le SUDOC :
*Le complexe militaro industriel aux Etats-Unis d’Amérique / J.P Brault, 1969
*Le complexe militaro-industriel des Etats Unis d'Amérique : une menace à la paix / Bugrov, E. / Nauka, Ed. pour l'étranger / 1984
* Etude de la validité scientifique de la notion de complexe militaro-industriel à travers l'exemple des Etats-Unis de 1916 à nos jours / Santana, Philippe , 1986
*L'empire et l'argent essai sur les fondements de la stragegie imperiale des etats-unis d'amerique / gilbert achcar ; sous la direction de jean-marie vincent .
Thèse de doctorat : SOCIOLOGIE : Paris 8 : 1993
Résumé : cette these analyse les fondements de la politique exterieure des etatsunis, dans le cadre du debat sur le declin de l'empire americain. dans une premiere partie, une problematique generale est definie : la marge de manoeuvre historique dont dispose le pouvoir americain et qui interdit tout pronostic deterministe "economiste" (l'argent) sur l'avenir de l'empire. la configuration actuelle du systeme politique mondial, percu comme "moment unipolaire" pour les etats-unis depuis 1990 (ch. 1), conduit a examiner, du point de vue methodologie, les theories "declinistes" ainsi que les theories des cycles longs en histoire et en politique, de meme qu'en economie (ch 2). les concepts lies a l'idee meme de strategie imperiale sont alors definis (ch.3) : empire, imperial, imperialisme ; puissance, domination, hegemonie ; et enjeux de la strategie hegemonique. la deuxieme partie analyse les ressorts de la politique exterieure des etatsunis. une introduction theorique porte sur l'analyse de l'etat de la question de son autonomie par rapport a la classe dominante (ch.4). elle debouche sur une analyse du processus historique reel de la formation de l'etat imperial americain (ch. 5), qui fait ressortir le role-cle de la seconde guerre mondiale. d'ou l'examen du poids reel du "complexe militaro-industriel" et de " l'economie de guerre
Le déclin du complexe militaire américain / Stan Crock in Courrier international, No 674, 2 octobre 2003
Le monde selon Bush in Courrier international No 597, 11 avril 2002
Les dessous des échecs technologiques américains in La Recherche, No 268, septembre 1994
Industrie d’armements et territoires : la crise du « modèle de croissance militarisée » des USA in Annales de géographie, No 578, juillet-aout 1994
Le « complexe militaro-commercial » américain à l’aide du secteur privé in Le Monde diplomatique, no 421, avril 1989
« Complexe militaro-industriel » : notion critique ou théorique ? in Cahiers internationaux de sociologie, Vol. 75, juillet-décembre 1983
Notion utilisée dans le débat politique américain, au sujet de la politique étrangère et militaire du pays, mais aussi au sujet de la nature démocratique du pouvoir.
NB : ces références sont extraites de Repère
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Autres catalogues de bibliothèques à consulter :
BDIC, Bibliothèque de documentation contemporaine
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