Difference eau en bouteille/robinet
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 22/07/2014 à 17h42
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Question d'origine :
Bonjour,
j'aimerais savoir quelles pourraient etre les differences entre l'eau du robinet et l'eau en bouteille. Bizarrement je suis le seul dans ma famille qui ne tolere pas l'eau du robinet..
Merci d'avance !
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 24/07/2014 à 10h12
Bonjour,
Comme l’eau en bouteille, l’eau du robinet est potable, et soumise à des contrôles réguliers qui garantissent sa qualité sanitaire. En fait, l’eau du robinet est le produit alimentaire le plus surveillé en France.
On trouve de nombreux comparatifs sur internet, qui mettent surtout en avant la différence économique et écologique entre l’eau du robinet et l’eau en bouteille : cette dernière coûte en effet entre 100 et 200 fois plus cher que l’eau du robinet. La mise en bouteille et le transport sont une source de pollution non négligeable :
Une eau en bouteille 100 à 200 fois plus chère que l'eau du robinet
Aujourd'hui, un litre d'eau du robinet coûte en moyenne 100 à 200 fois moins cher qu'un litre d'eau en bouteille, d'après ce même rapport. Selon les associations rassemblées au sein de la MCE, l'eau du robinet serait 120 fois moins chère que l'eau en bouteilles, pour un prix moyen de 1,87 euro par an et par personne contre 240 euros pour l'eau en bouteilles.
Une eau en bouteilles qui, en plus de son prix élevé, engendre un coût énergétique important. En effet, le plastique utilisé dans sa fabrication, le polyéthylène téréphtalate (PET), un dérivé du pétrole brut, nécessite plusieurs millions de litres de pétrole par an. En effet, il faut près de 2 kg de pétrole brut pour fabriquer 1kg de PET. Aux Etats-Unis, "l'énergie nécessaire à produire, transporter, réfrigérer et se débarrasser d'une bouteille en plastique revient à la remplir au quart de pétrole", selon un article du journal suisse Le Temps.
Des déchets considérables
L'industrie de l'eau en bouteilles génère chaque année plusieurs milliers de tonnes de déchets. Selon le Site internet Geo.fr, en 2005, on comptait 240 000 tonnes de déchets plastiques pour 6,2 milliards de litres d'eau plate en bouteille consommés. Une eau qui parcourt en moyenne 300 km, de l'embouteillage au recyclage.
Un recyclage dont les méthodes sont de plus en plus souvent pointées du doigt. En effet, dans certains pays, faute de structures adaptées ou à cause de coûts trop élevés, les bouteilles vides en plastique sont parfois exportées pour être traitées dans d'autres pays comme la Chine.
A ce sujet, selon "les chiffres 2009 de la consommation responsable" de Mes Courses pour la planète, l'eau du robinet, qui ne requiert aucun emballage, donc pas de pétrole, permet d'économiser environ 10 kg de déchets par an et par personne par rapport à l'eau embouteillée.
Eco-emballages note toutefois que cette filière fait de gros efforts. Evian Volvic Sources investit pour atteindre 50% de PET de bouteilles recyclé en bouteilles (aujourd'hui, en général, les bouteilles contiennent au mieux 25% de PET recyclé). La filière (Danone par exemple) s'engage également auprès d'Eco-emballages pour améliorer sensiblement le taux de collecte des bouteilles vides: aujourd'hui, seule la moitié serait correctement récupérée.
Source : Eau en bouteille ou du robinet: le match en chiffres, lexpress.fr
Le goût parfois désagréable de l’eau du robinet s’explique par la présence de chlore :
L'odeur de chlore
L'odeur d'eau de Javel qui se dégage parfois de l'eau du robinet est due au chlore ajouté
à l'eau. Le chlore est utilisé pour garantir la totale qualité bactériologique de l'eau durant
son transport dans les canalisations jusqu'à votre robinet. Il contribue aussi à la sécurité de
votre eau, car il réagit avec la plupart des polluants. Sa disparition à un stade du traitement
ou du transport dans les canalisations donnerait ainsi l'alerte.
Voici quelques petites astuces pour faire disparaître l'éventuel goût de chlore :
- avant de consommer l'eau, laisser-la couler quelques instants
- remplissez la carafe d’eau un peu avant de passer à table
- ayez en permanence une carafe ou une bouteille d’eau au réfrigérateur. Fraîche, et ayant
perdu son goût de chlore, elle sera appréciée.
Attention : eau du robinet ou eau en bouteille, une fois ouverte, ne doivent pas être
consommées après un ou deux jours, car elles sont progressivement contaminées par les
bactéries présentes dans notre environnement quotidien. Ne buvez jamais l'eau retrouvée
dans une bouteille entamée, par exemple dans votre voiture !
source : Choisir l’eau du robinet, prévention des risques et lutte contre les pollutions
Notons aussi d’éventuelles traces de plomb :
La présence de plomb
Il faut savoir que l'eau distribuée ne contient que très peu de plomb (5 microgrammes est
un chiffre courant). Par contre, si l'eau a stagné dans les tuyaux (par exemple l'eau utilisée
en début de journée), elle a pu se charger un peu en plomb si les canalisations
(branchement d'immeuble, tuyauteries du bâtiment) sont encore en plomb.
Un geste simple : s'il n'y a pas eu d'eau utilisée auparavant (douche, toilette, WC), laisser
couler un peu l'eau au robinet avant de boire ou de remplir la carafe.
source : Choisir l’eau du robinet, prévention des risques et lutte contre les pollutions
Du côté des eaux en bouteilles, il faut distinguer les eaux de source (soumises aux mêmes règlementations que l’eau du robinet) et les eaux minérales, soumises à des critères spécifiques :
Les eaux minérales
Les eaux minérales présentent une forte particularité, elles ne répondent pas à la même réglementation que l'eau du robinet. Certaines seraient refusées en réseau public de distribution, car elles ne sont pas conformes aux critères qui définissent une eau potable. Elles sont soumises à des normes spécifiques et peuvent atteindre des teneurs qui ne sont pas tolérées pour l'eau potable. Concernant le fluor, par exemple, la limite est fixée à 1,5 mg/l pour l'eau potable, les eaux minérales peuvent en revanche en contenir jusqu'à 5 mg/l. La composition d'une eau minérale doit rester stable dans le temps, et, comparées à l'eau du robinet, les eaux minérales ont droit à peu de traitements. On peut intervenir sur le fer, le manganèse, le fluor, mais on ne fait aucun traitement de désinfection. Les différences entre les marques tiennent aux écarts de minéralisation, c'est-à-dire aux teneurs en calcium, magnésium, fluor, sulfates, sodium...Certaines eaux très minéralisées ne conviennent pas forcément à un usage quotidien ; mieux vaut en vérifier la composition, obligatoirement indiquée sur l'étiquette.
Les eaux de source
Contrairement aux eaux minérales, les eaux de source sont soumises à la même réglementation que l’eau du robinet, c’est-à-dire qu’elles doivent remplir tous les critères de potabilité. En revanche, comme les eaux minérales, les eaux de source ne doivent pas subir de traitements de désinfection. Leur composition peut varier dans le temps. Quand on prend l’habitude d’acheter une eau de source pour sa composition, il importe donc de vérifier son étiquette de temps à autre. D’un nom à l’autre et même d’une bouteille à l’autre, la teneur en minéraux d’une eau de source peut également varier sensiblement. Une même appellation d’eau de source peut en effet venir de plusieurs sources implantées dans différentes régions, et sa composition change évidemment en fonction de l’origine. Mais, en magasin, les bouteilles portent le même nom, il faut donc vérifier celui de la source et détailler l’étiquette pour repérer les différences.
Source : Quelle eau boire ?, UFC-que choisir
Malgré le strict respect des normes sanitaires, WWF, dans son rapport 2011 sur l’eau de boisson, alerte sur la présence de certaines substances, aussi bien dans l’eau du robinet que dans l’eau en bouteille :
19 substances dans l'eau du robinet, 4 micro-polluants dans l'eau de bouteille... WWF a passé au crible notre boisson quotidienne, et alerte sur sa dégradation croissante.
Etes-vous plutôt eau en bouteille ou eau du robinet ? Dans les deux cas, des polluants stagnent au fond de votre verre. WWF a mené l’enquête, traquant 180 molécules – des PCB au Bisphénol A en passant par les pesticides – potentiellement nocives pour notre santé. Rassurons-nous, les normes qui définissent une eau potable sont tout à fait respectées. Moins rassurant : ces normes ne tiennent pas compte de l’effet à long terme de ces substances consommées à faible dose, ni de leur « effet cocktail » (réaction spécifique lors de l’exposition à plusieurs substances). Des effets particulièrement pressentis dans le cas des perturbateurs endocriniens.
Côté robinet
Question préliminaire : d’où vient l’eau qui coule sans fin de notre robinet ? 2/3 est puisé dans les nappes souterraines, 1/3 à la surface, dans les lacs et les rivières. Au total, 30 000 points de captage d’eau produisent chaque jour 18,5 millions de m3 du précieux liquide. Une quantité digne d’un tsunami... qui équivaut, grosso modo, à 189 bouteilles d’eau par jour et par habitant.
Pour traiter cette eau, on y ajoute (entre autres) systématiquement du chlore. On cherche ainsi à éliminer une cinquantaine de « familles » de contaminants, et en premier lieu les microbes, les germes indicateurs de pollution fécale, les pesticides, les nitrates, etc.
Malgré ces précautions, quelques substances peu ragoûtantes demeurent. Ainsi, WWF a détecté, dans la cinquantaine de villes analysées :
6 polluants dans l’eau de 14 villes
des nitrates dans 90% des eaux
de l’aluminium (neurotoxique, facteur de risque de démence et de la maladie d’Alzheimer selon l’INVS, Institut de veille sanitaire) dans plus de 50% des eaux.
des HAP (hydrocarbure aromatique polycyclique) – polluant toxique et cancérigène -, et de l’atrazine, un perturbateur endocrinien et polluant persistant issu d’un herbicide interdit depuis 2003, dans 20% des eaux. Au passage, une étude de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) sur des femmes enceintes, publiée cette année, a montré que « les femmes ayant des traces d’atrazine dans les urines ont 50% de risques supplémentaires d’avoir un enfant ayant un faible poids à la naissance et 70% de risques supplémentaires d’avoir un enfant ayant une faible circonférence crânienne ».
Dans certains cas, les doses de polluants sont tellement élevées que l’eau est coupée, note WWF : « Des interdictions de distribution d’eau potable, à cause des teneurs en nitrates et en pesticides trop élevées, ont lieu. » Et les Français ne sont pas égaux face à ces contaminations. Les villes les plus impactées sont Marignane (13) et Villefranche-sur-Saône (69). Paris n’est pas très loin derrière. Toutefois, de manière générale, les grandes villes bénéficient de contrôles importants, alors que les communes rurales sont plus exposées aux pollutions d’origine agricole et disposent de moins de moyens pour contrôler et traiter leurs eaux. Résultat : « Près de 80 % des prélèvements non conformes concernent les réseaux les plus petits (moins de 500 habitants). »
Côté bouteille
Même question pour l’eau en bouteille : d’où vient-elle ? Cette fois, la réponse est simple : à 100% de gisements souterrains profonds. L’eau de source ou minérale ne subit aucun traitement de désinfection biologique, mais d’autres traitements (notamment avec de l’air enrichi en ozone) induisent également des « sous-produits de désinfection ».
Résultats de l’enquête : sur une quinzaine de bouteilles, on trouve 4 micro-polluants. Au menu, des nitrates, de l’aluminium, de l’antimoine, et du plomb.
Malgré le plastique de la bouteille, on ne déguste pas - bonne nouvelle - de Bisphénol A. En revanche, ce plastique, produit à base de pétrole, n’est pas toujours recyclé et met des siècles à disparaître de la nature. A compter aussi dans le bilan carbone des bouteilles : le transport. 25% d’entre elles ne sont pas consommées dans leur pays de production.
La « pollution croissante des eaux brutes »
Bouteille ou robinet, « le vrai problème est la dégradation sans fin de la qualité des eaux brutes , à laquelle il faudra bien répondre durablement », souligne Serge Orru, directeur général de WWF France, cité dans le rapport.
Pour l’ONG,la principale source de pollution de l’eau est l’agriculture intensive . Les conséquences sont patentes : 443 points de captage d’eau ont dû être abandonnés entre 1989 et 2000. Au rayon nitrates, 75% des points de mesure sont classés en niveau moyen ou mauvais. Des normes de qualité environnementale (NQE) existent pourtant. Mais certains produits comme les « polluants émergents » (phtalates, substances pharmaceutiques...) sont tout simplement absents de la liste des 33 « substances prioritaires » de la Directive cadre sur l’eau de 2000.
Bref, reste un problème de fond, soulève WWF : « Jusqu’à quel point pourra-t-on potabiliser de l’eau brute de plus en plus polluée ? »
Source : Eau en bouteille ou du robinet : quelle est la plus polluée ?, terraeco.net
Enfin, si vous souhaitez adoucir votre eau du robinet, il existe des filtres (sous forme de carafes filtrantes et filtres sur robinet. Toutefois, il semble que leur efficacité ne soit pas toujours au rendez-vous… voire même qu’ils dégradent la qualité de l’eau :
L'eau des carafes filtrantes
Le marché de l'eau en bouteille est en recul, alors que l'eau du robinet suscite toujours de la méfiance. Il y avait donc une place à prendre, et ce sont les carafes filtrantes qui l'occupent, Brita en tête. De 200 000 appareils vendus en 2000, le numéro un du secteur est passé à 1 million en 2008, avant de battre un nouveau record l'an dernier avec 1 250 000 carafes écoulées. Au total, il s'est vendu 1,5 million de carafes filtrantes en 2008 et pas loin de 2 millions l'an dernier.
Ce succès grandissant des carafes filtrantes se justifie-t-il ? Pour se prononcer en toute objectivité, « Que Choisir » a réalisé deux tests en laboratoire. Le premier portait sur des carafes neuves achetées en magasin, le second sur l'eau du robinet et l'eau filtrée de 31 familles volontaires habitant différentes régions. Si les carafes neuves répondent en partie à leurs promesses, même si elles présentent quelques faiblesses, au domicile des utilisateurs de carafes qui ont fait tester leur eau, c'est en revanche catastrophique. Sur les 31 analyses, il n'y en a pas une pour sauver la mise à la filtration de l'eau ! Alors que la plupart de ces logements reçoivent une eau du robinet potable, l'eau filtrée est dégradée.
Source : Quelle eau boire ?, UFC-que choisir
Pour plus d’informations, vous pouvez vous adresser au Centre d’information sur l’eau ou le service public d’information sur l’eau
Bonne journée.
Comme l’eau en bouteille, l’eau du robinet est potable, et soumise à des contrôles réguliers qui garantissent sa qualité sanitaire. En fait, l’eau du robinet est le produit alimentaire le plus surveillé en France.
On trouve de nombreux comparatifs sur internet, qui mettent surtout en avant la différence économique et écologique entre l’eau du robinet et l’eau en bouteille : cette dernière coûte en effet entre 100 et 200 fois plus cher que l’eau du robinet. La mise en bouteille et le transport sont une source de pollution non négligeable :
Aujourd'hui, un litre d'eau du robinet coûte en moyenne 100 à 200 fois moins cher qu'un litre d'eau en bouteille, d'après ce même rapport. Selon les associations rassemblées au sein de la MCE, l'eau du robinet serait 120 fois moins chère que l'eau en bouteilles, pour un prix moyen de 1,87 euro par an et par personne contre 240 euros pour l'eau en bouteilles.
Une eau en bouteilles qui, en plus de son prix élevé, engendre un coût énergétique important. En effet, le plastique utilisé dans sa fabrication, le polyéthylène téréphtalate (PET), un dérivé du pétrole brut, nécessite plusieurs millions de litres de pétrole par an. En effet, il faut près de 2 kg de pétrole brut pour fabriquer 1kg de PET. Aux Etats-Unis, "l'énergie nécessaire à produire, transporter, réfrigérer et se débarrasser d'une bouteille en plastique revient à la remplir au quart de pétrole", selon un article du journal suisse Le Temps.
L'industrie de l'eau en bouteilles génère chaque année plusieurs milliers de tonnes de déchets. Selon le Site internet Geo.fr, en 2005, on comptait 240 000 tonnes de déchets plastiques pour 6,2 milliards de litres d'eau plate en bouteille consommés. Une eau qui parcourt en moyenne 300 km, de l'embouteillage au recyclage.
Un recyclage dont les méthodes sont de plus en plus souvent pointées du doigt. En effet, dans certains pays, faute de structures adaptées ou à cause de coûts trop élevés, les bouteilles vides en plastique sont parfois exportées pour être traitées dans d'autres pays comme la Chine.
A ce sujet, selon "les chiffres 2009 de la consommation responsable" de Mes Courses pour la planète, l'eau du robinet, qui ne requiert aucun emballage, donc pas de pétrole, permet d'économiser environ 10 kg de déchets par an et par personne par rapport à l'eau embouteillée.
Eco-emballages note toutefois que cette filière fait de gros efforts. Evian Volvic Sources investit pour atteindre 50% de PET de bouteilles recyclé en bouteilles (aujourd'hui, en général, les bouteilles contiennent au mieux 25% de PET recyclé). La filière (Danone par exemple) s'engage également auprès d'Eco-emballages pour améliorer sensiblement le taux de collecte des bouteilles vides: aujourd'hui, seule la moitié serait correctement récupérée.
Source : Eau en bouteille ou du robinet: le match en chiffres, lexpress.fr
Le goût parfois désagréable de l’eau du robinet s’explique par la présence de chlore :
L'odeur d'eau de Javel qui se dégage parfois de l'eau du robinet est due au chlore ajouté
à l'eau. Le chlore est utilisé pour garantir la totale qualité bactériologique de l'eau durant
son transport dans les canalisations jusqu'à votre robinet. Il contribue aussi à la sécurité de
votre eau, car il réagit avec la plupart des polluants. Sa disparition à un stade du traitement
ou du transport dans les canalisations donnerait ainsi l'alerte.
Voici quelques petites astuces pour faire disparaître l'éventuel goût de chlore :
- avant de consommer l'eau, laisser-la couler quelques instants
- remplissez la carafe d’eau un peu avant de passer à table
- ayez en permanence une carafe ou une bouteille d’eau au réfrigérateur. Fraîche, et ayant
perdu son goût de chlore, elle sera appréciée.
Attention : eau du robinet ou eau en bouteille, une fois ouverte, ne doivent pas être
consommées après un ou deux jours, car elles sont progressivement contaminées par les
bactéries présentes dans notre environnement quotidien. Ne buvez jamais l'eau retrouvée
dans une bouteille entamée, par exemple dans votre voiture !
source : Choisir l’eau du robinet, prévention des risques et lutte contre les pollutions
Notons aussi d’éventuelles traces de plomb :
Il faut savoir que l'eau distribuée ne contient que très peu de plomb (5 microgrammes est
un chiffre courant). Par contre, si l'eau a stagné dans les tuyaux (par exemple l'eau utilisée
en début de journée), elle a pu se charger un peu en plomb si les canalisations
(branchement d'immeuble, tuyauteries du bâtiment) sont encore en plomb.
Un geste simple : s'il n'y a pas eu d'eau utilisée auparavant (douche, toilette, WC), laisser
couler un peu l'eau au robinet avant de boire ou de remplir la carafe.
source : Choisir l’eau du robinet, prévention des risques et lutte contre les pollutions
Du côté des eaux en bouteilles, il faut distinguer les eaux de source (soumises aux mêmes règlementations que l’eau du robinet) et les eaux minérales, soumises à des critères spécifiques :
Les eaux minérales présentent une forte particularité, elles ne répondent pas à la même réglementation que l'eau du robinet. Certaines seraient refusées en réseau public de distribution, car elles ne sont pas conformes aux critères qui définissent une eau potable. Elles sont soumises à des normes spécifiques et peuvent atteindre des teneurs qui ne sont pas tolérées pour l'eau potable. Concernant le fluor, par exemple, la limite est fixée à 1,5 mg/l pour l'eau potable, les eaux minérales peuvent en revanche en contenir jusqu'à 5 mg/l. La composition d'une eau minérale doit rester stable dans le temps, et, comparées à l'eau du robinet, les eaux minérales ont droit à peu de traitements. On peut intervenir sur le fer, le manganèse, le fluor, mais on ne fait aucun traitement de désinfection. Les différences entre les marques tiennent aux écarts de minéralisation, c'est-à-dire aux teneurs en calcium, magnésium, fluor, sulfates, sodium...
Contrairement aux eaux minérales, les eaux de source sont soumises à la même réglementation que l’eau du robinet, c’est-à-dire qu’elles doivent remplir tous les critères de potabilité. En revanche, comme les eaux minérales, les eaux de source ne doivent pas subir de traitements de désinfection. Leur composition peut varier dans le temps. Quand on prend l’habitude d’acheter une eau de source pour sa composition, il importe donc de vérifier son étiquette de temps à autre. D’un nom à l’autre et même d’une bouteille à l’autre, la teneur en minéraux d’une eau de source peut également varier sensiblement. Une même appellation d’eau de source peut en effet venir de plusieurs sources implantées dans différentes régions, et sa composition change évidemment en fonction de l’origine. Mais, en magasin, les bouteilles portent le même nom, il faut donc vérifier celui de la source et détailler l’étiquette pour repérer les différences.
Source : Quelle eau boire ?, UFC-que choisir
Malgré le strict respect des normes sanitaires, WWF, dans son rapport 2011 sur l’eau de boisson, alerte sur la présence de certaines substances, aussi bien dans l’eau du robinet que dans l’eau en bouteille :
19 substances dans l'eau du robinet, 4 micro-polluants dans l'eau de bouteille... WWF a passé au crible notre boisson quotidienne, et alerte sur sa dégradation croissante.
Etes-vous plutôt eau en bouteille ou eau du robinet ? Dans les deux cas, des polluants stagnent au fond de votre verre. WWF a mené l’enquête, traquant 180 molécules – des PCB au Bisphénol A en passant par les pesticides – potentiellement nocives pour notre santé. Rassurons-nous, les normes qui définissent une eau potable sont tout à fait respectées. Moins rassurant : ces normes ne tiennent pas compte de l’effet à long terme de ces substances consommées à faible dose, ni de leur « effet cocktail » (réaction spécifique lors de l’exposition à plusieurs substances). Des effets particulièrement pressentis dans le cas des perturbateurs endocriniens.
Question préliminaire : d’où vient l’eau qui coule sans fin de notre robinet ? 2/3 est puisé dans les nappes souterraines, 1/3 à la surface, dans les lacs et les rivières. Au total, 30 000 points de captage d’eau produisent chaque jour 18,5 millions de m3 du précieux liquide. Une quantité digne d’un tsunami... qui équivaut, grosso modo, à 189 bouteilles d’eau par jour et par habitant.
Pour traiter cette eau, on y ajoute (entre autres) systématiquement du chlore. On cherche ainsi à éliminer une cinquantaine de « familles » de contaminants, et en premier lieu les microbes, les germes indicateurs de pollution fécale, les pesticides, les nitrates, etc.
Malgré ces précautions, quelques substances peu ragoûtantes demeurent. Ainsi, WWF a détecté, dans la cinquantaine de villes analysées :
6 polluants dans l’eau de 14 villes
des nitrates dans 90% des eaux
de l’aluminium (neurotoxique, facteur de risque de démence et de la maladie d’Alzheimer selon l’INVS, Institut de veille sanitaire) dans plus de 50% des eaux.
des HAP (hydrocarbure aromatique polycyclique) – polluant toxique et cancérigène -, et de l’atrazine, un perturbateur endocrinien et polluant persistant issu d’un herbicide interdit depuis 2003, dans 20% des eaux. Au passage, une étude de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) sur des femmes enceintes, publiée cette année, a montré que « les femmes ayant des traces d’atrazine dans les urines ont 50% de risques supplémentaires d’avoir un enfant ayant un faible poids à la naissance et 70% de risques supplémentaires d’avoir un enfant ayant une faible circonférence crânienne ».
Dans certains cas, les doses de polluants sont tellement élevées que l’eau est coupée, note WWF : « Des interdictions de distribution d’eau potable, à cause des teneurs en nitrates et en pesticides trop élevées, ont lieu. » Et les Français ne sont pas égaux face à ces contaminations. Les villes les plus impactées sont Marignane (13) et Villefranche-sur-Saône (69). Paris n’est pas très loin derrière. Toutefois, de manière générale, les grandes villes bénéficient de contrôles importants, alors que les communes rurales sont plus exposées aux pollutions d’origine agricole et disposent de moins de moyens pour contrôler et traiter leurs eaux. Résultat : « Près de 80 % des prélèvements non conformes concernent les réseaux les plus petits (moins de 500 habitants). »
Même question pour l’eau en bouteille : d’où vient-elle ? Cette fois, la réponse est simple : à 100% de gisements souterrains profonds. L’eau de source ou minérale ne subit aucun traitement de désinfection biologique, mais d’autres traitements (notamment avec de l’air enrichi en ozone) induisent également des « sous-produits de désinfection ».
Résultats de l’enquête : sur une quinzaine de bouteilles, on trouve 4 micro-polluants. Au menu, des nitrates, de l’aluminium, de l’antimoine, et du plomb.
Malgré le plastique de la bouteille, on ne déguste pas - bonne nouvelle - de Bisphénol A. En revanche, ce plastique, produit à base de pétrole, n’est pas toujours recyclé et met des siècles à disparaître de la nature. A compter aussi dans le bilan carbone des bouteilles : le transport. 25% d’entre elles ne sont pas consommées dans leur pays de production.
Bouteille ou robinet, « le vrai problème est la dégradation sans fin de la qualité des eaux brutes
Pour l’ONG,
Bref, reste un problème de fond, soulève WWF : « Jusqu’à quel point pourra-t-on potabiliser de l’eau brute de plus en plus polluée ? »
Source : Eau en bouteille ou du robinet : quelle est la plus polluée ?, terraeco.net
Enfin, si vous souhaitez adoucir votre eau du robinet, il existe des filtres (sous forme de carafes filtrantes et filtres sur robinet. Toutefois, il semble que leur efficacité ne soit pas toujours au rendez-vous… voire même qu’ils dégradent la qualité de l’eau :
Le marché de l'eau en bouteille est en recul, alors que l'eau du robinet suscite toujours de la méfiance. Il y avait donc une place à prendre, et ce sont les carafes filtrantes qui l'occupent, Brita en tête. De 200 000 appareils vendus en 2000, le numéro un du secteur est passé à 1 million en 2008, avant de battre un nouveau record l'an dernier avec 1 250 000 carafes écoulées. Au total, il s'est vendu 1,5 million de carafes filtrantes en 2008 et pas loin de 2 millions l'an dernier.
Ce succès grandissant des carafes filtrantes se justifie-t-il ? Pour se prononcer en toute objectivité, « Que Choisir » a réalisé deux tests en laboratoire. Le premier portait sur des carafes neuves achetées en magasin, le second sur l'eau du robinet et l'eau filtrée de 31 familles volontaires habitant différentes régions. Si les carafes neuves répondent en partie à leurs promesses, même si elles présentent quelques faiblesses, au domicile des utilisateurs de carafes qui ont fait tester leur eau, c'est en revanche catastrophique. Sur les 31 analyses, il n'y en a pas une pour sauver la mise à la filtration de l'eau ! Alors que la plupart de ces logements reçoivent une eau du robinet potable, l'eau filtrée est dégradée.
Source : Quelle eau boire ?, UFC-que choisir
Pour plus d’informations, vous pouvez vous adresser au Centre d’information sur l’eau ou le service public d’information sur l’eau
Bonne journée.
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