Question d'origine :
Bonjour, quelle est la date de la tapisserie au Musée d'Angers, la Dame à l'Orgue, qui a été comparée à la tapisserie la Dame à la Licorne, lOuie, de Cluny ?
Je vous remercie.
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 02/09/2014 à 11h11
Bonjour,
Dans l’article Angers, ville d’art de l’Encyclopédie Larousse on apprend que :
À l’intérieur, depuis 1954, une double galerie construite par les Monuments historiques a permis de présenter la prodigieuse tenture de l’Apocalypse. Unique par ses dimensions actuelles (107 m), elle marque une date clé dans l’art de la tapisserie. Elle a été commandée par le duc mécène Louis Ier d’Anjou, frère du roi Charles V, au tapissier le plus célèbre de Paris, Nicolas Bataille, qui traduisit les cartons du peintre Hennequin (ou Jean) de Bruges (Jan Bandol ou Bondolf). Les registres de comptes le mentionnent entre 1373 et 1379. Sur des fonds alternativement bleus et rouges, les scènes symboliques du texte de saint Jean sont illustrées avec un sens égal du grandiose et du fantastique. Soixante-huit scènes complètes subsistent sur la centaine de l’œuvre originale, qui se répartissaient en sept pièces accompagnées de versets calligraphiés et encadrés de bordures. C’est le roi René d’Anjou, né dans ce château, qui léguera la tenture de l’Apocalypse à la cathédrale d’Angers, en 1480. D’autres ensembles de tapisseries des XVe et XVIe s. (Anges portant les instruments de la Passion, la Dame à l’orgue, la Reine des Amazones, la Vie de saint Maurille, la Vie de saint Florent) forment une magnifique anthologie de cet art, en partie « des bords de la Loire ».
Cette notice du portail des collections des musées de France (alias Joconde) nous explique que la Dame à l’orgue aux armes de Pierre de Rohan à Angers appartient à un ensemble de tentures réalisé au Pays-Bas du sud vers 1500 sur le thème de la vie seigneuriale.
Enfin, cette tapisserie est décrite dans l’ouvrage Le Musée des Tapisseries d’Angers
Les tentures du XVe et du XVIe siècle
Au contraire, c’est toute la douceur des bords de la Loire, qui se révèle dans la Dame de Rohan à l’orgue et dans les Anges portant les instruments de la Passion, deux véritables chefs-d’œuvre de dessin par la pureté des lignes, de composition par l’habilité et l’harmonie des masses et des détails, de coloris par la splendeur éblouissante des tons. Ces deux pièces proviennent, l’une du château, l’autre du prieuré du Verger, construits par Pierre de Rohan, maréchal de Gié. Dans la première, la dame, somptueusement vêtue, est à l’orgue, un orgue portatif, exquis et commode instrument de quarante tuyaux, dont un page assure l’équilibre et met en mouvement la soufflerie ; doigts au clavier, figure attentive, elle chante. Et, debout près d’elle, fort élégant dans son grand manteau aux larges plis, le seigneur, la mine attentive lui aussi, et la musique aux mains, chante de même. La scène se passe dans un jardin fleuri, où règne une agréable fraîcheur, où le silence invite aux effets musicaux.
La Dame de Rohan à l’orgue
La lettre P, inscrite sur l’escarcelle du seigneur, fait supposer que l’on a, dans cette splendide tenture, le portrait de Pierre de Rohan, seigneur du Gié, maréchal de France, et de Marguerite d’Armagnac, sa seconde femme. On sait que Pierre de Rohan était grand amateur de tapisseries. Le Musée des Gobelins possède un panneau à peu près semblable à celui-ci, qui sort probablement du château des Rohan, à Saverne.
Bonne journée
Dans l’article Angers, ville d’art de l’Encyclopédie Larousse on apprend que :
À l’intérieur, depuis 1954, une double galerie construite par les Monuments historiques a permis de présenter la prodigieuse tenture de l’Apocalypse. Unique par ses dimensions actuelles (107 m), elle marque une date clé dans l’art de la tapisserie. Elle a été commandée par le duc mécène Louis Ier d’Anjou, frère du roi Charles V, au tapissier le plus célèbre de Paris, Nicolas Bataille, qui traduisit les cartons du peintre Hennequin (ou Jean) de Bruges (Jan Bandol ou Bondolf). Les registres de comptes le mentionnent entre 1373 et 1379. Sur des fonds alternativement bleus et rouges, les scènes symboliques du texte de saint Jean sont illustrées avec un sens égal du grandiose et du fantastique. Soixante-huit scènes complètes subsistent sur la centaine de l’œuvre originale, qui se répartissaient en sept pièces accompagnées de versets calligraphiés et encadrés de bordures. C’est le roi René d’Anjou, né dans ce château, qui léguera la tenture de l’Apocalypse à la cathédrale d’Angers, en 1480. D’autres ensembles de tapisseries des XVe et XVIe s. (Anges portant les instruments de la Passion, la Dame à l’orgue, la Reine des Amazones, la Vie de saint Maurille, la Vie de saint Florent) forment une magnifique anthologie de cet art, en partie « des bords de la Loire ».
Cette notice du portail des collections des musées de France (alias Joconde) nous explique que la Dame à l’orgue aux armes de Pierre de Rohan à Angers appartient à un ensemble de tentures réalisé au Pays-Bas du sud vers 1500 sur le thème de la vie seigneuriale.
Enfin, cette tapisserie est décrite dans l’ouvrage Le Musée des Tapisseries d’Angers
Au contraire, c’est toute la douceur des bords de la Loire, qui se révèle dans la Dame de Rohan à l’orgue et dans les Anges portant les instruments de la Passion, deux véritables chefs-d’œuvre de dessin par la pureté des lignes, de composition par l’habilité et l’harmonie des masses et des détails, de coloris par la splendeur éblouissante des tons. Ces deux pièces proviennent, l’une du château, l’autre du prieuré du Verger, construits par Pierre de Rohan, maréchal de Gié. Dans la première, la dame, somptueusement vêtue, est à l’orgue, un orgue portatif, exquis et commode instrument de quarante tuyaux, dont un page assure l’équilibre et met en mouvement la soufflerie ; doigts au clavier, figure attentive, elle chante. Et, debout près d’elle, fort élégant dans son grand manteau aux larges plis, le seigneur, la mine attentive lui aussi, et la musique aux mains, chante de même. La scène se passe dans un jardin fleuri, où règne une agréable fraîcheur, où le silence invite aux effets musicaux.
La lettre P, inscrite sur l’escarcelle du seigneur, fait supposer que l’on a, dans cette splendide tenture, le portrait de Pierre de Rohan, seigneur du Gié, maréchal de France, et de Marguerite d’Armagnac, sa seconde femme. On sait que Pierre de Rohan était grand amateur de tapisseries. Le Musée des Gobelins possède un panneau à peu près semblable à celui-ci, qui sort probablement du château des Rohan, à Saverne.
Bonne journée
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