ours blancs
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 21/09/2011 à 09h42
167 vues
Question d'origine :
pourquoi n'y a-t-il pas d'ours blancs en Antarctique ?
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 22/09/2011 à 13h51
Réponse du service Guichet du Savoir
Bonjour,
Tout d'abord, il est important de savoir l'origine de l'ours polaire:
Il faut chercher les origines de l'ours polaire dans une population d'ours bruns ou de proches cousins qui se serait retrouvée confinée dans une zone côtière que l'on peut situer en Alaska il y a 300 000 ans. L'ours polaire s'est répandu pendant l'holocène (il y a environ 20 000 ans) de l'actuelle Sibérie dans toute l'Amérique du Nord.
* Source: Les ours / Kiki Marmori, 2003, p.22
Nous pourrions entrecouper ces informations avec le fait que l'Antarctique a commencé a être isolé [note du Guichet: l'Antarctique a été isolé à cause des mouvements de plaques tectoniques] à une période où les mammifères terrestres se diversifiaient et se multipliaient partout ailleurs, colonisant tous les autres continents.
* Source: Antarctique : le continent bleu / Dr David McGonigal, Dr Lynn Woodworth, 2004, p.23
De plus, l'Antarctique est: un continent entouré de mers, vaste désert recouvert de glace, plus froid encore que son homologue arctique.
* Source: L'ABCdaire des pôles / Michel d'Arcangues, Philippe d'Elbée, Raphaël Espin, 1997, p.15
Il est alors facile d'arriver à la conclusion que les ours polaires n'auraient pas eu la possibilité de s'installer en Antarctique. Cependant, nous n'avons pas trouvé d'étude qui soutiendrait cette idée.
Nous citerons finalement le livre Les animaux des pôles de Fabrice Genevois (p.169).
Des ours polaires en Antarctique, des manchots dans l'Arctique?
Exclusivement inféodé à la région arctique, l'ours polaire est totalement absent de l'Antarctique. Au prix d'une lente évolution, cet impressionnant prédateur a fait de la banquise son terrain de chasse mais cette spécialisation l'a isolé du reste du monde. Plus au sud, les zones tempérées et tropicales constituent un obstacle infranchissable à son expansion et les glaces de l'Antarctique lui sont logiquement inaccessibles. L'introduction d'une petite population d'ours polaires en Antarctique se solderait probablement par un succès, mais une telle entreprise aurait des conséquences désastreuses pour les oiseaux et les phoques, à l'abri des grands prédateurs terrestres depuis des milliers d'années. Le même constat s'applique à certains manchots piscivores, comme le manchot royal, qui pourrait éventuellement prospérer dans certains secteurs de l'Arctique riches en poissons. La seule contrainte majeure concerne les sites de nidification: incapables de voler, les manchots doivent impérativement nicher hors d'atteinte des prédateurs. Ce type d'introduction farfelue fut tenté dans les années 1930 avec une petite population de manchots royaux et de gorfous macaronis transplantée aux îles Lofoten, près des côtes de Norvège. Même si quelques individus survécurent plusieurs années, aucun ne tenta de se reproduire et la population disparut rapidement.
Il est stupide de jouer les «apprentis sorciers» et d'introduire volontairement dans la nature des espèces hors de leur zone de distribution naturelle: cela a souvent des conséquences catastrophiques sur les espèces locales qui peuvent disparaître à cause de la compétition ou de la prédation engendrée par le nouvel arrivant. Même à des fins de rééquilibrage écologique, les introductions d'espèces ont souvent des conséquences néfastes imprévisibles.
Et pour terminer définitivement une petite phrase tirée du livre Mondes polaires de Sylvain Mahuzier et Jean-Pierre Sylvestre:
Si la faune arctique se distingue par la présence d'animaux terrestres, la faune antarctique est essentiellement liée à l'élément marin (oiseaux et mammifères). Elle peuple exclusivement la périphérie du continent et des îles de l'océan Austral. Au total, 5% seulement de la surface de l'Antarctique sont fréquentés par les animaux! (p.95)
Bonjour,
Tout d'abord, il est important de savoir l'origine de l'ours polaire:
Il faut chercher les origines de l'ours polaire dans une population d'ours bruns ou de proches cousins qui se serait retrouvée confinée dans une zone côtière que l'on peut situer en Alaska il y a 300 000 ans. L'ours polaire s'est répandu pendant l'holocène (il y a environ 20 000 ans) de l'actuelle Sibérie dans toute l'Amérique du Nord.
* Source: Les ours / Kiki Marmori, 2003, p.22
Nous pourrions entrecouper ces informations avec le fait que l'Antarctique a commencé a être isolé [note du Guichet: l'Antarctique a été isolé à cause des mouvements de plaques tectoniques] à une période où les mammifères terrestres se diversifiaient et se multipliaient partout ailleurs, colonisant tous les autres continents.
* Source: Antarctique : le continent bleu / Dr David McGonigal, Dr Lynn Woodworth, 2004, p.23
De plus, l'Antarctique est: un continent entouré de mers, vaste désert recouvert de glace, plus froid encore que son homologue arctique.
* Source: L'ABCdaire des pôles / Michel d'Arcangues, Philippe d'Elbée, Raphaël Espin, 1997, p.15
Il est alors facile d'arriver à la conclusion que les ours polaires n'auraient pas eu la possibilité de s'installer en Antarctique. Cependant, nous n'avons pas trouvé d'étude qui soutiendrait cette idée.
Nous citerons finalement le livre Les animaux des pôles de Fabrice Genevois (p.169).
Exclusivement inféodé à la région arctique, l'ours polaire est totalement absent de l'Antarctique. Au prix d'une lente évolution, cet impressionnant prédateur a fait de la banquise son terrain de chasse mais cette spécialisation l'a isolé du reste du monde. Plus au sud, les zones tempérées et tropicales constituent un obstacle infranchissable à son expansion et les glaces de l'Antarctique lui sont logiquement inaccessibles. L'introduction d'une petite population d'ours polaires en Antarctique se solderait probablement par un succès, mais une telle entreprise aurait des conséquences désastreuses pour les oiseaux et les phoques, à l'abri des grands prédateurs terrestres depuis des milliers d'années. Le même constat s'applique à certains manchots piscivores, comme le manchot royal, qui pourrait éventuellement prospérer dans certains secteurs de l'Arctique riches en poissons. La seule contrainte majeure concerne les sites de nidification: incapables de voler, les manchots doivent impérativement nicher hors d'atteinte des prédateurs. Ce type d'introduction farfelue fut tenté dans les années 1930 avec une petite population de manchots royaux et de gorfous macaronis transplantée aux îles Lofoten, près des côtes de Norvège. Même si quelques individus survécurent plusieurs années, aucun ne tenta de se reproduire et la population disparut rapidement.
Il est stupide de jouer les «apprentis sorciers» et d'introduire volontairement dans la nature des espèces hors de leur zone de distribution naturelle: cela a souvent des conséquences catastrophiques sur les espèces locales qui peuvent disparaître à cause de la compétition ou de la prédation engendrée par le nouvel arrivant. Même à des fins de rééquilibrage écologique, les introductions d'espèces ont souvent des conséquences néfastes imprévisibles.
Et pour terminer définitivement une petite phrase tirée du livre Mondes polaires de Sylvain Mahuzier et Jean-Pierre Sylvestre:
Si la faune arctique se distingue par la présence d'animaux terrestres, la faune antarctique est essentiellement liée à l'élément marin (oiseaux et mammifères). Elle peuple exclusivement la périphérie du continent et des îles de l'océan Austral. Au total, 5% seulement de la surface de l'Antarctique sont fréquentés par les animaux! (p.95)
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