Loyers en province au 19è siècle
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 30/12/2013 à 06h51
116 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Je cherche à avoir des exemples de prix de loyers en province et à Paris entre 1860 et 1914 pour estimer le "niveau de vie" des professeurs de cette époque.
Merci pour votre réponse,
Joyeuses fêtes,
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 02/01/2014 à 11h57
Bonjour,
N’ayant pas trouvé d’exemple précis de montants de loyers pour cette période et cette tranche de population, nous vous citons quelques références qui contiennent des indications, et vous donneront peut-être d’autres pistes de recherche :
Dans La France de 1870 à nos jours, on trouve quelques informations sur les revenus des fonctionnaires en 1913 :
Le fonctionnaire reçoit un traitement annuel, dont le douzième lui est versé chaque mois ; en 1913, […] l’instituteur termine sa carrière à 2500F, le professeur de faculté à 15 000 […].
L’ouvrage Vivre à Paris pendant la Grande Guerre nous indique quant à lui que un couple sans enfant qui, lorsque l’homme et la femme travaillent, gagne une douzaine de francs par jour, vit dans une aisance relative. Il consacre au moins la moitié de ses revenus aux frais de logement, de gaz, d’éclairage, de chauffage. Une fois les dépenses vestimentaires et de transport déduites ne restent que 3 à 4 francs pour se nourrir, ce qui permet l’achat de 200 grammes de bœuf (1,10 francs en 1915), d’une botte de carottes (0,75), d’un camembert (0,90), de deux œufs (60 centimes), d’un peu de sucre, d’huile et parfois de beurre.
Même avec un salaire de 2000 francs, un instituteur se situe dans une tranche de revenu très supérieure à 12 francs par jour, on peut donc en conclure qu’il vit dans une certaine aisance, même avec une famille à charge, ce qui le placerait dans la catégorie de la classe moyenne. Les sociétés immobilières en France au XIXe donne une tranche de loyer très large pour ce type de population à la fin du XIXe. Dans les arrondissements centraux de Paris les loyers peuvent en effet aller de 500 à 2000 francs. Quant au loyer moyen supérieur (moyenne et haute bourgeoisie), il se situe entre 1000 et 2000 francs (p.43).
Pour élargir votre recherche vous pouvez aussi consulter :
Le logement social à Paris 1850 – 1930 : les habitations à bon marché
L'immobilier au XIXe siècle en France : Entre statistique et fiscalité, Zheng Kang.
La Revue de l'économie sociale, Numéro spécial consacré à l'habitat social XIX-XXe siècle, international, janvier 1988.
Bonnes fêtes !
N’ayant pas trouvé d’exemple précis de montants de loyers pour cette période et cette tranche de population, nous vous citons quelques références qui contiennent des indications, et vous donneront peut-être d’autres pistes de recherche :
Dans La France de 1870 à nos jours, on trouve quelques informations sur les revenus des fonctionnaires en 1913 :
Le fonctionnaire reçoit un traitement annuel, dont le douzième lui est versé chaque mois ; en 1913, […] l’instituteur termine sa carrière à 2500F, le professeur de faculté à 15 000 […].
L’ouvrage Vivre à Paris pendant la Grande Guerre nous indique quant à lui que un couple sans enfant qui, lorsque l’homme et la femme travaillent, gagne une douzaine de francs par jour, vit dans une aisance relative. Il consacre au moins la moitié de ses revenus aux frais de logement, de gaz, d’éclairage, de chauffage. Une fois les dépenses vestimentaires et de transport déduites ne restent que 3 à 4 francs pour se nourrir, ce qui permet l’achat de 200 grammes de bœuf (1,10 francs en 1915), d’une botte de carottes (0,75), d’un camembert (0,90), de deux œufs (60 centimes), d’un peu de sucre, d’huile et parfois de beurre.
Même avec un salaire de 2000 francs, un instituteur se situe dans une tranche de revenu très supérieure à 12 francs par jour, on peut donc en conclure qu’il vit dans une certaine aisance, même avec une famille à charge, ce qui le placerait dans la catégorie de la classe moyenne. Les sociétés immobilières en France au XIXe donne une tranche de loyer très large pour ce type de population à la fin du XIXe. Dans les arrondissements centraux de Paris les loyers peuvent en effet aller de 500 à 2000 francs. Quant au loyer moyen supérieur (moyenne et haute bourgeoisie), il se situe entre 1000 et 2000 francs (p.43).
Le logement social à Paris 1850 – 1930 : les habitations à bon marché
L'immobilier au XIXe siècle en France : Entre statistique et fiscalité, Zheng Kang.
La Revue de l'économie sociale, Numéro spécial consacré à l'habitat social XIX-XXe siècle, international, janvier 1988.
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