Question d'origine :
Qui est Jean Chazière (1821-1885)? Selon Le musée des beaux-arts de Lyon de A à Z (p. 8), il a institué par testament sa légataire universelle. Je voudrais plus de renseignements sur lui.
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 03/08/2011 à 07h48
Bonjour,
Une biographie de Jean Chazière est donnée en 1902 par Adolphe VACHET dans son ouvrage A travers les rues de Lyon. Voici un extrait de ce qu’il note à l’entrée « Rue Chazière » de son dictionnaire des rues lyonnaises:
Une biographie de Jean Chazière est donnée en 1902 par Adolphe VACHET dans son ouvrage A travers les rues de Lyon. Voici un extrait de ce qu’il note à l’entrée « Rue Chazière » de son dictionnaire des rues lyonnaises:
Depuis 1889, cette rue porte le nom de Chazière, qui fut très inconnu pendant sa vie, mais à qui son testament fait une juste notoriété. Jean Chazière naquit, en 1820, d’une famille de jardiniers de Caluire. Ces jardiniers, soit par l’accroissement de la ville, soit par le développement de leurs cultures, devinrent riches. Jean Chazière, malgré sa fortune qu’il développa encore par de bons placements, se fit clerc d’avoué. Il fut un fervent de nos Musées et des séances publiques de l’Académie [Académie de Lyon]. Il voulut que les premiers ne fussent pas gênés dans leurs achats d’œuvres d’art, pour ne pas être condamnés à la médiocrité ; il voulut que la seconde fût son héritière pour fonder un prix destiné à récompenser une belle œuvre ou un acte exceptionnel de vertu ou d’héroïsme. Il donna 700 000 francs aux Musées et 230 000 francs à l’Académie de Lyon. Chazières mourut en 1885 ; il possédait dans la rue des Missionnaires, qui porte aujourd’hui son nom, une propriété. L’orphelinat municipal qui est dans cette rue est souvent, mais bien à tort, appelé orphelinat Chazière. Chazière n’y est pour rien. |
En 1885, les funérailles de Jean Chazière donnent lieu à un petit article dans la Revue lyonnaise, n° 10, p.320, à la rubrique « Éphémérides lyonnaises » :
22 octobre- [1885] Funérailles de M. Jean Chazière, qui institue, en mourant, la ville de Lyon sa légataire universelle. La part revenant à la ville est évaluée à plus de six cent mille francs. Les revenus devront en être employés à l'acquisition d'objets d'art, statues, tableaux, etc. |
On trouve trace du legs de Jean Chazière à l’Académie de Lyon plus tard, en 1889, dans la Revue du Lyonnais, série 5 - n°7, pp.64-65 :
ACADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE LYON. Séance du 8 janvier 1889. […] Cette allocution terminée, M. le Président annonce que, le même jour, le trésorier de l'Académie a obtenu la délivrance du legs Chazière, dont les revenus seront employés, tous les deux ans, à récompenser un grand acte de vertu ou une œuvre remarquable. |
Cordialement.
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