Question d'origine :
Bonjour,
Que sait-on sur le relieur Pasdeloup dans son activité à Paris au début du XVIIIe siècle? Quels sont ses clients? Comment identifie-ton son travail? A-t-il eu un atelier et du personnel qu'il forma?
Merci
Réponse du Guichet
bml_anc
- Département : Fonds Ancien
Le 21/11/2014 à 14h56
Bonjour,
Le nom « Padeloup » (ou, plus rarement Pasdeloup, Pas-de-Loup) appartient à une famille de relieurs, libraires et imprimeurs du XVIIe et XVIIIe. C’est une longue lignée de quinze maîtres relieurs répartis sur cinq générations.
Le relieur qui vous intéresse pourrait être Antoine-Michel, dit le Jeune (1685-1758), relieur du roi, qui est sans doute le plus connu de la famille dans le domaine de la reliure et qui se distingue par l’innovation d’un style décoratif. Plus précisément, c’est le décor mosaïqué qui caractérise son œuvre. Il exerça son métier à Paris au début du XVIIIe dans ses ateliers : d’abord rue de la Parcheminerie, puis rue St Jacques et place de la Sorbonne ; il fut également le premier à signer son travail de relieur, apposant notamment une étiquette comportant son nom et adresse en bas du frontispice.
Le travail d’un relieur peut être connu via l’identification du matériel qu’il a utilisé (fers, cuirs…) et des techniques employées (dorure, coutures...).
Différents outils existent pour ce faire.
La base des notices d’autorités de la Bibliothèque nationale de France est toujours précieuse ; elle propose ainsi celles d’Antoine, de sa veuve et d’Antoine-Michel. Ces notices indiquent fréquemment des éléments bibliographiques (rubrique « Source(s) »)
Vous trouverez le tableau complet de la famille Padeloup dans les ouvrages suivants :
Les relieurs français 1500-1800
Manuel historique et bibliographique de l’amateur des reliures
Studies in the history of bookbinding
À titre d’exemple, le Manuel de l’amateur de reliures armoriées françaises évoque le nom de Padeloup à l’entrée Louis-Marie-Augustin duc d’Aumont :
« la plupart des reliures, faites de maroquin ou de veau marbré, sortaient des mains de Padeloup. » (planche 364).
Ceux-ci sont disponibles à la Bibliothèque municipale de Lyon, et font partie des usuels en salle du Fonds ancien relatifs à la reliure.
Les ouvrages généraux d’histoire du livre vous apporteront des informations complémentaires sur les clients des relieurs en général :
Dictionnaire encyclopédique du livre
Histoire de l’édition française (tome 2)
Concernant les clients du plus célèbre des Padeloup, Antoine-Michel, il est impossible d'en fournir une liste exhaustive. Outre le duc d'Aumont, citons seulement quelques-uns parmi les plus prestigieux : Louis XV, la marquise de Pompadour, ou encore le comte d'Hoym, l'un des plus célèbres bibliophiles du XVIIIe, dont la plupart des livres étaient reliés par Padeloup le Jeune.
Autre ressource émanant de la BnF, et des plus précieuses : les signets consacrés aux livres anciens et rares en général, ou à la reliure en particulier.
Nous attirons votre attention sur la base reliures.bnf.fr.
Une interrogation de celle-ci par style, relieur, atelier, ou possesseur, est possible ; une recherche « Padeloup » vous proposera des liens vers un grand nombre de reliures numérisées conservées à la Bibliothèque nationale, accompagnées chacune d'une description et d'un commentaire détaillés (en voici un exemple).
Si vous deviez être amené à vous intéresser aux questions d’héraldique pour identifier le possesseur d'une reliure armoriée, Le guide de l’héraldique de Claude Wenzler constitue un bon ouvrage d’initiation à cette question très complexe (il suffit de renseigner « héraldique » dans le moteur de recherche du Guichet du savoir pour en avoir illustration).
Il permettra, avec un peu d'entraînement, de déterminer les mots-clés de la description héraldique de ces armoiries. Cette description permettra d'utiliser des instruments d'identification plus spécialisés, au premier rang desquels le Manuel de l’amateur de reliures armoriées françaises cité plus haut.
Enfin, concernant l’art de la reliure,la BmL propose chaque année des visites de l’atelier Reliure-restauration via son programme d’Heures de la découverte.
L’équipe du Fonds ancien
Le nom « Padeloup » (ou, plus rarement Pasdeloup, Pas-de-Loup) appartient à une famille de relieurs, libraires et imprimeurs du XVIIe et XVIIIe. C’est une longue lignée de quinze maîtres relieurs répartis sur cinq générations.
Le relieur qui vous intéresse pourrait être Antoine-Michel, dit le Jeune (1685-1758), relieur du roi, qui est sans doute le plus connu de la famille dans le domaine de la reliure et qui se distingue par l’innovation d’un style décoratif. Plus précisément, c’est le décor mosaïqué qui caractérise son œuvre. Il exerça son métier à Paris au début du XVIIIe dans ses ateliers : d’abord rue de la Parcheminerie, puis rue St Jacques et place de la Sorbonne ; il fut également le premier à signer son travail de relieur, apposant notamment une étiquette comportant son nom et adresse en bas du frontispice.
Le travail d’un relieur peut être connu via l’identification du matériel qu’il a utilisé (fers, cuirs…) et des techniques employées (dorure, coutures...).
Différents outils existent pour ce faire.
La base des notices d’autorités de la Bibliothèque nationale de France est toujours précieuse ; elle propose ainsi celles d’Antoine, de sa veuve et d’Antoine-Michel. Ces notices indiquent fréquemment des éléments bibliographiques (rubrique « Source(s) »)
Vous trouverez le tableau complet de la famille Padeloup dans les ouvrages suivants :
Les relieurs français 1500-1800
Manuel historique et bibliographique de l’amateur des reliures
Studies in the history of bookbinding
À titre d’exemple, le Manuel de l’amateur de reliures armoriées françaises évoque le nom de Padeloup à l’entrée Louis-Marie-Augustin duc d’Aumont :
« la plupart des reliures, faites de maroquin ou de veau marbré, sortaient des mains de Padeloup. » (planche 364).
Ceux-ci sont disponibles à la Bibliothèque municipale de Lyon, et font partie des usuels en salle du Fonds ancien relatifs à la reliure.
Les ouvrages généraux d’histoire du livre vous apporteront des informations complémentaires sur les clients des relieurs en général :
Dictionnaire encyclopédique du livre
Histoire de l’édition française (tome 2)
Concernant les clients du plus célèbre des Padeloup, Antoine-Michel, il est impossible d'en fournir une liste exhaustive. Outre le duc d'Aumont, citons seulement quelques-uns parmi les plus prestigieux : Louis XV, la marquise de Pompadour, ou encore le comte d'Hoym, l'un des plus célèbres bibliophiles du XVIIIe, dont la plupart des livres étaient reliés par Padeloup le Jeune.
Autre ressource émanant de la BnF, et des plus précieuses : les signets consacrés aux livres anciens et rares en général, ou à la reliure en particulier.
Nous attirons votre attention sur la base reliures.bnf.fr.
Une interrogation de celle-ci par style, relieur, atelier, ou possesseur, est possible ; une recherche « Padeloup » vous proposera des liens vers un grand nombre de reliures numérisées conservées à la Bibliothèque nationale, accompagnées chacune d'une description et d'un commentaire détaillés (en voici un exemple).
Si vous deviez être amené à vous intéresser aux questions d’héraldique pour identifier le possesseur d'une reliure armoriée, Le guide de l’héraldique de Claude Wenzler constitue un bon ouvrage d’initiation à cette question très complexe (il suffit de renseigner « héraldique » dans le moteur de recherche du Guichet du savoir pour en avoir illustration).
Il permettra, avec un peu d'entraînement, de déterminer les mots-clés de la description héraldique de ces armoiries. Cette description permettra d'utiliser des instruments d'identification plus spécialisés, au premier rang desquels le Manuel de l’amateur de reliures armoriées françaises cité plus haut.
Enfin, concernant l’art de la reliure,la BmL propose chaque année des visites de l’atelier Reliure-restauration via son programme d’Heures de la découverte.
L’équipe du Fonds ancien
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