Question d'origine :
Quels sont les liens entre le mouvement EBM et le mouvement Techno en général ?
Lequel des deux peut-on dire à le plus influencé l'autre ? D'ailleurs sont-ils apparus à des périodes si différentes ???
Réponse du Guichet
bml_mus
- Département : Musique
Le 14/12/2004 à 10h19
"Pris au sens large, on entend par techno toute une culture, qui va du design à la mode, ainsi qu'un vaste champ musical : l'ensemble des musiques populaires créees par des machines. Mais la techno, au départ, c'est d'abord un genre, né à Detroit vers le début des années 80. La forme la plus épurée et minimale de la dance music d'aujourd'hui qu'elle soit cérébrale et mélodique ou tout entière dévouée au culte du beat, de la puissance et de l'énergie des clubs ou des raves"
Techno rebelle, d'Ariel Kyrou (p.409)
"L'Electronic Body Music (...) est un terme inventé par le groupe Front 242 pour qualifier leur musique électronique, froide et dansante. Ce groupe belge commence sa carrière dès 1982 avec l'idée de faire une musique de danse européenne débarrassée des influences afro dominantes à l'époque. (...)Ce genre va également influencer notablement les créateurs de l'électro-indus tels que Frontline Assembly ou Skinny Puppy"
Wikipedia (article : musique industrielle)
L'EBM semble être à l'origine une rencontre entre la musique industrielle et les rythmes électroniques naissants des années 80, une branche donc du mouvement techno au sens large, mais également "une des préfigurations de la techno actuelle" selon Ariel Kyrou (p. 393), par ses rythmes martiaux et obsédants.
Cependant, la plupart des sources consultées rattachent d'abord l'EBM à la musique indus. dont elle serait le versant dansant, par contraste avec le versant "métal" :
" Dans les années 80, influencés par Kraftwerk et la pop synthétique de Depeche Mode, voire par le funk et la house naissante, certains groupes industriels tels Front 242 ou Nitzer Ebb s'orientent vers les rythmes dansants. On parle alors d'electronic body music, tandis que d'autres, pour demeurer «extrêmes», reviennent au rock et au métal (Ministry, Godflesh, Nine Inch Nails, ou les plus récents et grand public Rammstein et Marilyn Manson). Aujourd'hui, si l'industriel «pur» se fait rare, son héritage reste vivace dans la techno et l'electronica"
(extrait de l'article "L'industriel ou le refus martelé", paru sur le site web du quotidien suisse "Le Courrier"
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