Question d'origine :
Je cherche le passage de CICERON, dans le De oratore libri, je crois, où il aborde la question de la "captatio" benvolentiae". Pourriez-vous retrouver cette référence et le passage, avec sa traduction ? Merci
Réponse du Guichet
bml_anc
- Département : Fonds Ancien
Le 15/02/2007 à 13h59
Dans le discours rhétorique tel que le concevaient les anciens, c’est la troisième fonction de l’exorde et que suivaient la narration, la démonstration, la péroraison.
« Suivant les prescriptions de la rhétorique, l’exorde a un triple but : ita sumitur ut attentos, ut dociles, ut benevolos auditores habere possumus (ad Herenn., I, 4, 6). La recherche de la benevolentia s’effectue de 4 manières : quattuor ex locis comparatur, ab nostra, ab adversariorum, ab iudicum persona, ab ipsa causa (de invent., I , 16, 22) » (cf. De l'orateur, Belles Lettres, 2, p. 322)
On trouve dans ce dernier texte plusieurs références :
1°)Livre II, 115 : « Puis, j’étudie deux choses avec la plus grande attention : comment prévenir les juges en ma faveur et en faveur de mon client, comment émouvoir leur âme pour l’amener au but où je tends. Ainsi les règles de l’art oratoire s’appuient sur trois ressorts de persuasion : prouver la vérité de ce qu’on affirme,
2°)Livre II, 128 : « Tout le secret de ma méthode, et de ce talent que Crassus vient de porter jusqu’aux nues, réside, je l’ai dit, dans les trois points suivants :
3°)Livre II, 200 : « Dès que j’eus senti que je m’étais rendu maître de la cause et que ma défense avait trouvé un terrain solide, que je m’étais concilié la bienveillance du peuple, et que j’avais tourné en ma faveur l’esprit des juges par la peinture des malheurs publics et de leur propre deuil, par les regrets donnés à la mort de leurs proches, par la haine enfin que j’excitais dans leur âme contre Coepio ; alors je commençai à tempérer le ton véhément et âpre de mon discours »
4°)Livre II, 236 : « Nul doute qu’il convienne à l’orateur d’exciter le rire, et pour plusieurs raisons : la gaieté rend l’auditoire bienveillant à celui qui l’a fait naître ; un trait piquant produit dans la défense, mais aussi parfois dans l’attaque, une agréable surprise »
Pour Cicéron, la
Les grecs nous avertissent de rendre aussi dès le début l’auditeur attentif et docile : recommandation utile, mais qui n’est pas propre à cette partie du discours plus qu’aux autres »
Ces traductions sont prises dans l’édition des Belles-lettres. Cicéron : De l’Orateur, Texte établi par Henri Bornecque et Edmond Courbaud, 1959 [Lit 870.1, Cic]
Certains sites peuvent vous permettre de compléter votre recherche :Textes latins qui vous permettra de chercher les occurences de la "benevolentia" et sur le site de l' Université Grenoble3 qui donne une bonne définition de la "captatio benevolentiae"
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter