Question d'origine :
Bonjour,
est-ce que c'est vrai que les Français n'avaient pas le droit d'acheter des voitures neuves juste après la guerre mondiale II? Si oui, qui a décidé ça et quand c'était de nouveau possible?
Merci et cordialement,
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 06/08/2014 à 09h02
Bonjour,
Nous n’avons pas trouvé mention d’une interdiction faite aux français d’acheter des voitures neuves après la guerre.
L’ouvrage Les Français au quotidien : 1939-1949 explique dans son paragraphe La voiture, un rêve encore inaccessible (p.654-655), que les français n’avaient surtout pas les moyens d’acheter des voitures neuves au lendemain de la guerre :
Durant l’après-guerre, les français consomment assez peu d’objets nouveaux. Certes, la France change, mais ses habitants doivent refouler bien des envies, faute de salaire suffisants. Par exemple, qui peut s’offrir la 4 CV, présentée par Renault à la presse le 26 septembre 1946?
L’article de Wikipédia sur l'Histoire de l'automobile confirme cette idée dans son paragraphe sur l’Immédiat après-guerre :
Au lendemain de la guerre, seuls quelques privilégiés peuvent s’offrir une automobile. Et étant donné que les constructeurs européens sont en pleine reconstruction, l’industrie américaine est en tête des ventes automobiles en Europe. La libération est une période heureuse pour l’Europe, qui s’efface vite pour laisser place au désenchantement. Les conséquences de la guerre sont importantes.
La pénurie de charbon, le maintien du ticket de rationnement sont les signes des difficultés que l’Europe traverse pour se relever. Le pays doit se reconstruire avant de pouvoir s’intéresser à l’automobile. Bien que l’apparition de nouveaux modèles, qui deviendront mythiques, comme la Renault 4CV au Salon de l’automobile de 1946 présage le meilleur, l’inflation et la stagnation des salaires font chuter le pouvoir d’achat des ménages.
Enfin, dans L'Histoire de l'automobile française, le chapitre Le temps de la production de masse (p. 197) évoque l’après-guerre et explique comment les industriels ont voulu relancer le plus rapidement possible la production pour relancer le pays. Il n'est pas fait mention d'une interdiction d’acheter des voitures neuves, bien au contraire, mais plutôt d'encourager les achats afin de relancer l’industrie et l’économie du pays.
Toujours d’après l'Histoire de l'automobile sur Wikipédia :
Les années 1946-1947 signent le « retour à la normale » des industries européennes. On constate un essor prodigieux de la production automobile mondiale. Elle triple pendant les Trente Glorieuses […] pour passer de 10 millions à 30 millions de voitures. La concentration industrielle, les progrès techniques et l'augmentation de la productivité facilitèrent en Europe l'apparition des petites voitures économiques.
Une telle croissance s'explique par ailleurs par l'apparition d'une véritable société de consommation, qui jusqu'alors privilégiait la satisfaction des besoins fondamentaux.
L'industrie automobile est probablement le domaine industriel qui profite le mieux de cette situation. Pour répondre à cette demande croissante, les constructeurs doivent produire massivement.
Nous n’avons pas trouvé mention d’une interdiction faite aux français d’acheter des voitures neuves après la guerre.
L’ouvrage Les Français au quotidien : 1939-1949 explique dans son paragraphe La voiture, un rêve encore inaccessible (p.654-655), que les français n’avaient surtout pas les moyens d’acheter des voitures neuves au lendemain de la guerre :
Durant l’après-guerre, les français consomment assez peu d’objets nouveaux. Certes, la France change, mais ses habitants doivent refouler bien des envies, faute de salaire suffisants. Par exemple, qui peut s’offrir la 4 CV, présentée par Renault à la presse le 26 septembre 1946?
L’article de Wikipédia sur l'Histoire de l'automobile confirme cette idée dans son paragraphe sur l’Immédiat après-guerre :
Au lendemain de la guerre, seuls quelques privilégiés peuvent s’offrir une automobile. Et étant donné que les constructeurs européens sont en pleine reconstruction, l’industrie américaine est en tête des ventes automobiles en Europe. La libération est une période heureuse pour l’Europe, qui s’efface vite pour laisser place au désenchantement. Les conséquences de la guerre sont importantes.
La pénurie de charbon, le maintien du ticket de rationnement sont les signes des difficultés que l’Europe traverse pour se relever. Le pays doit se reconstruire avant de pouvoir s’intéresser à l’automobile. Bien que l’apparition de nouveaux modèles, qui deviendront mythiques, comme la Renault 4CV au Salon de l’automobile de 1946 présage le meilleur, l’inflation et la stagnation des salaires font chuter le pouvoir d’achat des ménages.
Enfin, dans L'Histoire de l'automobile française, le chapitre Le temps de la production de masse (p. 197) évoque l’après-guerre et explique comment les industriels ont voulu relancer le plus rapidement possible la production pour relancer le pays. Il n'est pas fait mention d'une interdiction d’acheter des voitures neuves, bien au contraire, mais plutôt d'encourager les achats afin de relancer l’industrie et l’économie du pays.
Toujours d’après l'Histoire de l'automobile sur Wikipédia :
Les années 1946-1947 signent le « retour à la normale » des industries européennes. On constate un essor prodigieux de la production automobile mondiale. Elle triple pendant les Trente Glorieuses […] pour passer de 10 millions à 30 millions de voitures. La concentration industrielle, les progrès techniques et l'augmentation de la productivité facilitèrent en Europe l'apparition des petites voitures économiques.
Une telle croissance s'explique par ailleurs par l'apparition d'une véritable société de consommation, qui jusqu'alors privilégiait la satisfaction des besoins fondamentaux.
L'industrie automobile est probablement le domaine industriel qui profite le mieux de cette situation. Pour répondre à cette demande croissante, les constructeurs doivent produire massivement.
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