Question d'origine :

Réponse du Guichet

Avatar par défaut bml_reg - Département : Documentation régionale
Le 04/11/2010 à 14h59
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La maison de Louise Labé et l’ancienne rue de la Belle-Cordière ont disparu par le percement de la rue de la République en 1855 sous le nom de rue Impériale.


Il est donc difficile de rattacher les éléments architecturaux telle l’imposte de la maison à la demeure d’Ennemond Perrin et sa femme plus connue sous le patronyme de Louise Labé. Nous n'avons trouvé que peu de précisions sur l’imposte de ce numéro 28 de la rue Paufique dans les ouvrages que nous avons consulté.

L’entrée du 28 de la rue Paufique et donc l’imposte sont décrites (et photographiées, enfin !) ainsi par Bernard DELOCHE et Madeleine BUNEVOD en page 48 de leur ouvrage Guide des portes et impostes [lyonnaises] :
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28, rue Confort, porte à pentures du XVIIe siècle, imposte ajustée dans une réserve de pierre circulaire, elle est au chiffre de « La Belle Cordière ».
Pas d’autre précision, hélas !

Voici enfin la version de Louis MEYNARD dans son ouvrage de référence Dictionnaire de lyonnaiseries , version qui ne contredit pas celle d’Adolphe VACHET mais est en contradiction avec les tenants de la demeure détruite et reconstruite au XVIIe siècle :
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Louise Labé légua à deux neveux de son mari […] sa maison de la rue Confort [Confort en 1902, Paufique aujourd’hui][…]. Vendue à un sieur Berthier, conseiller au Parlement de Grenoble, elle devint ensuite la propriété d’un sieur Courtine, puis de Louis Dupé, marchand cartonnier. Elle resta fort longtemps dans cette famille, puis c’est vers 1825 que Mme Ravier de Magny, femme du président du Tribunal civil de Lyon, et fille de Mme Tavernier, née Dupré, la vendit.
Louis MEYNARD ne précise pas si cette maison existe encore lorsqu’il rédige son ouvrage (1932).

Alors cette demeure de Louise Labé, est elle détruite et reconstruite au XVIIe siècle, avec une imposte de porte en souvenir d’une poétesse disparue au siècle précédent ? Alors que certains ouvrages semblent indiquer que la renommée de Louise Labé ne reviendra qu’un peu plus tard ? Est-elle détruite qu’au milieu du XIXe siècle avec le percement de la rue Impériale ? Alors ne serait-ce donc pas la maison sise à l’emplacement actuel du 28 rue Paufique s’il est attesté qu’elle date du XVIIe siècle ?
A ce stade, nous ne pouvons conclure clairement sur l’histoire de cette demeure de Louise Labé.

Nous pouvons par ailleurs vous donner un descriptif de la maison où Louise Labé aurait « tenu salon » après son mariage avec Ennemond Perrin (donc qui n’existe plus de nos jours ?), noté dans l’ouvrage d’Emmanuel VINGTRINIER, Vieilles pierres lyonnaises, pp 102-103. En voici le début :
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Après ses épousailles, [Louise Labé] vint habiter, près du Grand-Hôpital, la maison que son mari avait hérité de son père, Gillet Perrin, à l’angle de la rue Notre-Dame-de-Confort et de la « ruelle tendant à Bellecour (67 rue de la République) ». Cette maison valait 4 000 livres tournois. Le principal corps de logis comprenait deux étages au-dessus du rez-de-chaussée ; sur la rue Confort, s’ouvraient trois fenêtres à chaque étage ; au bas, deux portes ou arcs de boutique donnaient accès au magasin du cordier.
.

Nous avons joint en dernier ressort le Salon des poètes, auteur de la plaque commémorative selon vos indications et attendons une réponse éventuelle. Souhaitons qu’ils possèdent quelques précisions supplémentaires sur l’endroit. Dans l’affirmative, nous vous rapporterons toute nouvelle information par le biais de notre Guichet du Savoir.

Cordialement.

Bibliographie :

Bernard DELOCHE et Madeleine BUNEVOD. Guide des portes et impostes [lyonnaises], 1980.

Emmanuel VINGTRINIER. Vieilles pierres lyonnaises, 1987 (Reprod. en fac-sim. de l'éd. de 1909).

Gérard CORNELOUP, Office de tourisme du Grand Lyon. Les itinéraires du patrimoine mondial : Lyon, 1999.

R. BRUN de la VALETTE. Lyon et ses rues, 1969.

Louis MAYNARD. Dictionnaire de lyonnaiseries, T 1., 1932.

Laure RAFAELLI-FOURNEL. Le piéton de Lyon, 2002.

Madeleine LAZARD. Louise Labé, lyonnaise, 2004.

Mireille HUCHON. Louise Labé, une créature de papier, 2006.

Louise Labé, femme trompeuse. In Libération, article du 16 juin 2006.

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